D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 4Sme Aimée. i\o 4,945. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELfiE, l'RIX DE L'ABONNEMENT. POUR Y PRES FR. 6,00 PAR AN. HORS VILLE 7,50 REVUE POLITIQUE. L'empereor Napoléon dit.on, voulu prendre coouaissauce du mandement de l'arebevêqoe de Paris et en immédiatement indiqué de sa main les parties qui lui paraissaient les pins admirables. C'est une conquête importante. Celle dn garde des sceaux, de M. Barnclie, sera pins difficile faire. Pour préparer le rapprochement d'opinions en lutte,il fallait commencer par présenter la question sous son plus grand aspect. C'est ce qu'a merveil- teusemeot compris l'émioent prélat. L'arehe<èqoe de Paris a fait entendre b la France qu'elle ce peot cesser de protéger la Papauté sans abandooner sa missioo de quatorze siècles; mais, plus habilement encore, il a, en jetant un habile regard snr le siècle qui s'écoule, montré les plaies de la société qoe le pilote, successeur du batelier de Galilée, peut seul guérir. La discussion soulevée par l'Encyclique et les lettres ou circulaires épiscopales ne pouvait être close avec plus d'éclat et d'une manière plos triomphante pour le clergé catholique de France. Voulant contribuer a l'amélioration de la situa tion financière de son pays, la reine d'Espagne abandonne les trois quarts de son domaine per sonnel qu'oo évalue une somme de l 5o millions de francs, lesquels, au fur et 'a mesure de la réali sation, seront versés eu entier dans les caisses de l'Etat; de plus, le projet d'aoticipa'ion de l'impôt va être retiré. Les affaires d'Allemagne ne sortent pas encore du demi-nuage dans lequel les hommes politiques de ce pays se cuinpIaiseul.Ou a beaucoup remarqué b Dresde la présence de l'impératrice d'Autriche h un bal donoé par M. de Beust, le chef du cabinet saxoD. VANDALISME LIBÉRAL. On lit dans le Bien public, de Gand, 16 février Il a été procédé hier, au nom de la Com mission des Hospices, la vente du molti* lier du ci-devant orphelinat des Filles- bleues. Nous avons voulu assister celte scène de désolation et de vandalisme, qui rappelle les plus mauvais jours de notre histoire. L'aspect de l'antique asile où, depuis des siècles, la charité catholique a élevé tant de jeunes orphelines, était triste et morne. La cour était encombrée de plan ches, de ferrailles, de décombres, de bois de lits, de bancs, de chaises, de portes ar- racLées leurs gonds. Dans les ouvroirs gisaient terre les carreaux dentelles et les rouets des écolières. Les autres salles élaieul vides on avait déjà sécularisé les murs, eu faisant disparaître les images pieuses et les crucifix qui les décoraient naguère. La modeste chapelle avait été comme mise sac les tableaux avaient été arrachés de leurs cadres, le tabernacle était renversé sur l'autel. Plus deChiist, plus de statue de la Sainte Vierge On eût ditqu'une bande de pillards avait passé par là. Le faux cardinal Dubois, qui était venu, avec deux acolytes, jouir de son triomphe, est entré dans ce sanctinaire désolé sa haine de sectaire a dû être satisfaite La vente avait lieu dans j'une des vastes salles de l'horphelinat. Là se trouvaient rangés sur de longues tables des ustensiles de cuisine, des marmites, des icasserolles, de la vaisselle, des couvertures de laine et un peu plus loin.... des ornements d'église, des lampes, des vases de fleurs, un osten soir, des ciboires, des calices, des statues de saints. Un assez grand nombre de personnes, parmi lesquelles beaucoup de catholiques, assistaient la vente. On n'entendait de toutes parts que de franches et amères récriminations contre les Jacobins de l'hôtel de ville. Vers onze heures et demie, commença la vente des ornements sacerdotaux. On aurait pu craindre, et non sans raison, que les vases sacrés ne tombassent entre de mauvaises mains et ne fussent profanés dans l'une ou l'autre orgie maçonnique et libérale, ainsi que cela s'est vu en 1795. C'est pour prévenir des profanations de ce genre qu'un grand nombre de catholiques s'étaient rendus comme nous l'avons dit, la vente. Leur zèle a été couronné de succès pas uii ornement d'église n'est échu un libéral. Un calice a été acheté par M. Laudrieu, vicaire d'Ooslacker, un ciboire par