D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Samedi 5 Août 1805.
4,992.
LA CLÉMENCE D'UN ROI.
49'"*' Aimée.
PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
U» moment viendra où la France jugera pro
pos .l'intervenir dans lacnse allemaftdr; ce ruonieol,
qomqn'nn en puisse dire, n'est pas encore tenu.
fj'o«blions pas qne la France doit tonte son alteri-
lion S sa grande et lointaine expédition dn Meii-
qoe il importe X la politique de l'empereur
Napoléon de sorlir k son honneur de celle entre
prise dans laquelle il a jusqu'à présent rencontré
plus d'ohsrarle que de profil, mais où il s'est m
surtout blâmé par tous les hommes qui, l'histoire a
la main, racontent ce que la gloire des expéditions
lointaines coûte de sacrifices et trop sou.ent en
traîne de désastres.
On dit beaucoup de choses sur ce qui se passe
entre Vienne et Gastein, entre M. de Mensdorff et
M. de Bismark; nous redoutons les exagétaiions
ooos ne ies reproduisons pas.
Un article du Pensamiento espagnol, donne
la mesure de l'état des esprits dans ce pays. Il oe
paraît pas toutefois qu'il entre dans les projets du
pani catholique de donner le signal de l'insurrec
tion. Oo «eut attendre et conformer sa inatche'a
celle des é»étieiueois. L'opposition progressiste
fera, du aoiiu ou le suppose, des tentatives; elle
éclatera sans doute, et le parti catholique «erra ce
que ses intérêts loi conseillent de faire «oilli du
(uoins ce que nous trou«ons dans une correspon
dance de Madrid.
Le Journal de» Débats publié sur les derniè-
•ctinna municipales rie France des réflexions
eurent trou.er leur application, même au
es frontières. Ce journal soutient q->e l'esprit
d'exclusion »ff.ihlit les gnu.eiiiemenis, au lieu de
les finufier; au lieu de déta|iprnu«er l'administra-
iion d'a.oir mis sur les listes ries personnes qui en
politique se sont plus on ainins séparées «l'elle, il
faut l'eu louer, dit il cet acte a tout le caractère
d'un appel k la conciliation il est dans les de.oirs
d'un gouvernement éclairé.
On a des nourelies de la Sibérie. Les déportés
polouais de tout âge et de toute condition y sont
condamnés k un travail de dix heures par jour, en
échange duquel ils reçoi sent unenouriiture tu suffi
sante. Us se regardent comme étant destinés k
mourir de misère et de (aim.
Le bruit court d'an complot contre la vie du
Suile. Voir ootre uuuicrodu mercredi 2 août.
Ici l'un des chevaliers qui s'étaient retirés quel
ques instants aptès la venue de Guy, rentra dsus
l'appartement, et pressé de parler au vicomte, il
l'entraîna dans l'embrasure de la fenêtre: a Mon
ami le diable ronge de Normandie, dit il k voix
bisse, qui si bien nous tient au courant de ce qui
noos intéresse... Oui, reprit OHoo, mais moyen
nant forte paie et larges promesses. Enfin il tient
les siennes et arri.é k l'instant dans la salle basse,
poor oous donner un avis important: la cour part
aptes demain poor la résidence de Compiègoe, où
Robert se livre souvent au plaisir de la cbases;
dos conventions sont faites; il nous donnera tous
es moyens... Tant mieux, car aussi bien je
ferai de renoncer k tirer jamais quelque parti du
chevalier de la Rochelle; avec sa sotie loyauté et
extravagante droiture, il pourrait bien même nous
compromettre sans mauvais vouloir. Je suis cer
tain que sa langue restera moette; c'est tout ce
que je veux de lui maintenant, et je m'en vais
Président des États Unis. Nous publions cette nou
vellesous toute réserve, rien n'étant venu la con
firmer josqn'k présent.
A l'occasion de la FÊTR COMMUNAL!? le
Propagateur ne paraît ta pas mercredi prochain.
On annonce de Louvain que NN. SS. les
évêques viennent de nommer, l'unani
mité des voix, M. le chanoine Laforèt,
recteur de l'Université de Louvain.
Voici comment s'exprime un journal des
Etats Unis, le Messager franco Américain,
relativement la loi sur l'expulsion des
étrangers et l'expédition belge au Mexi
que
Nous voyons qu'à Bruxelles l'opinion est
fort émue par le projet «le loi que présente
le ministère pour la résurrection de la loi
de 1835, loi contre les étrangers. Le mi
nistère veut une loi qui l'arme de l'arbi
traire le plus pur. Un de ses arguments,
c'est que les étrangers peuvent venir
bouleverser la Belgique, et le ministère,
avec sa légion belge, vient bouleverser le
Mexique! Aussi ne nous étonnons-nous pas
que tes Etats Unis lui aient fait de très-
sérieuses et de plus que sérieuses repié-
sentations. qui ont tari la source de ses
envois d'hommes et qui laissent évidem
ment le champ libre pour d'autres repré
sentations, d'une nature telle quelle, dans
l'avenir. La Belgique, pays de liberté et de
publicité, ne sait pas un mot de tout cela.
