D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 49,ue Année. Samedi 14 Octobre 1865. - N° 5,012. T" Sue, LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. L'intérêt nous vient aujourd'hui de plusieurs liens II la fois. Il est A Biarritz; mais nons le ren controns égalemeot en Prosse, en Autriche. A Biarritz, les ons prétendent que M. de Bis mark a beaucoup h se louer de l'accueil qne lui a fsit l'empereur des Français. Suivant les autres, l'accueil n'est pas sorti du cercle de la banalité la plus ordioaire. Un fait nous paraît aujourd'hui réellement digne d'être signalé c'est la lettre que M. Harkort, membre de la seconde chambre prossienne, livre 'a la publicité. M. Harkort blâme très-nettement les motifs que MM. Tweslen et Mommsen ont mis en avant pour s'abstenir. Rappelant quelques paroles de Kant, il dit: Malheur a celui qui reconnaît une autre politique qne celle qui tient le droit comme sacré. Pois il ajoute Celui qui ne respecte pas chez les autres le droit pour chacun de disposer de lui- même travaille k la ruine de la liberté. M. Harkort termine sa lettre en disant J'attends les écrivains k gage k la prochaine incorporation du Hanovre et k ses suites. La France donne, mais c'est k condition qu'elle rece vra le double. Les jouméesde Leipzick et de la Belle- Alliance ne sont pas effacées; elles existent encore sur le livre du Doit et Avoir. Les comptes de la Russie et de l'Autriche sont réglés. César n'oublie pas; c'est k nous de comprendre. Noos défions de parler plus clairemeot. Chaque pas qoe fait ou essaye de faire l'empe reur François Joseph vers la reconstitution de tous les membres un peu désagrégés de son empire si rudement éprouvé,il voit surgir desobstaclescootre lesquels il doit courageusement lutter. La Hongrie se rapproche, sans abandonner pour cela beaucoup de prétentions qui seront des em barras pour le gouvernement de Vienne, et dans le même temps les partisans do Reichsrath autrichien, ceux qui voolaieut fondre les diverses parties de la monarchie en un seul corps s'éloignent. Ils refuseut tout concours. Nous avons sous les yeux diverses cor respondances de Home qui se rapportent au sacre de Mgr Dechamps. Nous leur empruntons quelques détails complémen taires. Les armes que Mgr Dechamps s'est choisies reproduisent l'effigie de Notre- Dame de Bon Conseil, honorée Genazano près de Rome, et envers laquelle saint-Al phonse de Liguori avait tant de dévotion. Les armes de l'Ordre des Rédemploristes remplissent le haut de l'écusson, comme il est d usage pour les évèques appartenant un ordre religieux. La devise est Pervia Cceli parla manen. Le beau calice offert par le Saint Père Mgr Dechamps est coupe d'or, de style roman, rehaussé de mosaïques fines, au lieu des émaux propres l'orfèvrerie de 1 école romane. Ce remarquable travail a étéexécuté Rome. La pureté du caractère fait le plus grand honneur l'artiste. S. Em. le cardinal de Reisach a voulu compléter la solennité de celte journée du 1" octobre, si mémorable pour le diocèse de Namur, en invitant les principaux com patriotes de Mgr Dechamps, dîner chez Elle, dans la villa que son Eminence a louée hors de la porte Salaro. On y remar quait aussi la présence de S. Em. le cardi nal Pitra. Il y avait le il octobre quinze ans que notre bien aimée reine Louise-Marie est morte au palais d'Oslende, 8 heures et demie du matin (41 octobre 4850). L'anniversaire de ce douloureux événe ment a été. comme de coutume, l'occasion d'uQ pieux pèlerinage l'église N. D. de Laeken, où reposent les restes de la Reine, pour toutes les personnes de la capitale et des environs, de la cour et de la ville, qui ont gardé le souvenir du deuil général dans lequel fut plongée la Belgique la mort de l'auguste Reine. Le Moniteur publie le rapport suivant, adressé au Roi par M. le ministre de l'in térieur: Biuxelle*-, io octobre i865* Les mesures, prises de l'asseotimeul de Votie Majesté pour empêcher l'exteusioo du typhus con tagieux dans le pays, ool eu un plein succès. Tous les foyers d'infection que des bestiaux importés de la Hollande et éparpilés au loin par l'intermé diaire des marchésavaient