M. l'abbé Ollevaere, d'autres achats ont été fait soit pour la chapelle d'une maison de patronage, soit par des catholiques connus pour leur piété et leur dévouement l'Eglise. Il n'en était pas moius triste cependant de voir les mains des garçons de salle qui venaient de trans porter les marmites et les casserolles, manier avec la même indifférence les vases sacrés qui avaient contenu le sang de N. S. Jésus Christ et sei vi, pendant de longues années, la célébration des saints mys tères. Aussi la foule s'est elle retirée pénible ment impressionnée par cet affligeant spectacle. Le peuple surtout dont les enfants ont été élevés par les bonnes Soeurs de la Visitation chassées de l'hospice des Filles-bleues, le peuple qui a le sentiment de la gratitude et qui sait apprécier ce que la charité religeuse a fait pour lui, ne mé nageait pas nos moJernes Vandales l'expression de ses sentiments d'indigna tion et de dégoût. Une ordonoance'de non lien été reodoe dans l'affaire de l'horrible sacrilège commis b Louvain. Nous n'avons point apprécier la coodoile de la magistrature dans l'application, qui a été faite de la loi; ruais oo eu conclut, dans un certain monde politique, que la justice est désarmée en <erto de la Constitution contre des crimes semblables. C'est Ib une erreur, b moins qu'on ne prétende que l'on ne puisse pas faire respecter le culte de la nation tout entière coutre les passions de quelques énergomè- ues. Ce serait Ib une singulière application .le la souveiaineté du peuple, qu'on vante tant b d'autres o< casions. Ce serait autoriser les écrits scandaleux par lesquels les solidaires francs-maçons veulent stéréolyper le sacrilège. Ce n'est pas ainsi qu'on entend en Amérique la souveraineté nationale et la liberté de conscience. Nous eo avons eu la preuve dans ce qui s'est passé l'année dernière b la Nouvelle Orléans, où un vol sacrilège dont nous avons parlé le 9 mars 1 864, a été commis et puni spécialement b raison de la vio lation de la liberté des cultes, comme il résoltede la loi américaine et des paroles prononcées b cette occasion par le juge Deux individus, nommés G. Estrella et J. Formas» soldats au 1" régiment fédéral, dit VAbeille de la Nouvelle Orléans do a5 février i864, avaient pillé la chapelle de l'arcbe«êcbé, répandant les saintes hosties sur les dalles et em portant les vases sacrés. Arrêtés bientôt après, ils fureut cnudamnés aux travaux forcés b perpétuité et b traîner le boulet toute leur vie. Le juge déclara qu'il regrettait que la loi ne lui permit pas de faire exécuter les coupables. Celte déclaration do magistrat était évidemment iuspirée par l'horreur, que le sacrilège avait exci tée dans ce pays, où la majorité de la population est protestante. La peine infligée prouve de plus que la loi protège la liberté des cultes contre les outrages publics; car en Amérique, comme en Bel gique, le vol o'eulraîne la condamnation aux Ira- vaux forcés b perpétuité que lorsqu'il est accompa gné de circonstances aggravantes, qui ne se trou vaient pas réunies daus le cas dont il s'agit notamment celles de menaces, b main armée,envers des personnes habitant l'édifice. C'est donc la cir constance du sacrilège, qui fil appliquer la peine des travaux forcés b perpétuité. Encore une fois uous n'entendons pas inculper la justice b propos de l'affreux scandale de Lou- vain mais nous citons l'exemple de l'Amérique pour faire voir b nos maçons solidaires que, dans celte République protestante, la liberté des cultes et la souveraineté du peuple ne sont pas de vains mots. On se demande ce que deviendrait la liberté du culte de la Nation presque tout entière si tous les jours, dans toutes nos églises, des forcenés, enhar dis par l'athéisme solidaiie, pouvaieut commettre impunément le loi fait, qui a lénifié la population catholique de Louvain et de tout le pays? Ces attentats b la conscience publique rappellent les scandales commis par les protestants an 16° s>èc e et les guerres civiles, qui en furent la suite. Est .e là qu'oo veut nous mener en attendant q„e l'élrauger, effrayé de la toutagion de l'io.piéié, vienne y mettre un tenue, en cherchant dans n s excès un piéteite pour nous imposer son jung

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 1