DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Florence, 12 octobre. Les lettres de Rome du 10 octobre assureul que la santé de Mgr. de Mérode s'est améliorée. Madrid, 12 octobre. Le choléra diminue. Hier il y avait 370 cas dont 85 décès; au jourd'hui il y eu 268 cas dont 50 décès. Le docteur Lankester a, daus l'une des dernières séances du congrès de Sheffild, très-vivement intéressé son auditoire en développantses vuessurl'état de lascience, vis-à-vis des maladies qui affectent en ce moment les hommes et les animaux, le choléra et la rindcr pest. Ce n'est pas qu'if ait pu annoncer de biens grandes décou vertes, le docteur Lankester est un sa vant modeste, tout au contraire, il a très-ingénument reconnu que le science était encore impuissante, inais il a donné des espérences; il croit qu'on parviendra découvrir enfin en quoi consiste ce virus qui s'attaque certains individus, cer taines espèces d'animaux, laissant les au très parfaitement sains. Suivant ce docteur, il n'y a pas lieu de se préoccuper si les maladies qui nous occupent sont contagieuses; et pourtant, par une sorte de contradiction, parmi les faits qu'il tient pour constants, se trouve celui-ci que la maladie se transporte d'un lieu un autre par les vêtements, par les tapis, par les denrées alimentaires; puis il ajoute que l'air et l'eau, que les animaux par la respiration et la transpiration ser vent de véhicule cet agent morbide. Mais cet agent, quel est-il? Un poison, ni plus, ni moins, répond M. Lankester. La science parviendra un jour le sairir et le détruire; mais, jusqu'à présent, il se tient caché comme le serpent sous l'herbe. Ce qu'il faut découvrir, c'est, en premier lieu, le poison qui produit la maladie, en second lieu c'est le médium qui lui sert de transport en troisième lieu, enfin, ce sont les conditions qui prédisposent les indivi- dus tomber sous les aiteiules du mal. La petite vérole a fourni au docteur Lan kester un point de comparaison sur lequel il faut reposer une grande partie de ses espérances pour les découvertes qu'il entre voit. Il reconnaît d'abord dansceite maladie le poison qui est le produit d'une pustule; il y a aussi le transport de ce poison, soit par la pointe d'une lancette, soit par l'at mosphère, puis se rencontrent les sujets prédisposés en recevoir les atteintes. La vaccine, ce grand triomphe de la civilisation moderne, est aux yeux du doc teur Lankester le phare de nos espérances elle peut nous conduire la découverte du remède souverain qui nous permettra d'é touffer dans leur germe ces poisons mena çants pour l'état sanitaire des êtres animés. Et qu'on ne croie pas que les poisons qui font l'objet des investigations du docteur Lankester ne produisent que le choléra parmi les hommes, la rinder pest parmi les animaux. De ces poisons sortent toutes les affections qui composent la classe des ma ladies miasmatiques ce sont les typhus, la dyssenterie, la diarrhée, le choléra, la scarlatine, etc. La malpropreté et les immondices sont jusqu'ici les agents les mieux reconnus pour la propagation de ces causes de destruc tion, et pour ce motif l'administration su périeure a beaucoup faire; c'est elle que revient le devoir d'écarter des villes et des villages tous ces foyers qui attirent le poison et le répandent. Dans la manière dont les Anglais envisa gent la science et dans les aperçus qu'ils tirent île l'étude des faits, la chose qui nous frappe et qui nous plaît est le rôle qu'ils maintiennent toujours une providence, toujours prévoyante, toujours sage dans son i m mettre supériorité, dans ses desseins comme dans ses rigueurs. Noici des poisons semés dans l'atmos phère ils vont répandre la mort dans une espèce d'à ri maux ou dans la race humaine. Ne vont-ils pas tout détruire? N'éteindront- ils pas la race ou l'espèce qu'ils vont at teindre Non El pourquoi La Providence y a sagement pourvu elle a créé des indi vidus sur lesquels ces poisons n'ont pas d'action; ce sont les sujets qui font la réserve de la création et qui ont pour mis sion d'empêcher que telle famille ou tel genre d'animal ne déchoie ou ne se perdre. Le docteur Lankester incline donc croire que ces maladies peuvent entrer dans le plan d'un ordre tout providentiel. La ma tière ne peut pas empiéter sur l'intelligence qui conduit. Desbornesqu'ellene franchira pas lui sont posées. C'est par erreur que nous avons dit que le tocsin a sonné quand le feu s'est déclaré dans la cheminée de la boulangerie du sieur Vanderghole. NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. M. l'abbé Gezelle, professeur