D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N» 4,957. LE PKOPACÂTEUB FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. Les hommes qui,en politique, professent cette doctrine, assez raisonnable d'ailleurs, qu'il n'y a pas d'effet sans cause, ont ex primé cette opinion qu'en se précipitant dans une lutte avec le parti religieux le pouvoir en France ne pouvait avoir qu'un but, celui de se défaire pour un moment de l'hostilitédes libéraux et des démocrates. Nous voyons maintenant que si cette manière de voir était juste, le calcul a porté faux. Depuis que la discussion est ouverte dans le corps législatif et la lutte engagée, que voyons-nous? L'opposition démocratique el libérale réclame la liberté de la presse la liberté électorale en un mol, la liberté politique; mais elle ne de mande pas qu'on fasse obstacle la liberté des cultes. M. Cobden vient de mourir; il est des cendu dans la tombe plein de gloire, et cette perte sera durable, parce que derrière lui M. Cobden laisse des résultats accom plis, des services rendus qui ne peuvent plus s'effacer du souvenir de ses conci toyens. La situation continue être tendue en Allemagne. Nous devons, quant présent, attendre la résolution que va prendre la Diète de Francfortdans sa séance du 6 avrilsur la proposition de la Bavière et de la Saxe. Dans l'allocution prononcée le 27 mars, dans le consistoire où ont été préconisés plusieurs évêques, après des paroles de regret, l'occasion des choses bien tris tes arrivées dernièrement dans l'empire mexicain, le Souverain-Pontife a émis l'espoir que l'empereur du Mexique réflé chira et maintiendra la concorde avec les évêquescomme il convient a un prince catholique. La Chambre des représentants a repris hier la discussion sur les faits concernant le Mexique, qui avait été ajournée dans la séance du 16 mars, par suite de l'absence de M. le ministre de la guerre, jusqu'après le vote de la loi sur les sucres. Celte fois, M. le général baron Chazal, ministre de la guerre, assistait la séance. M. Delaet a d'abord renouvelé son in terpellation sur les faits qu'il avait signalés précédemment, et l'a fait suivre de ré flexions fort judicieuses sur divers actes qui dénotent uue intervention plus ou moins directe du gouvernement dans les enrôlements pour la garde d'honneur de l'impératrice du Mexique. L'honnorable représentant d'Anvers a vivement critiqué la conduite du gouvernement dans cette affaire et il a constaté qu'il se trouve d'accord, sur le point, avec l'opinion ex primée par M. Bara dans une autre cir constance. M. de Broukere a résumé ainsi les faits reprochés au gouvernement: 1° les congés accordés aux miliciens qui voulaient s'en rôler pour le Mexique 2" l'assurance, donnée aux officiers qui partaientqu'ils récupéreraient leurs grades; 5* la conser vation de leur qualité de Belges aux officiers, aux soldats et aux bourgeois qui prenaient du service au Mexique. L'orateur ne voit rien d'illégal dans ces trois faits, et il a démontré que ceux-ci ne sont pas sans précédents. Il a également cherché jus tifier le gouvernement de la conduite différante que celui ci avait tenue l'égard des Belges qui s'étaient enrôlés dans les zouaves pontificaux. Ce discours de l'honorable député de Mons a terminé la séance. M. le ministre de la guerre a dû prendre la parole au jourd'hui. NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE. M. Hubrecht, vicaire Poelcapelle, est nommé curé Nieuwmunster. CHRONIQUE JUDICIAIRE. La cour d'assises de Mons, dans son audience du i" avril, a prononcé son arrêt dans l'affaire-Leurquin, accusé d'assassinat sur le nommé Cbalmagne, voyageur de commerce. Déclaré coupable par le jury, Leurquin a été condamné la peine de mort. L'arrêt porte que l'exécution aura IieuàChimay. NOUVELLES DIVERSES. Nous trouvons encore dans la Flandre maritime quelques nouveaux détails sur l'incendie de l'arsenal d'Oslende. Nous en extrayons ce qui suit Par de longs et persévérants efforts on est enfin parvenu après 48 heures de travaux continuels éteindre les dernières étincelles. Les troupes de la garnison sous la direction de leurs officiers ont commencé immédiatement le déblai des matières de toute espèce qui étaient ensevelies sous les débris fumants de l'arsenal. Ce travail offre de grandes difficultés cause de l'amalgame des divers métaux qui se sont soudés les uns aux autres par la fusion. Nous n'avons jamais rien vu de plus sin gulier que les formes diverses qu'affectent les morceaux qu'on recueille sous les dé combres. Le fer, le plomb, le cuivre, mélangés par la fusionprésentent la forme de zoophytes, de plantes, de concré tions de l'aspect le plus extraordinaire. On voit aussi, au milieu d'un amas de matiè res calcinées, des morceaux de fusils, de sabres, d'ustensiles de toutes sortes demi brûlés et formant les groupes les plus curieux. A côté on remarque des obusiers, des mortiers, des boulets, des grenades moitié fondues, et une énorme quantité de ferrures de toute espèce, restées plus in tactes, mais néanmoins tordues en tous sens par la chaleur. Bientôt il ne restera plus que les qua tre murs de cet énorme bâtiment dont les voûtes ont résisté grâce leur solide con struction. On ne s'en étonnera pas lors qu'on saura que notre arsenal avait des murs de 16 18 pieds d'épaisseur. Il reste toutefois encore un énorme travail accomplir nous voulons parler de l'enlèvement hors des souterrains inon dés des plombs, cuivres et autres matières pondéreuses ainsi qu'une grande quantité d'objets divers qu'ils renferment. Nos sol dats travaillent avec ardeur et courage ces fatigants travaux. Par un hasard presque miraculeux on a retrouvé au-dessus de la voûte que re couvrait le plancher du bureau de M. Mutton capitaine commandant de l'arse nal plusieurs pièces d'or entièrement corrodées parle feu, et deux petits lingots de même métal, formant une valeur d'en viron 300 fr. D'autres pièces restent encore retrouver, mais un certain nombre d'ac tions et de valeurs appartenant au même officier ont été sans aucun doute détruites par le feu. o On évalue la perte causée par l'incen die de l'arsenal plus d'un million, non compris la valeur du bâtiment. Un conseil des ministres a été tenu l'hôtel du ministère des affaires étrangères. Nous croyons savoir qu'on s'y est occupé des interpellations qui doivent être faites la Chambre au sujet de l'affaire du Mexi que, et l'on assure que M. le ministre de la guerre pourra donner la Chambre des explications sur la situation du jeune Criramers. Nous recevons de Louvain une bien douloureuse nouvelle. M. David, profes seur d'histoire et de littérature flamande l'Université catholique a été frappé d'apoplexie jeudi malin pendant qu'il don nait son cours. M. David se trouvant mal avait voulu se lever et quitter la salle, mais ce moment il s'affaissa sur lui même. On l'a immédia tement transporté en voiture sa demeure. Son état est des plus graves, on lui a administré lesSS. Sacrements dans l'après- midi. Nous formons les vœux les plus ardents pour que cette vie si précieuse la science et la littérature flamande ne s'éteigne pas si prématurément. Sa mort serait une perte bien sensible pour l'uni-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 1