qui tend se reproduire chaque année
dans le Luxembourg.
La dernière liste des étrangers qui
ont visité Spa se termine au chiffre de
14,447.
Un praticien, bien connu dans la
médecine hippique, vient de proposer une
réforme destinée peut être faire époque
dans la maréchalerie. A la ferrure sous-
plantaire des chevaux, il a eu l'idée de
substituer une ferrure périplanlaire; c'est
dire qu'au lieu du fer actuel, plaque
large et rigide dont la pose entraîne l'en
lèvement des parties résistantes et protec
trices de la sole, qui favorise le rétrécisse
ment du sabot, et, en devenant lisse par
l'usage, facilite le glissement de l'animal
et compremet ainsi ses aplombs et sa soli
dité; au lieu de cela, disons nous, cet
inventeur place une armature dans une
rainure pratiquée autour du bord de la
muraille, ainsi garantie contre toute espè
ce de déchirure.
La surface du pied conserve sa souples
se, et le sabot n'est en rien gêné dans le
libre épanouissement de ses parties consti
tutives. Depuis quatre mois, la compagnie
des Petites Voitures Paris expérimente
ce nouveau mode de ferrure sur plusieurs
chevaux dont les maitraités par la ferrure
les résultats en sont, dit on, très satisfai
sant.
Voici un exemple, pris entre mille,
que l'on peut citer pour prouver que la
peur est encore plus dangereuse que le
choléra
Une jeune femme fut prise de celle
maladie Marseille. Aux premières at
teintes, elle se crut perdue; tous les efforts
de son mari pour lui relever le moral
furent inutiles; la peur qu'elle avait faisait
redoubler le mal; le médecin commençait
en désespérer, quand le mari imagina
un moyen extrême. Il obtint du docteur
une potion soporifique d'un effet prompt
et prolongé. Une fois la malade endormie,
il la fil bien envelopper dans les couvertu
res et conduire, en voiture, la maison de
campagne de son frère, située quinze
kilomètres de Marseille. On la coucha et
on eut recours la médication la plus
énergique pour la sauver. Peu peu, en
effet, le mal avait cédé, n'étant plus ali
menté par l'imagination.»^uand la malade
se reveilla
Où suis je? demanda t elle, en regar
dant autour d'elle avec surprise. Chez
moi, ma sœur répondit le beau frère en
souriant, et voilà huit jours que vous nous
causez une grande frayeur avec votre
méchante fièvre qui vous a donné le déli
re. Ah j'ai eu la fièvre... et la délire...
murmura Mm" X"", en cherchant ressem
bler ses souvenirs. Oui, ma chère amie,
t éprit le mari en faissanl semblant de
se réveiller; voilà huit jours et huit nuits
jne tu nous liens tous sur pied; en te
voyant mieux, je m'était assoupi un peu...
Diable! tu n'as pas le détire ga|j tu ne
nous parlais que de choléra... de mort.
d'enterrement. - Ah! fit la malade en
souriant; puis elle reprit avec une certaine
•nquétude - Mais, en effet, je me sens
des douleurs d'entrailles... Ce n'est pas
étonnant, lui dit vivement son mari, le
docteur a voulu le purger pour te débar
rasser la tête, et c'est la médecine qui agit.
La malade le crut; elle se laissa soigner,
mcdicamenler tout l'aise sans avoir la
moindre inquiétude et aujour'hui elle est
parfaitement guérie.
Nous avons déjà constaté que les
truffes, qui ont fait depuis quelques semai
nes leur apparition sur les marchés de
Périgueux, seront, celte année, abondantes
et parfumées.
La saison leur a été propice. Les pluies
du mois d'août, époque de la formation du
germe de la truffe, qui n'est, suivant les
observateurs, que le produit d'un sucroît
de séve redescendant vers les racines de
l'arbre, ces pluies, dit le Périgord, en ont
favorisé la fécondation. De plus, la truffe
sera très-odoriférante, grâce au cbaud
soleil qui a suivi les pluies.
Il y a un siècle encore, le commerce des
truffes n'atteignait pas le chiffre d'un mil
lion de francs. Il dépasse aujourd'hui
trente millions! C'est maintenant une
source de fortune pour la population agri
cole de plusieurs départements. La trqffe
fait vivre pendant l'hiver des milliers de
pauvres gens et utilise beaucoup de ter
rains jadis incultes et abandonnés Autre
fois, quelques localités monopolisaient la
vente de ce bienfaisant cryptogame; au
jourd'hui, la truffe se récolte dans presque
toute la France, et tous les ans on décou
vre des gisements nouveaux. Il ne serait
donc pas impossible que cette précieuse
substance alimentaire, aux propriétés nu
tritives et toniques, fut appelée devenir
un jour un aliment d'un usage général.
La Correspondance autrichienne an
nonce que le pape a donné ordre un
sculpteur distingué d'exécuter une statue
et deux bustes du général de Lamoricière.
