sauvegarde de la libre pensée s'exposerait
de cruels mécomptes*
Il faut connaître bien peu le cœur hu
main pour s'aveugler sur ces conséquen
ces, qui sont évidentes, palpables.
(Extr. du Courr. de Brux.)
L'affaire de la Compagnie Pauwels con
tre le gouvernement a été appelée, jeudi,
devant le tribunal civil de Bruxelles (1"
chambre). A la demande des parties, une
nouvelle remise a été accordée et l'affaire
a été fixée, pour les plaidoiries, au 1er
décembre prochain.
On écrit d'Anvers 21 octobre Un
triste événement est arrivé hier soir dans
une maison au port le jeune S., rentré
de l'écoleétait monté sa chambre
coucher avec une lampe l'huile de pé
trole pour faire son devoir. Tout coup
des cris de détresse se firent entendre, les
parents accoururent et trouvèrent le jeune
homme se roulant par terre les habits tout
enflammés. On parvint les éteindre,
mais déjà il avait reçu des brûlures telle
ment graves qu'on craint pour sa vie. Le
jeune homme avait par accident renversé
la lampe, dont le liquide se sera enflammé
et répandu sur lui.
Le roi des Belges est arrivé samedi
Genève et est descendu YHôtel des Ber-
gues.
Le Roi est attendu de retour Bru
xelles dans les premiers jours du mois
prochain.
M. J..., de Gumbinnen, faisait le 14,
une visite un ami, chef d'atelier la
distillerie d'une grande fabrique de li
queurs. Cet ami lui donna goûter d'une
liqueur qui ne lui plut pas. Voyant une
fiole sur la fenêtre quelques instants après,
il eut l'imprudence de se verser et de boire
un petit verre du contenu, sans s'informer
de ce que c'était.
Au bout de quelques minutes, il n'était
plus qu'un cadavre. La fiole contenait de
l'huile de persico destinée la confection
d'une liqueur amère. On sait que le per
sico est un extrait d'amandes amères, qui
contient beaucoup d'acide prussique. On
ne le fait entrer qu'à fort petites doses
dans les liqueurs.
Plusieurs sportmen belges se sont
rendus en Angleterre pour faire choix
d'un étalon auquel ils veulent consacrer
la somme de 25,000 fr. Le gouvernement
leur accorde un subside de 5,000 fr. Le
prix de la saillie sera probablement de
200 fr. (Journal des Haras.)
II y avait hier, 25 octobre, 54 ans que
Frédéric de Mérode, commandant des vo
lontaires, fut tué Berchem. A cette occa-
tion une députation des décorés de laCroix
de Fer, de Brnxelles esl arrivée dimanche
matin Anvers et s'est rendue, accompag
née des membres de la société du même
nom Berchem, et, après la grande messe
qui a été chantée l'église de cette com
mune, au cimetière, où elle a déposé sur la
tombe de M. de Mérode des couronnes
d'immortelles. Plusieurs discours ont été
prononcés. Après cette solennité les blessés
de septembre sont retournés en ville, où
un banquet leur a été servi. Au dessert,
plusieurs toasts ont été portés et vivement
applaudis.
En Angleterre, la société royale d'A
griculture vient d'offrir un prix de 25,000
fr. et une grande médaille d'or celui qui
découvrira un engrais égal en propriétés
fertilisantes au guano du Pérou et dont une
fourniture illimitée pourra être faite aux
cultivateurs anglais un prix n'excédant
pas 152 fr. la tonne.
En France, un autre genre de concours
a été organisé. Le régisseur du domaine de
Nades, appartenant M. le duc de Morny,
vient de réunir plusieurs marchands d'en
grais qui sollicitaient la fourniture de cette
importante propriété, et voici le marché
qu'il leur a proposé on fera des essais
comparatifs de tous les engrais proposés,
ainsi que de guano de première qualité.
Tous ceux qui donneront des résultats
aussi satisfaisants que le guano seront
payés au prix de vente demandé par le
marchand, mais par contre aucune indem
nité ne sera allouée au propriétaire du
produit qui n'aura donné que des résultats
inférieurs celui du type adopté.
Un boucher né et domicilié Venise
possède une fille d'une merveilleuse beauté
et qui, entre autres charmes, aura aussi
celui d'une stiperbe dot en zwanzigers et
en sequins sonnants. Le descendant d'une
famille de vieille noblesse, qui compte des
doges et des cardinaux dans son arbre gé
néalogique, brigua la faveur et la main de
la belle bouchèreet ce ne fut pas sans
sucècs. Toutefois divers obstacles s'oppo
saient l'union des deux jeunes gens,
moins de la part de l'aristocratique famille
du prétendant que de celle du père de la
jeune fille.
