D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. LA CLÉMENCE D'UN ROI. 48mc Année. Mercredi 28 Juin 1865. N° 4,981. v. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELCE. REVUE POLITIQUE. Eo dépit drs apparences qni s'améliorent, la dêfisoee reste partout k l'ordre do joor; elle est le «toi d'ordre et la ligne de eoodaite eo politique, coince dans les Bourses et dat>s les affaires du commerce ou de l'iodnslrie. Voyee la France, où dans la situation actuelle tant de faits ont récemment tourné eo sa faveur, le monde politique s'inquiète, les affaires s'atieienl, les outriers s'agitent, ua malaise profond se fait seulk. Autour de l'empereur Napoléon 1e parti de l'hésitation et de la peur renouvelle ses démarches et set instances. Ou invite le gouvernement, on le presse de reprendre an plus vile les armes qu'il a abandonnées, vis-k-vis du Cnrps législatif, par le décret du novembre, vis k vis des classes ou vrières pvr la loi sur la liberté des coalitions. Des aneM»tious assec nombreuses oui eu lieu a Paris, depuis quelques jouis, au milieu des scèoes de désordre provoquées par la gtève des cochers; «'est maintenant k la justice de faire acte de igi- lance er de sagactré; peut-être décnu»rira-t-elle les fils secrelsqui font mouvoir celle vaste organisation des travailleurs parisiens. Il est impossible de ne pas être frappé du coocerl mystérieux qui piétide k leors actes. Les grèves se succèdent avec un esprit desaire, avec une précision qui dénotent du calcul. Derrière ces colonoes profoudes d'ouvriers qui défilent devant leurs patroos et le public assistant k ce spectacle avec une inquiète curiosité, on seot la réflexion de quelques chefs habiles qui disposent de ce graod lévier avec prétuéditaiioa et peut être dans un but secret. Le Moniteur univerttl constate une nouvelle promenade de l'Empereur et de l'Impératrice k travers les quartiers de Paris qu'habite surtout la classe ouvrière. L'accueil fait aux deux souverains a été cordial et empressé. Les syndics de la couroone se prononcent pour les droits de la famille royale de Prusse daus la possessiou des duché<; seulement la résolulioa n'a été prise que par onze voix contre sept et avec celte restriction qu'ou ne connaît pas de droits Suite. Voir uutre numéro du soruedi il\ juin. Quelques jours après cet événemeot, Guy reçut un message de Rubert qui loi ordonnait de se reodre au palais des rois k Orléans. Lui et Gauslio se perdaient en conjectures, ne sachant s'il était question d une faveur ou de quelque disgrâce. Ce ne fut donc pas sans crainte que le jeune de la Rochelle arriva près du rui. Il fut rassuré bien vile par suo air de bienveillance Venez, dit-il, Guy, j'ai souveoauce d'avoir promis au messager d'Olbe Guillaume, déjk vaillant apertite d'arme, de lui donner ses éperous d'or eo ma cour de France; vous vous êtes moutré digne de cette faveur, et, dans un mois, k Paris, votre roi, lui-même, vous mieux établis, ce qui laisse la porte ouverte k tous droits qui parviendraient k justifier de litres inté- riears et plus réguliers sur ces malheureux duchés tant convoités. La question d'ailleurs se pose autrement depuis qne l'Autriche et la Prusse cessent de s'eotetidre. Ne s'eoleudant pas avec la Prusse, l'Autriche ne recoonalira pas la solulioo des syndics de la cou ronne. Hier,après ledépôlde quelques rapports sur des projets de loi actuellement soumis au Sénat, cette assemblée a reçu commu nication d'une proposition de MM. d'Ane- than, lloulart, d'Aerschol, d'Overschie, d'Ursel et de Woelmont, qui a pour objet d'introduire l'art. 15 du décret du 23 prairial an xtt un paragraphe en vertu duquel il y aurait dans chaque commune unlieuspécialement destiné l'inhumation des habitants qui ne seraient réclamés par aucune communion religieuse ou qui au raient manifesté l'intention d'être inhumés par les soins de l'autorité civile. M. le baron d'Anetban a développé cette proposition de loi avec une vigueur de lo gique laquelle ses adversaires mêmes n'auront pu s'empêcher de rendre hom mage. Ensuite, cette proposition a été renvoyée aux commissions