Une jeune italienne vient de débar
rasser son pays d'un infâme chef de bri
gands nommé Mouisa; celui qui le capture
rait uiori ou vif devait recevoir une boune
récompense. Il y a quelques jours, Mouisa
se rendit dans une maison isolée près de
Monleloite, dans le district d'Avellina,
habitée par uu fermier et sa famille. Après
avoir demandé d'un impératif plusieurs
objets que celte pauvre famille ne put lui
donner, le brigand consentit accepter un
bon souper. Taudis qu'il le mangeait en
présence du tremblant fermier et de sa
femme, leur fille aînée s'approcha de la
table comme si elle allait arranger les
plats, et tout coup plongea un poignard
dans le cou du brigand, qui expira sur le-
champ. La jeune fille a reçu pour cette
action courageuse la récompense de 5,000
fr. accordée par le préfet.
Nous voici en octobre, ce mois qui
ouvre l'automne avec ses moissons labo
rieuses, ses feuilles tombantes. Ordinaire
ment c'est le moment où l'on achève les
vendanges et où l'on récolte les fruits I
mais, cette année, septembre a pris l'a
vance. Aussi la chasse est elle doublement
précieuse aux campagnards désœuvrés,
car sans elle, ils ne sauraient pas com-
meul employer leurs loisirs.
Des fêtes nombreuses signalaient le re
tour de ce mois dans la Rome païenne;
c'e'taient celles de Bacchus, suivie de celle
des morts, etc.. etc. Les anciens, on le sait,
aimaient s'entourer de contrastes, et le
bonheur leur semblait plus parfait quand
il succédait la peine. La Romechrétienne,
elle aussi, a conservé l'habitude de s'amu
ser durant tout ce mois. Ainsi, chaque
jeudi d'octobre le peuple se déguise c'est
un second temps de carnaval, et ces jeudis-
là, du matin au soir, les rues de Rome re
tentissent d'éclats de rire, de lazzi burles
ques et de cris joyeux. Ces rues sont tra
versées par d'immenses voitures, littéra
lement couvertes de femmes, dedans sur
le siège, sur les brancards même; elles
sont masquées, couronnées de pampres et
de roses, et tiennent la main des cymba
les qu'elles frappent en cadence en chan
tant des hymnes antiques. Jetez leur sur
les épaules une peau de léopard, échangez
leurs symbales contre une lyre, et vous
retrouverez en elles les Ménadés avec leur
gaieté, leur beauté, moins leur ivresse, car
le peuple romain moderne est très sobre.
Ces bacchantes modernes rappellent le
triomphe de Bacchus.
Tous ces masques finissent leurs joyeu
ses journées du jeudi dans des petits res
taurants de Ponlo-Molle, de Monte-Mario
ou de Toro di Quinlo, où sont dressées des
tables ayant pour nappes des feuillages de
vigne et de figuier, d'où pendent de belles
grappes noires ou couleur d'ambre et des
ligues légèrement purpurines. De larges
feuilles de coloquinte supportent une im
mense soupière, remplie de potage de
tripes de veau et de gras double, nageant
dans une bouteille de vin en guise de
bouillon. Puis viennent le bœuf aux clous
de girofle, le mouton la cannelle et la
tourte l'huile. Fnfiu tout un festin qui
est payé, ainsi que le reste de la fête, grâce
aux économies que les jeunes filles du
peuple et les ouvrières ont pu faire sur
leur travail durant toute l'année, car pen
dant toute l'année on s'occupe du carnaval
d'octobre comme du plus grand plaisir
que l'on puisse avoir dans sa vie.
Le repas terminé, toutes ces jeunes filles
s'élancent sur le pré. Les mains sur les
hanches, sautant de ci, dansant de là,
mais toujours en mesure, glissant, prenant
mille attitudes qui toutes ont de la grâce,
elles forment le milieu de la danse, qui se
complète ensuite de la Mauresque et de la
Monlférine Tout cela est un reste de paga
nisme. L'autorité ferme les yeux et laisse
faire, parce que les mœurs ne souffrent
en rien de ces bacchanales; car les danses
folles ont toujours lieu entre jeunes filles;
ce n'est qu'à de très-rares exceptions quo
des jeunes gens y sont admis, encore laut-
il que ce soit pour desdanses de caractères.
Le mors d'octobre est beaucoup moins
gai chez nous parmi la jeunesse c'est le
moment de la rentrée des pensionnaires et
des lycéens, et il peut leur sembler bien
dur île reprendre le travail après le plai
sir. Le contraire est si agréable!
Un ouragan épouvantable a sévi sur
la Guadeloupe. Trois cents personnes ont
été noyées et la ville de la Basse Terre
présente un aspect déplorable, Marie-
Galante a été complètement submergée;
les habitants se sont dii i«és en bateau vers
la Guadeloupe, mais beaucoup ont été
noyés dans le trajet. Les îles de la Marti
nique, de la Trinité et de GienaJe ont été
inondées par les pluies; beaucoup de
monde a péri.