D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
48me Année.
ASSOCIATION
Électeurs!
Vous le voulez, nous le voulons.
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQIT.
f.MSYUTTWN BflCF,
M
PRIX DE l/ABOJNFJIFNT.
FOUR YPRES
HORS VILLE
FR 6.00 PAR AN.
7,50
CONSTITUTIONNELLE CONSERVATRICE
DE L'ARRONDISSEMENT
Candidats pour les Elections législatives
du H Août 1864.
MM. Charles VAN RENYNGHE, député
sortant;
Vicomte Gustave OU PARC;
Baron Jules 0E VINCK.
Que voulez-vous?
Vous voulez I'Union, et la concorde des
Belges. Nous aussi.
Vous voulez liberté et justice en tout et
pour tous. Nous aussi.
Vons voulez l'amélioration du sort des
classes moins aisées et laborieuses.
Nous aussi.
Vous voulez le développement de l'in
struction et de l'éducation du peuple.
Nous aussi.
Vous voulez la réduction des impôts
qui pèsent sur l'alimentation publique.
Nous aussi.
Vous voulez la suppression de l'impôt,
patente. Nous aussi.
Vous voulez que votre commune soit
libre, que chaque citoyen soit libre, que le
gouvernement se mêle le moins possible
de vos affaires. Nousaussi, nous sommes
tous pour la décentralisation chacun chez
soi. chacun son droit.
Vous voulez la diminution des frais de
procédure et de tribunaux, aiin que le
petit comme le grand puisse réclamer et
obtenir jusiice. Nousaussi.
Vous voulez le bon marché et la facilité
de la circulation pour l'agriculture et le
commerce. Plus de droits de barrière,
réduction des péages et tarifs, réforme
douanière, etc. Vous voulez tout cela.
Nous aussi.
Vous voulez la sécurité de l'agriculture
par la répression sévère du vagabondage
et des délits ruraux. - Nous aussi.
Vous voulez la grande, l'urgente réforme
de la Conscription. Nous aussi.
Vous voulez avec nous la diminution
des charges et dépenses militaires.
Nous voulons une l>onne armée de
volontaires, nous ne voulons plus une
armée de malheureux conscrits.
Nous voulons que chacun puisse s'affran
chir du service militaire avec 250 fr. On le
pourra même moins.
Nous voulons que chaque militaire aus
sitôt après son service ait droit 2,000 fr.
de dommages et intérêts pour lui et sa
famille.
On le peut sans augmenter les dépenses.
Les conservateurs au pouvoir vous donne
ront tout cela.
Le ministère Frère Rogier-Vandenpee-
reboom repousse tout eela, rejette tout
cela et prétend impossible tout ce que M.
Dechamps au pouvoir vous donneraient
demain, en même temps que la justice et la
liberté, enlevées plus de. la moitié du
peuple belge par des ministres exclusifs et
arbitraires!
Les ministres ne veulent donc rien de
ce que vous voulez; vous ne voulez rien de
ce qu'ils veulent.
Renversons le ministère?
Ils veulent la division du pays en deux
camps ennemis: aux uns toutes les fa
veurs, aux autres l'exclusion et le inépris.
Vous ne voulez pas cela.
Ils veulent que l'enseignement de l'Etat,
payé par les catholiques aussi bien que
par les autres citoyens, soit donné au pro
fit des doctrinaires seuls et contre les
catholiques. Le voulez vous? Non.
Ils veulent que l'argent librement donné
par les catholiques pour des fondations,
en faveur des pauvres, des malades et de
l'enseignement catholiquepuisse être
employé contre les catholiques. Le
voulez vous? Non
Ils veulent que nos cimetières bénis
soient profanés par les impiétés les plus
révoltantes. Le voulez-vous? Non.
Vous voulez que chaque culte, et même
les libres-penseurs, aient un cimetière
spécial convenable. Nous le voulons aussi.
Ils veulent que le Bourgmestre et le
Gouverneur aient plus d'autorité et de
pouvoir dans les fabriques d'Eglise et
jusque dans la sacristie que le curé et
l'Evèque. Le voulez-vous aussi? Non,
n'est ce pas?
