D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 48ine Année. Samedi 18 Février 1865. No 4,944. POUR YPRES HORS VILLE FR. G,00 PAR AN. 7,50 On écrit de Bruxelles, au journal la Patrie de Bruges. Il y a un malaise qui règne entre la cour et le ministère. La cause ne doit pas en être attribuée des motifs politiques, non il y a, quoi qu'on en dise, sous ce rapport, homogénéité complète entre celui-ci et celui-là. Ici on projette, là on signe, et pourvu qu'en ces derniers parages, l'on soit tranquille et sans souci du présent et de l'avenir, c'est tout ce que Fou demande. Sous le régime actuel, les meilleurs minis tres seront ceux qui régneront beaucoup et gouverneront idem. Mais dès-lorsdira-t-onquel motif produit le malaise dont on se plaint Eb mon Dieu suis-je obligé, moi, d'être sphinx? Dois-je relater les rébus et les énigmes qui peuvent se produire dans les régions officielles? Evidemment, non je dis les faits accomplis ou projetés, je les loue (occasion qu'on me donne rarement), ou jeu médis, ce qui m'arrive le plus sou vent; mais là où le doigt est engagé entre l'écorce et l'arbre, je m'abstients. Toujours est il que tel demi-dieu de jadis est descendu aujourd'hui au rang de simple mortel, et qu'on n'en fait pas plus de cas que s'il n'avait jamais habité les régions elhérées du monde officiel. Sa M. Dechamps avait aujourd'hui former un ministère catholique il rencontrerait beaucoup moins d'opposition en haut lieu, du moins pour le premier jour, car ainsi que les flots, les deslins sont changeants. La machine législative fonctionne très bien jusqu'ici, car il n'y a eu question jus qu'ores que de voler des dépenses, et nos honorables ont pris de la marge. Qu'on m'approuve ou désappouve, peu m'im porte, mais je ne comprends rien la ma nière d'air de la droite du premier au cinquante-deuxième de ses membres, pas un dont la confiance dans le ministère équivaut la valeur d'un centime, et ce pendant presque tous ces messieurs con fient MM. les ministres des budgets de 10, 20 et 35 millions cela n'est pas logi que le ministère ne vaut rien voilà des prémisses sur lesquelles noussommes d'ac cord; mais nous différons sur les consé quences nos amis de la droite agissent l'égard du gouvernement comme s'il fût en possession pleine et entière de leur confiance. Cela est illogique, et en ceci il me sera permis de trouver la droite très maladroite. Les six ministres réunis se valent pas, selon la droite, un rouge liartl, et elle leur confie des millions Cela, je le répète, n'est pas rationnel, n'est pas logique; et aussi longtemps que ce manège continuera, je redirai mon refrain. De tous les journaux coucervateurs pas un qui soit aussi vivement en bulle aux tracasseries ministérielles que celui rédigé avec tant de talent par M. Cootuans la Paix. Tout ce qui touche de près ou de loin au budget, doit cesser de lire la Paix, sous peine d'encourir la disgrâce ministé rielle. Donc, ne cessons de récommander cette excellente feuille tous nos amis. Elle déplait l'émeute, elle doit plaire l'ordre. Il paraît que les pétitions signées par 800,000 catholiques qui revendiquent la liberté d'exercer leur culte même au cime tière, sont destinées rester ensevelies dans la poussière du greffe. Personne n'élèvera donc la voix pour faire du droit de pétitionnement une vérité A quoi bon l'inscrire dans la Constitution s'il reste inopérant dans la pratique J'espère qu'au moins ce grief disparaitra, non pas que j'gtlend du parti ministériel de la justice, mais il importe que ses injustices se renou vellent au grand jour de l'excès du mal sortira le bien. C'est triste dire; mais nous en sommes là. La Courdes cassation dans son audience du 10 février vient sur l'avis conforme de M. l'avocat général Fuider, de trancher une question du plus haut intérêt pour les propriétaires dont les biens touchent des chemins vicinaux. En rejetant le pourvoi dirigé par l'État contre un arrêt de la Cour d'appel de Gand du 1" juillet 1803 en cause de M. Clep, notre Cour suprême a décidé avec la Cour de Gand, que la propriété des chemius vicinaux peut appartenir aux riverains; que sous l'ancien droit tous les chemin des grande communication, n'appartenaient pas nécessairement au prince; mais bien au contraire, dans les Flandres, elle était la propriété des riverains et enfin que la construction d'une chaussée par l'État sur l'emplacement d'un ancien chemin vicinal n'enlève pas aux riverains leurs