pied, et les habitants des populeux villages de nos environs étaient accourus pour fêter M. Charles Ooms, qui vient de rem porter le prix d'excellence en peinture l'Académie royale d'Anvers. M. Ooms n'a que 19 ans; il montra depuis son enfance des dispositions si extraordinaires pour le dessin et la peinture, que M. le curé et M. 1'instilDteur en parlèrent M. l'inspecteur diocésain, M. Baeten, qui le trouvait un enfant si extraordinaire, d'un esprit et d'un jugement si distingués, qu'il en référa MM. le directeur de l'Académie et le gouverneur Teichmann. Ils lui donnèrent un petit tableau copier et le firent admet tre l'Académie, où il vient de remporter le prix d'excellence, qu'il avait aussi ob tenu dans ses classes inférieures. Les concours de l'Académie finis, il a aussitôt commencé travailler pour le grand concours dit de Home, où, sur 19 concurrents, il a obtenu la 3' place, ce qui est un succès hors ligne pour un si jeune peintre. On écrit d'Anvers, 15 mai Le Gustave Pastor,capitaine Ubbelohde, doit quitter cette semaine notre port avec un matériel au grand complet destiné la création d'une importante papeterie Murcie en Espagne. Ce matériel sortantdes ateliers de MM. Lucien Vanderelst et C" de Braine-le-Comtecomprend jusqu'aux moindres détails du nouvel établissement qui sera fondé sous le nom de Vega mur- ciana. Cette papeterie, créée avec des capi taux belges, dirigée par des Belges, n'em ployait que des ouvriers belges, faisant venir de Belgique son matériel sur un ba teau oelge, a son siège Bruxelles et Compte parmi ses administrateurs quel ques uns de nos industriels et de nos éco nomistes les plus distingués. Mardi, un monsieur, sortant d'un café de la place de la Cathédrale, Liège, trouva sur le seuil de la porte, une boîte carton, avec laquelle il rentra dans l'esta minet pour voir ce qu'elle contenait. Grande fut la surprise des témoins d'y trouver un enfant nouveau né du sexe féminin, paraissant âgé de 6 7 jours. Ce malheureux petit être a été recueilli et la police avertie. La commission administrative de la confrérie arasterdamoise informe les ca rabiniers belges qu'un concours interna tional aura lieu, les 20, 21 22 23 et 24 juin prochain, sur le terrain militaire, hors du Willemspoort, près d'Amsterdam, capitale du royaume des Pays-Bas. Une dame russe a offert dernière ment au Saint Père une pairede pantoufles qui renfermaient une somme de 1G0,000 francs en billets de banque. Les journaux de Paris publient la dépê che suivante Ce matin l'Empereur a donné beaucoup d'audiences et a daigné admettre sa table, comme Sa Majesté l'avait fait Alger un assez grand nombre de chefs arabes venus sa rencontre. L'Empereur part pour faire une grande excursion dans les environs d'Oran et visiter les établissements agricoles du voi sinage. Le bey de Tunis vient, comme l'empe reur du Maroc, de décider l'envoi Alger d'une ambassade chargée de complimenter l'Empereur Napoléon. Les membres de cette ambassade doi vent s'embarquer sur la frégate vapeur Eldorado, mise leur disposition par le gouvernement français. (Pairie.) Nous avons été témoins hier, lit-on dans la Patrie de Paris, d'une reconnaissance des plus touchantes et des plus amusantes l'exposition de la race canine. Un mon sieur, d'une trentaine d'années, se prome nait paisiblement lesmainsdansses poches et le cigare aux lèvres admirant les divers types de nos belles races de chiens, lors que tout coup il se trouve devant un magnifique braque de chasse, qui se met hurler de bonheur en le reconnaissant, el lui exprimer sa joie par les pantomi mes les plus expressives. Le monsieur, d'abord étonné de cet accès de tendresse du bon animal, le regarde attentivement, puis stupéfait et ne pouvant en croire se» yeuxil prononce un nom haute voix, A ce nom, les caresses, les hurlements redoublentet enfin le monsieur est bien obligé de reconnaître son propre chien qu'il avait laissé, quelques jours aupara vant son château, et que son garde-chasse avait conduit Paris. 