YPIIES. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Paris, 25 juin. Le maréchal Canro- berl est nommé commandant de l'armée de Paris. Le général Montauban, comte de Palikao, est nommé Lyon, j Le Droit dit qu'hier soir plus de mille cochers ont demandé reprendre le ser vice. Les troubles ont complètement cessé. Il n'y a eu aucune nouvelle arrestation. Clermo.nt-Ferrand, 27 juin. M. Girod-Pouzol, candidat de l'opposition, a été élu député par 14,140 voix. M. Meynadier, candidat du gouverne ment, n'a obtenu que 12,188 voix. A l'occasion de la bénédiction de la mer qui aura lieu Ostende le 2 juillet prochainun train de plaisir partira d'Ypres pour Ostende, 5,50 du matin. Les élections qui ont eu lieu hier dans la demi batterie d'artillerie de la garde civiqueont donné les résultats suivants Maréchal des logis Wallaert, Louis. Brigadiers Buyle, Liévin, et Liégeois, Edouard. nouvelles diverses. La sécheresse prolongée commence de nouveau inquiéter les cultivateurs. L'ab sence de pluie, les vents du nord et d'est avecune température des plus élevées sont en effet de nature donner des craintes sérieuses, pour peu que se prolongent ces circonstances défavorables. Environ 150 kilos de pommes de terre ont été arrachées Westroosebetc des terres exploitées par les cultivateurs Gheldof et Dedier. Une brouette a été volée au préjudice du premier. Mercredi soir, le nommé B.Osselaere, surveillant des travaux de l'église de Dadi- zeele était en train sur un e'chafaudage de placer une pierre pesant 120 kilos; celle-ci vint tomber et entraîna Osselaere, qui est resté mort sur place. Il laisse une veuve et deux enfants en bas âge. La semaine passée un vol de peu d'imporlauce a été commis au couvent de Gulleghem. Les voleurs sont connus. S. A. R. le comte de Flandre, accom pagné de ses aides de camp et officiers donna lecture des devoirs de la chevalerie, les principaux consistaient dans la défense de l'Église, des opprimés, des orphelins et des dames. Lorsque Guy leva les yeux poor prononcer son serment, il fat surpris de voir auprès du irôoe, son jeune compagnon de la forêt, qui lui souriait avec amitié. Le roi étendit bientôt sa main droite vers Guy de la Rochelle, et d'une voix solennelle, mais émue, il du Je vous piège (r) devant tonte la noblesse ici préseute, et poor toute celle de France, comme un brave et hardi preut, auquel je dois la vie de mon bien-aimé fils, Hugues, que vous dé fendîtes avec grande vaillance, dans la périlleuse forêt d'Orléans. Moi, Robert, roi de France, rému nérateur de loyauté, au nom de la sainte Trinité, de saint Michel et de saint Georges, je vous con fère l'ordre de la chevalerie! L'é»èque de Bour ges, qui officiait, ayaut béni l'épée, la remit au roi, qui eo frappa trois eonps sur l'épaule du couteau (i) Cautiouce. d'ordonnance, est parti de Bruxelles pour aller faire un voyage d'agrément en France et en Suisse. M. le lieutenant-général Vanderlin- den, arrivé la limite d'âge, est mis la retraite. M. le lieutenant-général Lahure, aide de camp du Boi, est maintenu en activité, quoiqu'il ail également atteint l'âge de la pension. (Précurseur.) On assure que la famille royale d'An gleterre, invitée passer quelques jours Bruxelles, a accepté celte invitation. La reine Victoria aurait promis au duc et la duchesse de Brabant sa visite et celle de ses enfants pour le mois d'août. C'est vers la fin du même mois que la reine d'Angleterre doit se rendre Cobourg, où une réunion de famille aura lieu pour l'inauguration du monument élevé la mémoire du prince Albert. On annonce que la ville de Dinant va élever une statue Wierlz, le grand peintre qui vient de mourir. Hier, 11 1/2 heures du malin a eu lieu au Musée NViertz le scellement des coffres renfermant le corps et le cœur du grand artiste. Celte funèbre opération s'est faite en présence et par les soins de M. le ministre de l'intérieur, de M. le se crétaire général de ce départementet en présence aussi de MM. Jacques Wala bourgmestre, Edouard Lambert, échevin, Alph. Liou et Victorien NVilliame, conseil- lerscommuuaux de la ville de Dinaut. On remarquait encore parmi les persounes présentes un grand nombre d'artistes et d'amis du défunt. M. Potvin, légataire universel, a donné connaissance du procès verbal qui a élé signé par les personnes présentes. Ce do cument constate que le corps de M. Wierlz, après avoir été embaumé d'après la mé thode égyptienne, a élé déposé dans un cercueil de