C'est dans le fraternel embrassement de
cette imité, et sous les bénédictions du vé-
nérable cardinal de Malines et de l'épis-
copat que s'est terminé le congrès. II se
sera, nous en avons la conviction, montré
digne de la confiante bienveillance dont le
bien-aimé Pie IX a honoré l'ouverture de
ses travaux, et il demeurera comme un
solennel acte de foi l'Évangile, et comme
l'une des plus majestueuses démonstra
tions de fidélité envers le Vicaire de Jésus-
Christ. (Union.)
La thèse la plus insoutenable désormais
est celle qui consiste dire que le système
adopté par nos ministres, pour les enter
rements et la police des cimetières, est le
seulconforme la Constitution,le seul que
la loi autorise, et qui, dans la pratique,
soit en harmonie avec le respect dû aux
morts.
L'enterrement ou plutôt la manifestation
qui a eu lieu Termonde vendredi dernier
met nu les incouséquences, les vices de
ce système et, par conséquent, son impos
sibilité d'exister. Le ministère veut intro
duire le scandale et l'anarchie là où avant
toute chose chacun réclame le silence, le
recueillement le plus complet.
Remarquons ce fait, et que chacuns'y ar
rête: Deux bourgmestres sont en présence,
celui de Termonde et celui de S'Gilles. Le
bourgmestre de Termondeest absent, mais
l'un deses échevins le représente. Le bourg
mestre deS1 Gilles requiert la gendarmerie
pour faire exécuter ses ordres, dans le ci
metière qui dépend de sa commune et sur
lequel doit s'étendre sa juridiction. Il lui
est fait réponse que la gendarmerie est re
quise par le bourgmestre de Termonde. La
force publique s'est donc trouvée désarmée
entre les mains du bourgmestredeS'Gilles,
qui voulait faire respecter la liberté des
cultes dans l'enterrement de M. Gambon;
mais, en revanche, elle a été agissante, im
périeuse, entre les mains de l'échevin de
Termonde, qui a représenté le parti de
l'insurrection. Quoique M. Gambon fût
mort en déclarant bien haut qu'il n'appar
tenait pas la religion catholique, son
corps a été déposé au milieu des tombes
catholiques, et cela au mépris de l'autorité
civile, de l'autorité religieuse, en mécon
naissant la loi! L'anarchieest-elle assez pa
tente? Ce régime peut-il durer?
Par arrêté royal du 44 septembre, le
ministre de l'intérieur est chargé de la
signature du département de la guerre
pendant la durée de l'absence du lieute
nant général baron Chazal, ministre de la
guerre.
On nous écrit de Poperingbe, le 16 cou
rant.
La cueillette du houblon est presque
terminée. Le rendement sera inférieur
celui de l'année dernière. Le houblon de
la récolte de 1864 se vend raison de
100 fr. les 50 kilog., il y a eu même des
offres de 105 fr.
Unedesmissionsles plus importantes
de l'Asie est, sans contredit, celle de Cal
cutta, ville principale de l'Inde anglaise.
Confiée exclusivement au zèle et dévoue
ment inépuisable des Pères Jésuites de la
province de Belgique, elle reçoit chaque
jourde nouveaux accroissements. En effet,
Sa Sainteté Pie IX vient d'approuver et de
ratifier, en date du 28 août dernier, le
choix que la Sacrée Congrégation de la
Propagande a fait du R. P. Auguste Van
Heule, prêtre de la Compagnie de Jésus,
comme évêque et vicaire apostolique de
Calcutta. Le R. P. Van Heule, né Ypres,
le 21 novembre 1821, a été successivement
employé dans l'enseignement des huma
nités, la charge de maître des novices
Tronchiennes,et était en dernier lieu secré
taire du R. P. Bosschaert, provincial de
l'ordre des Jésuites en Belgique.
Il vient de mourir Overschie un
nommé François De Kok, âgé de 89 ans,
qui avait travaillé dans une même scierie
depuis 78 ans. dont 56 comme ouvrier-
maître, et qui depuis 60 ans était au ser
vice de la famille Kruiff, Rotterdam.
L'exposition d'objets d'art religieux,
ouverte Malines, attire tous les jours un
grand nombre de visiteurs, parmi lesquels
on cite plusieurs artistes distingués de
l'Angleterre et de l'Allemagne.
Les vastessallesde l'hôtel de Liedekerke,
rue de la Blanchisserie, renferme une
précieuse collection de sculpturesde
bronzes et ivoires, d'émaux, d'objets d'or
fèvrerie, de broderies, de tapisseries, etc.
Jusqu'à ce jour, ni la Belgique ni aucun
autre pays étranger n'avait pu organiser
une exposition aussi remarquable, tant au
point de vue de l'art que sous le rapport
des richesses qui s'y étalent.
