bas et «'élever si haut, ce sont des efforts qu'on ne réalise pas sans des qualités étni* nentes qui font pardonner des défauts. 1)PÈCHES TÉLKGR\PIIIQlES. Londres, 20 avril. VOffice Iieuler a reçu des nouvelles deNew-York annonçant que le président Lincoln a été atteint, au théâtre de Washington, d'un coup de fusil dirigé contre lui par un assassin. M. Lincoln est mort ce malin. La même nuit un attentat a été dirigé contre la vie de M. Seward. On ne pense pas qu'il survive. Londres, 26 avril, au soir. On a quelques détails sur l'assassinat de M. Lincoln. Le Président se trouvait au théâtre, lors qu'un individu, nommé Booth, lui tira par derrière un coup de pistolet qui le tua. Un autre assassin, frère de Booth, ayant pénétré dans la demeure de M. Seward, retenu au lit, est parvenu jusqu'au malade et lui a porté plusieurs coups de poignard. Le fils de M. Sewart est survenu, l'assassin l'a frappé mortellement. Grant devait se trouver au théâtre avec le président, mais il avait été empêché de s'y rendre. On dit que M. Stanton devait aussi être frappé. Les frères Booth ont été arrêtés. Turin, 26 avril Dans sa séance d'aujourd'huila Chambre des députés a adopté une forte majorité les articles du projet de loi relatif la suppression des corporations religieuses. Nice, 27 avril. Les funérailles du grand-duc héritier de Russie ont eu lieu hier soir; elles ont été imposantes. C'est l'empereur Alexandre lui même qui a placé dans la bière le cadavre de son fils, et qui l'a porté sur le ohar funèbre. L'Empereur a suivi pied le cercueil l'impératice en voiture. Nice, 27 avril. Aujourd'hui, il a été donné lecture en l'église russe de Nice d'un manifeste impérial, en date du 12/24 avril, par lequel l'Empereur proclame, conformément la loi d'hérédité fondamen tale, le grand-duc Alexandre-Alexandro- witch csaréwilch et héritier du troue impérial. Turin, 27 avril, au soir. Sur la proposition de M. Crispi, la Ghambre des députés a résolu que le drapeau du Parle ment sera mis en deuil pour trois jours l'occasion de l'assassinat du président Lincoln. Les journaux du soir annoncent que M. de La Marmora a adressé aux agents diplo matiques de l'Italie une circulaire pour les charger de notifier aux cours étrangè res que le Roi établira sa résidence Flo rence le 28 avril. La lune rousse qui a commencé le 25 avril et qui ne doit finir que le 24 mai, uous a apporté un refroidissement de tem pérature très sensible. Demain après les Vêpres aura lieu en l'église de Saint Martin en celle ville l'ouverture soleuhelle du Mois de Marie. Mmî la duchesse de Brabant et ses enfants, qui avaient passé une partie de l'hiver au palais de Bruxelles, viennent, comme d'habitude, de s'installer, pour la durée de la bonne saison au château de Laeken.résidencedeléde la famille royale. Le comte de Flandre, qui était logé Laeken, auprès du Roi, depuis quelques jours, est revenu au palais de Bruxelles. Un singulier pari vient d'être engagé entre des amateurs de pigeons et des amateurs de la race canine. M. M.... de Heule, possède un chien de race étrangère et le fidèle Jaak, suit le convoi du chemin de fer chaque fois que son maître fait un voyage Courtrai, Menin ou Ypres. A sa descente du train, M. M.... trouve toujours son chien lui faisant mille caresses de bien venue. Par contre M. V. est amateur pas sionné des pigeons voyageurs. Ses volatilles ont maintes fois franchi la distance qui sépare Bordeaux de la commune de Heule. M. M.... vient d'engager le pari que Jaak franchira la distance entre les communes de Gulleghem et Heule dans le même espace de temps que l'un des meilleurs pigeons-voyageurs de M. V. L'enjue est un souper pour dix personnes arrosé de quelques bouteilles de Champagne. La course aura lieu dimanche prochain, 2 heures de relevée. Réunion l'hôtel-de- ville Gulleghem. De nombreux paris sont engagés des deux côtés. Beaucoup de personnes opinent pour Jaak qui met dans ses courses une visite extraordinaire. On lit dans le Producteur de Leuze Une calamité, dont les conséquences pourront être bien tristes et fort graves, vient d'atteindre le cultivateurs dont la position n'est pas déjà très-heureuse depuis que les grains sont bas prix. Nous ap prenons qu'une funeste maladie la fièvre aptheuse, qui a