D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
48me Année.
M» 4,971.
LA CLÉMENCE D'UN ROI.
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. -• CONSTITUTION BELGE.
REVEE POLITIQEE.
Les événements nous manquent, et cependant la
situation n'a jamais été pins brûlante. Noos som
mes en préseoce de l'inconnu, mais cet inconnu est
plein de drame et de péripéties.
Uu homme que le mystère condoit, un peuple
qu'animent de violentes passions sont en présence.
L'homme au mystère est Napoléon III, le peuple
an* passions est le peuple des États-Uois.
Noos ne parlons ni de l'Angleterre, ni de l'em
pire du Mexique. Un peu plus tard, l'Angleterre
pourra se raoger do côté de la France parce
qu'elle voudra conserver le Canada mais le Mexi
que, sauf quelques grandes villes, se rangera du
côté des États-Unis. Qoant a présent, nous devons
laisser ces deux acteurs du drame futur sur le
second plan.
Pour le moment ce qui nous frappec'est le retour
anticipé de l'empereur des Français. Il revient de
l'Algérie avant d'y avoir fait tout le voyage d'ex
ploration qu'il comptait y faire; cédant au désir de
ses ministres, il fait annoncer son retour, !i Toulon,
avant la fin du mois. Ce fait seul est pour nous un
suffisant indice de la gravité de la situation mais
pas plus aujourd'hui qu'hier, nous n'admettons
que déjb des instruction» soient données an com
mandant de la division navale des côtes d'Améri
que, actuellement daus le port de Brestj d'arrêter
au notu du droit des geos toutes les entreprises qui
seraient tentées contre les côtes du Mexique par les
bandes de volontaires qui se recrutent en ce mo
ment aux États Unis.
Oo ne doit pas oublier qu'aux Etats- Unis on ne
connaît encore que Juarez, comme chef du gou
vernement mexicain. L'empereor Maxirailien n'est
mentionné dans aucun acte du ministère des affaires
étrangères de Washington. Les enrôlements qui
Suite. Voir uotre numéro de samedi dernier.
Les paysaus alors rentrèrent chez eux pour
revêtir leurs habits de fête, et bientôt on les vit
se rendre dévotement l'église où Christien les
snivit. La foule s'y pressait depuis longtemps»
que le blanc seigneurial était encore vide enfin
parut, en grands babils de cérémonie, le vicomte
de la Rochelle. Il avait ce jour même, pour la
première fois, quitté les babils de deuil dont il
était revêtu depuis un an, a l'occasion de la mort
de la vicomtesse sa femme. Il entra dans le sanc
tuaire, entouré des seigneurs ses voisins et amis;
pois vinrent demoiselle Anne sœur du châtelain,
et uoe uourrice, portant dans ses bras l'unique
rejeton de cette famille, bel enfant, âgé tont
au plus de dix-huit mois. Du côté de la sacristie,
sortirent presque aossilôt les moines de Flavigny,
le clergé des environs et l'abbé Guillaume,"qui
portait, en l'élevant au-dessus de sa tête, le livre
des Évangiles; plusieurs clercs le suivaient l'un
tenait l'acte sur parchemin, l'antre portait une
clef sur an coossio, quatre autres encore tenaient
se font doivent être loyalemern considérés comme
étant le fait d'une partie belligérante.
Les affaires d'Amérique n'enlèvent pas toot
intérêt b ce qui ce passe eo Italie. Voici, eoire
antres choses, des nouvelles très récentes del orio
Rien n'est plus désolant que d'assister I ago
nie de celte capitale. C'est peine si l'on recon
naît encore cette ville qui, il y a deux semaines,
était pleine de vie et d'aoimation. Et pourtant l'é
migration a commencé a peine. Que deviendra
cette pauvre ville dans un an.
A Paris, le disconrs d'Ajaccio, la lettre de Rome
de M. de Petsigny partagent avec les nouvelles des
Etats Unis l'attention générale.
Dans la séance d'hier de la Chambre des
représentants, MM. le comte de Theux et
Delcour ont d'abord répondu certaines
objections soulevées dans le cours de la
discussion générale du projet de loi con
cernant les crimes et délits commis par
les ministres hors l'exercice de leurs fonc
tions puis, cette discussion a été close, et
M. le président a mis aux voix la question
de principe que voici
Les crimes et délits commis par les
ministres hors l'exercice de leurs fonctions
seront-ils déférés la cour de cassation
(chambres réunies)?
Cette question a été résolue affirmative
ment par 47 voix contre 25, et il est
remarquer qu'en cette circonstance la
minorité a été formée de membres de la
gauche comme de la droite.
