D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
1S",e Année.
No 4,982.
LA CLÉMENCE D'UN ROI.
FOI CATHOLIQl'E. - CONSTITITION BELGE.
REVEE POLITIQUE.
Dao« la lutte électorale qui t'engage en Angle
terre pour le renouvellement do Parlement, nous
allons sans doute evoir A noat occuper de l'Irlande;
et, dès k présent, voici k titre de prologue ooe rite
sanglante dans lecooité d'Armagh. C'est un feo de
joie de la Saint Jeap qui en a été l'occasion.
Les correspondances de Vienne oe laissent
aucun doute sur les deux points que »oici le tninis -
aè>e de M. de Scboiériing est dfssout M. de
Meosdoiff Ponilty oe tombe pas avec ses collègues,
pareequ'en rompant avec la Prusse sur la question
des duchés, il est eo harmonie arec le sentiment
public.
L'oeuvre de réconciliation arec la Hongrig est
difficile, mais elle a cessé d'être impossible, parce
que, d'une part, la population hongroise la désire,
et, de l'autre, parce que la présence au pouvoir de
M. de Schroerling était un obstacle qui a disparu.
Les gazettes prussiennes dévouées k la politique
de M. de Bismark regardent l'aplanissement du
différend avec l'Autriche comme impossible, tant
l'esprit de parti dominera, disent elles, dans les
conseils du gouvernement autrichien.
L'eotrevue du roi de Prusse et de l'empereur
d'Autriche n'aura pas lieu Carlsbad; mais il se
'confirme que Gasteio est le lieu convenu pour la
rencontre des deux souverains.
Des élections pour le reoouvellemeut des coo-
seiis municipaux vont avoir lieu dans la France
entière les 32 et 23 juillet. Le ministre de l'inté
rieur vient, k cette occasion, d'adresser une circu
laire aux préfets pour leur dire de laisser un libre
cours k l'opinion et de o'ioterveoir que si des
hommes imprudents, contrairement ao sentiment
public,essayaient d'altérer le caractère de l'élection
en l'attirant sur le terraio politique et s'efforçaient
de créer, dans un but personnel,' des agitations
qu'uu pouvoir établi par la volonté même de la
nation ne saurait voir sans les combattre. M. de
Lavalette a très-certainement compris qu'il doonail
la aux préfets pour instruction une sorte de pouvoir
indéterminé d'intervenir dans toutes les élections,
même les plu6 indépendantes.
Suite. Vuir uotre numéro du mercredi 28 juin.
Il descendit de cbeval et allait rentrer au palais,
lorsqu'il aperçut Christien dans la foule du peuple,
qui le regardait d'uo air satisfait. Il fut lui, et
■Déliant dans sa main on écu d'argent Tous mes
amis doivent se réjouir aujourd'hui, dit-il, et voilà
de quoi t'égayer pour une semaine. Merci je
joindrai ce bel éco l'aumône de danmiselle Alix,
qui aujourd'hui a été plus géuéreuse encore que
d'habitude, Et, sans p|us de façoo, il tourna le
dos 'a de la Rochelle pour rejoindre des camarades
qui I appelaient depuis on instant.
Lorsqu apiès un si beau jour vint la nuit le
nouveau chevalier ne put retrouver le sommeil si
paisible qui lui était habituel; il revoyait tous les
objets qui l'avaient occupé pendant la journée, il
.aisaii mi le plans tons pius aimables les uns que les
antres. Sans cesse il lui revenait l'esprit l'une des
lots de la chevalerie, celle de se consacrer k la dé
fense de l'orphelin. Alix de Fontaioe n'avait plus
ni père,ui mère; il venait dooe de contracter envers
elle uoe espèce d'engagement, a II ne sera point
vaindisait-il, et je veillerai désormais sur cette
jeune fille comme uu frère, comme uu loyal che
valier
A l'occasion de l'élection de M. Girot-Poozol,
qui vient d'avoir lieu dans le Pny de Dôme, le
préfet avait fait dire aux maires de tontes les com
munes que ceux qui volaient contre M. Meyoadier
votaieo: contre le gouvernement de l'Empereur.
Les maires n'ont pas écouté le préfet; mais actuel
lement, le préfet du Puy de Dôme :ie vient il pas
accuser les maires et ceux qui voteront pour leur
maintien de se laisser eotraîner sur le terraÎD poli
tique et de créer des agitations qne le devoir leur
prescrit de combattre?
i
Dans notre numéro du 24 juin nous
avons rapporté un fait horrible et scanda
leux qui venait d'avoir lieu en cette ville.
En pleine place publique un étranger,
après une tentative d'assassinat sur sa
maîtresse, s'était brûlé la cervelle. Des
actes d'une si sauvage immoralité, s'ils
n'étouffent pas le sentiment de la pitié
l'égard des victimes excitent toujours au
sein d'une population morale et catholique
un sentiment profond de dégoût et d'hor
reur. La société flétrit alors, même au delà
Je la tombe, le crime et la mémoire du
coupable; elle repousse l'être déchu qu'au
cune marque de repentir n'a réhabilité
avant l'heure de la mort.
Tel est, assurément, le sentiment que
tout le monde partage, et ce sentiment
honore nos populations.
