ÏPRES.
200 fr. d'amende, huit jonrs d'arrêt.
Tous deux solidairement aux frais du
procès.
Cet arrêt de condamnation est conforme
aux conclusions du procureur général.
I l»
CONCERT D'ADIEU
Donné la Société de la Concorde extra-
muros) par la Musique du 6°** régiment de
ligne sous la direction de M. Painparé.
Ce Concert commencera 6 1/2 h. précises.
M. le général Lahure est arrivé aujour
d'hui en cette ville pour passer l'inspection
de la gendarmerie.
On assure que M. le colonel Chirac,
commandant le 6" de ligne, aura Anvers
le commandement d'une brigade et qu'en
outre il aura sous ses ordres toutes les
troupes employées aux travaux d'Anvers.
où elle réussirait, aurait une immence
influence sur les destinées de l'Europe.
M. le comte Constant de Kerchove de
Denterghem, ancien bourgmestre dèGand,
officier de l'ordre de Léopold et chevalier
de la Légion d'honneur, est décédé avant-
hier Gand la suite d'une longue
maladie, âgé de 74 ans.
Comme d'habitude, de nombreuses actes
de la clémence royale sont solicités et at
tendus, l'occasion de la fêle anniversaire
de l'avènement du roi Léopold 1" au trône
de Belgique.
Le 15 juillet était le 25' anniversaire
de la mort tragique du duc d'Orléans, fils
aîné de Louis-Philippe et héritier présomp
tif du trône, mort la suite d'une chute de
voilure au chemin de la Révolte, près de
Neuilly.
C'était hier, 14 juillet, le 7G anniversaire
de la prise de la Bastille (14 juillet 1789).
On a remis en circulation le bruit
peu fondé, dit-on, que Al. le général-major
Guillaume, directeur du personnel au mi
nistère de la guerre, prendrait provisoire
ment l'intérim de chef de ce département
ministérielen attendant que les effets
de l'arrêt de la cour de cassation, cham
bres réunies, soient réglés.
Ou affirme de la manière la plus positive
qu'aucun recours la clémence royale est
fait, quant la condamnation eucourue
par MM. Delaet et Chazal.
Ou suppose que le Sénat sera pro
chainement convoqué par son président
pour demander au Boi la grâce Je M.
Chazal, car on sait que, d'après l'art. 91
de la Constitution, le Koi ne peut faire
grâce au ministre condamné par la cour de
cassation que sur la demande de l'une des
deux Chambres. S'il y avait craindre
qu'on ne put réunir le Sénat en nombre
l'improviste, la Chambre prendrait l'initia
tive d'une demande de grâce.
Mais présent que M. Delaet ne deman
dera pas, lui, sa grâce, l'on se demande si
le Roi pourra faire grâce M. Chazal seu-
lement ou s'il fera en même temps grâce
d'office au représentant d'Anvers. 11 est
probable qu'on lèvera cette difficulté en
s'arrangeant de manière comprendre
indirectement M. Delaet dans une série de
grâces qui seront aocordées le 21 juillet,
l'occasion de l'anniversaire de l'inaugo-
ration du Roi. (Escaut.)
La reine d'Angleterre est attendue
au château- de Laeken, où elle vient faire
visite au Roi. Sa Majesté arrivera vers la
fin du mois, d'après les derniers rensei
gnements venus de la cour britannique.
On écrit de Mons 15 juillet Le
bruit court en notre ville que le recours
en grâce présenté au nom de Pède sera
accueilli favorablement.
Les courses de Gand du mardi, Il
juillet, ont été des plus heureuses pour le
turf belge, ses représentants ayant rem
porté trois prix sur les quatre de la
journée.
On lit dans un journal allemand Le
domaine de Cuttentag, en Silésie, qui ap
partenait au duc de Brunswick et avait été
récemment mis en vente au prix de
1,100,000 thalers (5,750,000 francs), vient
d'être acquis par le Roi des Belges.
Le courrier de la Mode illustrée trouve
dans les courses des chevaux une des cau
ses de ce luxe de toilette chez les femmes,
que M. le procureur-général Dupin vient
de flageller si impitoyablement. Selon lui
les courses exercent une influence consi
dérable sur les habitudes et la toilette des
femmes, qui, réunies alors par milliers,
cherchent, pour la plupart, attirer, l'at
tention. De là, dit-il, les verroteries étin-
i* Iotrodoction.
2* Fantaisie sur l'opéra le Trouvère. Verdi.
5" Licbtensteiugrande Valse. Lnbitzty.
4* Ouverture de Guillaume Tell. Rossini.
5' Les Couplets de Galatbée. Massé.
6° Grande Fantaisie variée sor des
nirs suisses. de fVeber.
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Berlin, 11 juillet. On lit dans la feuille
ministérielle, la Gazette du iïord: Bien que
la nouvelle relative un congrès ne soit
pas encore officiellement confirmée, nous
croyons pouvoir tirer de la situation poli
tique la conclusion que le moment est
très-favorable la reprise de l'idée d'un
congrès. L'opposition de l'Angleterre, le
mauvais vouloir de l'Autriche, qui ont fait
échouer d'abord la proposition d'un con
grès, se seront probablement modifiés au
jourd'hui. L'entente anglo-française trou
vera dans la visite réciproque des deux
flottes la première expression officielle.
