ÉTAT-CIVIL I) APRES, MARCHÉS. Ce peuple étrange, dit M. Martin Wood a pourtant une histoire. Il existe parmi eux une tradition d'après laquelle leurs pères auraient été les maîtres, ou sinon les égaux des Japonais, et quoique les détails de leur histoire soient perdus, la tradition qui a été propagée de géné ration en générationtendrait faire croire que telle était leur situation au sixième siècle avant l'ère chrétienne. FRANCE* La Presse annonce que le voyage de l'Empereur, après avoir été ajourné sa medi, est maintenant incertain. Les ajour nements successifs qu'a subis le voyage impérial font espérer un abandon définitif de ce projet. Les médecins, dit on, ne sont pas plus d'avis de voir l'Empereur entre prendre ce voyage que les militaires, et le public sentirait tomber une cause d'inquié tudes en apprenant qu'on y a renoncé. Nous empruntons au Journal des Débals les détails suivants sur la tentative d assassinat qui a eu lieu lundi l'ambas sade russe de Paris Lue tentative d'assassinat a été com mise lundi Paris, entre deux et trois heures de l'après-midi, l'intérieur de I hôtel de l'ambassade de Russie rue de Grenelle Saint-Germain n* 79, dans une circonstance particulière. Samedi dernier, un sujet russe, le sieur Alexandre Niqui- schenkoffâgé de 28 ans ex-officier dans I armée russe, s'était présenté une pre mière fois cette ambassade pour deman Le meurtrier n'était que depuis quel ques jours seulement Paris, où il était arrivé vendredi dernier; il était descendu dans un hôtel de la rue Notre Dame iles- Viclojres, où il occupait depuis ce jour une chambre au quatrième étage. Il avait quitté la Russie en novembre dernier. Possesseur d'une somme de 400 roubles (environ 1,800 fr.), il avait pensé que cette somme lui suffirait pour parcourir une grande partie de l'Europe en vivant économique ment. D'Odessa, il s'était rendu Con- stantinople, puis il avait visité Alexandrie d'Egypte, Smyrne, Jérusalem, Messine, Nice, Marseille, Paris, Londres, et était revenu de celte dernière ville Paris ven dredi dernier, n'ayant plus de ressources suffisantes pour retourner en Russia direc tement, et c'était pour s'en procurer qu'il s'était adressé l'ambassade de ce pays. On sait le reste. Une perquisition faite en sa présence au domicile qu'il occupait rue Notre-Dame- des Victoires n'a produit aucun résultat, et il paraît établi que le crime qui lui est imputé n'a eu d'autre mobile que le motif futile qu'il invoque. Après la perquisition et un interrogatoire sommaire, l'inculpé a été conduit provisoirement au dépôt de la préfecture de police, pour être tenu la disposition de qui de droit. mise l'ambassade russe, Paris, est aussi satisfaisant que possible. Il y a tout espoir dans une prompte guérison. La commune de Nogent-sur-Marne est vivement impressionnée par un crime odieux, dont l'auteur vient d'être arrêté. La veuve M.., âgée de 65 ans, prenait chez elle des enfants en sevrage. II y a quelques jours, les gendarmes de la brigade de Nogent furent avertis par la rumeur publique que cette femme martyrisait de la manière la plus cruelle un petit garçon de deux ans appartenant des habitants de Paris. Samedi, ils se présentèrent I'improviste dans son domicile, et la surprirent au moment où elle inondait d'eau le malheu reux enfant. Celui ci était dans un état d'épuisement complet, et quand la mégère lui lâcha le bras par lequel elle le soutenait, il roula terre privé de sentiment. Les gendarmes remarquèrent que le corps dç cet enfant était recouvert d'échy- moses et portait la gorge des blessures qui semblaient faites avec une grosse épingle. Le commissaire de police fut prévenu et arriva accompagné d'un médecin qui déclara que l'enfant n'avait que peu d'iDS- tanis vivre, et que la mort devait être attribuée aux cruels traitements dont il avait été l'objet. Il succomba en effet quelques instants anrès. La veuve M. a été remise la disposi tion de la justice. A nne des dernières séances de la Société ethnologique de Londres, M. Martin Wood a In an mémoire fort inté ressant sur les hommes poilus de 1 île de Yasso, au nord de l'empire du Japon, séparée de Niphon par le petit détroit de Fougar. Les habitants de cette île, connus en langue japonaise sous les noms de Ainos ou Mosinos, qui veut dire peuple poiln, constituent une race dégradée, persécutée, rejetée sur les parties nord de Pile, où elle peuple principalement les villes de Mato-mai et de Hakododi, tandis que les parties méridionales de l'île sont habitées par les Japonais. La race entière