droits de propriété, que ce droit se conserve aussi longtemps que l'Etat n'a pas poursuivi l'expropriation pour cause d'utilité publi que, moyennant juste indemnité. L'Etat attachait cette affaire une grande importance, c'était pour lui une question de principe, aussi a -1-11 poursuivi M.' Clep devant toutes les juridictions, quoique pour ce propriétaire, il ne se soit agi que d'une question d'intérrêl privé de peu de valeur. M. J. Van Nieuwenhuyse, curé de Lich- tervelde, est décédé Bruges, l'âge de 68 ans. M. Van Houtte, vicaire de Notre- Dame, Poperinghe, est décédé, l'âge de 42 ans. PROPAGATEUR ICli;> •»1l I FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. PRIX DE L ABONNEMENT. REVEE POLITIQUE. Noos devons rendre compte de l'impression produite par le diicoors de l'Emperccr Ncpoléon dans les diverses capitales de l'Europe. Si noos consolions le cours de la bourse, cette impression a été bonne partout. Dans le monde politique on jage moins vite que dans le monde financier; ce n'est pas qn'il y ait moins de conp d'oeil, au contraire peut-être; mais il y a en même temps pins de mémoire, et l'on cherche d'avance prévoir l'avenir. Le monde politique trouve qne le disconrs de l'Empereur dénote tout la fois une grande con naissance des passions de la fonle et ud désir pro noncé de lui plaire. Pour on assez grand nombre de Parisiens, la phrase efiet est celle-ci Eo fermant le temple de la guerre, nous pour rons avec fierté ioscrire sor nn nouvel arc de triom phe ces mots A la gloire des armées françaises, pour les victoires remportées en Europe, en Asie, en Afrique et eu Amérique. Lorsque nous est arrivé le discours dn 5 novem bre 1863, nous ne noos attendions pas que le ciel, alors si gros de tempêtes, oons offrirait, uo an aprèsnn horizon aussi pur que l'est celui sous lequel le cultivateur français est invité a se livrer sans crainte au travail. Les journaux qui servent d'organes au parti religieux eo France anraient voulu que les paroles «le l'Empereur fussent plos explicites dans le seos de la liberté. C'est déjà qnelqoe ebose, suivant nous, et en cela nous croyons joste de le reconnaî tre, c'est qnelqne chose que d'avoir su résister de très-pressantes excitations contre les évêques. On demandait l'Empereur une phrase accentuée cootre l'Encyclique et les lettres épiscopales ou n'a pu l'obtenir. A peine reprises, les négociations qui devaient amener le rétablissement de l'union américaioesont de nouveau rompues. Ainsi l'annonce une dépêche de New-Vork, publiée par le Times, sous la date do 4 février. Toutefois, un fait est actuellement acquis et les conséquences s'en feront sans doute promptement sentir le besoin de trouver une oc casion et on moyen de terminer la guerre est avoué par le Sud. Nous avons reproduit, d'après une feuille hau tement patronée l'Hôtel-de-Ville les explica tions données au Conseil communal eo séaoce du 4 février, par M. le bourgmestre; relativement la décision que compte prendre le Collège échévioal l'égard de l'école Lamotte. Lue autre feuille locale est plus explicite dans la version qu'elle fournit. Ainsi M. le bourgmestre a déclaré que dès 1860 le Collège adressa au mi nistère de la justice un rapport détaillé au sujet de la due école. L'année suivaole poursuivit encore noe fois l'affaire auprès du gouvernement. Mais ce fut au ministre de l'iotérieor qu'elle s'adressa, et celui ci renvoya les pièces son collègue de la justice qui après avoir fait atleodre longtemps une solution, finit par déclarer qne la surveillance de I enseignement donné par les soeurs de Lamotte appartenait 1 autorité communale et le cootrôle de la gestion économiqoe et financière de cet éta blissement au Bureau de Biecfaisaoce, mais que l'emploi des mesures propres atteindre ce double but était subordonné la promulgation de la loi sur les bourses. A peine la loi fnt-elle votée qne le Collège écrivit une lettre de rappel M. le gouverneur et noe nouvelle lettre M. le mioisire de l'intérieur. L'affaire en est là, et I on n attend plus que la publication des arrêtés royaux sur les boorses pour marcher résolument en avant. Ainsi ii ressort des explications de M. le bourgmestre que si l'école des Sceurs de Marie, cet abus d un autre âge, existe encore, ce n'est pas de la part du Col lège échévinal faute de zèle et de bonne volonté. Bruxelles, i3 février. CHRONIQUE JUDICIAIRE. NÉCROLOGIE.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 1