D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 48me \nnée. Mercredi Août 18G4. 4?88«. ASSOCIATION PRIX DE l/ADOUBEMENT. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. POUR Y PRES FR. 6.00 PAR AN. HORS VILLE 7,50 CONSTITUTIONNELLE CONSERVATRICE DE L'ARRONDISSEMENT 3)^J3>:h339 Candidats pour les Elections législatives du 11 Août 1864. MM. CtiAHi.E^ VAN RENYNGHE, député sortant; Vicomte Gustave DU PARC; Baron Jules DE VINCK. RÉPONSE A LA CIRCULAIRE DOCTRINAIRE AUX ÉLEC TEURS DE L'ARRONDISSEMENT D'YPRES. Electeurs, Pendant de longues années la Belgique fût heureuse et prospère. Le commerce y florissait, l'industrie s'y développa rapidement, l'agriculture y fût l'objet de la constante sollicitude du Gou vernement; enfin ouvriers, artisans, culti vateurs et commerçants, tous étaient heu reux et jouissaient d'une certaine aisance. A quoi fallait il attribuer une aussi brillante situation, si ce n'est la direction sage et prévoyante que les hommes qui avaient occupé le pouvoir depuis 1830 avaient su imprimer aux affaires du pays. Ces hommes avaient non seulement dé veloppé nos relations commerciales avec les pays étrangers, mais ils avaient favorisé le commerce intérieur, sans toutefois pro téger exclusivement les villes.au détriment des campagnes, comme on l'a fait depuis par le système injuste qui a remplacé les octrois. Ils avaient apporté l'aisance et la pros périté dans le pays par la construction des premières voies ferrées ou de routes pavées. Ils avaient,avec la coopération du clergé, soulagé et relevé la classe ouvrière, au mdieu de la cruelle épidémie qui décima les Flandres, en introduisant de nouvelles industries et en fondant des ateliers et des écoles d'une utilité réelle. Enfin ils avaient réalisé toutesces grandes mesures sans créer tes dettes qui accablent aujourd'hui le pays et que les impôts toujours croissants ne suffisent pas rem bourser; tant sont grandes les folles dépenses faites Anvers par l'administra tion actuelle. Notre pays était donc heureux et pros père, on ne peut le méconnaître. Pourquoi cet étal dechoses est-il changé? Pourquoi les gens sensés considèrent ils le passé avec regret? Pourquoi mettent ils leur confiancedans l'avenir et dans les élections qui doivent avoir lieu le 11 Août prochain? C'est parce que depuis la réunion du congrès libéral en 1848 un souffle de désunion a paseé sur la Belgique, c'est parce que depuis lors les libéraux devenus les éternels adversaires de la paix et de l'union entre les citoyens, ont cherché envahir toutes les places, par la corrup tion et par la violence, c'est parce qu'ils ont cherché régner par l'intimidation et par la menace, se rappelant sans doute qu'une population effrayée et menacée par leurs clameurs, obéirait plus facilement leurs prélenlionsexorbilantes. Pour attein dre leur but, ils devaient donc: asservir le pays et tromper les populations. Poussés par des hommes orgueilleux et avides du pouvoir, nos adversaires ont employé cet effet les moyens les plus scandaleux. Ils ont insulté et vilipendé dans leurs journaux, les hommes modérés et honora bles qui avaient consacré tous leurs efforts développer la prospérité publique et cela rien que parce que ces hommes étaient conservateurs. El ces journaux qu'ils osent appeler la bonne presse, ils les propagent dans les hameaux, dans les villes et dans lescampagnes, parloulenfinoù ils espèrent semer la division, la discordeel l'animosilé. Pour tromper plus facilement nos reli gieuses populations, le gouvernement libé ral, après s'être réservé la meilleure part pour sescréalures,a bien voulu augmenter les traitements du clergé, il a accordé des subsides pour la construction et la restau ration d'églises, pour la construction de maisons curiales, cela est vrai; mais pour quoi emploie-t-il par sa bonne presse les moyens les plus déloyaux pour porter atteinte laconsidération età la réputation du clergé, des religieux, des religieuses et des personnes les plus honorables, rien que parce qu elles ne soutiennent pas le gouvernement libéral. El fait-il cela dans