D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
4S,m limée.
K<> 4,913.
PRIX IIE LABO^iKEnEIfT.
POUR YPRES FR. 6,00 PAR AN.
HORS VILLE 7,50
REVEE POLITIQUE.
Rien ne dit clairement encore quelle va
être la direction nouvelle imprimée la
politique extérieure de l'Autriche. A
Vienne et Berlin, le désaccord sur ce
sujet est complet. A Vienne on annonce
que l'on va entrer dans une politique toute
française; Berlin, l'on tient pour certain
que la politique de l'Autriche va devenir
prussienne ou russe. On reconnaît d'ail
leurs, dans ces deux capitales que la posi
tion de M. de Rechberg dans le cahinet de
l'empereur François Joseph était devenue
impossible.
Le nom du successeur de M. de Rech
berg a ce singulier privilège qu'il peut
être rattaché par ses antécédents l'une et
l'autre opinion; on assure, en outre,
qu'il fait disparaître l'obstacle que mettait
M. de Rechberg aux projets de réforme de
M. de Schmerling. M. le comte de Mens-
dorlTPouilly est, dit on, un libéral la
façon de M. de Schmerling, c'est-à dire
voulant franchement la centralisation
administrative et l'unification de l'empire.
Veut-on savoir quel sera l'incident le
plus remarquable de l'entrevue qui vient
d'avoir lieu Nice? Il faudra en consigner
le souvenir dans l'histoire. L'empereur de
Russie n'a pas voulu attendre la visite que
l'empereur des Français, peine arrivé,
se disposait lui rendre. Il est accouru
l'hôtel de la Préfecture où venait de des
cendre l'empereur Napoléon. L'empereur
Alexandre avait hâte de remercier le
souverain de la France de toutes les in
tentions dont il s'était vu entouré depuis
son entrée sur le territoire français Celte
grande nouvelle a été transmise sans re
tard dans toutes les contrées de l'Europe
parle télégraphe; elle fait depuis vingt-
quatre heures l'objet des remarques et
des conversations. Puis l'on finit pourtant
par reconnaître que toutes ces manifesta
tions courtoises n'ont aucuoe valeur en
politique.
La Chambre des députés de Turin est
convoquée pour jeudi. M. Mosca a été
nommé rapporteur de la commission
chargée d'examiner le projet de loi relatif
au déplacement de la capitale Florence.
La discussion de ce projet est l'ordre du
jour pour jeudi.
En attendant que l'Espagne fasse son
emprunt, elle accroît ses dépenses. Le
maréchal Narvaez vient d'augmenter la
solde des sous-officiers caporaux et sol
dats de la cavalerie, de l'artillerie, du
génie et de l'infanterie.
Le gouvernement de Washington, sous
la date des dernières nouvelles venait de
faire invitei le général Grant commen
cer sans retard ses opérations actives con
tre Lee. L'or restait 110 de prime
New York. Ce cours indique qu'aucune
nouvelle importante n'est venu modifier
la situation.
QUELQUES QUESTIONS AUX
LIBRES-PENSEURS.
S'il est une prétention absurde, condam
née par la raison et par l'expérience, c'est
bien celle de donner aux femmes une
éducation morale, sans leur inculquer en
même temps les principes de la religion.
Autant vaudrait dire que le meilleur
moyen pour un fermier d'avoir de bonnes
récolles est de ne pas ensemencer ses ter
res. Les beaux esprits qui disent aujour
d'hui au peuple Chassez la Religion
des écoles, et vos enfants seront plus in
struits, seraient tout aussi bien venus
dire aux cultivateurs Ne jetez plus de
grains dans vos sillons, et vos champs
seront plus fertiles. Apprendre lire,
écrire, compter, c'est très-bien, mais cela
ne suffit pas; une école où l'on n'enseigne
rait pas autre chose serait une très mau
vaise école. Ce sont là des moyens pour
l'éducation, ce n'est pas le but. Le but c'est
de faire la lumière dans l'intelligence, de
donner l'homme la connaissance et
l'amour du bien. Mais le principe de toufe
vérité et de tout bien n'est-ce pas Dieu?