fait tant de ravages parmi le bétail de notre pays, en 1862 et 1865, a reparu dans plusieurs localités du Hainaut. L'apparition de cette maladie doit mettre les cultivateurs en garde car elle est contagieuse et se propage avec une rapi dité effrayante. Les soins doivent en outre être donnés avec une extrême prudence, car les épizooties antérieures ont assez prouvé que celle maladie atteint également l'homme. L'arrivée du duc de Brabant Bru xelles est toujours attendue pour la fin de la première huitaine du mois de mai. Nouscroyonssavoir.dil le Précurseur, que l'administration communale d'Anvers est saisie d'un projet de reconstruction de l'ancienne Bourse sur le plan primitif complété. Ce projet aurait l'appui d'une Compagnie qui prendrait sa charge les frais de l'entreprise, la condition d'obte nir la concession de l'exploitation des locaux, pendant un nombre d'années dé terminé, pour y établir un marché ou pour les affecter toute autre destination, de commnn accord avec la régence. Encore un malheur dû l'impru dence. La semaine dernièrela jeune Henriette Dufrêne, âgée -«le 2 1/2 ans, de la rue Grognon Namur est tombée dans une marmite bouillante qui avait été pla cée sans précaution près de la table. Dimanche après-midi, elle a rendu le der- nier soupir, après d'horribles souffrances. Il existe Philippeville (Belgique une institution locale, que la tradition rattache aux offices de la Semaine-Sainte, et qui est-connue sous le nom de l'entrée des Hommes de Fer. Voici sur cette insti- tution quelques détails publiés par le Journal de Philippevilk C'est Charles Quint, dit la tradition, <jui institua les Hommes de Fer de Philip, peville, que uous voyons, le jeudi et le vendredi de la Semaine-Saintegarder dans l'église le Christ au tombeau. Ils son: couverts d'une cuirasse allemande de l'époque, sans brassards ni cuissards, avec casque charnière et visière rabattue. Les armures sont complètement noires, de même que les vêtements de velonrs. Ce sont des jeunes gens de bonne volonté qui tiennent la place des soldats d'Hérode. Les hallebardes sont très-belles et bien conservées. Les dagues ont disparu, mais elles ont été remplacées, sous Louis XIV, par de grands sabres droits de cavalerie la marque de Royal Condé. Les imitateurs fictifs des soldats d'Hérode doivent se con fesser et communier avant de s'acquitter de leur pieuse mission. Au Vexilta Iiegis, on les voit s'emparer du Christcroisant le sabre sur la croix, au milieu de l'émo tion générale, et ne le déposer qu'après le chant terminé. Cette cérémonie arrache souvent des larmes aux assistants. La nuit du jeudi au vendrediils la passent en prière près du monument du Christ. Les Japonais commencent se dégourdir et trouver peu drôle et passa blement malsain de s'ouvrir le ventre au moyen d'un sabre envoyé pour ce par l'Empereur, quand bien même ce sabre serait une merveille d'art et de luxe. Nous avens déniché, ce sujet, le petit fait suivant qui est assez curieux, et dont le dénoûment nous paraît très-joli L'empereur du Japon, ayant eu se plaindre gravement de l'un de ses officiers, lui envoya ce fameux sabre avec lesquels les Japonais ont l'habitude de s'ouvrir le ventre, et qui, s'il n'est pas le plus beau jour de leur vie, en est du moins le dernier. Après le sabre de M. Prudhorame et celui de Lilz, le sabre des Japonais mérite une mention. Comme cet officier avait un grade élevé et avait donné jusque là de la satis faction son souverain celui-cipour atténuer autant qu'il était possible l'effet de cet ordre désagréable, lui envoya par son premier un de ses sabres particuliers orné de diamants. L'ofllcier reçoit l'objet en question. Il savait ce qu'il lui restait faire et la façon de s'en servir. Après avoir considéré avec respect l'instrument de son supplice, il sort de sa maison avec tranquillité, va sur le port, monte bord d un navire français en partance pour le Havre, fait une heu reuse traversée, arrive Paris, et vend son sabre de déshonneur un bijoutier moyennant cent cinquante mille francs. Il y en a beucoup qui voudraient bien recevoir un pareil sabre, afin de passer leurs vieux jours dans cette douce médio crité dorée dont parle Horace NOUVELLES UIVERSFS.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 2