marchés. blonde chevelure dont les boucles éparses faisaient voir la blancheur de son cou, ses yeux bleus languissamment tournés vers ceux de Robespierre la rendraient si belle, si séduisantequ'il la contempla avec ravissement. Reste, lui dit-il. Et se penchant sur elle, elle sentit près de ses lèvres un souffle brûlant... Monsieur, s'écria-t-elle en se levant avec dignité, et fixant sur lui un regard mêlé de crainte et de dédain, c'est la grâce de mon mari que je vous demande, et non son déshonneur... Madame répondit-il froidement, en s'élevant son tour, c'est comme il vous plaira. En lui faisant une inclination profonde, il se mit tranquillement table. La malheureuse resta pâle interdite au milieu de la chambre, portant alternative ment ses regards sur Robespierre et sur la famille comme pour implorer son secours; personne n'ouvrait la bouche... A boire, dit Robespierre. Alors elle mit son mouchoir sur ses yeux, et s'enfuit. Elle est jolie cette femme-là, dit l'homme son voisin...; c'est dommage qu'elle soit partie. Le lendemain elle était veuve. Nousapprenons que l'émir Abd-el-Kader est arrivé'Ie 26 avril Smyrne, venant de Damas, et qu'il s'est embarqué le 29 du même mois sur le paquebot-poste des Messageries impériales, le Caire, pour se rendre Conslantinople. Il doit rester jusqu'au 15 juin en Turquie, et quitter cette époque l'empire ottoman pour venir en France. (Patrie.) On lit dans VEcho du Nord, de Lille Avant-hier, 8 mai, un officier du régi ment de cuirassiers, en garnison dans notre ville, avait réuni quelques amis autour d'une table sur laquelle fumait un rôti d'un genre tout nouveau pour les ha bitants des villes du Nord de la France. C'était l'épaule d'un lion tué par M. Chas- saing, le 21 mars dernier, et envoyé par le hardi chasseur son ami l'officier de cuirassiers. La viande du lion fit aux invités l'effet d'un morceau de sanglier fortement mari né; ils la mangèrent cependant avec un certain plaisir, rien que pour la rareté du fait on l'arrosa de quelques fines bouteil les, on but la santé de Chassaing et la défaite du lion. Le bruit court Avesnes que le mys tère qui a couvert jusqu'ici le drame du Favril commencerait s'éclaircir. On as sure que Joseph Manesse, beau-frère de Largillière, détenu la prison d'Avesne comme soupçonné d'être l'auteur du sex tuple assassinat qui a causé une si pro- 'onde émotion dans notre pays se serait décidé entrer dans la voie des aveux. On ajoute que sa femme, de son côté, aurait fait d'importantes révélations la justice. En reproduisant ces rumeurs, nous ne prétendons ni garantir ni démentir le double bruit qui circule et qui est devenu tout fait public. M. Balscb, l'attaché russe qui a été victime d'un odieux assassinat, peut être considéré maintenant comme hors de danger. L'huissier qui avait été atteint, mais moins grièvement, est tout fait rétabli. Le Monde judiciaire raconte que der- nièrerement un banqnet réunissait le maire et les membres du conseil municipal d'une ville champenoise. Un des convives, ancien avoué, s'était, durant le festin, si courtoisement atten tionné la conversation de ses voisins, qu'il avait, sans s'en apercevoir, mangé comme deux et bu comme trois. Au moment des toasts solennels, l'ex- officier ministériel se leva tout empourpré et débuta ainsi, péniblement Messieurs... et... très-honorable... col lègues... je porte un toast... notre excellent... maire... et sa bonne... A ces mots, fou rire dans l'auditoire; le maire, veuf depuis longtemps, pâlit; l'ora teur apoplectique s'affaisse lourdement sur sa chaise; sa tête retombe ahurie en dessi nant son triple menton. Cependant il se ranime et fait signe qu'il veut continuer. Deux domestiques, le soulevant par les épaules, le hissent sur ses pieds, et, repre nant sa phrase interrompue, il lance avec une gravité désespérée ces mots suprême Et intelligente administration L'honneur de M. le maire était sauf. Un journal rappelle le souvenir sui vant, propos de la mort horrible du président Lincoln Il y a dix-huit mois, Hume se