D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
FOI CATHOLIQUE. - (ONSTITLTION BF.LOE.
POUR YPRES FR 6.00 PAR AN.
HORS VILLE 7,50
De grands événements se préparent aux
États Unis. La candidature du général
Mac Clellan, comme président de la Répu
blique a été proclamée dans la convention
de Chicago. Mac Clellan devenant le suc
cesseur d'Abraham Lincoln, c'est la paix
qui succède la guerre.
Le voyage du prince et de la princesse
de Calles dans le Nord de l'Europe semble
presque aussi variable que l'atmosphère.
On les attendait Saint-Pétersbourg et
Rerlin aujourd'hui l'on assure que les
deux princes se borneront passer par
Stockholm. A Rerlin le prince de Galles
aurait rencontré sa sœur, qui est la femme
du prince royal de Prusse; mais cette
sœur a épousé les sentiments allemands
de son mari, tandis que le prince de Galles
a très-fidèlement épousé les sentiments
danois de sa femme!
Une correspondance de Schvvalhach du
10 septembre nous apprend que l'impéra
trice des Français compte séjourner dans
cette petite ville trois ou quatre semaines;
elle est arrivée dans un simple fiacre
qu'elle avait pris la gare de Wiesbaden
et continue de vivre de la vie la plus sim
ple, la plus dépouillée de toute étiquette
impériale. Par là, l'impératrice Eugénie a
conquis tout de suite de nombreuses sym
pathies dans la population assez rare
d'ailleurs qu'attirent les eaux de SchwaI-
bach.
La visite du roi de Prusse l'impératrice
des Français a duré une heure. Le Roi est
reparti six heures et demie avec M.
Bernstorfî.
La reine de Hollande est arrivée. Elle
doit passer plusieurs jours avec l'Impéra
trice.
La Banque des Pays-Bas a élevé son
escompte 5 1/2 p. c.
Le Pape est revenu au millieu d'une
foule immense qui a fait retentir l'air de
ses acclamations.
On mande de Rome, en date du 10, que
le Pape s'est décidé subitement envoyer
au Mexique Mgr Meglio, non en qualité de
simple internonce, mais comme nonce.
Les consolidés romains sont montés
75.
Le Moniteur publie des nouvelles du
Mexique. L'empereur Maximilien a quitté
Mexico, le 10 août, pour faire une tournée
l'intérieur.
La Religion n'a rien voir, dit-on, dans
les questions de l'ordre politique, et la
société civile n'a guère s'inquiéter de ce
que les idées religieuses peuvent réclamer
ou prescrire. Ainsi certains esprits n'ima
ginent pas que les grands intérêts des
peuples puissent être envisagés sensément
au point de vue des principes éternels qui
lient les hommes entr'eux.
Or, si la logique prenait au sérieux une
telle séparation de l'ordre religieux et de
l'ordre politique, que serait-ce que l'ordre
politique, si ce n'est la subordination de
l'esprit la matière, de la morale l'inté
rêt, des devoirs même aux lois arbitraires
de la force!
Si le christianisme est mis en dehors de
la politique, la politique n'a plus de sanc
tion proprement dite. C'est le chrislia-
nismequi a constitué les nations modernes,
et c'est l'Eglise qui a été la gardienne
assidue de leurs droits.
Tous les esprits honnêtes et non préve
nus savent que si les applications de la
liberté sont diverses, eu égard au change
ment des mœurs et des idées, des préjugés
même des peuplesl'idée générale de la
liberté est inhérente la conscience hu
maine, et que le christianisme seul la
coordonne avec l'idée non moins naturelle
et essentielle de la soumission.
C'est pourquoi cet éternel problème de
l'association de la liberté et de l'autorité
ne peut recevoir sa lumière que dans
l'Eglise. Certes il faut notre époque que
l'Etat et l'Eglise agissent dans leur sphère
respective, libres indépendants l'un de
l'autre, mais amis entr'eux. Ainsi ne l'en
tendent pas les prétendus libres penseurs.
