D'ïPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
4S,IM' Année.
No 4,917.
PRIX RE L ABONNEMENT.
REVEE POLITIQUE.
PROPAGATEUR
I - Jrti
FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE.
POUR YPRES FR. 6,00 PAR AN.
HORS VILLE 7,50
Quelque nouvelle péripétie dans la
question italienne n'est pas improbable.
Si le discours de samedi du général La
Marmora a ramené la joie dans un camp,
il a causé de la surprise dans l'autre. Le
journal la France se charge d'être l'inter
prète du mécontentent qui gronde. Les
poroles de ce journal ont presque toujours
une inspiration ministérielle.
Si nous pouvions encore, dit la France,
nous étonner de quelque chose au millieu
de cette confusion dont nous avons le
spectacle depuis quelque temps, nous
éprouverions une grande surprise de voir
tant de hardiesse succéder, Turin, la
réserve dont on paraissait avoir peu près
compris le devoir. La France s'est montrée
bien patiente, et nous croyons que cette
attitude convenait la fermeté de ses
bonnes intentions; mais la situation qui
résulte du discours du général La Marmo
ra est telle qu'elle amènera des explications
décisives.
Chaque jour qui s'écoule ajoute aux
embarras financiers du royaume italien.
Cette date du 31 décembre est proche et
elle est impérieuse. Comment les hommes
prévoyants ne se sentiraient-ils pas émus?
Ils ont devant eux une espèce de monstre
affamé, qui exige 200 millions pourapaiser
sa faim; il les demande des gens dont la
caisse est vide. On comprend après cela
que les cinq pour cent italien soit de 10
francs au-dessous du cinq pour cent ro
main; car on vient d'apprendre que, pour
cette dernière valeur, la maison Rothschild
est déjà en possession de la somme néces
saire pour payer les intérêts du semestre
qui n'échoit que le mois prochain.
Nous avons signaler le retour en
France, depuis vingt-quatre heures, de
l'ambassadeur d'Autriche. On sait que ce
retour a été retardé par la modification que
le ministère Vienne a subi dans l'un de
ses personnages les plus importants; on
est donc autorisé conclure que le prince
de Metternich va enfin révéler par son
langage la politique nouvelle qu'il est
chargé de représenter. Jusqu'à ce qu'il ait
parlé, les conjectures ne manquent pas.
Les partisans de 1 Italie prétendent que
c'est tout d'abord sur la question de la
Vénélie que les négociations vont s'ouvrir.
Il est convenu que les affaires qui inté
ressent le plus les Italiens se traitent en
France et jamais ailleurs.
Au surplus, nous avons enfin le discours
impérial qui a été prouoncé lundi Vienne
pour l'ouverture du Reichsrath.
Et pour commencer, nous signalons tout
de suite le silence que garde l'empereur
François Joseph sur la convention du 15
septembre, sur la situation de la Vénétie,
sur la France.
Ce discours a été une œuvre laborieuse
et savante; aucune question, si ce n'est
celle du Danemark, n'est présentée com
me résolue et encore cette dernière ne
l'est-elle que dans sa première phase.
L'empereur se tait sur la question de sou
veraineté des duchés et même sur leur
occupation.
Les tendances annoncées par ce discours
sont très-évidemment prussiennes. Un
conseil d'union est adressé toute l'Alle
magne. Fresque toujours on ne fait de
vœu en faveur de l'union que lorsqu'on
sent qu'elle vous échappe.
La section centrale chargée de l'examen
du budget de la guerre pour 1865 s'est
réunie hier sous la présidence de M.
Crombez. Elle a décidé, avant de voler sur
l'ensemble du budget, de demander au
gouvernement si le changement de système
de défense n'impliquait pas un change
ment de l'organisation de l'armée dans le
sens d'une réduction de dépense.
M. Allard a été nommé rapporteur.
La section centrale chargée de l'examen
du budget de la justice pour 1865 s'est
réunie sous la présidence de M. Crombez.
Plusieurs questions seront adressées au
gouvernement. L'ensemble du budget a
été adopté l'unanimité.
M. Jaraar a été nommé rapporteur.
Le Sénat s'est réuni lundi sous la prési
dence de M. le prince de Ligne, qui, en
prenant possession du fauteuila adressé
l'assemblée un petit discours de circon
stance.
L'ordre du jour a amené, d'abord, la
formation d'une liste de candidats pour la
place déconseiller devenue vacante la
cour de cassation par la mort de M. Col-
linez. Ont été nommés candidats 1° M.
Eug. Vandenpeereboom, avocat général
près la cour d'appel de Bruxelles; 2° M.
Keymolen i Jera près la cour d'appel de
Gand.
M. Malou a ensuite développé une pro
position de loi relative aux cotes irrecou
vrables,
La discussion du projet de loi sur les
bourses d'études, qui figurait également
l'ordre du jour de cette séance, n'a com
mencé que hier.
Voici le texte de la proposition de loi
qui a été déposée sur le bureau du Sénat
avant-hier par MM. le baron d'Anethan et
Malou
v Léopold I", etc.
Le citoyen inscrit sor les listes électorales, soit
pour les Chambres, soit poor la pro«ince on pour
la commnne, dont le droit est contesté do chef de
noo-paiemem total ou partiel de l'impôt poor
l'année ou les deux années antérieures a l'inscrip
tion est tenoe de faire la preo»e du paiement ef
fectif du cens.
A défaut de faire cette preuve, il sera rayé des
listes électorales. Malou et baron d'Anethan.
Le Sénat devait aborder hier la discus
sion générale du projet de loi concernant
les bourses d'études mais l'absence de M.
le minstre de la justice, retenu par un em
pêchement, n'a pas permis de donner
suite ce dessein. Comme l'a fait observer
un honorable sénateur, l'assemblée aurait
pu reprendre la discussion du projet de loi
sur la caisse d'épargne, interrompue de
puis le mois de janvier dernier; mais
l'absence de M. le ministre des finances
était un autre obstacle difficile surmon
ter dans une question de cette nature. En
définitive, sur la proposition de M. Maze-
man de Couthove, le Sénat s'est séparé
sans avoir rien fait, et la séance a été
renvoyée aujourd'hui.
D'après les ordres de M. le président de
la Chambre des représentants, l'assemblée
vient d'être convoquée, [tour le jeudi 17
novembre courant, 2 heures.
ACTE OFFICIEL.
Un arrêté royal du 12 c', accepte la dé
mission offerte par le sieur Colbert de ses
fonctions de commissaire de police de
Poperinghe.
NÉCROLOGIE.
M. Deleforterie, notaire et bourgmestre
Gheluwe, est décédé en cette commune.
NOUVELLES DIVERSES.
On écrit de Bruges, 12 novembre Mgr.
Van Heule, archevêque d'Amyda, est parti
hier soir pour Rome. Sa Grandeur est
accompagnée du R. P. De Jonghe, supé-
rieur de la Compagnie de Jésus Bruges.
On écrit de Charleroi On signale
l'arrivée au Faubourg et dans les popu
leuses communes voisines de plusieurs
ménages flamands, venus dans l'espérance
d'y trouver de la besogne, ce qui fait dé
faut dans les Flandres. Malheureusement,
il n'est pas toujours facile d'occuper dans
les houillières eu dans les usines métal
lurgiques des personnes qui ne sont nul
lement habituées ces genres de travaux,
de sorte qu'en changeant de pays, ces
malheureuses familles courent grand ris
que de ne pas améliorer leur position.