Vous ne voulez rieo de tout cela, vous
ne voulez pas que des Belges soieut vexés,
tracassés, exploités, dépouillés, exclus
parce qu'ils sont catholiques ou indépen
dants!
Vous ne le voulez pas, et cependant le
ministère et ses agents se livrent tous les
jours ces révoltantes injustices.
Encore une fois, renversons le ministère!
LIBERTE ET JUSTICE EN TOUT ET
POUR TOUS! c'est notre cri de ralliement,
ce sera le cri de victoire.
voulez vous être vrai libéral?
voulez vous être bon catholique?
Daus la séance de l'Association conser
vatrice de Bruges, leou vendredi 22 juillet,
la suite du discours prononcé par M.
Visart, la parole a été donnée M. Soenens.
Voici le résumé de son discours
Le ministère doctrinaire doit être
combattu par tout bon citoyen, comme
citoyen belge, aimant sa patrie et la Con
stitution de son pays; il doit être combattu
par tout catholique, comme catholique.
Il y a un parti libéral auquel tout ca
tholique belge peut appartenir, c'est celui
qui emprunte son code politique la Con
stitution sincèrement appliquée et enten
due. C'est le parti de l'union de IN"29; le
parti de la majorité du Congrès.
Il y a un autre parti qui s'intitule, libé
ral aussi, mais qui désormais en Belgique
a reçu le nom de doctrinaire Ce parti là
a une double origine non seulement,
comme parti politique il remonte comme
l'autre 1789, mais il a son action spé
ciale dès 1790.
a Bans tous !es pays constitutionnels les
principes de 1789, révélés par les cahiers
des haillages aux Etals généraux, c'est-
à-dire, la division des pouvoirs, la partici
pation de la nation au gouvernement du
pays, le respect des libertés des communes,
et des libertés politiques basées sur le
principe de l'égalité politique, tout cela
<«t devenu le fondement d'un libéralisinè
qui en Belgique est le nôtre. Sous ce rap
port nous sommes, en politique, des libé
raux de 1789.
Mais côté de celte rénovation politi
que, et dès 1790, l'époque de la Consti
tution civile du clergé, une autre école
libérale apparut et ses retardataires d'au
jourd'hui, cause de toutes les divisions de
notre pays, s'appellent les doctrinaires chez
nous. Formée surtout par ceux qui vou
laient ramener la philosophie incré
dule aux affaires, comme s'expiimail M.
de Lamartine, il méconnut et méconnaît
les vrais sentiments de liberté et d'égalité,
et lutta dès lors non plus contre les privi
lèges mais contre l'indépendance de
l'Eglise, en qui il voyait uneetuiemje.
C'est le moment d'abattre jamais les
doctrinaires ces faux libéraux ennemis
de la liberté d'autrui, le pays ouvre les
yeux la jeunesse née depuis 1850, et qui
a appris aimer la liberté et la Constitu
tion est conlr'eux; les hommes désintéres
sés même ceux qui n'appartiennent pas
au catholicisme les répudient. Les élec
tions prochaines les perdront sans retour.
Ici l'honorable orateur passe la deu
xième partie de son discours. Comme
catholiques encore, et non seulement
comme citoyens belges il faut en effet
combattre les doctrinaires. C'est un devoir
strict. Eu effet, s'ils ne succombent pas
dans la lutte, on sait ce qu'ils nous appor
teront. C'est d'abord la consommation
de celte iniquité qu'on appelle la loi sur
les bourses d'études; c'est en deuxième
lieu la continuation de cette jurisprudence
administrative qui concerne les cimetières;
c'est en troisième lieu le projet sur le
temporel du culte, qui sous le titre d'avant-
projet a été examiné par les députaliou$
permanentes et les Evêques depuis l'anuée
dernière.
I.
Ici M. Soenens a analysé la loi sur les
bourses d'étudesen signalant les trois
principes fondamentaux sur lesquels elle
repose; le premier, dénégation du droit de
fondation renseignement libre le deu
xième, administration des fondations nou
velles par une commission provinciale,