au séminaire anglais, Bruges, est nommé vicaire de Sle-Walburge en cette ville. M. l'abbé Stroom, docteur en théologie et élève du collège anglais, Home, remplace M. Gezelle, en qualité de vice-recteur de l'établissement susdit. NOUVELLES DIVERSES. Le gouverneur de la Flandre occiden tale prévient le public que le passage pour piétons et voilures, sera interrompu pen dant la journée de mardi, 16 du mois courant sur le pont dormant l'entrée du village de Loo, cause des travaux qui doivent s'y effecteur. On s'étoDue généralement de la mai greur des grives. Ce fait s'explique aisé ment. Les grives s'engraissent surtout en traversant les pays vignobles de l'Allema gne. Comme cette aunée les vendanges ont eu lieu avant la migration de ces oiseaux les grives ont été privées eu grande partie de nourriture. Le prix moyen du froment et du seigle sur les principaux marchés de la Belgique pendant la semaine du 2 au 8 octobre, a été comme suit l' toiuenl, par lookilog. fr. 23 84 Seigle, id. j5-82 Fu égard la côte de la semaine précé dente, il y a eu une diminution de 16 c. sur le froment, et sur le seigle il y a eu une augmentation de 10 c. Pour le froment, le prix le plus élevé a été de fr. 25-40, sur le marché de Lou- vain le p^us bas, de fr. 21 90 sur le marché de Termonde Pour le seigle, le prix le plus élevé a été de fr. 17-57, sur le marché d'Alost; le plus has.de fr. 14 04, sur le marché de Cour- tray. Nous apprenons, dit le Journal de Bruges, que le projet de chemin de 1er de N'ieuport est dans les meilleures conditions de réussite. Les éludes définitives des voies projetées de Bruges par Nieuport Furnes, avec embranchement vers la viile d'Ostende, sont peu près terminées, et toutes les pièces y relatives parviendront M. le ministre des travaux publics poor la fin de ce mois. Nous savons également qu'une cotnpa. gnfe angfarse s'est adressée des commer. çants de Nieuport l'effet de savoir s'il y avait lieu d'espérer que la nouvelle ligne, dont la coocessioo est sollicitée, puisse être entamée, la compagnie était inten tionnée de créer un service de navigation vapeur entre la ville de Nieuport et la côte anglaise, de manière établir un service régulier entre l'Angleterre et la Belgique. D'après nos informations, si la conces sion de cette ligne est accordée dès l'ou- verlure de la session les travaux seront entamés immédiatement et le service pourra commencer pour la saison des bains. On écrit de Charleroy Les bons minerais de fer sont en ce moment fort recherchés. On commence replacer des tonrs de mineurs sur des gisements dont on avait depuis quelque temps abandonné l'exploitation. Les sociétés ne reculentplus devant les frais pour chercher le précieux métal n'importe quelle profondeur. La peine de mort prononcée par la cour d'assises du Braband contre le nom mé Gis (et non pas Gits), peintre en bâti ments accusé du crime d'assassinat, sur la personne de sa femme, S' Josse ten- Noode, rue S'-François, vient d'être com muée par arrêté royal, en celle des tra vaux forcés perpétuité, sans exposition. - Un cas d'épizoolie s'est déclaré Douvrain, hameau de Baudour. De cinq têtes de bétail dont se composait le trou peau de la ferme du sieur Louis Grumie- aux, l'une est morte, et l'autorité a dû faire abattre les quatre autres. L'autopsie de ces animaux, laquelle se sont livrés le vétérinaire du gouvernement, celui du régiment da lanciers en garnison Mons, et plusieurs de leurs collègues des communes voisines, n'a laissé aucun doute sur le genre de maladie. C'était bien l'épi démie régnante. La maladie, nous dit-on, aurait été com muniquée par une vache, morte il y a quel ques jours, dans une prairie de Douvrain, et dont le cadavre aurait été enlevé et em porté on ne sait où sans déclaration préa lable faite l'autorité. (Hainaut Le 6 de ce mois, deux vaches appar tenant au nommé A. Plasmans. cultivateur Rooborst, ont été abattues. Elles étaient atteintes de pleuropneumie. Le parquet de Maestricht a entamé, contre les bouchers de cette ville, qui ont déclaré la semaine dernière hausser le prix de la viande de dix cents, des poursuites pour transgression de l'art. 419 du Code pénal, article qui défend une coalition ou une enlenle entre les détenteurs d'une même marchandise portant leprix de vente plus élevé que celui provenant de la libre concurrence. Suivant un télégramme reçu Munich le i, un incendie a détruit entièrement le bourg deWaldlhurm. 300 maisons ont été la proie des tlammes; mille personnes sont sans asile-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 2