prononcées en faveur de la convention. Ainsi se trouve résolue, la satisfaction générale, la question la plus importante qui se soit encore rencontrée dans l'histoire delà ville d'Anvers. Les travaux commen ceront celte année, l'approbation de la députation permanente et celle du gou vernement ne peuvent se faire longtemps attendre. (Escaut.) On vient d'entamer les travaux d'aménagement intérieur du trois mâts Léopotd Caleaux qui, comme nous l'avons dit, a été désigné pour faire le voyage de circumnavigation organisé seulement; le programme primitif n'ayant rallié qu'un nombre très-jestreint d'adhérents, a dû subir un remaniement complet. Au lieu de 120 jeunes gens faisant le tour du monde dans un but d'instruction, le navire pren dra bord une cinquantaine d'hommes d'un âge mûr, la plupart gentlemen, dési reux de visiter en simples touristes les ports les plus importants du globe. Ce change ment dans le programme nécessitant des travaux considérables l'intérieur du navire, le voyage ne pourra avoir lieu avant le mois de mai 1866. Il est réellement étonnant de voir surgir si peu de cas d'empoissonnement en Angleterre, quand on songe au manque de surveillance dont on entoure la vente des substances dangereuses. Une pauvre femme de Glascow se présentait l'autre jour chez un herboriste pour acheter de la crème de tartre et de magnésie. Au lieu de cette dernière, elle reçut de l'arsenic qui manqua l'empoissonner, ainsi que sa pe tite fille, âgée de cinq ans. Le plus curieux de l'affaire, c'est que l'herboriste, mis en en état d'arrestation, avoua que depuis quatre ans il avait toujours pris l'arsenic pour de la magnésie, et qu'il pouvait, dans ce laps de temps, en avoir vendu deux livres. Que de victimes il a dû faire! On télégraphie de Londres, 29 juillet l'Office Reuler a reçu directement du Gréai Eastern la dépêche suivante Ce matin 6 b. 60 m., la longueur du câble immergé était de 650 milles; 8 h. 50 m. nous sommes 600 milles de distance. Communi cation parfaite. P. S. Un télégramme reçu ce matin de Valentia annonce qu'un nouvel accident est arrivé hier au câble. La communication est interrompue. On a longuement discuté pour savoir quelles étaient les causes immédiates du choléra. Ces causes étaient-elles dans l'air Des médecins distingués ont soutenu l'af firmative, et l'Europe assure qu'une expé rience vient d'être faite en Egyptequi semblerait confirmer celte opinion. On a, dit ce journal, enlevé deux ballons un au-dussus d'Alexandrie,un autre au dessus d'un village de l'isthme où le choléra n'avait pas fait son apparition. Au dessous de ces ballons étaient attachées deux par ties de viande provenant d'un même bœuf parfaitement sain. On a laissé séjourner ces deux ballons un certain temps dans l'air; lorsqu'on les a fait redescendre, le quartier de viande qui était suspendu au- dessus d'Alexandrie était complètement gâté, celui qui était resté suspendu au dessus du village épargué par le choléra était complètement sain. La Gazette de Cincinnati rapporte l'anecdote suivante qui mon ire quels étaient les sentiments du président Lincoln, l'égard de M. Jefferson Davis Le général Sherman, dit-elle, se plaignait un jour au président Lincoln de ce que ce dernier ne se prononçait point sur la conduite qu'il se proposait de tenir vis à-vis de M. Jeffer son Davis. Il lui demanda catégoriquement s'il devait s'emparer du président du Sud ou lui faciliter la retraite.Voici la réponse de M. Lincoln Dans une paroisse du comté de Sangamore, vivait un vicaire, rigide observateur (en public s'entend) des règles et des devoirs de la Société de tem pérance dont i! faissait partie. Un jour, après une longue course faite en plein midi, il s'arrêta chez uu atni auquel il de manda une limonade. L'ami lui demanda s'il ne préférerait pas prendre une boisson plus substantielle et plus propre le remette des fatigues de la promenade. a Merci, répondit le vicaire, mes principes me défendent de faire usage de vin en public; mais, s'empressa t il d'ajouter, en jetant un regard de convoitise sur une vieille bouteille de vin doré qui brillait sut- la table, si vous pouviez me mettre même d'en boire sectèlemenl, cela ne me ferait