ne compte plus qu'envi ron 100,000 âmes, la partie de l'île qu'elle habite est froide et stérile. C'est un peuple timide, peu actif, maladroit, et dont l'es prit paraît avoir été entièrement subjugué et abattu. Ce sont ordinairement des hommes courts et gros, d'une force musculaire considérable; leurs cheveux forment sur leur tête une énorme masse, épaisse et entortilléeleur barbe est très-longue, fournie et ordinairement noire, tandis qne des poils de même couleur couvrent pres que toute la figure. Leurs mains et leurs bras ainsi que toutes les parties du corps sont couverts d'une quantité extraordinaire de poils, mais la couleur de leur peau est plus claire que celle des Japonais, leur front est bien développé, et ils ont des yeux noirs d'une expression très-douce et qui modifie beau coup leur aspect sauvage. Les femmes se peignent certaines parties de la figure en bleu, principalement les contours de la bouche. der des secours qui lui permissent de retourner dans sa patrie. Sa demande n'avait pas été accueillie et il parait que ce refus l'avait tellement irrité qu'en sor tant de l'hôtel il avait acheté un couteau poignard pour se venger s'il éprouvait le même accueil une seconde démarche qu'il se proposait de faire dans le même but. Ce fut lundi, vers deux heures de l'après-midi, qu'il se présenta de nouveau l'ambassade il fut reçu par M. Balche, qui remplissait en ce moment les fonctions de chancelier et auquel il renouvela sa demande de secours. M. Balche lui répon dit que l'ambassade ne pouvait donner des secours aux sujets russes qui voyageaient pour leur agrément ou pour des affaires personnelles; qu'au surplus, elle n'avait pas de fonds pour cet objet. A peine cette réponse était faite, que l'ex-officier russe, s'armant du couteau-poignard qu'il avait tenu jusque là caché dans ses vêtements, se rua sur M. Balche, et lui porta avec cette arme trois violents coups, l'un la gorge, l'autre la tête, et le troisième dans le dos. Aux cris de la victime les sieurs Sainl-Salvy, garçon de bureau, et Vincent, cocher, pénétrèrent dans le bureau du chancelier et cherchèrent se rendre maîtres du meurtrier; mais celui-ci, tour nant son arme contre eux, leur porta chacun un coup la cuisse, et, profitant du trouble, sortit du bureau pour aller se cacher dans les autres dépendances car la porte de l'hôtel était restée fermée. Il a été arrêté là peu après, désarmé et con duit devant le commissaire de police du quartier, auquel il a avoué sans hésiter le crime qfli I ui est imputé, eu affirmant que le motif unique qui l'avait déterminé était le mauvais accueil qui lui aurait été fait l'ambassade. L'état de santé de M. Balche, la victime de la temative d'assassinat com Dl 21 AL 28 AVRIL. Naissances i i. Sexe masc. 5, sexe fe'm. 6. Mariages. Dehaerne, François, tisserand et Sinioeii Remanie, dentellière. Deconiock Gustave, peintre et Decatnp, Anne, couturière. Beiroaert, Théophile, peintre et Duflou, Colette, dentellière. Smaelen, François, employé a la Banque nationale et Cardinael, Emma, rentière. CofTyn, Benoit, potier d'étain et Ginders, Isabelle, dentellière. DÉCÈS. Sartel, Lucie, ans, rentière, céli bataire, rue de Ibnurout. Cremmery, ProSper, 19 ans, charpentier, célibataire, rue longue du Marais. Maerten, Jean, 5o ans, peiutre, céliba taire, rue de MeninDewulf, Philippe, 46 ans, cultivateur, célibataire, rue de Thotirout. Gar- rein, Reioe, 60 ans, dentellière, épouse de Pierre Postiuié, rue de Menin. Enfants au hfssous de 7 ans 6. Sexe masc. 3, idem ffm. 5. Deux morts nés. ÉTAT-CIVIL DE POPEH13GIIE, Un Avril au 28 inclus. Naissances 8. Sexe masc. 5, idem fém. 3. Mariages. Vanpeeue, François, célibataire, 3o «os, et l'oyions Pbilomène, célibataire, 24 ans. Techel, Auguste-Corneille, célibataire, 23 aos, et Rosseel, Marie Thérèse, célibataire, 22 ans, Botté, Auguste, 26 aos, célibataire, et Caroen, Adèle, célihataiie, j4 ans. DÉCÈS. VN ulletus. César, 56 aos. boutiquier, époux de Marie-Thérèse oorrel, tue Overdara. A annesie, ble, 20 ans, épouse de Pierie Vande- casieele. ROULERS, 25 avril. Prix par hect. et 112 Fromem blanc, fr. 27-00 h 28 00 id. roux, 24 - 00 h 35 - 00 id. d'Australie25-00 a 26-00 seigle, 16 00 b 16 5o; avoine, 00 a i4 00; féveroles, 24 00 b s5 -5o; pommes de terre, les 100 k., 5 7*5 b 6-75 beurre, le k., 2 27 b 2 72; œufs, les 25, 1-27 b 1 -36; petits cochons, 20 00 b 2t-oo. Huile de colza, par io3 k., fr. io3-oo b io3 00; id. de lin, par ,io5 k., 86-oo b 86 -5o.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 3