Et la voie qui nous mène Dieu n'est-ce
pas la Religion? Donc, l'enseignement
religieux est nécessairec'est la pierre
angulairedel'éducation, etceuxqui veulent
la rejeter sont des insensés qui bâtissent
sur le sable. Quand l'heure des passions
arrivera, quand l'orgueil et la concupis
cence s'éveilleront chez ces pauvres âmes
qu'on élève dans l'ignorance de Dieu, tout
l'édifice de cette instruction mondaine
croulera comme un château dejcartes. Il
ne restera que des ruines, des ténèbres et
de la corruption.
L'Indépendance prétend qu'il y a une
morale indépendante de la religion. La
feuille doctrinaire insiste beaucoup sur
cette distinction, qui peut être soutenue
en théorie; mais dans la pratique, il faut
reconnaître que jamais aucun peuple n'a
séparé ces deux choses; le temple a été
toujours et partout la grande école popu
laire de la morale; l'homme a toujours
compris ses devoirs comme des obligations
envers Dieu. Voilà ce qu'atteste l'expé
rience universelle.
Le christianisme n'a pas détruit cette
grande loi socialeil l'a confirmée. Au
jourd'hui plus que jamais il est impossi
ble de séparer la religion de la morale.
De deux choses l'une, dirons-nous
l'Indépendance ou la morale que vous pré
conisez est la morale chrétienne, ou bien
c'est une morale opposée au christianisme.
Si c'est la morale chrétienne, pourquoi
bannissez vous la foi chrétienne, qui en est
la source et la sanction? pourquoi rejetez-
vous l'arbre, si vous voulez le fruit?
N'est-ce pas le comble de la démence?
Si, au contraire, votre morale n'est pas
celle du Christ, si c'est celle de Mahomet,
de M. Renan, des Solidaires, ou du Con
grès d'Amsterdam, ayez la franchise de le
dire, et le public saura du moins quoi
s'en tenir. Mais ne combattez pas dans
l'ombre, ne vous retranchez pas dans des
équivoques, ne cherchez pas capter la
confiance de parents chrétiens au profit
d'établissements qui ne le sont pas.
Quand les catholiques fondent uneécole,
ils ne la placent pas hypocritement sous
le patronage de la liberté des cultes; ils
disent hautement qu'ils fondent une école
catholique et qu'ils la fondent en vertu de
leur liberté. Pourquoi les francs-maçons
ne feraient-ils pas de même? Pourquoi ces
rélicences? Pourquoi ces allures embar
rassées et pleines de mystère?
L'homme qui se croit dans le vrai et qui
veut le bien ne se cache pas ainsi il n'a
pas peur de montrer son programme et
de déployer son drapeau.
Terminons par une observation, qui est
aujourd'hui plus actuelle que jamais, bien
qu'elle se trouve déjà dans Fénélon
La femme fortedit ce grand évêque,
se renferme dans son ménage, se tait,
croit et obéit; elle ne dispute point contre
l'Église.
La femme libérale ne peut manquer
de faire tout le contraire de la femme
forte; aussi sommes nous persuadé que le
monde s'en dégoûtera bien vite.
(Courrier de Bruxelles.)
M. le baron de NVoelmont, candidat
conservateur, a été élu membre de la
Chambre des représentants, par 659 voix
sur 712 votants.
Samedi a eu lieu Anvers, dans la cha
pelle Saint-Ignace, le sacre de Mgr. l'ar
chevêque d'Amida vicaire apostolique
de Calcutta.
Le nouvel archevêque a été sacré par
S. Em. le cardinal-archevêque de Malines,
assisté de NN. SS. les évèques de Bruges
et de Namur. A une heure, un banquet a
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
ÉLECTIONS DE TONGRES.