D'ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 4Sine Année. N« 4,962. M PR0PABATEU1 FOI CATHOLIQUE. - CONSTITLTION BELGE. RE VIE POLITIQUE. On assure qae le conseil des roioisties leno le 19 c' soos II présidence de l'Empereur s'est exclu* si»emenI occupé des affaires d'Amérique qui causent le plos grand sonci an gonrercement fran çais. lodépendammeot des sympathies très-connues des Tuileries pour le Sudla défaite des confédérés fait naître certaines inquiétudes h l'égard du Mexique, et ce qui semblait seulement un point noir avant la chute de Ricbmood apparaît, h cette heure, comme on nuage assez gros h l'horizon. L'Empereur est très-préoccupé de cette situa tion. Le départ de l'empereur des Français pour l'Algérie est fixé h lundi prochain. On parle d'une absence qui durera vingt h quarante jours. La ré- geoce est déférée peodant ce temps a l'Impératrice. Quant au prince Napoléon, le silence se fait autour de loi. Le Mexique reste, pour le moment, l'une des grandes questions il l'ordre du jour. La peiotnre qui nous est faite de l'intérieur de ce pays par des correpondaoces particulières ne ressemble guère h celle des correspondances officielles. L'expédition projetée sur la Sooora par les Français ne dispense pas d'en organiser une au plus vite pour Sinaloa, qui a été euvahi par plusieors chefs joaristes h la tète de troupes nombreuses. Oo a été tout étonné d'apprendre a Mexico que Juarez disposait encore de pareilles forces. L'isolement dont est menacé l'empereur Maximilien, s'il persiste dans la voie où il s'est engagé, apparaît de plus en plus. Les libéraux qui au fond sont tous juaris'es ne se rap prochent de lui que pour le trahir; les catholiques s'éloignent de plus en plos. On signale h Berlin de fréquentes conférences entre le Roi et M. de Bismark. Elles ont abouti la résolution de marcher d'un pas ferme dans la question des duchés. Ou prête ce mot au premier ministre a Sire, laissons-nous faire la guerre, A Vienoe, on a reçu de Hongrie des rapports qni présentent la disposition des esprits comme favorable a une réconciliation. En Russie d'après VInvalide russe du i6 avril, il a été fait dans l'armée et dans l'adminis tration civile une distribution extraordinaire de croix de tous les ordres russes. 200 généraux, 4oo colonels une foule d'officiers inférieurs y ont participé. Les ministres n'ont pas été oubliés. Tout le monde sait que, d'après un libé ral calculle nombre des couvents s'élève 1,200. Mais loui le monde ne sait peut- être pas que, d'après un calcul plus libéral encore, la fortune de ces 1,200 prétendus couvents atteint le chiffre respectable de seize cents millions (1,600,000,000). Pour arriver aux 1,200 couvents, il a fallu, nous dit le correspondant de la Paix regarder comme couvent toute école de petits frères ou de sœurs religieuses n'v en eût il que deux ou trois. Ainsi, deux sœurs de l'institut de Champion, détachées dans ma commune natale c'est un cou- vent, J'après l'almanach royal. <r U n'^t pas bien difficile, ajoute-t-il, d'en compter bien vite un grand nombre, d'après ce système, il est évident que le nombre doit s'en accroître tous les jours. Eh bien, chacun de ces 1,200 couvents, le Précurseur attribuait naguère en moyen ne un avoir d'un peu plus de un million trois cent mille francs. Puis, il faisait une multiplication irréprochable au point de vue de l'arithmétique, et le tour était fait; les seize cent millions sont trouvés. Jugez de l'ébahissement de toutes les petites communautés de 2 5 personnes, disséminées dans nos villages, quand elles apprirent quede par le Précurseur, elles possèdent une dotation d'environ un mil lion et demi Voici comment procédait la feuille libé rale pour trouver une base sûre son appréciation. On a porté jadis, chiffres l'appui et sans être démentis la fortune des 12 couvents de Tournai 16 millions.» C'est bien là une autorité irrécusable! Un mauvais farceur a lancé un jour cette bourde personne n'a daigné lui infliger un démenti et voilà le