L'Église, leur point de vue, est la rivale
de l'État l'État est l'ennemi naturel de
l'Église. On fait deux parts de la société,
l'une chrétienne, l'autre antichrétienne,
sinon athée.
Pour ménager les craintifs et sauver les
apparences, on affiche bien quelque res
pect menteur envers le christianisme. Mais
qu'importe. L'Eglise et le Clergé, c'est le
christianisme vivant; le christianisme n'est
pas une théorie idéale sans réalité visible;
le christianisme c'est l'ensemble des croy
ances dont l'Eglise et le Clergé ont le dé
pôt; en attaquant, tout propos et sous
tous les prétextes, l'Église et ses ministres,
on sape le christianisme dans ses bases.
Ce n'est pas dire que les rapports de
l'Église et de l'État peuvent être, de nos
jours, ce qu'ils furent en des temps où les
Etats étaient constitués en vertu même des
lois chrétiennes interprêtées par l'Eglise.
Nul ne songe faire que ce qui a été, soit
encore; le passé a eu son mode d'être; le
présent a le sien; mais, comme le passé, il
est astreint aux conditions morales, qui
dans tous les temps, sont la raison de
l'ordre.
Cette année comme les années précé
dentes les élèves du collège S'-Vincent de
Paul obtiennent devant les jurys d'examen
le meilleur succès
M. Arthur Maurau, d'Ypres, vient de
subir avec satisfaction l'examen de gradué
en lettres.
M. Emile Pyssonnier vient de passer
avec distinction la candidature en droit.
M. Gustave Van Eecke a été proclamé
docteur en droit.
M. Jules Beesau, de Hoogslade, a passé
avec distinction le deuxième et le troisième
doctorat en médecine.
On parle, dit le correspondant bruxel
lois de la Meuse, d'une opposition sérieuse
au bubgel de la guerre, de réductions im
portantes qui seront demandées sur les
crédits alloués ce département. C'est une
fraction de la gauche qui prendra l'initia
tive de cet essai de réforme.
RORT D UN SOLIDAIRE
On écrit de Termonde, 8 septembre, au
Bien public
Tout se prépare ici pour une nouvelle
violation de cimetière catholique. Le doc
teur Gambon, ancien membre de l'Assem
blée législative de France, est décédé hier
en notre ville, après avoir formellement
repoussé les sacrements de l'Eglise catho
lique. Nonobstant cette déclaration de M.
Gambon, qu'il voulait mourir en libre-
penseur, les libéràtres termondois préten
dent l'inhumer dans un cimetière catholi-
lique. Le cimetière appartient aux fabri
ques des églises de Notre Dame et de
Saint-Gilles; il s'y trouve un endroit non
bénit parfaitement convenable et où per
sonne jusqu'à présentn'a été inhumé.
Au mépris de la législation existante, M.
l'échevin Janssens, en l'absence de M. le
bourgmestre Eyerman, a décidé que M.
Gambon serait inhumé en terre bénite.
M. le bourgmestre de la commune de
Saint-Gilles, sur le territoire de laquelle
le cimetière est situé, et auquel appartient
la police du champ des morts, s'oppose de
toutes ses forces cette profanation. Cela
n'a pas empêché M. Janssens de faire
creuser la fosse dans l'espace bénit en
présence de deux agents de police.
Le bureau du conseil de fabrique de
l'église de Notre-Dame a envoyé une pro
testation M. le bourgmestre Je Saint-
Gillefc; et cinq conseillers communaux de
Termonde formant en ce moment la ma
jorité du conseil ont également adressé
une protestation au collège éehévinal dont
48me Année.
i\o 4.899.
LE PROPAGATEUR
PRIX I)E L'ABONNER EUT.
REVEE POLITIQUE.
A TERMONDE.