D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
4Sme Année.
Ko 4,908.
POUR YPRES FR. 6,00 PAR AN.
HORS VILLE 7,30
Croyez donc encore quelque chose!
Ce mot nous échappe chaque mécompte
qui nous arrive; c'est celui qui est aujour
d'hui dans toutes les bouches Turin.
Dans la population de Turin, grands ou
petits, qui donc, en effet, ne doit pas être
rangé parmi les mécontents?
Tel est le résultat de la convention du
15 septembre; mais ce ne sera pas le seul!
Celui-ci est mécontent parce qu'il est at
teint par la convention celui-là parce
qu'il s'est trompé sur l'effet qu'elle devait
produire. Il comptait sur une victoire,
c'est une défaite qu'il rencontre.
Voici ce qui s'annonce: Rien, ni dans la
convention ni dans le protocole qui l'ac
compagne, ne détermine d'avance le choix
de Florence pour capitale. Donc, toutes les
prétentions sont ouvertes. Naples s'avance
et dit J'ai plus de droit que Florence
cet honneur. Ma population est plus nom
breuse. Je suis située une plus grande
distance de l'ennemi. Florence fait valoir
sa plus grande proximité de Rome et sa
situation plus centrale.
Le désarmement qui avait été décidé,
Vienne, avant que l'existence de la con
vention ne fût connue, n'a pas été contre-
mandé; il s'opère dans l'armée qui occupe
le Julland et dans celle laquelle est con
fiée la garde de Venise et du Quadrilatère.
De son côté, la cour de Rome ne songe pas
angraenter d'une manière sensible le
nombre de ses troupes. Sur tous les points
se développe ce pressentiment que les
conséquences réelles de la convention se
ront tout autres que celles qui avaient été
d'abord entrevues par ses auteurs.
Si d'un côté l'on annonce comme immi
nente la signature du traité de paix entre
le Danemark et l'Allemagne, il n'est guère
moins important de faire mention de la
signature Berlin des actes qui reconsti
tuent dans toute son intégrité l'association
commerciale allemande,dite du Zollverein,
A plusieurs reprises déjà, il a été ques
tion de l'arrivée Nice de l'empereur et
de l'impératrice de Russie, puis d'une
rencontre qui aurait lieu cette occasion
entre l'empereur Napoléon et l'empereur
Alexandre. Nous avions émis des doutes.
Four plus d'un motif, il nous semblait que,
ni pour l'un ni pour l'autre personnage,
pareille entrevue n'était désirable. Nous
nous sommes trompés. L'entrevue aura
lieu.
Nous ne sommes pas au bout de nos
étonnements l'endroit de l'étrange logi
que de ces prétendus libéraux quiaprès
avoir pendant leur vie raillé, conspué, re
poussé les croyances, les domges et les
rites du catholicisme,veulent toute force,
après leur mort, être enterrés dans les
cimetières consacrés par des rites spéciaux
de l'Église catholique, non dans un angle
spécial et décent du cimetièreaffecté
ceux qui se sont pendant leur vie volontai
rement exclus du giron de l'Eglise, mais au
milieu de ces croyants fidèles, qu'ils trai
taient de leur vivant de crétins, de brutes
insensibles aux brillantes lueurs du ma
térialisme.
On a beau leur dire que le décret de
l'an XII veut qu'un lieu d'inhumation
particulier, aussi décent, aussi respecté
que les autres, doit être affecté la sépul
ture des citoyens qui n'appartiennent
aucun culte, ou qui meurent en refusant
le ministère de celui dans lequel les a
placés le hasard de la renaissance, on a
beau opposer ces journaux qui se disent
libéraux et qui ne sont que tyranniques et
intolérants, leurs articles d'il y a deux ou
trois ans, dans lesquels ils reconnaissaient
la sagesse qui avait présidé la division
des cimetières en deux classes, l'une affec
tée aux fidèles morts dans les croyances
chrétiennes, l'autre réservée aux esprits
orgueilleux, qui se sont fait une religion
leur usage dans laquelle l'homme n'est
qu'une organisation desservie par des in
stincts, mais dépourvue d'âme et de res
ponsabilité individuelle. Rien n'y fait! Ces
libres penseurscomme ils s'appellent
après avoir traité pendant trente ou soi
xante ansles catholiques de troupeau
ignorant et fanatique, tiennent être enter
rés au milieu de ce troupeau et regardent
comme une sorte de déshonneur d'être
inhumés dans un coin que la main du
prêtre n'aura pas bénit ni consacré par les
rites particuliers l'Eglise catholique.