plomb, lequel a été placé dans un coffre de bois de chêne, avec nne petite plaque d'argent portant ces mots Antoine Wierlz; que le cœur a été embaumé séparément et placé également dans un coffret eu plomb avec l'inscrip tion de l'année de la naissance et de la mort de M. Wierlz. Le procès verbal con state en outre que le cercueil et le cof- fiel renfermant le corps et le cœur ont élé chevalier, pour lui apprendre qq'tl aurait beaucoup souffrir, pins il lui donna l'accolade, et descen dit les maiches de son liôoe, voulant lui-même attacher l'éperon d'or au brave défeoseur de soo fils. Guy reçut, des mains do connétable et do cbaucelier, le haubert et le reste de son armure. Il s'agenouilla ensuite devant la reine, qui loi remit les gantelets, et cheicbau! des yeux une des plus jeoues demoiselles pour attacher le brassard, elle aperçut Alix, la fil approcher, et la tremblante jenne fille, tout iotimidée d'auirer sur elle les re- gaids, vint, par ordre, attacher au bras du cheva lier, le brassard que lui donnait la reine. Guy avait déjà reconnu Mlu de Fontaine, et son cœur battait bien fort; quel bouhenr poor lui de retrouver la sœur qu'il s'était choisie! de recevoir de ses mains le complément de sa parure de che valier!... Le jeune homme était si Irooblé par la uouvelle apparition de cet aDge de bonté et de beauté, qu'il restait U, comme une véritable statoe, lorsque le jeune Hugues, en lui donnant une vire remis au légataire universel, M. Poi^ qui a mis immédiatement les autorité communales de Dinant en possessif cœur du défunt. La reine de Madagascar a comtnenc- porter la crinoline. Elle a inauguré genre de vêtement dans une cérémonie religieuse laquelle elle a assisté lejj avril dernier, près de Tananarive. Il parait quecettêmodenouvelle aétébien accueillie du peuple. Les princesses de la famille royale ont seyles été autorisées l'adopter La reine n'a admis qu'une exception ea faveur de la femme de Rainilaiarivotiy son premier ministre. Nous trouvons dans le Monde illustri une esquisse de mœurs américaines, courte mais frappante. Laissons parler Aller M. Loridan Larchey). Il y avait réunion chez la baronne B..., on causait domestiques et on se plaignait, comme toujours, de la difficulté de ren contrer des serviteurs parfaits. Mais que diriez vous donc New-York, mesdames? se mit dire Mm* K..., dont le mari occupa longtemps un poste diplo- malique dans l'Amérique du Nord. Là bas. beaucoup de nos amis en étaient ti duits se loger l'hôtel. Pour nous, nom ne le pouvions réellement pas; nous subis sions la nécessité de nous faire servir. De temps en temps, ma femme de chambre, qui adorait le cheval, descendait en cos tume d'amazone et me jetait sa clef en disant C'est aujourd'hui, madame, mon jour de sortie. A ce soi r T Puis, cette, créature sautait en selle au bas de mon perron et galopait en compagnie d'un drôle qui lui servait d'écuyer. Quant au valet de chambre de mon mari, il préférait le théâtre, ce qui nous valait quelquefois l'honneur d'apercevoir les semelles de ses hottes dans une loge voisine de la nôtre. Vous savez que les Américains considèrent le rebord des loges comme de véritables petits bancs. Mais il faut être juste, quand un changement d'al titude permettait ce monsieur de nous I apercevoir, il nous honorait d'un sourire et d'un signe de lête familier. N'a-t il point poussé l'audace jusqu'à nous inviter par- 1 lager des rafraîchissements en déclarant qu'un congé lui rendait vis-à-vis de nous j sa liberté de citoyen américain... accolade vint le tirer de sou immobilité, et le rap peler a la vie réelle. Avant de se retirer, le roi déclara publiquement son intention d'associer sou fils aîné la couronne- I Dès ce jour, ajoota-t-il, le chevalier de ia Ro chelle est attaché la personne de Hugues, q»1 bientôt sera, comme moi, roi de France! ^"1 s'inclina eu recevant celle nouvelle faveur; h porte de l'église, son destrier attendait, il s'élaDÇ» sur lui, sans I aide de l'étr ter et prenant sou casq0^' son écu et sa lance, que lui présentaient un écuySL il fil caracoler sou cheval, brandit fièrement lance, sou épe'e, et devant le roi, la cour, Ie5 dames et même le people assemblé en foule suri» place, i. fit, comme cela se pratiquait, plusic°ri manœuvres si courtoises, si habiles, si gracieuse?- que ce fut poor tous tin grand- divertissement, cI pour Guy ud véritable triomphe. [Pour être continué)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 2