3 - Par décrets en date du 17 septembre, sont nommés: A levècbé de Chàlons, vacant par le décès de M. BaraM. l'abbé Meignan, vicaire général de Paris A l'évêcbé de Perpignan, vacant par le décès de M. Gerbel, M. l'abbé Ramadié, curé de Saint Jacques, de Béziers. Le maréchal de Mac-Mabon, duc de Magenta, arrivé samedi Toulon, s'est embarqué sur la frégate vapeur la Thémis pour aller prendre possession de son poste de gouverneur général de l'Al gérie. On assure, dit un journal français, qu'une transaction l'amiable vient de régler le différend qui existait entre les compagnies d'assurances et les enfants de M™' de Pauw. Un crime horrible vient de jeter l'épouvante dans le canton de Bavay (Nord). La dame Rosalie Collin veuve Montfort, rentière Hon Hergies, a été trouvée, mardi dernier, assassinée dans son lit et baignant dans une mare de sang. On lui avait coupé la gorge l'aide d'un instrument tranchant. Les magistrats du tribunal d'Avesues se sont transportés sur les lieux et ont pro cédé une enquête dont nous ne connais sons pas les résultats; on assure seulement que jusqu'ici l'auteur du crime n'est pas encore connu. On assure que le prince impérial suivra seulement l'année prochaine les cours du lycée Napoléon. Ledoyen desofficiers de l'armée fran çaise est âgé de cent six ans un mois et quinze jours. C'est M. le colonel du génie en retraite Dubois Fresney, chevalier de Saint Louis et commandeur de !a Légion d'honneur depuis 1863. Il est né le 2 août 1758 et habite Laval. Il est atteint de cécité depuis quelques années, mais, cela près, dit l'Union, il jouit de toutes ses facultés, et est d'une gaieté remarquable. Il se fait lire chaque jour son journal d'un bout l'autre, soutient très agréablement la con versation avec ses visiteurs, et fredonne, dès qu'il est seul, les refrains de sa jeu nesse, faute d'autre occupation, dit-il. Le fils aîné de M. Dubois-Fresney, co lonel du génie comme son père, est actuel lement commandant en second de l'École d'application du génie et de l'artillerie Metz. M. Dubois-Fresney n'est pas le seul cen tenaire que compte l'armée française. Il y a quelques jours, on enregistrait la pro motion dans la Légion d'honneur de M. le colonel Maréchal, qui est âgé de 101 ans. Le conseil général de l'Aube a décidé qu'une statue serait élevée Troyes, en 1 honneur du pape Urbain IV, né dans cette ville. Une souscription va être ou- verte pour concourir cette œuvre. La lettre suivante, adressée de Sara- gosse, le 9 septembre, au Messager du Midi, contient quelques détails curieux sur le passage du roi d'Espagne en cette ville: Il est neuf heures du malin, les clo ches du magnifique temple de Nuestra Se- nora-del Pilar sonnent de leur plus belle sonnerie, et S. M. le roi d'Espagne quitte sa bonne ville de Saragosse au milieu du profond silence populaire qui l'a accueilli son entrée. C'est une bien curieuse population que celte population aragonaise, dont l'éner gique résistance a inscrit, dans l'histoire des nations, la belle page du siège de Sa ragosse. Nous ne nous faisons pas d'idée, en France, de cet étrange caractère, où la naïveté la plus confiante, la plus rigide bonne foi et la moralité de la vie privée se mêlent au plus brutal entêtement, un orgueil sans pareil et une liberté Je lan gage qui ferait rougir le moins chaste des troupiers français. Les Aragonais sont encore au quiu- zième siècle, et leur respect pour la famille royale d'Éspagne ne dépasse pas les termes de leur fameuse formule d'obéissance au souverain, ainsi conçue Nous autres, qui chacun valons autant que vous, nous vous acceptons pour roi, condition que vous respecterez nos franchises (ftteros) et privilèges... Sinon, non Le roi François d'assise a dû s'aper cevoir, hier et aujourd'hai. que cet orgueil national est profondément enraciné chez le peuple aragouais, car le muletier, avec sa grossière mania drapée sur l'épaule, le regardait très fièrement passer, et ne sa luait que si le monarque saluait. Deux épisodes assez étranges ont mar qué le passags du roi le premier est tout comique, le second plus sérieux. Il y a Saragosse deux stations de chemin de fer, celle de Madrid et celle de Pampelune, fai sant tête une voix commune. Les prépa ratifs pour la réception du roi étaient faits la gare de Madrid l'alcade et son conseil municipal, le clergé et l'archevêque, les corps constitués, l'université, etc., etc., étaient rassemblés; le train royal est signalé et arrive toute vapeur, il va entrer dans la gare, c'est le momeutdes hourras et de