Cette exposition offre un intérêt d'autant
plus grand, qu'elle permet au visiteur de
comparer entre eux les chefs d'oeuvre de
l'art du moyen âge et de la Renaissance
avec les productions des temps modernes.
Le catalogue, se vend au prix de fr.
1-50, est recherché avec avidité par tous
les archéologues.
Un jubilé bien rare a été célébré di
manche Villers lez Heest, commune de
Warisoulx. Le sieur Guillaume Devester
est entré en 1814 au service de la uoble
famille de Pitteurs, qu'il n'a jamais quittée,
et dont il a mérité l'estime par son dévoue
ment et sa bonne conduite.
Une fête a donc été organisée au château
de Villers, l'occasion du jubilé de 50 an
nées de service de G. Devester. A l'issue
du dîner, M. le baron de Pitteurs a offert,
avec la plus louchante cordialité, une
magnifique tabatière J'argent son vieux
et fidèle serviteur. Celui ci, vivement ému
de ce témoignage d'estime, ne put remer
cier que par ses larmes ses bons et géné
reux maîtres.
Tout récemment, le comte de Reig-
gersberg, ministre bavarois la cour de
Wurtemberg se promenait le soir aux en
virons de Stuttgard, lorsqu'il entendit les
cris de détresse poussés par nne femme.
C'était une jeune fille qui cherchait se
soustraire aux violences d'un militaire.
M. de Reiggersberg voulut arrêter le cou
pable; mais celui-ci tira son espadon, en
frappa lecomteassezgrièvement; un soldat
de cavalerie, attiré par la lutte, fut éga
lement blessé. Le fantassin parvint s'é
chapper. Cependant le cavalier avait pu
reconnaître sur la contre-épaulette du fu
gitif qu'il appartenait la 6* compagnie de
l'un des trois régiments en garnison dans
la ville.
Le lendemain, les sixièmes compagnies
de ces trois régiments durent passer sous
les yeux du comte de Reiggersberg et du
cavalier, qui reconnurent dans l'un des
hommes celui qui avait commis l'attentat
de la veille. Il a été immédiatement livré
aux mains de la justice.
La Constitution de Vienne annonce
comme authentique qu'il se prépare une
notable réduction de l'armée aulrichiene.
Elle sera de 55,000 40,000 hommes pour
l'infanterie et les chasseurs. Quant la ca
valerie, on supprimera 20 hommes par
escadron, en tont 5 6,000 et un nombre
proportionnel de chevaux.
On écrit de Russie que trois officiers
ontélédégradés pour s'être battus en duel,
et qu'un des duelistes (le provocateur) a de
plus été déchu de ses titres de noblesse.
Voici un fait qui démontre combien
les Yankees poussent loin l'initiative indi
viduelle: Un pont sur le Chatoogie, long
de 760 pieds, haut de 90, brûlé par les con
fédérés dans leur retraite, a été reconstruit
en quatre jours et demi, de façon que les
trains ont pu aller jusqu'à trois milles d'At-
lanta au bout d'un si bref délai.
FRANCE.
On lit dans le Mémorial diplomatique
Au moment où l'emprunt pontifical,
émis au pair, est entièrement classé, c'est-
dire entre les mains de capitalistes qui
le considèrent comme un placement sé
rieux, le gouvernement italien, aux abois,
négocie en Bourse ses bons du Trésor 14
p. c., dont 10 p c. intérêt d'émission, et 1
p. c. par mois en sus pour attirer les pre
neurs. Le contraste, résultant de ces deux
ordres de faits, n'a pas besoin de com
mentaires.
On lit dans une correspondance
parisienne Le discours impatiemment
attendu de l'évêque d'Orléans ne tardera
pas paraître. 11 est actuellement sous
presse l'imprimerie Remquet et il sera
mis en vente dès les premiers jours de la
semaine prochaine, au prix d'un franc.
Il ne faut pas s'étonner du relard de
huit jours que subit cette publication. Un
discours de trois heures, prononcé au
milieu d'une température étouffante, n'est
pas chose facile saisir, et la sténographie
qui en a été faite laissait, assure-t-on, beau
coup de lacunes.
Un jour que M. Berryer avait prononcé
un magnifique discours la Chambre, il
se trouva que le passage le plus émouvant
et le plus beau manquait complètement
dans les feuillets du sténographe. Com
ment, lui dit-on avec reproche, avez-vous
omis précisément ce passage? Monsieur,
j'écoutais... réponditil. J'écoutais
C'est le plus simple, mais le plus éclatant
hommage qui puisse être rendu l'élo
quence d'un orateur! Arriver paralyser
la plume dans la main chargée de saisir au
vol l'expression rapide, n'est-ce pas attein
dre au dernier degré la magie de la parole?
Les sténographes de Malines auraient
pu faire valoir la même excuse que ceux
de l'ancienne Chambre française. Eux
aussi ont eu le tort, bien pardonnable,
ACTES OFFICIELS.
NOUVELLES DIVERSES.