Cependant, et malgré le scandale d'une
pareille vie et d'une pareille mort, au
mépris des droits et des prescriptions de
l'Eglise, sans qu'il paraisse même que la
famille du défunt soit intervenue l'admi
nistration communale d'Ypres a ordonné
que le corps du suicidé fut déposé en terre
bénite et que sa dépouille mortelle reposât
entre les tombes des enfants de l'Eglise.
En fonctionnaire de l'Hôtel de-Ville et
deux agents de police ont présidé cette
nouvelle violation des droits des catholi
ques. Les quatre fabriques paroissiales,
La seule chose qui parfois venait assombrir les
rêves de Guy, c'était le souvenir de son père. 11 se
montrait toujours aussi rigoureux; vainement il lui
avait écrit de Fleury pour lui aonooeer l'booneur
qu'il allait recevoir du roi de France, vainement il
appuya sur le booheur qu'il aurait k voit son père
assister k la cérémonie de sa réception.
Il lui fit répondre assez durement Qu'uq
chevalier qui recevait ses éperons k la cour, pouvait
être fort suspect de les avoir gagnés par courti-
sanerie! Qu'enfin il ne trouverait pas bénéfice en
allant au séjour de Robert, et qu'il utiliserait
mieux sod temps en son château de la Rochelle. Il
ne disait pas un mot de sa sœur, c'étaient de ces
détails de sentiment qui, selon lui, n'appartenaient
qu'à des femmes on k des damoiseaux. Heureuse
ment pour le cœur de Guy, le bon abbé Guillaume
lui donnait de temps k autre des nouvelles de ma
demoiselle Anne, elle se faisait bieo vieille, sa
santé devenait mauvaise. Quelques mois plus tard,
une lettre de son ami de Dijon lui apprit, hélas! la
mort de celte boooe tante dont la dernière pensée
avait été pour Guy. Il la pleura sincèrement, et
bieo longtemps il fut attristé par celle perte qui lui
eulevait presque une mère.
Nous avons dit déjà que Gauslin était nommé
é-èqiie de Bourges; sa vertu avait fini par lui ga
gner ceux qui s'étaient opposés sa piélature.
en
propriétaires du cimetière, n'ont éte;
rien reconnues. L'autorité communale qui
n'y possède qu'un simple droit de police,
a disposé sans elles de leur propriété et,
sous prétexte d'ordre administratif, a
bouleversé tous les droits.
Aussi n'hésitons nous pas de dire que
l'opinion publique n'a pas appris sans
émotion celte immixtion nouvelle du pou
voir civil en une matière qui touche de si
près la liberté des cultes et aux droits
imprescriptibles de la conscience. Il est
regrettable, en effet, que l'autorité com
munale se soit montrée plus soucieuse de
se conformer aux prescriptions du parti
pris, que jalouse de correspondre aux lé
gitimes exigences de ses commettants ca
tholiques.
Au reste une violation de cimetière,
effectuée dans de pareilles conditions, ren
ferme et constitue déjà la condamnation
formelle du système d'enfouissement que
l'on prétend introduire, par la désappro
bation générale qu'elle provoque.
Dans sa séance de mercredi, le Sénat,
après avoir déclaré l'urgence, a adopté,
par 26 voix contre 4 le projet de loi qui
approuve le traité de commerce conclu
avec la Prusse. De même qu'à la Chambre,
ce sont les griefs de l'industrie des huiles
qui ont fait les frais de la discussion. Ils
ont été formulés surtout par MM. de
Kibaucourt, Grenier et Mazeman. M. For-
tamps et M. le ministre des affaires étran
gères ont répondu ces réclamations.
Le Sénat a également voté d'urgence le
projet de loi qui ajourne la réduction du
personnel du tribunal de première instance
de Tournay celui qui proroge la loi con
cernant le mode de nomination des niem
bres des jurys d'examen et celui qui alloue
un crédit de 300,000 fr. au ministère de
l'intérieur. Il a fait passer par la formalité
L'évêque, appelé non - seulement par la volonté du
roi, tuais par le «œu de tous, s'établit enfin dans
sou évècbé, où il n'était allé que de temps k autre.
Le roi partit pour la Bourgogne, dans le but de
mettre k la raison les seigneurs bourguignons qui
faisaient k peu piès le métier de voleurs de grauds
chemins. Robert n'emmena point Guy, voolant
disait il, le laisser k son fils. Un antre motif le gui
dait eucore en cette circonstance il savait que le
châielaio de la Rochelle était uu des plus acharnés
k la poursuite des marchands; qne de sou château
il les guettait au passage de la Vengeaune, ou
Feutrée des bois, qu'il tombait sur eux et les for
çait k payer rançon. Guy venant avec le roi se
serait trouvé dans une position très-fausse et aurait
aussi cruellement souffert en apprenant les félouies
de son père, tandis qu'il pouvait les ignorer en
restsot k Paiis, Le roi fit raser plusieurs redouta
bles forteresses des méchants seigneurs de Buurgo-
gue et si la Rochelle fut épargnée c'est qu'elle
devait un jour appartenir au seigneur Guy; tuais il
fut ordonné au châtelain de cesser tous ces bri-
gaudages et de mener une vie moins désastreuse
pour ses vassaux. Forcé de se soumettre, le vi
comte rongea son Ireio; mais, ne pouvant tenir
dans on pays où il était surveillé il s'eo fut en
espèce de chevalier errant, ce qui commençait déjà
k êtie assez usité.
Pour être continué