fait naître ont po être détroits. Depuis qoe l'entre'e, le transit et les mar chés ont été interdits, il ne s'en est plus formé de nonveaux, et l'oo est autorisé k espérer qu'en con tinuant pendant quelque temps encore k appliquer avec sévérité toutes les mesures précautioo qui ont été prescrites, le pays se trouvera définitivement débarrassé d'un fléau qui l'a s'érieusement menacé dans l'une de ses principales branches de richesse. Toutefois, pour que ce résultat ue soit pas com promis, il y a lieu, Sire, de compléter les disposi tions préventives auxquelles ilest dû,en empêchant la contagioo de s'introduire dans le pays par une voie qui jusqu'ici lui est restée ouverte. L'observa tion des hommes de l'art, dans les coutrées où le typhus est enzootique, a démontré que cette maladie peut se transmettre des bœufs aux moutons et de ceux ci aux bêles bovines. En Angleterre, des faits officiellement constatés ont prouvé la réalité de cette transmission, et tout porte k craindre qu'en Hol lande, où de nombreux troupeaux de moutons paissent dans des pâturages infectés, les mêmes faits ne se produisent, si déjà ils ne s'y sont pro duits. Comme nous recevons de ce pays beaucoup de bêtes ovines et que ces importations tendent k s'accroître depuis que le typhns s'y est introduit, il est urgent de fermer cette voie k la contagion, eu iaterdissant l'entrée et le transit des moutons pro venant des contrées que la maladie a envahies. J'hésite d'autant moins k soumettre cette mesure k !a sanction de Votre Majesté qu'elle ne saurait exercer aucune influence sensiblesur l'alimentation publique. Le ministre de l'Intérieur, Alp. Vandenpeereboom. Ce rapport est suivi d'un arêrlé royal en date du il octobre, par lequel l'entrée et le transit des animaux de l'espèce ovine ainsi que des peaux fraîches et autres dé bris frais des ces animaux, sont interdits parles frontières de terre depuis la mer jusqu'à Geraenich exclusivement. L'interdiction de l'entrée du bétail étran ger justifiée par l'existence du typhus contagieux dans plusieurs pays voisins, a donné lieu des craintes qui se sont mani festées de diverses manières. On a cru notamment que la libre sortie, maintenue pendant que l'importation était prohibée, aurait pour effet de faire accroî tre outre mesure les exportations, et en dégarnissant nos marchés de consomma tion de renchérirdans des proportions excessivesle prix de la viande. Aucune de ces craintes ne s'est réalisée. Tandis qu'elles avaient porté, pendant les trois dernières semaines du mois de septembre, sur 2,535 têtes de gros bétail en 4864, et sur 3,444 têtes en 4863, elles n'ont eu pour objet que 337 bêles cornes pendant la même période de temps en 4865. Encore y a-t-il lieu de remarquer 4' Que dans les chiffres relatifs aux années 4864 cl 4863, les veauxqui forment peu près le tiers de nos exportations, ne sont pas compris, tandis qu'ils figurent dans ceux de 4865, et 2° que soixante quatre têtes de bétail ont été exportées en France avant l'appli cation de l'arrêté qui interdit l'entrée des bêtes bovines dans ce pays. Voici, du reste, le relevé exact des bêtes cornes exportées du 9 au 50 septembre dernier Exportation en Angleterre. 166 têtes. en Hollande 52 dans le grand duché de Luxembourg 55 en France64- Total537 têtes. Ce qui prouve d'un autre côté que l'in terdiction de l'entrée du bétail n'a eu jus qu'ici d'effet sensible ni sur l'approvision nement de nos marchés, ni sur le prix de la viande, c'est que, en général, le nombre des bêtes de boucherie, mises en vente, a augmenté, et que, sauf deux exceptions qui se sont produites Gand et Louvain, le prix de la viande sur pied a diminué ou est resté stalionnaire. Les relevés hebdo madaires, transmis au ministère de l'inté rieur par les administrations locales, dé,- raontrenl que la hausse qui, sous l'influen ce de craintes exagérées s'était produite dans quelques communes immédiatement après l'interdiction do l'entrée, n'a pas pu se soutenir et que celle qui s'est maintenue Gand et Louvain doit être attribuée des circonstances locales. (Moniteur.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 1