trouvait en soirée Dieppe chez Mm" Milner Gibson, femme du ministre du commerce d'Angleterre. Après avoir épou vanté l'assistance par différentes manifes tations surnaturelles, Hume prédit qu'a vant deux ans le président des Etats-Unis, Lincoln, mourrait assassiné; Mm* Militer Gibson écrivit sur un carnet cette prédic tion et fit signer tous les assistants ce procès verbal funèbre. L'événement vient de donner raison Hume. Les esprits ne s'étaient pas trompés. La Gazeta Livoswka, du 28 avrilpublie le premier rapport adressé le 14 au gou vernement provincial de Gallicie par les 2 médecins, dr Bertleff et dr Jankowski, envoyés de Lemberg Saint-Pétersbourg. En voici le sommaire Nous avons fait jusqu'ici nos observations dans le grand hôpital Obuchowski. Les agents du gou- gouverneinent ont pour nous toutes sortes de prévenances. D'autres gouvernements n'ont pas encore délégué des médecins. Les maladies qui sévissent avec un carac tère épidémique sont la fièvre récur rente, la fièvre bilieuse récurrente et le typhus péléchial. Le danger de la contagion est indubitable. Le typhus péléchial est le plus dange reux, une fièvre récurrente guérie n'en préserve même pas. Il a paru depuis cet hiver seulement, se propage continuelle ment et les cas en sont aussi nombreux que ceux de la fièvre récurrente. Une cer taine décroissance s'était fait remarquer pendant la première moitié d'avril, mais le dégel étant venu, il fait redouter une nouvelle extension de la maladie. Le chiffre total des malades s'est élevé du 4" août 18G4 au 1" mars 1865 14,722, dont 2,054 sont morts. L'épidémie a sévi avec plus de force en février, où il y avait environ trois cents cas nouveaux par jour. Parmi les méde cins, dix sont tombés malades et deux sont morts. Ce sont surtout les classes inférieures qui sont atteintes, les femmes moins que les hommes, les soldats très- peu. On admet pour causes la mauvaise nourriture, l'ivrognerie, la rigueur de l'hiver, les fréquents changements de tem pérature l'humidité des logements et principalement le voisinage des terrains marécageux. Les journaux américains fourmillent de détails sur les faits et gestes de l'assas sin de M. Lincoln pour l'arrestation du quel on a suggéré l'idée d'une souscription populaire d'un million de dollars (cinq millions de francs). Le jour même du crime, Bootli, en sor tant du restaurant le plus fashionable de Washington, aurait dit au principal em ployé de cet établissement Allez-vous au théâtre, ce soir? Non. Vous avez tortcar on y jouera un drame que vous n'avez jamais vu et que vous ne reverrez jamais. FRANCE. RUSSIE. AMÉRIQUE. COURTRAY, 3 mai. Prix par hectol. Froment blanc, fr. 1822, b. 0-02; id. roux, i5-36, b. 0-70; seigle, io-38, b. o-5i; avoine, 8-62, b. 0-37; fèves, 15 90, b. i-o5.— Pommes de terre blanches, les 100 lui., fr. 5-10 6-00; id. rouges, 6 00 b 6 5o beurre, le 172 kil., 1-08 i-56; œufs, les 25, 1 -45 b i-58. marché au bétair,. Nombre des bêtes exposées en vente Vaches, 90; génisses, 4 1 taureaux, 6; bœufs, i4. Bêtes vendues 80 vaches au prix de fr. 58 b 675 par têie; 4o génisses de 60 b 55o; 6 taureaux de 45 a 260, et 1 o bœufs de 65 a 375. La viande «te bœuf se vend de b 80 c., le 172 kil. Bêtes vendues pour l'exportatioo, 10. Huile de colza, les io5k. (l'ancienne tonne), fl. 56 o5 a 56 00, b. o 00-0; id. de linles io5 k., id. fl. 46 00 b 00 oo, h. o 00 o. Graine de colza indigène et étrangère, l'hect., fr. 3o-oo 3o-oo; id. de lin, indigène, 27-00 b OO-OO, Tourteaux de colza, les 100 k., fr. i6-5ob 16-76; id. de lin, id., 20 00 b 27-00; id. de chanvre, i5 00 b 00-00. toiles Pièces exposées eu vente, 126; vendues, 106. Dixmude, 8 mai. Prix par hecl. r Fro ment, fr. i-t 85 a i5 79; seigle, 00-00 b 00-00; méteil, 10 54 a to 86; avoine, 9 00 b 10-00; fé«eroles, 15 62 b 14 85;sarrasin, 00 00 b 00 00; pointues de terre, les 100 k., 7-00 b 8-00; beurre, le kil., 2 07 'a 2 7 1; œufs, les 25, 1-18 b 1 -27. Pain de ménage, le k,, 23 c,; id, 1 tfs k., 55 c?

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 3