On lit dans l'Escaut L'acte social de la compagnie anonyme des Docks-En trepôts et Magasins généraux d'Anvers a été passé la semaine dernière Bruxelles. L'organisation définitive de celte société complète l'ensemble des établissements commerciaux qui viennent d'être fondés dans notre ville par MM. Verken, Good et de Haulleville, et permettra la Banque de Crédit commercial de commencer très-in cessamment ses opérations. La compagnie des Docks-Entrepôts et Magasins généraux d'Anvers acheté l'Enlrepôl-Koyal au gou vernement belge, et a fusionné avec les sociétés de l'entrepôt S'-Félix et de l'entre pôt Rubens, ce qui met sa disposition un vasteensemblede magasins et de puissants moyens pour l'émission des warrants et l'organisation de grandes ventes publiques sur le modèle de celles qui se font en Angleterre. On lit dans le Journal de Cliarteroy, du 19 mars Le bruit s'est répandu hier en notre ville qu'un horrible assassinat, un véritable massacre, a été commis ven dredi vers 7 heures du soir dans une habitation appelée, dit on, la Vieille-Ferme, située aux environs de Landrecies, canton d'Avesnes. On ne parle, ni plus ni moins, que de six personnes tuées. Les brigands ont pénétré dans la maison vers la brune et ont assommé coups de haches les quatre personnes qui s'y trouvaient; deux autres personnes qui sont accourues au secours, ont été tuées sur la voie publique. La femme de la maison donne seule encore quelques signes de vie elle a la gorge presque entièrement coupée d'un coup de hache. Toute la police française delà frontière est sur pied. Ces assassinats, dit on, ont eu le vol pour mobile. Tels sont les seuls renseignements que nous pouvons donner en ce moment. D'autre part, on Ut dons Y Union de Cliarleroy, sur le même fait: Le bruit d'un drame terrible qui aurait eu lieu Lan drecies, l'avant dernière nuit,s'est répandu hier en notre ville. On parlait de plusieurs personnes assassinées. Les voyageurs arrivés ce malin par les trains du Nord, sans apporter beaucoup de détails ont confirmé cependant celte terrible nouvelle. D'après leur dire, le drame se serait passé aux environs de Landrecies, dans une ferme habitée par quatre personnes une veuve son fils et deux domestiques. Eveillées par l'aboiement d'un chien en fermé dans la cuisine elles seraient des cendues et dans le vestibule elles se seraient trouvées en présence d'une bande de brigands armés. Une lutte épouvanta ble s'est alors engagée, et bientôt trois des habitants de la ferme tombèrent mortelle ment atteints. L'un d'eux, cependant, la fermière, dit on, quoique blessée grave ment, avait pu s'échapper dans la cour pour appeler du secours. En effet, deux personnes arrivèrent, deux voisins d'après certaine version, et, selon une autre, deux domestiques qui logeaient dans la bergerie et l'écurie. Les bandits quittèrent alors les victimes qu'ils achevaient dans la ferme, pour se ruer sur les deux arrivants qu'ils échar- pèrent l'aide d'armes tranchantes, et bientôt ces derniers succombaient leur tour. La fermière était entretemps tombée épuisée dans la cour; toutefois on dit qu'elle a conservé quelques restes de vie. Tels sont les navrants détails arrivés ce matin, mais que nous ne garantissons aucunement. L'Observateur d'Avesne confirme cet horrible forfait en portant cinq le nom bre des victimes dont voici les noms Largillière (Martial), âgé de 45 ans, culti vateur; Bibianne, 19 ans et Isidore 15 ans, ses fils; Désirée Largillière, sœur de Martial, 45 ans, et sa fille Léopoldine, 17 ans. La seule personne de la famille survi vant ce drame odieux est la femme Largillière (Zélie Lebon), âgée de 46 ans, mais son étal n'a point encore permis de recevoir sa déposition. On lit dans le Journal de Cliarleroy Les renseignements que nous avons pu bliés hier sur l'horrible assassinat commis Landrecies se confiment malheureuse ment de point en point. Seulement au lieu de six victimes, il y en aurait sept. Il faut remonter aux exploits des chauffeurs pour rappeler une pareille boucherie. Parmi les victimes, il se trouve trois femmes; dont une d'un certain âge; les deux autres sont des jeunes filles. La seule personne qui a survécu au massacre, et qui avait la gorge presque littéralement coupée par un coup de hache, a succombé ses blessures, sans avoir pu prononcer une parole, de sorte