D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. prix de l?abomlemeut. revee politique. cirqee l alla il if e. 4S,ne Année. Samedi 11 Mars 1865. j\° 4,950. L£ PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CO.NSTITliTlOX BELGE. POUR YPRES FR. 6,00 PAR AN. HORS VILLE 7,50 Que devient donc l'art de parler pour se faire comprendre? Dans soo numéro du mars, le Moniteur universel disait propos do rapport de M. Duruy sur l'eoseigneineot Le projet de loi, eo ce moment sonmis an con seil d'Etat, ne repose pas sur les ptiocipes dévelop pés par M. le ministre de l'iostroctioo publique; mais son rapport a été livé a la publicité comme expression de soo opinion personnelle. 4 Chacun s'est dit Le ministre de l'instruction publbue se trouve désavoué par la majorité de ses collègues. Aujourd'hui, le Constitutionnel parle son tour, et au nom du ministre de l'instruction publi que, il désavoue le Moniteur universelcar il s'exprime ainsi o Si toutes les propositions faites par le ministre n'ont pas été accueillies, celles qui ont été adoptées étaient contenues dans le projet de loi général pré paré par lui, et S. Exc. M. Doroy soutiendra, devant le conseil d'Etal, l'adoption du projet dont les basses sont indiquées par la note do Moniteur.» Avant hier, a commencé dans leSénat de France la discussion sur ie projet d'Adresse. M. le duc de Moruy est mort hier matin, a huit heures. L'Empire perd eu loi un de ses soutiens les plos dévoués, les plus éloquents et les plus intel ligents. A Londies comme b Patis, le champ de préoc cupations politiques se remplit, cause de l'Amérique, d'év a ntuali lés sinistres. Précédemment, on appelait la paix comme un bienfait pour tons. Oo est tenté de la redouter comme un malheur pnblic. Si nous nous arrêtons on moment sur la situa tion financière, nous la trouvons mauvaise surtout en Italie, nous voulons dire Turin. Aucun effort ne peut arrêter la baisse de cinq pour cent. S'il faut en croire la Gazette cTAugsbourcj le cabinet de Vienne aurait fait aux États secon daires de l'Allemagne, relativement a la question des duchés, des ouvertures propres Ir justifier et corroborer la confiance de ces Etats dans la politi que autrichienne. Cette confiance avait en effet grand besoin d'être corroborée. Voici un exemple de l'espèce de liberté com munale dont on jouit dans l'électoral de Hesse- Cassel Un bourgmestre, du nom de Jungermano, est élu par les habitants de Bockenheim. Celte élection déplaît a l'électeur qui l'annule. Les ha bitants réélisent une seconde fois M. Jungermano, et une seconde fois, l'électeur la eusse et annonce de plus que les habitants qui douoeront une troisième fois leur »oix a ce bourgmestre seront mis h I amende. Voila une source nouvelle de revenu. Un journal libéral de Paris, la Presse, apprécie avec une remarquable impartia lité I attitude de nos soi-disant libéraux dans la question des cimetières. Nous laissons la parole la feuille parisienne La question des cimetières continue a passion ner la polémique des journaux belges. Il ne peut y avoir S cette qnestioo qu'une solution juste et logique la séparation de l'Église et de l'État, et par suite la séparation des cimetières. Nous regrettons de voir la presse libérale belge éloder cette solution simple et satisfaisante pour tons, et n'opposer a l'intolérance qu'elle re proche aux catholiques qu'une intolérance pour le moins égale. Bien plus, par un frappant retour de l'esprit de par fi, ce sont maintenant les catho liques qui sont dans la liberté, en réclamant la séparatioo des cimetières, tandis qne les libéraux prétendent leur imposer une promiscuité vexa- toire au nom de nous ne savons qu'elle puérile égalité devant la mort. L'Indépendance belge ressasse chaque matin ce nouveau thème égalitaire. Nous demandons, nous, la liberté pour les morts aussi bien que pour les vivants. Qne les libéraux belges y prennent garde! c'est par ces subtiles argumentations de parti que l'on arrive h fausser l'esprit pnblic d'une nation, et h lui faire perdre le seotiment de la liberté. Nous n'avons rien ajouter ces réfle xions d'un journal qui jouit d'une grande autorité dans le monde des libres-penseurs. Elles prouvent qu'il suffit d'un peu de bon sens et de logique pour faire justice des sopbismes de 1Indépendance et pour être révolté de l'iotolérauce de nos soi-disant libéraux. Mf I .