l'en thousiasme officiel, tous vont crier... Maïs l'aiguilleur donne un coup de genou et ouvre l'aiguille de la station dePampelune, le train dévie et entre fièrement dans une gare tout fait vide... devenu la queueLe brave aiguilleur se tordait de rire! L'autre épisode a été, dit-on, particu lièrement désagréable au roi les journaux espagnols ont reçu ordre de ne pas en parler. C'était au défilé des troupes; au moment où l'artillerie passait sous le bal con du roi, un homme du peuple se mita crier: A quoi bon tant de canons Sa ragosse! b Le colonel répondit très mala droitement: a C'est pour vous mitrailler, si vous bougez. Il n'avait pas fini sa phrase, que l'Aragonais lui envoyait son bâton la figure, et que cinquante cou teaux menaçants, d'un demi mètre de long, sortaient des larges ceintures de ses camarades, au cri de: Muera! muerab A mort! mort!... Uofficier piqua des deux; son cheval bondit en avant, et, grâce sa vitesse, il put échapper l'exas pération du peuple... On assure que le roi l'a fait venir et lui a donné l'ordre de se rendre, sur-le-champ, aux îles Philip pines. A son tour, l'épiscopat des Romagnes vient de protesterpar une lettre au roi Victor-Emmanuel contre la loi qui assu jettit les étudiants ecclésiastiques la conscription. Cette lettre est signée par les archevêques de Ferrare, d'imola et de Cesena, ainsi que par lesévêques de Forli, de Faenzade Comacchio, de Bertinoro, et par les vicaires capitulaires administra leurs des diocèses de Rimini, de Cervia," de Bologne et de Ravenne. Le roi de Naples a pu dire, le jour de la chute de Gaétecomme François I" J'ai tout perdu fors l'honneur. Uni quement préoccupé de défendre avec son trône l'indépendance de son pays il n'a pris aucune précaution pour empêcher que ceux qui lui volaient sa couronne lui volassent en même temps sa fortune. C'est donc riche seulement d'honneur, qu'il a mis le pied sur la terre d'exil. Aussi, loin de pouvoir solder le brigandage, o comme le prétendent certaines gens; loin de pou voir venir «n aide ceux de ses sujets qui sont persécutés, ruinés par le piémon- tisrae, vpici que pour ses besoins person nels, il vient de vendre au Musée britanni que, au prix de cent mille francs, ce qui restait encore de statues et de bas-reliefs dans le palais Farnèze. On écrit de Florence, le 14 septem bre Les garçons boulangers se sont mis en grève Livourne. Avant-hier ma tin, notre municipalité y a envoyé 5,539 kilog. de pain ce matin on en a envoyé autant. Voici quelques nouvelles spoliations accomplies en Italie Douze frères de la Congrégation de Saint Camille ont été chassés du couveDt qu'ils avaient Cremone. Les religieuses de l'Annanciation de Porto San Maurizio ont reçu ordre de quitter leur monastère dans le délai de huit jours. Les religieux du couvent des Anges, Florence, ont dû quitter leur maison dans un délai de trois jours, y compris celui de la date de l'arrêté pris Turin. D'après un projet approuvé par la junte municipale de Palerme trente églises de congrégations seront enlevées au culte. FRANCE. ESPAGNE. b Voyez vous d'ici la stupéfaction des attendants et des attendus?.... le brave al cade s'élançant suivi de tous ses munici paux sur les traces du train royal, la foule se précipitant d'une gare l'autre, l'ordre des préséances renversé, l/s premiers se trouvant les derniers et le roi obligé de monter dans la simple voiture d'un parti culier, parce que la voiture de gala se trdnvait la tête du cortège qui en était i i ■ff—ip»»» 11 gagB ITALIE. RÉCLAME N* 10. Les gastrites, gastralgies, toux, consomption, dépérissement pour lesquels la médecine n offre aucun remède efficace, sont parfaitement guéris par la délicieuse Re»aleuta Arabica Du Barry, de Londres, Saint Romaiu-des-Iles, 27 novembre 186a. La Revalenia Arabica a produit sur moi un effet vraiment extraordinaire. Quelques déjeu ners de cette excellente farine ont suffi pour faire cesser mes sueurs nocturnes, quérir l'ir ritation de mon estomac, faciliter ma digestion et me rendre l'appétit. Il y a dix huit ans que je n'ai pas eu un bien-être comme celui que je possède actuellement. J. Compare!, curé. MAISON DU BARRY, 12, rue de l'Empe- reor, Bruxelles. - En boîtes de 172 kil., 4 fr., 1 kil., 7 fr 2 172 kil., 16 fr.; 6 kil., 32 fr.; 12 kil.60 fr. Contre bon de poste, - Se tend a Y près chez MM. Frysou, Beciuve, G. Veys, pharmaciens, Mahieu, confiseuret les premiers PharmaciensÉpiciers, et Confiseurs dans toutes les villes. 10.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 3