11 se met aussitôt en devoir de détacher le chien et de l'emme ner, mais les gardiens arrivent et s'y oppo sent. 11 se résigne, prodigue ses caresses au pauvre exposé, qui pousse les hurle ments lamentables en voyant s'éloigner son maître. On écrit de Roubaix t Un assassinat et une tentative de suicide ont eu lieu Roubaix. D'après les rensei gnements qui nous sont fournis, le nommé N. serait allé trouver son ancienne proprié taire, et, après lui avoir porté plusiers coups de couteau, il lui aurait coupé la gorge. Le meurtrier se serait pendu en suite; mais on l'aurait décroché temps et on aurait pu le rappeFer la vie. L'auteur de cet assassinat commis, ven dredi matin, Roubaix, a été amené ce matin la la prison d'arrêt de Lille. Cet inculpé se nomme Pierre Bové; né Wet- teren (Belgique), il est âgé de quarante neuf ans. Cet homme, connu par des habitudes d'immoralité, vivait séparé de sa femme. La victime de ce crime est la femme Batslé mère de quatre enfants, domiciliée rue des Longues Haies. Elle a été frappée* chez elle de huit coups de couteau, et elle a eu l'artère carotide tranehée. L'assassin avait voulu se donner la mort el s'était pendu dans le grenier même des époux Batslé. Mais on a coupé la corde avant qu'il fut asphixié. Bové n'a opposé aucune dénégation, et lorsqu'un charbonnier est arrivé le premier au secours avant même toute tentative de suicide de la part du prévenu, ce dernier se contenta de dire Le coup est fait, il est trop tard. On attribue ce crime la vinJicalion. Pendant son séjour Rome, M. le duc de Persigny est allé s'inscrire au palais Farnèse, résidence du roi et de la reine de Naples. Vons venez de loin, pauvre homme, dit no paysan en s'adressant loi, et cependant il me semble que vous vous mêlez font bas de juger des affaires de ce pays? C'est que sans doute il m'est assez connu pour cela Comment tous n'êtes ici que depuis hier.'... Mais deux ans je fus votre voisin. Notre voisin? C'est-à-dire qu'an pays de Beaune une jeune fille fixa ma vie er rante. Elle devint votre e'poose? Oui, elle ne fut pas effrayée de ma besace de mendiant, et moi je ne craignis pas, pour elle de jeter au loin mon bâton de voyageur. Nous étions heureux. Mais le feu, la mort nous visitèrent, et... secouant alors sa tête comme pour chasser une pensée dou- looreuse, il ajouta Je retournai dans ma Provence an beau ciel bleu. Ah vous êtes de Provence Ses epfaots, que notre reine Constance a ramenés, et dont elle s'enionre ponr la perdition de son âme, sont beaux danseurs grands faisseurs de mimes et de joogleries, gens de joie et de plaisir. Ses eofants ont le geste prompt, la voix haute, 1 œil exercé, reprit le mendiant d'un air courroucé, aussi ils voient clair et savent se faire entendre en tons pays! Qoe direz-vous donc dans le nôtre? FRANCE. OraD, 15 mai, midi. Je dirai ce qne vans savez fort bien que vous faites, comme dans toute la France, force pate nôtres moins agréables Dieu que se loi serait votre travail. A quoi boo travailler, reprit oo autre, puisque la fin du moude est proche. Oui, oui, quoi sert d'ensemencer oos champs, dit un troisième, puisque nous ne devons pas les récolter. Le jour de l'abomination de la désolation va sonner nous avons done pins besoin de prières que de grain Et si la fin dn monde Devient pas? répondit Cbristien, c'était le nom do mendiant, allors vous mourrez de faim? Si... si... s'écria nne vieille femme avec humeur, et oe connaisssez-voos point la grande prophétie dont il n'est pas permis de douter, elle annonce Que le jour du jugement dernier doit avoir lieu mille ans après la naissance du Christ.' ce terme est voisin; deux ans pour oous préparer, ce o'est pas trop et la vieille se signa et se mit en prières, les autres femmes suivirent son exemple. Oui, je sais qu'en tout pays cette prophétie glace de ter reur, continua le Provençal, je sais que le seigoeor dans sou castel tremble tout autant que le paysan dans sa chautn été. La famine, la peste qui nous désolent, reprit le premier interlocuteur, sont bien preuve qne la fin des temps approche. Notre bon roi Robert aura beau prier, fafre des miracles, point ne pourra retarder l'heure fatale! Tenez, pauvre hotnme, voilà une pincée de farine d'orge el oo peu de boisson, car il faut faire force bonnes œuvres. Merci reprit Cbristien, quoi que vous fassiez cette aumône par terreur et non par ebarile', absolument comme votre cbâtelaio fait aujourd'hui ses dons aux moines de Flavigcj. Le seigneur de la Rochelte a été converti par les prédications de l'abbé Goillaume, et fout m»rti d'avoir fait constamment des dégâts sor les terres des moines, il expie ses fautes en les dédomma- geant avec largesse; cela doit donner bon espoir ao pauvre peuple qui si souvent fut maltraité par lui. Tant que durera la frayeor il n'y aura trop rien redouter, ajoota le voyageur en riaot, mais après... Après... puisque nous n'y serons plus, quoi sert de craindre et de raisonner sur ce sujet Aussi bien nous perdons tous notre temps, voici venir l'heure de la cérémonie, n'ayons garde d'y manquer. (Pour être continuer

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 2