Par arrêté royal du i" juillet* M. E. Van
Daele est nommé agent de la Banque
Nationale Roulers.
Par arrêtés royaux en date du 19,
sont nommés dans l'ordre Léopold:
Chevaliers: Le major Signor, du 10* de
linge le capitaine Magis, du 6' id.
Dès qu'il fut question dans les meetings
comme la Chambre des représentants de
la réclamation du père du caporal Crim-
mers qui demanda et obtint que celui-ci,
son fils mineur, engagé pour le Mexique,
sans son consentement, lui fût rendu,
d'autres réclamations de ce genre ne tar
dèrent pas surgir, et il en est une qui
depuis cette époque occupe le tribunal de
i" instance de Bruxelles, 2* chambre; c'est
celle du sieur De Houwer père, qui a ac
tionné devant la justice civile M. le général
retraité Euchène, successeur de feu le
lieutenant général pensionné Ghapelié
dans l'organisation d'un corps de troupes
mexicaines en Belgique.
De Houwer demanda au tribunal la
condamnation du général Eucbène10,000
fr.de dommages intérêts pour le cas où
son fils ne lui serait pas rendu,.et* dans
tous les cas, le demandeur invoquait le
bénéfice de la nullité de l'engagement pour
vice radical résultant du défaut de consen
tement paternel.
Après de nombreuses remises, le tribu
nal a entendu les plaidoiries de Ma Demeur,
pour De Houwer, et M* A. De Becker, pour
le général Euchène, défendeur, ainsi que
les conclusions du ministère public, repré
senté par M. Giron, substitut du procureur
du roi.
Le tribunal, dans cette cause, vient de
prononcer un jugement interlocutoire qui,
après avoir visé les faits et les documents
qui constatent que M. le général Cbapelié
et après lui le général Euchène ont été les
organisateurs ostensibles et officiels de
l'expédition belge mexicaine, a admis en
principe la responsabilité de ces derniers,
s'il est avéré qu'ils ont accepté l'enrôlement
du mineur De Houwer, sans le consente
ment du père il a décidé de plus que M.
le général Euchène est responsable, en
qualité de commettant, du fait des officiers
sous ses ordres, comme de son fait per
sonnel.
Mais comme le défendeur avait déclaré
que le consentement du père existait dans
la cause, le tribunal lui a ordonné d'arti-
culer les faits l'appui de cette déclaration.
Lundi après-midi on a retiré de l'eau
du canal de Gand, près de l'ancienne porte
Sainte-Catherine, Bruges, les cadavres
de deux jeunes gens nommés Bovyn et
N an de W aile, demeurant tous les deux au
Marais, et qui étaient allés se baigner près
du Lac d Amour. L'un d'eux, nullement
expert dans l'art de la natation, allait se
noyer quand son compagnon vola son
secours. Le noyé s'accrochant son sau
veur paralysa les mouvements de celui-ci,
qui, épuisé de forces coula fond traînant
avec lui celui qu'il voulait sauver.
- On écrit d'Ostende S. M. le Roi a
accordé celte année comme l'année der
nière la Société des courses d'Ostende
un prix de 2,000 francs et S. A. R. le duc
de Brabant un prix de 1,000 francs.
Nos courses promettent d'être très bril
lantes. En grand nombre de chevaux sont
déjà engagés et l'on attend avant le 1"
août une nouvelle série d'inscriptions.
La construction des tribunes avance ra
pidement. Toutes les difficultés qui s'étaient
opposées leur achèvement ont été sur
montées. Les dernières pluies ont consi
dérablement raffermi le terrain, et la piste
laquelle on a apporté de nombreuses
améliorations promet d'être aussi parfaite
qu'il est possible de le désirer.
On écrit de Mons, 18 juillet Un ter
rible fléau a visité hier la ville de Mons et
certaines contrées de ses environs. Vers o
heures du soir, un orage de pluie et de
grêle venant du nord-ouest, mais inclinant
plutôt sur l'ouest, s'est déchaîné sur notre
ville avec une violence inouïe et avec tant
de soudaiaeté que les marchands n'ont pas
eu le temps de proléger leurs vitrines.
La grêlera tombé pendant quelques mi
nutes seulement et ces quelques minutes
ont suffi pour donner notre cité l'aspect
d'une ville prise d'assaut.Toutes les façades
qui se trouvaient exposées l'orage sem
blent avoir été mitraillées pendant plu
sieurs semaiues Toutes les vitres sont
brisées et, certains endroits, il n'en reste
même plus aucun débris sur les fenêtres.
La Grand'Place, les rues de Nimy et de la
Chaussée ont beaucoup souffert, mais le
quartier des Tuileries, les maisons des
pères jésuites, des frères des écoles chré
tiennes, les abords de Ste-Waudru et de la
station ontété particulièrement maltraités.