l'intérêt du bonheur public? Mille fois non! Il le fait dans le but de rester maître de tout. Les ministres voudraient se mettre au dessus du Roi, en le forçant nommer leurs créatures et celles ci voudraient avoir la haute main sur les choses de l'église; c'est-à-dire qu'ils ne se contentent pas du pouvoir temporel, mais qu'ils veulent s'emparer par la ruse ou par la violence, s'il le faut, du pouvoir religieux et spirituel; ce qu'ils veulent, en un mot, c'est avoir leur disposition toute autorité, dans L'Eglise, dans l'Etat, dans la commune, transformer notre beau pays en une province moscovite, et faire de nos industrieuses et braves populations un peupledeparias, d'esclaves eld'asservis. Electeurs, vous serez réunis dans vos comices le 11 Août prochain pour le renouvellement de la Chambre des repré sentants Vous serez donc appelés ce jour là donner votre voix et décider si notre pays doit comme après 1830 redevenir heureux, uni et prospère sous un gouver nement sincèrement libéral et constitu tionnel. ou bien s'il doit rester asservi sous le joug despotique de la Franc maçon nerie. Vous aurex décider si notre belle Religion doit par la violence deces hommes passionnés être victime de leur despotisme abrutissant. Vous aurez décider si ^ous voulez vivre désormais paisiblement sous un Roi populaire et éclairé et sous un gouvernement qui se préoccupera exclusi vement de votre bien être, ou bien si vous voulez laisser le pays entre des mains qui sont incapables de procurer le câline et la prospérité et qui ne visent qu'à effrayer le peuple pour se maintenir au pouvoir. Electeurs! avant le 11 Août prochain, vous entendrez souvent trahir la vérité sous un langage des plus bienveillants. On vous dira que le gouvernement et les libéraux ne sont pas les ennemis des prê tres, ni les persécuteurs de la Religion; on cherchera vous tromper par de belles pro messes; canaux, pavés, graviers, chemins de fer, nouvelles églises, nouvelles écoles, etc., etc vont pleuvoir dans l'arrondisse ment par la munificence des candidats libé raux condition pour vous de payer des abonnements, des contributions et des centimes additionnels toujours croissants pour l'avenir comme par le passé. A ce compte si vous le voulez les catho liques aussi bien que les libéraux, sauront vous faire des travaux publics. Electeurs, ce que veulent nos adver saires, et vous ne le perdrez pas de vue, c'est se maintenir au pouvoir, malgré l'opinion générale du pays qui les en bannit et qui ne veut plus être asservi et foulé sous ses pieds. Electeurs, réfléchissez avec calme au devoir important que vous allez être appe lés remplir, songez que vous avez en mains l'avenir de la patrie, la paix, l'union le bonheur de vos familles et venez affirmer encore une fois comme aux beaux jours de 1830 ces grands principes dont la sage pratique dotera notre beau pays d'une ère de calme et de prospérité qui sera enviée par tous les peuples du monde. un unioniste db 1830. r DE QUOI S AGIT-IL? Jamais le parti conservateur ne s'est préparé la lutte électorale avec plus d'intelligence et d'activité qu'il ne le fait dans le moment actuel. Nous l'en félicitons de tout cœur. Nos appels réitérés ont été entendus. A force d'être leurrés, force d'être violentés, les hommes d'ordre et de liberté, les partisans sincères de l'union et de la justice, ont compris qu'il n'y avait qu'un seul moyen de combattre avec chan ces de succès des adversaires madrés et extravagants, et que ce moyen consistait dans l'organisation et la confédération des forces dont ils disposent. Eu quelques années, le pays s'est couvert d'associations constitutionnelles-conservatrices l'instar et en opposition des associations libérales. Comme ces dernières elles se sont orga nisées et confédérées. Notre ville n'est pas restée en arrière elle a suivi cet entraînement patriotique. Une association constitutionnelle-conser vatrice y a été fondée naguère, et si quel qu'un a pu douter de sa consolidation, ces doutes sont devenus impossibles aujoor-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 1