L'Autriche ne pourra s'exclure sans s'ex
poser au danger d'un insoleraent complet.
Quant la Prusse, elle aura moins de rai
son encore pour ne pas participer la
réalisation de cette pensée qui, dans le cas
ici. Cette traîtrise, quel qu'eu soit le motif, me
semble indigne d'un chevalier, d'un chrétien
Guy avait ua esprit trop droit, trop élevé, pour
d'être pas repoussé par les faussetés spécieuses que
l'on débitait autour de lui, et l'élève de Gauslin
prenant en pitié ces geos aveuglés, pour avoir
voulu suivre autre chose que la vraie lumière, allait
sortir, demandant au ciel de leur pardonner, lors
qu'une main prit la sieooe et la serra fraternelle
ment. Surpris de cette étreiute, d'ayant un Ile envie
de la rendre, il se retirait avec un peu d'humeur,
quand une voix, qui le fit tressaillir, lui dit
Eufin, et pour la premièie fois, nioo fils, ma
bannière est aussi la tienne, et si oous n'avons pas
le même roi, nous avons dn moins le inêtne Dieu
Ces paroles glacèrent d'effroi le chevalier, elles lui
apprenaient dans quelle nouvelle erreur était tom
bé son père il r>e put lui répondre, ni loi témoigner
rétonnemetit qu'il éprouvait en le retrouvant
d'une manière aussi inattendue. Oo m'avait
conté, reprit OJon de la Rochette, qne tu étais au
pays de Guienoe J'en arrive depuis deux jours
seulemeot. A donc, je comprends comment je
ue t'ai point vu pins tôt dans ces sages assemblées.
J'y sois tout fait étranger, répliqua le cheva
lier, rougissant d'être pris pour ua hérétique.
Alexandrie, le 12 juillet. Aujourd'hui
il y a eu cinquante cinq cas de mort du
choléra. L'épidémie diminue sensiblement
au Caire, Damanbour, Lagarig et dans les
villages.
nécrologie.
nouvelles diverses.
Que veux-lu dire? fil Odon en fronçant le souteil.
Je veux dire qu'un hasard m'a seul conduit en
ces lieux, on m'aura pris pour un aulie la nuitée,
et cependant mou nom... On l'a pris pour moi,
sans doute, cause de l'armure que lu portes au
jourd'hui; je suis arrivé trop tard au coin de la rue
du Château, et n'ai plus trouvé le frère au rendez-
vousdunué. Ab je m'explique toui maintenant,
reprit le jeune homme avec tiisiesse; mais, mon
père, vous ne pouvez rester uni ces gens pareils,
qui sont ou dupes 00 de mauvaise foi. Qu'est-ce
dire? oserais-iu blâmer uos doctrines, jeune pré
somptueux! mais je te donne Ion pardon, car
veuant ici pour la première fois, 10 ne peux encore
secooer la rouille de la vieille clergie. J'y viens
aussi pour la deruièie, s'il plaît a Dieu! car ma
raison et ma conscieuce sont grandement révoltées
d'entendre ces absurdes impiétés. Par la gorge
garde voos, moosieur mon fils! et retenez votre
langue, si vous ne voulez pas que je vous fasse re
pentir de votre beau dire. Guy, craignant d'irriter
le vicomte, cessa de parler, mais il lui demanda
cependant un rendez-vous pous le lendemain;
après l'avoir oblenn, il quitta l'assemblée. A peine
avait il fait quelques pas dans la rue, qu'il fui ar-
jété, au nom du roi, par des geos qui semblaient
FRANCE.
Paris, 1 2 juillet.
M. le baron Beyens, envoyé extraordiJ 1
naire et ministre plénipotentiaire de S. M.
le Roi des Belges, a eu l'honneur d'être
reçu aujourd'hui par l'Empereur, en au
dience particulière, au pelais des Tuileries,
et de lui remettre les insignes de l'ordre
de Léopold que Sa Majesté la Boi des
Belges vient de conférer S. A. Monsei
gneur le Prince Impérial.
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apostés là avec nn dessein prémédité; ils loi de
mandèrent de faire connaître le lien d'où il sortait-
Guy se tefusa de répondre, il ne voulut point être
le délateur de geos dont il avait surpris le secret
par hasard il savait que Constance cherchait toutes
les occasions de se saisir des hérétiques, et qu'elle
ne tarderait pas leur faire sentir sa rigueur, il
frémit pour son père; et, continuant garderie
silence, il se laissa traîner en prison, où l'on avait
l'ordre de conduire tous ceux qui se trouvaient la
Duit dans les rues, et qui ne dooDaient point des
explications claires, sur l'emploi de leur temps;
ceci était une mesnre conseillée par Adfast, qu'
devait être arièté son tour, et contraint, en ap
parence, a livrer le secret de ses prétendus amis.
Il circula sourdement d'abord, puis après toot
haut, que le chevalier Guy avait été arrêté sortant
d'une assemblée de maudits! Alix, le comte et la
comtesse ne crurent pas nu instant cette assertion.
Hugues de Beauvais se reudit vers le prisonnier,
qui n'eut pas besoin de protester de son innocence
religieuse pour convaincre le comte dn palais. H
prouva même sa confiance en lui apprenant qo'°B
était sur les traces positives des héiétiques, et q»e
la reine arrivait pour en finir avec eux.
Pour être continué.)