FERME. L'UNIQUE MEDAILLE D'OR subvenir aux besoins les plus pressants, mais rien n'égale la rapidité du fléau et les conséquences immédiates de ses ravages. La ville, conternée d'abord, est en proie un paroxysme d'enthousiasme qui la fait railler même ses malheurs. Je sais que le Pape a écrit dès le com mencement du fléau au cardinal Antonuc- ci mais le zèle du saint prélat avait devancé ses pieuses sollicitations, et le clergé, ainsi que je vous l'ai dit, se montre vraiment la hauteur des circonstances. M. Lanzaqui était allé Ancône par ordre du Roi, est arrivé hier Florence, el il est terrifié de tant de malheurs. C'est ici que se montre le vide de la science humaine on a d'abord discuté sur la nécessité de cerner la ville par un cordon militaire. Les hommes de la science se sont opposés en invoquant la liberté des trafics. Mais voilà que tout trafic a presque cessé dans la ville sur cent boutiques quatre-vingts sont fermées. Le gouverne ment a fait discuter le blocus du port d'Ancône; et pendant que les hommes de science discutaient, le fléau pénétrait dans la ville. Il était cependant si facile d'arrêter pendant quinze ou vingt jours les navires nrovenant de l'Egypte! On a eu peur des doctrines nouvelles, et on a sacrifié une population entière! Et maintenant, on est chercher par quel moyen réparer ces fautes. Il n'y a plus debout que la charité, et, pour celle-ci, le gouvernement n'y peut rien; mais heureusement, la religion ne manque jamais elle-même. Hier, l'Impératrice a passé la revue de la garnison de Fontainebleau. Les troupes, infanterie et cavalerie, étaient en bataille dans la cour d'honneur du palais. L'Impé ratrice, suivie de sa maison militaire, a parcouru cheval le front des lignes; puis, elle a distribué les croix et médailles dé cernées par l'Empereur. Pendant le défilé, les plus vives acclamations ont salué la gracieuse Impératrice. Le yacht le Jérôme-ÎSapoléon est entré au Havre la marée d'hier, ayant bord le prince Napoléon, qui vient de terminer une excursion nautique sur les côtes de la Manche. On assure qu'un rapprochement amical ne tarderait pas avoir lieu entre l'Em pereur et le prince Napoléon,etquecetui ci consentirait reprendre les fonctions de président delà commission supérieure de l'Exposition universelle. On a procédédans la plupart des communes de l'empire, l'installation des nouvelles assemblées municipales. Là où 1 élection récente a maintenu les anciens maires et adjoints, ces magistrats ont siégé en vertu du décret qui proroge leurs pouvoirs jusqu la reconstitution légale des municipalités. Pour les localités dont les m .ires ou ad joints sont démissionnaires, la présidence des conseils et la direction des affaires sont confiées des administrateurs provi soires faisant partie, pour ta très-grande majorité, des assemblées élues. Une scène touchante s'est passée samedi soir au café de Madrid, boulevard Montmartre Paris. Un jeune officier prenait une glace, quand un enfant d'une quinzaine d'années vêtu l'italienne et raclant d'un affieux violon, vint lui1 de mander i'aumône. Agacé par ses iraporlu- nités, il le prit par l'épaule et voulut le renvoyer; mais quelle ne fut pas sa sur prise en reconnaissant dans ce petit men diant un jeune Italien qui, l'ayant trouvé peu près mon, mais respirant encore dans un champ, près Solferino, eut la force de l'apporter chez lui, en le traînant et en le portant, el qui il devait entièrement la vie Au momeut où il reconnaissait son sauveur, un agent de police s'approcha pour arrêter le jeune Italien, pris ainsi en flagrant délit de mendicité. —Je me charge de cet enfant, a répondu l'officier français au policeman ce n'est plus maintenant ni un vagabond, ni un mendiant. Le moutard qui ne connaît que l'italien, a presque complètement perdu la tête quand un compatriote lui a appris la bonne nouvelle. Mu la mia sorella a-t il dit. Elle ne le quittera pas, mog enfant, lui a