de l'intérieur et de la justice. On écrit de Bruxelles a La santé du Koi laisse toujours beau coup désirer. Il ne peut plus marcher et lorsqu'il veut sortir on est obligé de le porter jusqu'à sa voilure. On craint tou jours d'ici quelque temps une catas trophe. ÉLECTION DE 3IOORSEELE. Electeurs inscrits 187. Votants149. M. Louis Devos obtient 149 voix et est proclamé conseiller provincial. recevra chevalier allez faire reiraile el vous pré parer k venir, en mes mains, faire voire serment devant Dieu et devaul les hommes! Il serait difficile d'exprimer la joie que Guy resseotit k ces paroles. Après avoir remercié le roi, il reviot por ter l'heureuse nouvelle k Gauslin. Tous les deux oe pouvaient se rendre compte de celle faveur subite, et bien que le bon évêque comprit qu'il allait perdre son élève, il se réjouit de celle pro tection spéciale du roi, qui présageait pour Guy une belle carrière. L'ordre de la chevalerie était autant religieux que guerrier; l'aspirant s'y préparait par des jeu nes, de bonnes œuvres, par la pénitence, souvent même par la commuuioo. Guy n'avait négligé aucun de ces moyens d'attirer les béuédiclious du ciel. Il testa dans la reiraile de Fleury presque jusqu'au dernier moment, et fut accompagné, k Paris, par Gauslin, dont le cœur paternel, alteiut malgré lui d'uu peu d'orgueil, voulait jouir du triomphe de suu fils adoptif. ACTES OFFICIELS. S. M. le Roi sur la proposition du mi nistre de la guerre, vient de prendre l'arrêté suivant Nos bien-aimés fils le duc de Brabant et le comte de Flandre sont nommés lieute nants-généraux. Le Moniteur publie l'arrêté royal par lequel le K. P. de Stnet (P.-F.), mission naire dans l'Amérique du Nord, est nommé chevalier de l'Ordre de Léopold. Cet arrêté est contresigné par les minis tres de la justice et des affaires étrangères. CHRONIQUE JUDICIAIRE. Affaire De Buck. Le tribunal d'Anvers faisant droit la requête de De Buck fin d'interrogatoire sur faits et articles a or donné ledit interrogatoire; mais vu l'état maladif de M. Valenlyus, il a commis pour le recevoir M. Vaulier, président du tribu nal de 1" instance de Bruxelles. Le juge ment précité va êtresignifié M. Valenlyus. On sait que d'après la loi la partie pour être interrogée sur faits el articles doit comparaître en personne devant le juge d'instruction ce commis, et répondre sous la foi du serment toulesles questions qui lui seront posées. Le ministère public a interjeté appel du jugement du conseil de guerre con damnant Criraraers quinze jours do détention. Cet acharnement doit être sévè rement blâmé. Il prouve que les rancunes du gouvernement survivent, bien qu'aux yeux de tout le monde, Crimmers soit innocent. Quand il comparaîtra devant la cour militaire Crimmers,condamnéàquin- ze jours, aura subi deux ou trois mois de détention préventive. Voilà ce qu'il y a d'o dieux dans cette affaire. Aussi bien veut on punir Crimmers parce qu'il a trouvé dans la Chambre des défenseurs contre l'arbi traire ministériel. Dè» la veille du jour choisi pour la récepiiun du jeune de la Ruchelte, l'église de Saiut Nicolas avait été préparée, la coor devait y venir en grand cos tume car le roi désirait que la cérémonie se fit avec éclat. Dé» le matin, l'aspirant prit un bain, comme c'était l'usage, pour porifier le corps ainsi que l'âme l'avait été par la pénitence. Quand l'heure eut sonné quand les pires enlouièient l'autel, quand le roi fut sur son tiôi.e et toute la cour placée selon le rang de chacun, les portes de I e'glise s'ouvrirent. Guy, avec une contenance modeste, eutra, ie»êm d'une tonique blanche, symbole de la puielé de sa vie future, il portait par-dessus une robe ronge, pour témoigner qu'il était prêt k verser sou sang pour Dieu et le roi; enfin, il avait une saie noire, pour rappeler saos cesse l'image de la uiurr. Sa lê'e était nue, son épée suspendue k sou coo; il s'avança vêts le sanc tuaire présenta celle arme au piêne qui la prit et la déposa sur l'autel, ensuite l'aspiianl fut se mettie k genoux au pied du troue l'a, ou lui

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 1