D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 48me Année. Mercredi 28 Décembre 1864. No 4,929. POUR YPRES FR. 6,00 PAR AN. HORS VILLE 7,50 Un antagonisme vient de se révéler Berlin entre le conseil communal et la cour. Cet incident a une importance qui mérite l'attention. Par la résolution qu'il a prise, dans sa séance du 23 décembre, le conseil s'est déclaré prêt voter et présenter au Roi l'adresse de félicitalion que deux de ses membres lui avaient soumise dans une séance précédente, mais sous la condition bien formelle que le ministre de l'intérieur ne prétendrait plus au droit dont il avait usé au mois de juin 1863, savoir de distin guer entre les adresses politiques et les adresses non politiques, arrêtant les unes et laissant passer les autres. C'est celte résolution qui a été adoptée, après une discussion dans laquelle la majorité ne s'est pas laissée ébranler un seul instant, par 34 voix contre 20. On remarque la non convocation per sistante des Chambres. Annoncée pour le 14, ou le 15 janvier, elle est encore une fois ajournée. La question de Saint-Domingue, en Es pagne, divise ce qu'il semble les hommes et les partis entre eux. C'est le motif pour lequel le discours du trône a cru devoir la passer sous silence. En France, la division dans les régions les plus élevées de l'impérialisme porte sur quatre points principaux La situation financière, la conduite l'égard de la presse, la conduite l'égard de l'Italie, les Banques. Les bruits de désarmement en Italie et en France continuent de circuler. Voici quelques chiffres destinés démontrer combien ces bruits ont peu de fondement. On lit dans la Stampa du 25 décembre: Il résulte de calculs officiels que le mi nistère délia Rovere se proposait d'avoir sous les armes en 1865en sus des forces de paix, 45,000 hommes. Le ministère actuel n'en aura que 40,000. Le chiffre total des soldats licenciés ou licencier est de 99,072. Pour remplir les vides ainsi faits dans les cadres on appelle la classe de 1843, c'est-à-dire 51,445 hommes, la classe de 1844, environ 42,500. Total des nouveaux venus 93,945. La différence en moins n'est donc que de 5,127 hommes. En France, les militaires libérables en 1865, actuellement en congé, ou en per mission vont être inscrits sur les contrô les de la réserve. Sont exceptés de la mesure 1" Les militaires qui déclare raient être dans l'inlention'de se rengager et qui contracteraient immédiatement un rengagement; 2° les engagés volontaires et les rengagés liés au service qui désire raient continuer le service actif. Cet avis se trouve dans le Moniteur de l'Armée. Une feuille libérâtre de Liège se plai gnait récemment de la recrudescence des attentats aux mœurs qui a lieu dans celle province, et elle citait les nombreux faits odieux dont la cour d'assises avait eu connaître dans cette province. D'après ce journal, il fallait couper le mal la racine en améliorant le sort de la classe ouvrière sous le rapport des habitationsen la soustrayant aux dangersde la promiscuité. Nous sommes loin de repousser ce moyen; nous dirons même qu'il est indis pensable, mais la nature des faits soumis a la cour criminelle nous apprend que, sauf uu cas, tous les autres ne prenaient nullement leur origine dans les dangers de la promiscuité. Il y a donc lieu aviser d'autres moyens pour préserver la société de ce débordement de passions grossières. Ce qu'il faut avant tout pour arriver celle fin, c'est la moralisalion des classes inférieures, il importe de leur inculquer les préceptes religieux, de propager ceux- ci dans tous les cercles qu'elles fréquen tent, et cet effet, de vénérer, d'aider les ministres de la religion dans leur impor tante mission. Sans la religion on tentera vaineraentde rendre les hommes meilleurs; on donnerait aux classes ouvrières les habitations les plus convenables que l'on ne parviendrait pas bannir les (vices abominables auxquels le confrère liégeois fait allusion. Comme l'école, la famille de l'ouvrier doit respirer l'atmosphère reli gieuse; sinon, elle tombe dans la dissolu tion, dans l'immoralité. Est-ce ainsi qu'on procède Liège? Hélas! non la presse libérâtre excite con stamment les masses la haine de la Re ligion; elle n'a que du fiel pour le prêtre, du mépris pour le religieux, des calomnies pour les saintes filles qui se dévouent l'enseignement et au soulagement de l'hu manité souffrante. L'autorité liégeoise, presque tous les degrés prend part ce système de dénigrement, qu'encourage le ministère avec une persévérance et une audace inouies. Et on ne se borne point là l'autorité communale de Liège a fondé des biblio thèques populaires dans lesquelles on trouve les livres les plus graveleux notre excellent confrère, la Gazette de Liège, a fait connaître un jour les ouvrages im mondes placés dans ces bibliothèques, qui ne sont autre chose qu'une excitation di recte la débauche la plus effrénée. Les feuilles libérâtres de Liège ont encouragé et défendu l'érection de ces bibliothèques, elles ont même trouvé des excuses pour les livres obscènes dont nous parlons! Qu'elles se plaignent après cela de la recrudescence des attentats aux mœurs celle-ci n'est que la conséquence directe des actes dont nous venons de parler. La séance du Sénat a été remplie avant- hier parla discussion du budjet du minis tère des travaux publics pour l'exercice 1865. Nous remarquons que, dans sa réponse, M. le ministre des travaux publics a reité ré la déclaration qu'il avait déjà faite la Chambre des représentants, savoir que le gouvernement ne donnera aucune suite aux demandes de nouvelles concessions de chemins de fer avant l'aplanisscraent des difficultés financières et monétaires qui pèsent actuellement sur le marché. La section centrale chargée d'examiner le proget de loi portant abrogation de la loi du 20 mai 1837 et modification des ar ticles 726 et 912 du Code civil, s'est réunie samedi. Elle a adopté le projet de loi l'unanimité et nommé M. Elias rapporteur. Le rapporta été approuvé séance tenante. Les réceptions la cour, l'occasion du nouvel an, n'auront pas lieu. Cours de philosophie, par M. Comte. La Rénovation religieuse, par Larroque. La paroisse d'après les saints canonspar Malet. La Tour Saint-Jacques, par Briois. llalia e ministri délia Coronapar le sé nateur Sciotti. Lilleralura italiana secolo XIXpar Chieco. Malrimomo civile e celibato ecclesiastico, par M. Rota. Lundi est décédé Pervyze (district de Fumes), M. V.-P. Buylaert, ancien mem bre du Congrès national, décoré de la Croix de Fer, chevalier de l'Ordre de Léo- pold, ancien bourgmestre et secrétaire de Pervyze. Cet estimable citoyen, qui a ren du de grands services au pays, était âgé de 89 ans. Nous avons relaté samedi dernier le malheur arrivé M. Duchaine, percepteur des postes Jodoigne, et sa famille. Nous apprenons que M. Duchaine a succombé victime comme sa femme et l'une de ses trois filles,d'une asphixie caussé parles émanations du charbon de terre allumé dans lr-A-" [,D mbre 'coucher. ;:\lCne é-ndance dcw„0, *«~S*fe«lère InTciraiie T«oh »n>meïh fail aMomp|, u PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. PRIX DE L ABONNEMENT. REVEE POLITIQUE. v- s>ç€s*-> DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Rome, 24 décembre. La congrégation de l'index a condamné les livres suivants nécrologie. nouvelles diverses.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 1