point mal. Maintenant, général, continua M. Lincoln, je dois m'opposer la fuite de M. Jefferson Davis; mais si vous pouviez lui procurer securer secrètement les moyens de se sauver, cela ne me ferait pas le mal. Quel dommage que cet hom me soit mort Une dépêche de Valentia, eu date du 50 annonce que le défaut au câble a été réparé. Tout va bien. FRANCE. Le roi Louis de Portugal est réservé de grandes destinées que 1 o Journal des Dé bals commence préparer. Sa Majesté Très Fidèle, disent les Débals, vient de demander l'Empereur de vouloir bien déférer l'examen d'une commission de nos officiers une invention dont il est l'auteur. Voici, d'après la même feuille, quelles seraient les données du problème dont le roi Louis poursuit la solution Parlant de ce principe, passé aujour d'hui l'état d'axiome, que la puissance et la justesse du projectile rayé résultent ex clusivement de sa forme, de la direction et de l'équilibre qui lui sont communiqués dans la pièce, le roi Dotn Luiz a cherché construire un projectile oblong qui peut être liré dans un canon ordinaire âme lisse, et quien même temps, serait dis posé intérieurement de telle façon qu'il prendrait dans la pièce ce mouvement de rotation et d'orientation du grand axe qui assure au boulet rayé sa justesse et sa portée. Les expériences faites devant une com mission française ont. été intéressantes, mais pas assez concluantes, et on a prié le royal inventeur de poursuivre ses recher ches. En attendantl'Empereur a conféré la médaille militaire au roi Dom Luiz de Portugal. Nous sommes, quant nous, persuadés que S. M. Portugaise, nous allions dire Ihérienne, trouvera le projectile longue portée. (Gazette de France.) On écrit de Pau que M. le lieutenant général Chazal est arrivé vendredi soir la résidence qu'il possède dans les environs de cette ville. Il compte y s'éjourner, Jit- on, pendant une couple de mois. Nous empruntons au Courrier de Saône et Loire l'anecdote suivante Le père Mitou, fermier, vigneron, quelque peu pêcheur et beaucoup braconnier, avait un procès Chàlon. Pour se faire bien venir l'avance de l'avocat qui devait défendre sa cause il résolut de lui porter un magni fique lièvre qu'il avait prit la nuit dans ses collets. Sitôt dit, sitôt fait. Le père Mitou prend son bâton, met le lièvre dans un sac et le voilà parti pour Chàlon. Il arrive son auberge où il trouve nombreuse compagnie,car beaucoup d'em ployés de commerce et d'administration prennent pension dans ladite auberge. Tous connnaissent le brave campagnard. Donjour, père Mitou. Donjour, mes enfants, bonjour. Qu'avez vous donc dans ce sac? C'est un lièvre, un vrai lièvre vivant. El le père Mitou, qui aime causer, l'histoire de sa chasse et la destination qu'il lui donne, puis il pose son sac dans un coin. Un mot circule aussitôt autour de la table des joyeux compagnons; on fait asseoir le père Mitou, on lui verse boire, on l'entoure, on l'enjôle, et pendant ce temps, deux des plus hardis ouvrent le sac, l'un relire le lièvre et l'autre met la place un jeune chien qui rôdait dans la salle manger. Quand le tour est fait, on engage le campagnard aller immédiatement chez lui dans l'après-midi. Sans se douter de rien, le père Mitou prend son sac et sort. Il arrive chez son avocat. Il sonne, on l'introduit puis après les salutations d'usage Eh bien! m'sieu l'avocat, quel qu'un qui vous baillerait un Havre, que que vous direint Mais, mon ami, je lui dirais merci. Diodon marci car j'en appourtons un, t'nait Et le paysan, qui a soigneusement fermé la porte, ouvre son sac, et... un animal s'élance aussitôt, se cache sous le bureau et se met pousser des jappe ment qui n'ont aucun rapport avec le langage de Jean-Ie Lièvre. Mais c'est un chien, dit l'avocat en éclatant de rire. a Un chien non, m'sieu, c'est ben un liavre,o fait le chein, mais o n'Iai point. Il fallut bien cependant se rendre levidence, et le père Mitou, consterné, s'en retourna piteusement, parsuadé que le diable s'était mêlé de ses affaires et qu'il perdrait son procès. Depuis ce temps-là, Mitou ne braconne plus. Quant au vrai lièvre, il est inutile de dire ce qu'il devint.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 3