D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Samedi 3 Décembre 1864.
Ko 4,922.
4S!IK> AIiiicc.
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
PRIX DE L'ABONNEMENT.
POUR YPRES FR. 0,00 PAR AN.
HORS VILLE 7,o0
REVUE POLITIQUE.
Les apparences d'un conflit en Allema
gne n'ont jusqu'à préseut produit d'émo
tion qu'en Allemagne même, et encore,
laissent-elles le monde des affaires et les
hommes de bourse dans tout leur sang-
froid. On sait comment, en général, les
querelles allemandes se terminent. Toute
fois, ici, nous avons un élément de plus
qui vient se mêler la combinaison et
pourrait lui donner un caractère plus
menaçant Nous avons compter avec M.
de Bismark et avec son humeur guerrière.
La remarque peut être vraie, mais on doit
en faire une autre qui ne l'est pas moins
L'autriche n'est pas en disposition de cher
cher querelle personne. Rien ne sera
donc négligé de la par de M. de Mensdorff
pour concilier lo différend.
Les nouvelles de la Pologne conservent
le même caractère. Des persécutions réli-
gieuses ne remplacent pas les condamna-
lions et les exécutions politiques; elles y
ajoutent une cause d'irritation de plus; il
y a là un legs de plus fait l'avenir pour
la vengeance du peuple.
Les correspondances les plus récentes
de New-York sont du 19 novembre. Des
bruits, contradictoires comme toujours,
circulaient celte date sur le mouvement
des diverses armées; mais un symptôme
favorable se déclarait parmi les hommes
les plus contraires la continuation de la
FEUILLETON DU PROPAGATEUR.
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22S ±3H2T:iT5 E'7??.3DS.
29 NOVEMBRE 1303.
SUITE ET FIN. Voir le 11» 4,911.
La ville d'Ypres, que Guillaume de Termonde
avait assiégée dans le coois de l'anoée. envoya,
après sa reddition, selon les uns cinq cents, selon
les autres quinze cents habitants, l'armée des
Flaruaods
La célébré bataille de Groeniughe, près de
Courtrai, eut lieo le onze juillet de la même année.
Robert d Artois, Jacques de ChâtilIonle constable
de Nèle et un graod nombre de nobles y perdirent
la vie.
Après qu'ils se fussent assurés du Château de
Courtrai, commandé par De Lens, Jean de Namur
et les siens se portèrent devant Lille et Douai,
Ceui qui sont retournés ont créé la Confré
rie de La Manubaliete, sous l'invocation de Sl-
Sébastien.
guerre le prix de l'or a baissé New-
York, en huit jours, de 21 1/2 p. c.
Nous ne saurions décrire la pénible im
pression qu'a faite sur tous les honnêtes
gens la nouvelle du second vote émis par
le Sénat sur le principe de rétroactivité,
qu'il avait condamné la veille et qu'il a
admis le lendemain, grâce la révoltante
palinodie de deux sénateurs d'Anvers
MM. Joostens et Michiels-Loos.
Jeudi ces messieurs se joignent la
droite et condamnent la rétroactivité; ils
la condamnent en pleine connaissance de
cause, après les débats approfondis aux
quels l'art. 49 a donné lieu la Chambre
et au Sénat. Vendredi, ils s'abstiennent,
parce que leur abstention procure la ma
jorité au ministère. Vingt-quatre heures
d'intervalle suffisent pour les déterminer
faire cette honteuse volte-face.
Qui nous dira ce que le ministère a
ourdi d'intrigues et de séductions dans ces
vingt-quatre heures? Qui nous dira les
assauts qu'il a livrés la conscience de ces
deux tristes sénateurs d'Anvers! Un voile
aussi noir que la trame elle même cou
vrira les détails de cette honteuse machi
nation mais le fait en lui-même est
patent, et dès lors qu'importent les cir
constances accessoires?
On comprendrait une aussi écœurante
palinodie de la part de quelque malheu
reux aventurier qui a besoin des faveurs
des grands du jour pour se soutenir; mais
voici deux hommes placés par leur posi
tion, par leur fortune, au premier rang de
la vie socialele mandat de représenter
le pays au Sénat leur est dévolu, et ils ne
dout ils s'emparèreul, ei se soumirent toute la
Flambe. Élevé 'a la dignité de Ruwaerd ou gou
verneur depuis le départ de Châtillon, Jan de
Namur se concilia insensiblement tous les esprits et
l'on vit diminuer le paiti de Leliaerts, des hom
mes dévoués la France.