- otov 'i i i La première représentation de la troupe équestre de M. Lalanne a eu lieu avant- hier 8 heures du soir. Le spectacle avait été annoncé pour 7 heures; mais, malgré toute l'activité déployée par les ouvriers les préparatifs n'avaient pu être achevés l'heure indiquée. Les spectateurs étaient nombreux, quoique cela ne parût pas, le cirque ayant des proportions colossales. Nous osons dire qu'il eut été comble si le public eut été prévenu par programmes remis domicile, que le spectacle aurait lieu. L'on croyait que le cirque serait resté fermé, mais, l'orchestre se fesant entendre, l'on a pu se convaincre du contraire. Que dire maintenant des exercices équestres et du trapèze qui ont été exécutés dans la soirée d'avant-bier des bouffon neries et des tours de force des clowns, de leurs luttes d'agilité des intermèdes des chevaux dressés en liberté, des métamor phosesdes scènes mimées cheval, des jeux Icariens, de la fraîcheur, de la ri- richesse et de l'éclat des costumes? Ici la plume est impuissante décrire les mer veilles auxquelles les spectateurs ont as sisté. Impossible de s'en former une idée si l'on n'a pas assisté la représentation de jeudi. Ce n'est qu'en cédant l'évidence qu'on a pu concevoir que des hommes soient capables des prodiges qui ont été exécutés. On s'est cru non dans un cirque mais dans un palais de fées. Tous les artistes indistinctement ont eu droit aux éloges, tous ont mérité les suf frages de l'assistance, tous ont été rappe lés par un tonnerre d'applaudissements. Minerve jument dressée en liberté par M. Lalanne, MonteChrislo cheval d'école, monté par le même, ont fait l'admiration du public qui a eu l'occasion d'assister avant-hier au cirque. M. Lalanne fait faire ses chevaux ce qu'il veut. Il a prouvé qu'il est un écuyer accompli. Cheval et cavalier ne semblent faire qu'un. Il fait trotter, galoper, plier, danser, sauter, reculer, pivoter, marcher de flanc sa monture avec un art qui surpasse »oute imagination. Citons encore M. Gérard Goldsmith écuyer hors ligne. Qu'on s'imagine le cheval lancé au grand trot Goldsmith qui s'y tient debout, se jette en arrière, tourne sur lui-même et vient tomber tout droit sur l'animal, ajoutons que pendant cette évolution si périlleuse, l'artiste a tourné dans un cerceau et exé cuté ainsi un double mouvement. A-l-on jamais vu quelque chose de plus fort? Un accident qui a produit une pénible émotion dans l'assistance, est arrivé avant l'entr'acte, Pendant le Saut du Pont, exé cuté par M. Jules Ditter. son cheval s'est fracturé la jambe, le sang jaillissait dans l'arène, l'animal qui avait si bien rempli sa lâche a dû être porté l'écurie, un quart d'heure après il avait subi une transformation si complète qu'il était rendu méconnaissable. On a dû l'abattre immé diatement. Le spectacle était terminé 10 1/2 h., part l'accident que nous venons de signa ler, les spectateurs n'ont pas eu l'occasion de s'ennuyer un seul instant. Toutes les parties du programme se sont succédées sans interruption et ont été admirablement exécutées. La seconde représentation qui a eu lieu hier soir avait attiré au cirque une foule d'amateurs. Les exercices équestres et gymnastiques ont été exécutés avec un art vraiment prodigieux et les applaudisse ments réitérés qui les ont salués ont prou vé combien était vif l'intérêt qu'ils inspi raient l'assistance et combien celle ci appréciait les talents des artistes hors ligne qui composent la troupe équestre de .M. Lalanne. Ajoutons en terminant que de cette représentation comparée celle d'avant hieron peut dire de plus fort en plus fort. Nous engageons nos lecteurs se rendre au cirque. Ils seront enchantés de ce qu'ils verront et se promettront nous n'en doutons pas, d'y revenir encore. ACTE OFFICIEL. Un arrêté royal du 28 février accepte la démission offerte par 51. IL Drasseur de ses fonctions de professeur ordinaire la fa- cnlté de droit de l'université de Gand. NOUVELLES UIVERSES. Les intempéries les plus nuisibles, neige fondante, pluies glaciales, etc., persistent depuis piusietfrs jours au détriment de la santé d'une infinité de personnes, l'ap proche de l'équinoxe de printemps. On vient d'appliquer au chemin de fer de l'Etal une mesure qui intéresse tous les chasseurs Les chiens ne peuvent plus être introduits dans les wagons. On doit prendre pour eux un billet comme bagage et les mettre soit au wagon bagages, soit dans les boxes.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 1