répondu le père de famille improvisé. L'enfant s'appelle Antonio Messine, et la sœur, Théréza. Le Figaro raconte ce qui suit Les Anglais ont été nos maîtres dans les affaires d'assurances; aujourd'hui encore ils y ont recours vingt fois plus souvent que nous el dans des cas auxquels nous ne songerions guère les appliquer. Un gentleman se présente un jour dans les bureaux du Phénix: Messieurs, dit-il, je désirerais faire assurer deux mille cigares que j'ai apportés avec moi de Havane. Des cigares... c'est drôle... Mais enfin, quelle en est la valeur Quatre-vingts livres (2,000 fr.), moitié prix de revient dans b s docks, moitié pour acquit du droit de douane, dont voici le reçu. Un inspecteur accompagne immédiate ment le gentleman en son logis, constate l'existence et la bonne condition des deux mille cirages; la prime est stipulée, payée, la police délivrée. Tout cela n'avait pas pris tout fait une demi-heure. A quatre mois de là, le gentleman revient dans les bureaux delà Compagnie. Messieurs, les deux mille cigares que vous m'aviez assurés ont été brûlés, il faut me les payer, s'il vous plaît. Nous n'avons eu aucune connaissan ce de ce sinistre; comment la chose est elle donc arrivée De la manière la plus simple du monde, je les ai tous fumés l'un après l'autre; voilà un certificat de mon logeur et d'un voisin qui atteste le fait. C'est une plaisanterie... nous ne payerons pas. C'est une opération sérieuse, et vous payerez. Ce qu'il y a de singulier c'est que le juge civil, s'en tenant au texte de la convention, attendu qu'il n'était pas dénié, d'une part, qu'une certaine marchandise avait été assurée contre l'incendie; d'autre part, que ladite marchandise avait péri par le feu. condamna la Compagnie. L'avoué (sollicilor) de celle ci n'avait pas présenté une défense bien rigoureuse; le gaillard s'était gardé carreau dès le lendemain il envoya au gentleman une assignation devant la justice criminelle, pour avoir mis volontairement le feu une marchandise assurée, el tomme l'incendie volontaire (arson) est puni mort, le far ceur, qui ne riait plus du tout, fut trop heureux de transiger et de payer tous les frais. ÉGYl'TE. Le choléra a peu près disparu do l'Egypte; on peut donc dresser le bilan des ravages qu'il a faits; ces ravages sont effrayants Un village tout entier de la Basse-Egypte lui a payé tribut. C'est un village où l'on récolte beaucoup de pastèques; ne pouvant les vendre aucun prix, les habitants s'étaient mis manger leur récolte; il a fallu envoyer de corvées pour enterrer les dernières victimes. Il y a eu 12,000 morts Alexandrie sur 200,000 habitants, en quarante jours; 30,000 au Caire, sur 400,000 habitants;. 40,000 environ dans le reste de la Basse- Egypte 82,000 en tout. Le Notaire DE TAVERNIER vendra publiquement. M&lttà4 UneB3LL3 w/jd'origine patrimoniale, composée ¥l\ 'yJJd'un Corps de Logis avec Ecuries, Elables, Grange et autres Bâtiments, Jar din, Vergers, Prairies et Terres laboura bles de lre qualité, contenant en superficie 22 hectares 7 ares 52 centiares, située Langemarck, hameau S'-Julien, le long de la chaussée dite Zonnebeeksche Kassydeet près de la grande route d'Ypres Roulers. Occupée par Ch.-L. Dcgryse, moyennant 2,000 fr. l'an, avec droit de bail jusqu'au 1" Octobre 1S6G. Portée 82,000 francs. ADJUDICATION DEFINITIVE, Mardi 22 Août f8Go 5 heures de relevée, au cabaret La Barrière, tenu par le sieur François Declercq, Langemarck, hameau S'-Julien. Pour tons renseignements s'adresser audit Notaire DE TAVERNIERou au Notaire DELEGI1ERE, Sladen Exposition Internationale DE COLOGNE îSGo. ÛUJi £23 Jl21:iI23 2)2 ££)1332.j Réunissant les meilleures conditions de simplicité, solidité, fini et bon marché a été obtenue par fabricant d'Armes de luxe, Passage Lemon- nier, 1, Liège. FRANCE. Paris, l 3 Août. Etude du Notaire 133 vJLT3?.1TI3F., A LANGEMARCK. AUGUSTE JAASOA,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 3