qu'aucun indice ne peut guider les recherches de la justice. Tout ce que l'on sait, c'est que le crime a dû être commis vers 7 heures du soir, au moment où l'on venait de faire la lumière. Les assassins ont dû être nombreux, car ce sont ceux qui faisaient le gué qui ont massacré dans le rue les deux voisins accourus au secours des habitants de la ferme. Contrairement ce qu'on pensait d'abord, l'assassinat n'aurait, paraît-il, pas été suivi de vol. Les brigands ont ils eu une alerte et ont-ils pris la fuite avant d'avoir achever leur œuvre, ou bien le crime n'aurait-il eu d'autre mobile qu'une basse vengeance? On se perd en conjectu res cet égard. On nous a apporté ce matin la nou- velle.que nous publions sous toute réserve, qu'un homme soupçonné d'avoir pris part l'assassinat a été arrêté cette nuit dans un hois des environs de Landrecies. Dieu veuille que la justice ait mis la main sur un des coupables Les neiges de ces derniers jours, écrit-on des Ardennes, ont favorisé singu lièremenl la chasse aux sangliers. A Sam- rée, dans les dernières battues, dans les bois appartenant la commune et au comte deLimburg Slyrum.on a tiré quatre sangliers. Dans les bois de NVellin on en a abattu deux. La belle propriété de Bois CEvêque (Liège), appartenant Mra* la baronne d'Hooghvorst, vient d'être achetée par la corporation des dames du Sacré-Cœur, de Paris, pour y établir un pensionnat demoiselles. Le Courrier des Etats-Unis, dans un seul numéro, relate dix accidents de che mins de fer il y a eu quinze morts et un très-grand nombre de blessés. Il cite, entre autres, ce terrible épisode de la collision qui a eu lieu sur le chemin de l'Erié et de la Pensylvanie, entre un train-omnibus et un train express M. Godfray Schultz, de Buffalo, qui se rendait Waren, en Pensylvanie, sentit le premier choc et voulut s'élancer dehors avec son sac de nuit la main; mais au même instant le wagon des bagages vint s'écraser sur celui qu'il occupait, et, avant qu'il pût se débarrasser, il était pris entre deux bancs comme dans un étau. Le poêle se renversa, et en un instant le wagon fut en flammes. On fit tous les efforts imagi nables pour sauver le voyageur de la position où il se trouvait; mais se fut en vain. Ses cris étaient déchirants. On essaya d'éteindre le feu en jetant de la neige sur et dans le wagon le mal heureux s'en frottait les mains et le visage pour tempérer l'ardeur du foyer qui déjà le dévorait; un homme réussit arriver jusqu'auprès de lui, mais il fut obligé de se retirer déjà grièvement blessé lui-même en abandonnant la victime son sort. Les flammes furent sans pitié, et, après avoir lutté pendant vingt minutes contre l'ago nie, M. Schultz expira enfin, et son corps fut littéralement réduij en cendres. C'était un homme d'une grande énergie et ses souffrances dépassent toute discriplion. M. De Breuck, vicaire Roulers, est nommé curé Slvpe. Les journaux anglais contiennent le récit d'une scène assez curieuse qui s'est passé dimanche Mallon. La partie de la rivière Derwent, comprise entre le pont du comté et une vieille ruine romaine a reçu le nom de Jourdain, parce que la tradition veut que le roi saxon Edwin de Northamhrie y ait été baptisé, avec un grand nombre de ses sujets, au huitième siècle, par l'archevêque Oextin. Il y a quarante ans, lors de l'établissement d'une mission d'anabaptistes Mallon la cou tume de baptiser par immersion dans cette rivière fut reprise par eux, puis abandon née lors de la construction d'un puits dans la chapelle. Une nouvelle secte, connue sous le nom de Frères chrétiens, a repris celte coutume il y a deux ans, et diman che il s'agissait d'immerger une jeune fille et trois hommes. Une foule immense était accourue pour voir la scène Les candidats sortirent bien tôt de la maison du gardien du pontles trois hommes vêtus légèrement et la jeune fille en robe blanche. Ils étaient précédés de M Wright, chef des Frères chrétiens, qui n avançait qu'avec précaution, attendu que l'eau était excessivement haute et le courant 1res fort. Il parvint trouver une place et après s être avancé de quelques mètres dans I eau il fut suivi de la jeune fille qu il baptisa au milieu des applau dissements de la foule. NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE. ANGLETERRE.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 2