Nous sommes heureux de le lui apprendre.
Le Journal de Liège publie l'extrait sui
vant d'une lettre de l'uebla datée du 20
juin 1865
Leurs Majestés Impérialessontà Puebla.
Le capitaine Titnmerhans avec 60
hommes du corps belge, a complètement
battu un corps de Ugalde, fort de 200 ca
valiers et d'une centaine de fantassins;
■muser ce jouveucel (Je conr par quelques «aines
paroles sur l'aaiour qui trouble sou cervelet.
Bien, fr ère mais tu sais qu'avant la veoue de
l'aurore prochaiue, nous de-ons demander une dé
cision au livre des È«augiles il faut qu'il désigne
celui de uous trois qui le premier...J'entends?
et comme c'est l'usage, en ce cas, de faire con
sulter le sort par des mains iunocentes; nous pro
fiterons, si «ous le voulez, de la visne de ce jeune
homme tans reproche, ce sera lui qui tieodra et
ouvrira le lure satul? Volontiers; je vais cher
cher notre troisième frère, et je retiens soudaine
ment a«ec lui. a Le «icointe s'en fut de nouveau
s'asseoir anptès de la Rochelle; il continua a loi
témoigner une graode bouté, et demanda quelques
jours pour raù'ir le projet qu'il veoait de conce
voir.
Bientôt les deux chetaliers entrèrent; ils por
taient un livre sur lequel reposait no poignard,
Frère OJoo, dit l'un d'eux, voici ce beau et bon
poignard k lame affilée qui fait enviek tous les trois;
le sort va décider auquel des trois il doit apparte
nir, que ton fils nous aide, et fasse rendre on
oracle par ces pages saintes. Bien volontiers,
repartit Guy, je vous aiderai, mes seigoeurs, k ce
jets devenu fort en usage pour régler les débals
l'ennemi a laissé 9 morts et toute la place
de la Aurélia couverte de blessés.
Le capitaine Timmerhans a été blessé
par un coup de sabre. Cette brillante af
faire a valu notre compatriote la déco
ration de l'ordre de la Guadeloupe.
Le corps belge a eu encore un autre
engagement Yuaniquéo. Une compagnie
de ce corps faisait partie d'une colonne
française, commandée par le colonel de
Potier. L'ennemi a laissé 500 morts et 700
prisonniers. La compagnie belge, dit le
rapport du colonel commandant, s'est
distinguée d'une façon particulière.
Les soldats belges ont encore eu
soutenir le combat de Zitacuaro, où ils
étaient seuls engagés cet engagement a
encoreéléà l'avantage île nos compatriotes.
Aujourd'hui le bruit se répand que 3
compagnies belges ont eu un engagement
terrible avec des forces supérieures et que
les dissidents sont en pleine déroule. Les
compagnies auraient perdu dans cette
rencontre deux capitaines.
Le corps belge est fort affaibli il a
perdu be aucoup d'officiers; les combats et
les maladies ont éclairci ce point nos
rangs, que si l'on ne nous renvoie des
renfort» de Belgique, noire corps se foudra
soit avec le corps français, soit avec le
corps autrichien.
Nous partons cette nuit pour une ex
pédition de deux trois mois.
EMPRUNT DE LILLE i863.
Tirage du i«r aoilt «^65,
Le N* a456 est remboursable par fr. jo.ooo
Le N* 9870 4,ooo
Les N"60938. 63865,43877,6622,
9691V 34949, 69689, 9432, 28066,
67724 par fr, 5oO
La garde civique de Bruxelles vient de
prendre l'initiative d'une souscription par
mi tous les gardes civiques du royaume,
ent'egens qui savent lire. Voyous,me voici prêt.»
Le livre et le poignard furent remis au jeune
bomuie; les trois autres personnes se rangèrent
gravement autour de lui; alors il fil on signe de
croix sur l'Evangile et dit: Il aura gagné, celui
aoquel échoira la lettre la plus voisine de la lettre A
Jeiiiepotir «o is,chevalier qui êtes a ma droite, i>
et a«ec la pointe du poignard il ouvrit au hasard
le livre satut, regarda la première lettre qui com
mençait la page. C'est on R; vous n'a»ez pas
grande chance, seigneur. Je vais présentemeur
tirer pour vous, chevalier qui êtes k ma gauche,
et repiquant de couteau les feuillets: Vous étés
plusfatorisé, seigneur, reprit-il,car voici la lettreD
qui se trou»e en tête. Pour vous je tire mainte
nantmon père,» et glissant une troisième fois
I arme pointue dans le livre, il l'ouvre et dit, eu
mettant le poignard dans la main du vicomte:
A vous cette arme espagnole, car le sort vous
octroie la lettre C. Le châtelain eut une espèce de
tressaillement, mais se remettant aussitôt, il sou
rit d'une façon que ses amis comprirent, et que
Goy interpréta comme ou témoignage de satisfac
tion.
Le jonr allait reparaiite, Odon congédia Oi.y,
après loi avoir donné de nouvelles assurances d;