Ce père, qui doit avoir lu ou entendu
dire quelque part qu'un roi de France
avait fait apprendre un métier chacun
de ses enfants afin de les préserver de
toutes les vicissitudes de la fortune, per
sistait demander que son futur gendre
apprît également son métier, et de préfé
rence celui de la boucherie afin de pou
voir continuer le commerce fructueux de
son beau père. Force fut donc au jeune
amoureux d'endosser la défroque de bou
cher, qui, voulant récompenser la défé
rence de son beau-fils venir, lui promit
de lui apprendre son métier en secret afin
que sa famille et ses amis n'en sussent
rien. C'est ainsi que le descendant des
doges s'escrima assez adroitement, dit-on,
dans l'art de dépecer porcs, veaux et autre
sotte engeance pareille.
Il y a quelques jours, le jeune gentil
homme devait faire preuve de son habileté
en tuant et dépeçant un porc gras. 1) s'en
acquitta la grande satisfaction du papa
boucher, son maître et futur beau père.
Seulement il s'est arrêté un peu trop long
temps dans son zèle accomplir sa tâche.
Sa famille solennisait la fêle patronale de
son chef et il y avait de nombreux invités.
L'heure du dîner venule gentilhomme-
boucher jeta son tablier, ses instruments
de mort et courut au palais de son père,
où les conviés l'attendaient impatiemment.
Malheureusement, dans sa précipitation
le jeuue homme avait oublié de porter un
regard sur sa toilette dérangée et l'on peut
se figurer la frayeur des assistants et de la
sienne en voyant que ces vêtements et son
linge étaient tous maculés de sang. On en
vint des explications devenues inévita
bles et dont la conséquence fnt que l'aris
tocratique écharpeur emmena sans délai
sa belle fiancée et que le beau-père, touché
de la déconvenue de son beau-fils le dis
pensa d'exercer l'avenir le métier qu'il
avait appris.
On écrit de Munich que, le 15 de ce
mois la première neige entremêlée de
pluie, est tombée sur cette ville.
On lit dans la Presse, de Vienne, 19
octobre a Quatre cents familles indigentes
établies Vienne se sont décidées émigrer
au Mexique. On avait d'abord formé le plan
de couvrir les frais de traversée au moyen
d'une loterie de 500,000 florins mais ce
projet n'a pas été approuvé par l'adminis
tration de finances On se propose mainte
nant de faire une souscription en leur
faveur dans la capitale.
FRANCE*
On lit dans la France
a Nous apprenons par une dépêche
particulière que l'empereur et l'impéra
trice de Russie avec leurs enfants et leur
suite sont arrivés hier 21 octobrecinq
heures du soir, Nice.
La pluie, qui tombait en abondance,
n'a pas empêché la foule de se porter sur
le passage de Leurs Majestés. Les rues
traversées étaient entièrement pavoisées
aux couleurs russes et françaises.
A la descente de l'empereur et de
l'impératrice du train impérial, le grand
chambellan, comte Skeriotine, leur a pré
senté la colonnie russe, qui fait de Nice sa
résidence de prédilection, ainsi que le
préfet M. Gavini, le général Correa, le
maire et le commandant des chasseurs de
la garde.
L'empereur a paru émerveillé de la
beauté du pays et en a exprimé sa satisfac
tion dans les termes les plus sympathiques.
La corvette russe Vitias est arrivée
Villefranche. Le bruit court qu'elle sera
mise a la disposition du grand-duc héri
tier, qu'elle irait prendre Civita-Vecchia,
pour l'amener Nice.
Un cas de somnambulisme très-
curieux et heureusement rare, écrit-on de
Lége, est arrivé ici Un de ces derniers
soirs, le nommé Gassian, que des affaires
avaient appelédans une commune voisine,
regagnait cheval son domicile. Dans
cette position il fut pris de sommeil, des
cendit de sa monture, arriva pied chez
lui, et continuant toujours dormir, il se
coucha sans s'inquiéter du quadrupède.
Celui-ci profita de l'occasion pour pren
dre la liberté et depuis ce jour il n'a plus
reparu. On est encore sa recherche.
Nous lisons dans le Progrès de Lgon
L Opinion nationale et la Gironde ont
parlé d'un attentat contre le roi d'Italie.
Nous avons reçu quelques détails sur cette
attaque brutale. Victor Emmanuel revenait
seul de Mandria Turin, vers les dix
heures du soir, lorsque, près de Veneria
reale, il fut assailli coups de pierres,
dont l'une fut assez lourde pour endom-
chronique judiciaire.
nouvelles diverses.