chiffre de 16 mil lions devenu officiel. A ce compte un jourquelque journal miuislériel pourrait écrire, en faisant allu sion au calcul du Précurseur a On a porté jadis, chiffres l'appui, la fortune des 1,200 cou vents de Belgique 1,600,000,000 de francs. Et cette très véridique base servira de point de départ des conclu sions plus incroyables encore. Mais, disait le Précurseur, ces chiffres n'ont pas été démentis! Eh! mon Dieu! s'il fallait démentir tout ce qui se débile de calomnies sur les ordres religieux, il fau drait créer un journal qui n'eût d'autre but, et trouver des religieux qui eussent la patience de lire et de relever toutes les inepties qui s'écrivent. N'at-on pas dit dans les feuilles libérale ment calomniatrices que les Jésuites a- vaient 63 navires sur toutes les mers, que récemment ils avaient donné 2 millions pour les élections, qu'ils avaient fait, pour acheter le journal français la Nation, un vrai pont d'or (sic) son rédacteur, M. Dupont, qu'ils donnaient tout ce qu'on leur demanda^sans regarder (sic); qu'à Mons, ils avaient acheté un établissement de typographie pour imprimer un journal, et que les frais montaient 100,000 fr/ qu'à Paris ils ont séque-tré UQe LUhtf£ nienne ne lui donnant pour toute nourri ture rjVie du pain sec, etc., etc. Faut il vraiment déclarer que tout cela ne peut être que mensonge? Les gens sen sés'ne reconnaissent-ils pas première vue la marque de la fabrique? Dès qu'ils rencontrent dans les journaux doctrinai res une phrase cotproençant par '.es jésuites, les capucins, le clergé, etc., ne savent ils pas qu'au bout de la phrase, on peut écrire calomnie? Ces écrivains soli daires ou francs maçons sont en effet trop prétrophobes pour dire du bien de ceux qu'ils appellent de ces noms collectifs, et trop prudents en général pour oser impri mer des noms propres quand ils calom nient. Ils jouissent ainsi du bénéfice de leur mauvaise action sans crainte de poursuite, sans laisser leurs victimes le droit de protester dans leurs colonnes. Mais supposons même qu'un démenti puisse être donné toujours ces miséra bles inventions elles n'en seront pas moins répétées et soutenues avec une imperturbable assurance par ces hommes que la haine aveugle et qui se servent de toute arme, pourvu qu'elle frappe. (Journal d'Anvers.) Le bruit se répand, mais nous ne pou vons y croire, que M. le ministre des affaires étrangères aurait fait connaître nos légations l'étranger, d'une manière officielle et dans tous ses détails, le duel qui a eu lieu le 8 avril, entre M. le minis tre de la guerre et M. Delaet. A quelle fin aurait été fait une semblable communication? Aurait-on voulu, imitant les journaux officieux rejeter tous les torts sur le représentant pour justifier le ministre? Nous l'ignorons; mais, quoi qu'il en soit, cette- constatation aulhenthique d'un délit charge d'un collègue n'est pas la phase la moins étrange de cette affaire; elle témoigne, en outre, chez les déposi taires du pouvoir d'un médiocre respect pour l'observation des lois. (Journal de Bruxelles.) Une des mauvaises conséquences de notre expédition militaire au Mexique vient de se produire sur une assez large échelle. Les soldats belges volontaires partis pour le Mexique ayant été rayés de notre effec tif leurs frères ont reçu l'ordre de les y remplacer. Nous avons sous les yeux les preuves de celte application rigoureuse de nos lois de milice qui plonge dans le deuil un grand nombre de familles. (Paix.) Le Sénat s est occupé hier de la discus sion générale du projet de loi qui autorise le gouvernement contracter un emprunt de 60 millions. La discussion générale ayant été close, le Sénat aégalement ouvert et fermé !a discussion générale d'un crédit supplémentaire, au budget des dotations et du projet de loi abrogeant la loi du 20 mai 1837, et apportant des modifications "deux articles du Code civil. La discussion des articles de ces divers projets été renvoyée aujourd'hui.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 1