Ainsi, dans la rue de Nimy, par exemple,
les glaces ont résisté, tandis que près de la
station elles ont été broyées comme le
verre le plus mince.
Dans beaucoup de magasins, des mar
chandises de grande valeur, telles que des
soieries, des porcelaines, ecl., ont été ava
riées ou mutilées.
Les églises ont aussi gravement souffert,
et, fjte-Waudru, beaucoup de vitraux du
plus,grand prix ont été brisés. Les toitures
spol partout fort endommagées.
A l'extérieur, on nous cite parmi les
localités les plus maltraitées Havre, la
Vaux-Hall, Hyon, Cuesmes et toute la ligue
de Maubeuge Mons. Le traiu venant de
Maubeuge a dû s'arrêter Busigny par
suite de l'encombrement de la voie et a
subi quatre heures de retard. A Obourg
et Houdeng Gœgnies, le tabac est entiè
rement détruit. En outre, aux alentours
d'Hyon et d'Havre, les campagnes sont
dans un état affreux. Toutes les récoltes
y sont littéralement bâchées et les fermiers
en subiront la perte complète.. On parle
d'animaux tués. Enfin, c'est un immense
désastre dont le pays de Mons conservera
un long et triste souvenir. Il faut remonter
aux années 1811 ou 1815 pour trouver le
précédent de celte terrible calamité.
On évalue cinq cents mille francs la
perte subie par la seule ville de Mons.
Les grêlons avaient une forme aplatie:
ils étaient entourés de cercles concentri
ques et avaient, en général, la grosseur
d'un œuf de poule. On en a trouvé qui
pesaient 100 grammes.
Les dégâts ne sont pas moins considéra
bles dans la province de Namur. On cite
nn grand nombre de localités où les récol
tes sont littéralement perdues.
La foudre est tombée sur une écurie
S'-Servais. On rapporte qu'un ouvrier
maçon, qui travaillait au château en cons
truction de Mm' Drion, Wépion, a été
écrasé par la foudre. Quand la pluie com
mença tomber, cet infortuné, nommé
Nonnet, se mit couvert sous une espèce
de hangar où il ne larda pas être
foudroyé.
—Les grêlons, pendant l'orage de lundi,
ont brisé les glaces des voilures du train
allant de Mons Braine le-Comte.
Le train de Paris qui devait arriver lundi
soir 11 heures Bruxelles, n'y est par
venu qu'à 2 heures du matin, entravé qu'il
fut dans sa marche dans le nord de la
France par le temps épouvantable qu'il a
fait pendant plusieurs heures, où l'orage,
une grele énorme, l'ouragan et des torrents
de pluie semblaient vouloir tout anéantir
sur leur passage. Les dégâts sont énormes
partout où ces affreuses intempéries ont
régné.
A Gouy, un homme qui se trouvait
près d'une arbre où la foudre venait de
s'abattre a été atteint mortellement.
A la fin de ce mois, aura lieu, Ma
lices, la réunion annuelle de NN'. SS. les
évêques de Belgique- On attend, pour les
premiers jours du mois d'août, la nomina
tion officielle, par le vénérable corps épis-
copal, du nouveau recteur de l'université
de Louvain.
Bruxelles est menacée momentané
ment, non pas d'une grève de vitriers, mais
de disette de ces estimables industriels en
clôtures verrières car il en est parti des
centaines de la capitale et de ses faubourgs
depuis trois jours, afin d'aller réparer,
dans les provinces de Hain.-uit, de Namur
et de Liège, etc. les incalculables dégâts
causés aux vilresdes édifices etdes milliers
d'habitations par les grêlons tombés pen-
(Tant la tempête de lundi dernier.
On écrit de Huy Un douloureux
ribcîdent est arrivé samedi, vers sept heu
res du soir, dans la Meuse, près du perron
de Stade. En jeane homme de Huy, âgé
de 20 ans, nommé H. L., se baignait en
cet endroit, lorsqu'on l'entendit crier qu'il
se noyait On s'empressa d'aller son se
cours et de le retirer de l'ean, mais les
soins qu'on lui prodigua ne parvinrent pas
le rappeler la vie.
Parmi les dernières circulaires mi
nistérielles du déparlement de la guerre,
il en est une qui est destinée faire sensa
tion. Elle est adressée par .M. le baron
Chazal, ministre de la guerre, aux lieute
nants généraux de l'armée, et met les offi
ciers qui occupent des fonctions d'adminis
trateurs dans des sociétés industrielles en
demeure d'opter entre ces fonctions et
leur grade.
Ce mesure atteindrait en première ligne
M. le général major Goethals, et un officier
suppérieur d'artillerie, M. Orban, qui tous
deux figurent parmi les administrateurs
de plusieurs sociétés fort importantes. On
cite encore beaucoup d'autres officiers qui
se trouveraient dans le même cas.
ACTES OFFICIELS.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
NOUVELLES DIVERSES.