Philippe-le-bel était retourné dans ses états par
Ypres, Lille et Douai. Les Français el leurs adhé
rents, parmi lesquels on comptait l'évêque de
Tbeereubnrg, Thomas, abbé de Duoes, les abbés de
Clairmarais, de Bergues S'-Winoc et de Fumes,
les prévôts de S'-Martin a Ypres, d'Eversatn, de
Loo, de Waltene et les Drossarts de la Flandre
orientale, exilaient de plus en plus la haine des
Flamands, qui allèrent en niasse vers l'Artois, où il
D'y eut que des escarmouches sans résultat impor
tant. Mais etifio, ils furent battus, malgré leur
courageuse résistance, s Arques près de S'-Omer,
et plus de douze mille Flamaods restèrent sur le
champ de bataile en dépit de cette défaite, les
survivants marchèrent sur Tournai, assiégèrent la
ville et ravagèrent les environs. Quelques temps
après, le Roi s'approcha de nauveau pour dégager
Tournai et contenir les Flamands; mais, d'après le
conseil du duc de Savoie, qui était l'armée
peuvent se résigner rester durant vingt-
quatre heures conséquents avec eux-
mêmes! Quel triste spectacle! Et comme
il est de nature dégoûter le pays du
scandaleux et révoltant parlementarisme
qu'étalent sous nos yeux les ministres de
l'émeute!
Nous ne savons quelle idée MM. Joos
tens et Michiels-Loos peuvent avoir de la
conduite inqualifiable qu'ils ont tenue ven
dredi mais s'ils ont conservé encore un
reste de dignitéils ne reprendront plus
leur place au Sénat. Ils avaient déjà perdu
la confiance de leurs commettants; au
jourd'hui ils se sont attiré le blâme de tous
les hommes d'honneur.
Si jamais page honteuse fut inscrite
dans les annales parlementaires, c'est bien
celle qui relate les événements de la jour
née de vendredi, événements qui déconsi
dèrent le pays el son gouvernement au
dedans et au dehors.
Le vol des bourses d'études des catholi
ques est consommé, au moyen de la cor
ruption de la morale politique et après
que la spoliation avait été solennellement
condamnée par le Sénat.
La Chambre des représentants a abordé
jeudi la discussion des articles du budget
du ministère de la justice pour 18G5.
Répondant une interpellation de M.
Lelièvre relative au chapitre Cultes, M. le
ministre de la justice a promis d'examiner
si l'arrêté du roi Guillaume, qui rend l'au
torisation royale nécessaire pour l'aliéna
tion des biens de fabriques d'église, est
encore en vigueur, en attendant la discus.
sion du projet de loi sur le temporel des
cultes.
française, il fut accordé un armistice d'une année.
Pendant cet intervalle, Guy de Dampierre, prison-
uier a Contpiègne, fut miseD liberté, sous la
condition d'amener ses subordonnés un traité de
paix avec la France, et s'il ne pouvait remplir le
bol de Philippe-le-bel, de retourner Compiègne,
ce qui arriva. Le comte, donc la constance dans
l'adversité, dont le caractère et le géoie sont ap
préciés par les savants, mourut dans sa captivité le
6 mars i5o5, l'âge de quatre vingts ans, et eut
pour successeur son fils nîoé, Robert deBéthiirie.
A l'aimée des Flamands, qui fut détruite
Arques, se trouvaient huit cents Yprois, habillés en
vett selon les uns, selon les autres en rouge. Il
paraît qu'ils prirent et btûlerent le obâteau de
cette place, et que se retirant de lâ vers S'-Omer,
ils rencontrèrent de la cavalerie en nombre égal
tin combat acharné n'en suivit et les valeureux
Yprois duteol céder devant l'ennemi. C'est peine
que deux cents d'entre eux reviocent dans lenrs
foyets.
La perte subie par nos concitoyens dans la
Ils constituèrent la Confrérie de C Arque
buse sous le patronage de S1*- Barbe.