La Chambre a ensuite abordé la discus
sion des articles, dont le premier a été
voté dans les termes proposés par la com
mission.
b la main un épi, un jooe, un bouquet et une cor
beille de fruits. Ces objets forent déposés solen
nellement sur l'autel et tous se mirent en prières.
Quand elle fut terminée, Guillaume monta les
marches de l'autel, le seigneur de la Rochelle, sa
sœur et l'enfant, qu'avec peine retenait la nourrice,
s'approchèrent ainsi que le supérieur des moines
de Flavigny.
Alors l'abbé de Saint-Bénigne lut haute voix
nn acte fort court comme ceux de cette époque,
il était dégagé de tout verhiage et de cette
quantité de clauses qui s'embarrassent les unes
les autres; il commençait par ces mots devenus
one formule depuis quelqoe temps: La fin du
monde étant prochainepuis on y disait Que le
vicnmlede la Rochelle,sa sœrtr demoiselle Anne
de la Rackette et son fils Guy de la Rochelle,
donnaient aux moines de Flavigny, pour les dé
dommager des dégâts faits sur leurs terres et
avoir part leurs pieuses oraisons, une mai'
son voisine de leur abbaye. Ici le seigneur de la
Rochelle s'incline, prend sur l'autel la clef qui y
était déposée et la remet aux mains do supérieur.
Donnent encore lesdites seigneurs auxdils
moines, un champ de blé. I.e vicomte prend
l'épi de blé et le remet aux moines. Puis fin
pré joignant la rivière de Vengeanne. Le
ÉLECTIONS PROVINCIALES.
A l'élection qui a eu lieu avant-hier
matin, Bruxelles, MM. Picard et Cluydts,
candidats ministériels, ont été proclamés
conseillers provinciaux.
Les candidats conservateurs dans les
cantons de Landen et d'Hollogne, MM.
Istas et De Blanckart ont été élus.
A Namur, M. le comte Adolphe de
Gourcy et M. Dawant-Dupont, candidats
conservateurs, l'ont également emporté.
Dans les cantons de Liège et de Gand
les candidats doctrinaires l'ont emporté.
i"
Dans le canton de Jodogne M le baron
Alexandre De Vrints, candidat doctrinaire,
l'a emporté.
TUlILIfc ÎD'ÏIPIOSo -- CONSEIL COMMUNAL.
Séance publique du i3 Mai 1865.
Communication de pièces. M. le Bourg
mestre rappelleau Conseil les réclamations
qui ont été faites diverses reprises afin
que des mesures soient prises pour parer
aux dangers que présentent les bas-fonds
qui existent le long de la partie redressée
la sortie de la ville de la section de la
route d'Vpres Poperinghe, près du caba
ret YEloile. Il n'a cessé d'insister auprès
de l'administration des ponts et chaussées,
pour qu'on fit droit ces réclamations
qui lui paraissent très-fondées. L'adminis
tration s'y est constamment refusée et il
vicomte remet alors le jonc resté sur l'autel. Enfin,
reprend l'abbé: Un jardin garni de fleurs et
d'arbres fruitiers. Le vicomte remet le bou
quet et la corbeille de fruits aux mains de moines.
C'est ainsi qu'b cette époque, des symboles accom
pagnaient toujours les donations ou les ventes. De
même, lorsqu'on seigneur investissait uu vassal de
quelqoe fief il loi mettait en maio une bannière
ou un cercle d'or sur la tête, selon sa qualité. Si
I'od sacrait un évêqne, on lui mettait on anneau
au doigt et uu bâton pastoral b la main; b un offi
cier d église ou laïque, oo donnait aussi la mar
que de son emploi.
Quand la lecture de I acte fut achevée, le châle-
laio et sa sœur, ne sachant point écrire, firent une
croix qui remplaçait leur signature. Pois la nour
rice porta près de l'autel l'enfant, nn peu rebelle;
pour lui faire prendre patience, les moines loi
avaient donné nn beau fruit de la corbeille il y
mordait de tout son cœur, pendais! que le seigneur
son père, la niait) sur l'Evangile, s'engagaient b lui
faire ratifier qnaud l'âge seiait venu, l'acte de
piété que loi et sa sœur venaient d'accomplir. Ponr
témoigner que cet engagement agréait b l'enfaDt,
il fallait qu'il louchât l'acte avec sa main et qu'en -
suite il le déposât snr l'autel. Afin que Guy pût
accomplir cette formalité, sans laquelle pins tard