D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
4Smc Année.
4.897.
PKI Y l>E 1/A DOS SEMENT.
POUR Y PRES FR 6.00 PAR AN.
HORS VILLE 7,50
REVEE POLITIQUE.
On aimait croire que les lenteurs que
subit Vienne la conclusion définitive de
la paix avec le Danemark provenaient
la fois des mille difficultés de détail inhé
rentes la question des duchés et du ca
ractère même des plénipotentiaires, les
quels, Danois ou Autrichiens, ont tous le
tempérament calme et froid du Germain.
Mais la cause est plus grave. Deux com
munications semi officielles l'une de
Vienne et l'autre de Berlin, nous font
cet égard des révélations bien inattendues.
Si l'on en croit les deux feuilles ministé
rielles la Correspondance générale et la
Gazette de la Croix, il ne s'agirait de rien
moins que d'une résistance opiniâtre du
Danemark laquelle pourrait bien avant
le 15 septembre, dernier terme de l'ar
mistice, amener une rupture des confé
rences.
Suivant une correspondance de Vienne
publiée par la Gazette de la Croix de Ber
lin, le Danemark seul est cause du retard
qu'éprouvent les conférences pour la paix,
par suite des difficultés qu'il cherche
faire surgir au sujet de la question finan
cière. Le correspondant du journal prus
sien pense que les Danois recourent
cette lactique pour ne pas devoir discuter
les conditions territoriales. Il paraît même
qu'ils ont menacé de rompre les négocia
tions et de renoncer l'armistice, en
déclarant qu'ils ne pourraient rien perdre
de plus. La Gazette de ta Croix soutient que
c'est là un faux calcul et que le Danemark
pourrait encore perdre au moins le Jut-
land, qui est déjà conquis.
La Correspondance générale de Vienne,
parlant des propositions présentées par le
Danemark, dit également que l'altitude
du gouvernement danois est une tactique
parlementaire. Elle ajoute que les condi
tions de paix stipulées dans les prélimi
naires sont irrévocables.
Le mémoire qui établit les droits de
succession du duc Frédéric d'Augusten-
bourg est arrivé jeudi Francfort; mais
la Diète germanique n'ayant pas siégé,
cause de la fête anniversaire de la nais
sance du Roi de Bavière, ce document n'a
pas été remis. Ce mémoire se distingue
par sa lucidité et sa concision; il est ac
compagné de plusieurs documents origi
naux. On croit, dans les cercles de la
Diètegermanique, qu'un délai péremptoire
assez court sera fixé au grand duc d'Ol
denbourg, si son mémoire n arrive pas
avant la prochaine séance.
Avant la clôture de la session du Rigs-
raad danois, le Folkslhing a émis, sur la
proposition du comité politique, un vote
important conçu en ces termes
Le Folkslhing exprime la confiance
que, dans la conclusion de la paix, le gou
vernement soutiendra le droit naturel et
sacré des populations de prononcer sur
leurs propres destinées au moyen du vole
libre par districts ou par communes.
Les derniers troubles de Genève n'au
ront peut être pas de conséquences plus
fâcheuses que celles que nous avons
racontées; mais on ne se dissimule pas
qu'ils attestent que le mal s'est infiltré
jusque dans les villes de second et même
de troisième ordre. A Genève, celle ville
qui ne compte pas plus de quarante mille
habitants, tout aussi bien que dans les
Etats vingt fois plus considérablesla
minorité a la prétention de dépouiller le
parti conservateur de son influence et de
ses droits quand l'urne électorale lui
donne raison, on veut s'arranger pour que
les coups de fusil lui donnent tort. Le
conseil fédéral suisse, en déclarant l'élec
tion de M. Chenevière valide, a fait acte
de justice; mais on est tellement habitué
se heurter partout des actes violents,
partout on entend articuler avec tant de
netteté ce dicton o La force prime le
droitqu'on est tout surpris du décret
que vient de rendre le conseil fédéral de
la Suisse; et l'on persiste voir dans la
sédition qui a éclaté Genève un symp
tôme sinistre.
L'empereur de Russie a dû arriver lundi
Berlin, mais pour y séjourner seulement
vingt-quatre heures. Le Czar se rend
Darmstadt, et de là sur le lac de Con
stance, où doit être célébré le 11 l'anni
versaire de la naissance de la reine de
Wurtemberg. C'est son retour du lac
de Constance qu'Alexandre II aura une
nouvelle entrevue avec le roi de Prusse.
Le grand-duc héritier de Russie est ar
rivé Copenhague le 1". Son Altesse
Impériale voyage sous le nom de comte
du Nord.
Les nouvelles de Tunis sont confuses.
On ne saurait douter cependant que les
troubles se perpétuent et que beaucoup
d'agitation règne parmi les tribus.
Le Persia a apporté des nouvelles de
New-York qui vont jusqu'au 24 août. La
lutte engagée entre l'armée de Grant et
les confédérés près du chemin de fer de
Weldon s'est terminée l'avantage des
unionistes. Une position fortifiée, plusieurs
fois prise et reprise, est demeurée aux
mains des fédéraux.
L'attaque contre Mobile est poursuivie'
avec vigueur. Un corps de débarquement
menace la place par terre. Le péril paraît
imminent, car le maire a enjoint aux
non-combattants de quitter la place, et
publié un manifeste invitant la population
défendre la ville jusqu'à la dernière ex
trémité.
Par contre, un sauglant engagement
dans la vallée de la Shenandoad paraît
avoir tourné au désavantage des confédé
rés. Lee s'avançait en forces et l'on s'atten
dait en Maryland une nouvelle invasion
séparatiste.
On mande de Buenos-Ayres que les né
gociations pour la paix ont échoué et que
les hostilités ont commencé.
La Chambre des Représentants vient
d'adopter un projet de loi ayant pour but
de réduire le prix de transport par la
poste des échantillons de marchandises.
La plupart d'es pays voisins nous ont
devancés dans la voie libérale où nous les
avions précédés en réduisant dans leur
régime intérieur le port des échantillons
proportionnellement celui des lettres.
Le même principe a été consacré dans les
traités que le gouvernement belge a con
clus avec ces pays, et il s'ensuit qu'actuel
lement des échantillons de marchandises
peuvent être expédiés de Belgique pour
les points les plus reculés de la France,
de la Prusse, du royaume d'Italie, de la
Suisse, etc., raison de 10 centimes par
40 grammes, en moyenne, alors qu'un
objet de même nature expédié de Bruxel
les Anvers, par exemple, est passible
d'un port de 80 centimes.
D'après le projet de loi adopté par la
Chambrele port des échantillons de
marchandises affranchis dans l'intérieur
et destination du royaume est fixé, sans
avoir égard la distance, dix centimes
par paquet du poids de cent grammes et
au dessous. Lorsque le paquet dépassera
100 grammes, il sera perçu dix centimes
pour chaque 100 grammes ou fraction de
100 grammes excédant.
Les échantillons ne peuvent dépasser le
poids de 500 grammes ni avoir sur aucune
de leurs faces (longueur, hauteur ou lar
geur) une dimension supérieure 30
centimètres.
Par arrêté ministériel du 2 septembre,
M. Breyne est nommé titre définitif,
médecin vétérinaire du gouvernement
pour la seconde section du canton d'Ypres.
Sa résidence reste fixée Poperingbe.
Par arrêté royal du 10 août
M. J. Dardenne, receveur des contribu
tions directes, douanes et accises de 6*'
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