Qu'est-ce donc que cet illogisme? Serait-
il un secret hommage rendu cette reli
gion qui a enfanté la civilisation moderne,
qui répond d'une manière si complète
tous les instincts du cœur, toutes les
mystérieuses prévisions de l'intelligence,
ou serait-ce un suprême outrage d'outre-
tombeune dernière insulte que le maté
rialisme athée veut infliger aux croyances
de la majorité des citoyens? Nous ne
savons, mais, quant nous, si nous pro
fessions ces doctrines sataniques et impies
qui viennent insulter et nier Dieu au bord
d'une tombe, ce seuil d'une autre vie,
nous tiendrons fort n'être pas mêlés,
après notre mort, ceux que nous aurions
traités de crétins pendant notre vie et dont
nousaurionscombattu lesdoctrinescomme
étaut la synthèse de l'ignorance, de la su
perstition et du fanatisme.
Les révolutions politiques ont jeté parmi
nous une foule de ces esprits orgueilleux
qui, du haut de leur science, nient Dieu,
l'âme et la persistance de son individua
lité travers tous les modes de vie qui
nous attendent de l'autre côté de la tombe.
Pour ces disciples d'Holbach.de Lamélrie,
de Lalande, il n'est pas de flamme divine
dans l'homme, pas de récompense ni de
peines futures. Toutes ces cérémonies dont
les peuples de tous les temps, de tous les
climats entourent le mystère de la mort,
ne sont pour eux que de ridicules super
stitions, d'absurdes momeries. Un homme
mort est une organisation brisée, une
lampe éteinte une chose sans nom qui
retourne au grand creuset de la nature.
Comment se fait-il donc qu'avec ces croy
ances qui les mettent en dehors, non
seulement des doctrines chrétiennes, mais
presque de l'humanité, comment se fait-il,
disons-nous, que ces esprits superbes et
dédaigneux tiennent être ensevelis dans
la compagnie de ceux pour lesquels la
mort est une initiation nouvelle un autre
mode d'existence peut être. Qu'ils soient
donc logiques, qu'ils confessent parleur
mort et après leur mort, leur évangile de
matérialisme, comme les premiers chré
tiens confessaient leur foi sous les Dioclé-
tien et les Dèce. Que leur importe le lieu
où on enfouira cette enveloppe matérielle,
vouée la pourriture et dans laquelle ne
réside selon eux, aucune flamme divine.
L'ombre de celte croix qu'ils ont raillée
pendant leur vie, doit peser leurs cada
vres; pourquoi donc tiennent-ils si fort
ce qu'elle couvre de son signe symbolique
une tombe au delà de laquelle il n'y a,
selon eux, que néant et ténèbres?
(Sanclio.)
A l'occasion du Sacre et de l'Installation
de Monseigneur Faict, évêque de Bruges,
des trains spéciaux seront organisés sur
les chemins de fer de la Flandre Occiden
tale, pendant les journées du 18 et 19 oc
tobre prochain. Le mardi, 18. jour du sacre,
un train spécial partira de Courtrai 6 h.
du matin pour arriver Bruges 7 h. 45
m. Le mercredi, 19, jour de l'Installation,
un train spécial partira de Poperinghe
pour Bruges 8 h. 40 m. du matin. Une
réduction de 50 pour cent est accordée sur
les trois classes de voilures. Les billets
sont valables pour le retour jusqu'au 20
octobre par le 1" train du matin.
Le départ de Bruges est fixé 6 h. du
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
PRIX DE L'ABONNEMENT.
REVEE POLITIQEE.
LA QEESTION DES CIMETIÈRES.