D'ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMEHT. 4S!M(' innée. N° 4,911. POUR YPRES FR. 6,00 PAR AN. HORS VILLE 7,50 Avant-hier le Parlement italien a tenu sa première séance pour l'examen de la convention du 15 septembre. On peut comprendre que la discussion n'a pu en commencer immédiatement. Cette conven tion a dû être déposée sur le bureau et un rapport préalable demandé une com mission. L'état des esprits Turin est tel qu'il nécessite, au moment de l'ouverture de la discussion, les plus rigoureuses précau tions. Le conseil communal tout entier est la tête de l'opposition; son intention très hautement avouée est de lutter jusqu'à la fin contre le transfert de la capitale. Des lettres anonymes sont répandues profusion on y invite les chefs de maga sins tenir leurs établissements fermés pendant tout le temps que dureront les débals. La fermeture des magasins avait précédé les deux émeutes du mois dernier. Le ministre de l'intérieur a fait appeler le commandant de la garde nationale pour se concerter avec lui sur les mesures prendre pour le maintien de la tranquillité publique. Vingt hommes par compagnie seront fournis dans ce but; on peut s'at tendre que le plus grand nombre trouvera bien pénible le rôle qui est demandé ces soldats-citoyens. On les invite non pas seulement consentir, mais donner, par leur présence armée, toute la consécration nécessaire l'acte qui va faire leur ruine. On admet difficilement que tout cela puisse se passer sans incident. Une brochure, ayant pour titre ta Con vention du 15 septembre 1864, a paru Paris; elle porte tous les caractères de l'inspira tion officielle et conclut dans le même sens que les articles du Constitutionnel La convention a été concluedebonnefoi et sera exécutée de bonne foi. o Une correspondance deVienne, du 22 octobre, fait entrevoir comme imminente, la démission du comte de Rechberg, par l'état des relations avec la Prusse. Il résulte des dernières correspondances de New-York publiées par le Moniteur universel qu'on doit s'attendre une tenta tive suprême des fédéraux contre Rich- mond avant la fin de la campagne actuelle. Les apôtres du faux progrès caressent depuis quelque temps l'idée d'une réforme plus hardie, plus radicale que tout ce qu'ils ont tenté antérieurement il ne s'agit de rien moins que de libéraliser la femme. Pour y parvenir, nos doctrinaires, qui ne respectent rienont formé le projet de s'emparer de l'éducation des filles. Déjà quelques ballons d'essai ont été lancés dans les journaux et dans des cérémonies publiques; récemment encore, Bruxelles, l'occasion d'une distribution de prix, un magistrat n'a pas craint de dire, au grand scandale de son auditoire, que l'Etat, en donnant la jeunesse masculine un en seignement libéral, n'accomplissait que la moitié de sa mission. El l'orateur munici pal concluait par ses mots significatifs Ce qu'il nous faut maintenantc'est la femme libérale. On ne s'en tiendra pas aux paroles, Bruxelles, une personne (jui jouit delà confiance des libres-penseurs de l'Hôtel de-Ville a reçu un subside important pour fonder une école de filles rationaliste. Il est de notre devoir d'appeler l'atten tion sur les tendances actuelles du parti libérâtre. Les projelsauxquels nous venons de faire allusion et les articles des jour naux ministériels, sont des symptômes qu'il ne faut pas négliger, d'autant plus qu'ils semblent se rattacher un plan de campagne dicté par la francmaçonnerie. Nous attendons nos adversaires l'oeuvre; mais il ne sera pas inutile de faire voir dès présent l'injustice et la folie de ces nouvelles prétentions. Nous l'avouons franchement, elles ne nous étonnent point. Dans la voie où le parti libérâtre s'est engagé, il devait né cessairement en venir celte extrémité. Du moment qu'il a accepté pour chefs les solidaires, ces ennemis déclarés de toute religion ces hommes qui proclament sur la tombe de leurs camarades que la paix Je l'âme se puise dans la négation de Dieu, du moment,disons-nous,qu'un parti, qu'un gouvernement, se met la remorque de pareils énergumènes, il doit vouloir ce qu'ils veulent et n'a plus rien leur refu ser. Or, ce que veulent les solidaires et les francs-maçons, tout le monde le sait, c'est détruire la religion catholique, la seule puissance qui les empêche eucore de s'em parer de l'empire des âmes. Pour réaliser ce rêve coupable et insensé, ils ont mis d'abord leur espoir dans des lois; mais les lois qui ont contre elles les mœurs sont par le fait même impuissantes. On n'im pose pas l'iniquité tout un peuple par voie d'autorité sans que la conscience de ce peuple ne se soulève, et tôt ou tard, quel que violente, quelque longue qu'ail été l'oppression, la vérité et la justice, qui se sont conservées dans les mœurs, provo quent de salutaires réactions et obtiennent des revanches éclatantes. La Belgique quoique gouvernée par un parti antica tholique, n'a pas cessé d'être catholique et, malgré les entraves de toute nature mises l'exercice de ses libertés, elle est restée profondément attachée sa foi reli gieuse. La multiplicité même de ces entra ves prouve combien le catholicisme est vlvace et populaire parmi nous, puisque ses ennemis doivent déployer un si grand luxe de précautions contre lui. Mais cela ne leur suffit pas ils voient que, malgré tous leurs efforts, leur œuvre n'avance pas ils perdent plus de terrain qu'ils n'en gagnent, leurs succès sont des succès d'un jour, dus l'effervescence momentanée des passions politiques; pour les obtenir, ils ont dû se montrer religieux et paraître meilleurs qu'ils ne sont le jour où leur masque tombera un grand vide se fera autour d'eux, car le pays, qu'ils ont trompé ne partage pas leurs opinions hostiles au catholicisme. Tant que le pays restera catholique, tant qu'il restera fidèle ses anciennes croy ances, il opposera toujours au libéralisme antichrétien une résistance invincible, parce qu'elle s'appuie sur la conscience. Ce que les siècles ont déposé dans les mœurs d'un peuple est bien plus puissant que ce que quelques hommes peuvent mettre dans ses lois. Quand la lutte est entre ces deux éléments, les mœurs et les lois, c'est toujours aux premières que reste la victoire. Or, le foyer principal où se forment et où se conservent les mœurs d'un pays c'est la famille. La famille est la pierre augulaire de la société; une nation n'est qu'une agglomération de familles. Là où la famille est chrétienne, le christianisme se maintiendra, en dépit de tous les obsta cles et de toutes les oppositions car 1 influence de l'éducation première est toujours prépondérante. Cette éducation, c'est la grande et sainte mission dévolue la femme. Comme épouse et comme mère, la femme a sur les mœurs une acliou plus directe que l'homme. Il était donc prévoir que le génie du mal chercherait un jour s'emparer de cette puissance pour la tourner contre le christianisme. Tel est le but de ceux qui réclament pour les femmes un enseigne ment rationaliste, c'est dire antireligieux. Eh bien! supposons un moment que cet enseignement existe et qu'il réussisse au gré de leur désir. Quelles en seront les premières victimes? Ceux-là même qui lui auront confié leurs filles ou qui lui auront demandé des épouses. Qu'on ne s'y trompe pas la vertu chez la femme, plus encore que chez l'homme, est inséparable de la religion; celui qui placerait la chasteté de sa fille ou la fidélité de son épouse sous la là PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. l'RIX DE L'ABONNEMENT. REVEE POLITIQEE. LA FEMME LIBÉRALE.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 1