D'ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. REVEE POLITIQUE* cooliques qu'il payait de ce chef. Le sieur Leliaert soutenait que la Constitution n'ad mettant que les impôts directs comme seules bases du cens électoral, ce droit de débit n'en faisait pas partie. 49me Année. Samedi 21 Octobre 18G5. Ko 5,014. FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. La mort do premier ministre de la reine Victoria est peut-être on événement pour l'Angleterre; elle c'est pour nous qu'on sojet d'étude. Depuis plusieurs années, lord Palmerston se tenait en dehors autant qu'il le pouvait do moovement et des luttes de la politique extérieure; tout le fardeau en retombait sur lord John Russell. Les positions étaient autrefois renversées entre ces deux minis tres; lord John Russell avait a soutenir les lut tes de la politique iuiérieure, a lord Palmerston in- combail la direction des affaires étrangères, et il leur imprimait un caractère Agressif; on loi dnonait alors le surnom de lord Tempête, qu'il a cessé de mériter au fur et A mesure que le poids de l'âge se faisait seotir. Les hommes d'État se renouvellent en Europe; il ne nous reste que bien peu de survivants parmj ceux qui prirent une part active aux conférences de Vienne; notre Roi était si jeune alors qu'il fi gura plutôt comme spectateur que comme acteur dans ce grand débat; il avait payé d'abord de sa personne. En i8i5, depuis neuf ans, lord Pal merston jooait on rôle politique en Angleterre; né en 1784 il était dans la force de l'âge, lorsque s'accomplirent les événements que forma la bataille du 18 juin 1815. Si noos en croyons une correspondance de Francfort, l'assemblée convoquée dans celte ville pour le 29 octobre par le Nationalverein sera nombreuse et animée. Les députés prussiens vien dront y exposer les motifs pour lesquels ils se sont abstenus de se rendre l'invitation qui leur avait été faite par le comité des trente-six pour le com mencement de ce mois. Le Corps législatif a résolu de demander d'pr- gence au Séoat des explications sur les Notes qui viennent delni être présentées par les deux gran des puissances allemandes, en exprimant l'espoir que le Séoat protégera vigoureusement l'iudépen- dance de la ville libre de Francfort. En Autriche, la fièvre électorale se propage les diverses nationalités sentent qu'elles doivent dans les divers parlements locaux qui vont successive ment s'ouvrir se faire représenter et défendre elles ont leurs droits b revendiquer. Nous devons espérer que l'ordre succédera ce qui est pour le moment l'image du plus complet désordre. La guerre entreprise par la Russie dans l'Asie centrale ne l'empêche pas de réduire l'effectif de son armée. La cour de cassation est appelée se prononcersur une question élec torale de la nature la plus grave voici les faits La députalion permanente de la Flandre orientale se vit saisie le 11 Mai 1865 d'un appel interjeté par le sieur Leliaert de Gand contre 1 inscription du sieur Bogaert sur la liste des électeurs. Cet appel était fondé sur ce que le cens électoral de Bo gaert ne se trouvait dépasser la limite exi gée par la Constitution de fr. 42,52 que parce qu'on faisait figurer sur sa cote le droit de débit pour vente de boissons al Cette manière de voir renversait un système que l'administration faisait préva loir; aussi l'administration communale avait elle refusé de l'accueillir; mais la députalion permanentedelaFlandreorien tale y fit droit et consigna les motifs dans une résolution que tous les hommes justes et impartiaux n'hésiteront pas proclamer admirable de logique. Nous ne pouvons, vu sa longueur, repro duire celte pièce toute entière, mais nous voulons citer le passage qui suit: Le Congrès national, en volant l'art. 47 de la Constitution, a exigé un cens qui représente une fortune le droit de débit en détail de boissons alcooliques, qui fut qua lifié dans l'art. 1" de la loi du 18 mars 1838 de droit de consommation, a été créé dans le but de faire cesser l'usage immodéré des liqueurs fortes. C'est la consommation des boissons spirilueuses et du tabac que le législateur a voulu frapper et pas autre chose. Partant de là, le droit de débit en détail de boissons alcooliquesetde tabac dont il s'agitest desa nature un droit de consommation ou im pôt indirect qui ne peut pas entrer dans la composition du cens électoral. Mais on argumente contre ce raisonne ment de cequ'au budget des voieset moyens les droits de débit des boissons alcooliques et des tabacs sont placés sous le titre des contributions directes. A cela la députalion permanente fait une réponse victorieuse. Elle rappelle, entre autres, qu'à la séance de la Chambre des représentants du 20 décembre 1849, le droit sur les boissons alcooliques fut voté sous l'inlulilé Droit de consommation sur les boissons distillées et se trouve dans le budget des voies et moyens, pour l'exercice 1850, placé entre les droits de douane et les droits d'accises. Plus tard, il est vrai, une autre place fut donnée cet impôt; d'ailleurs, une place ou une dénomination au droit de débit un caractère de contribution directe que lui refusent la Constitution, les lois et la nature des choses. M. Le gouverneur delà Flandre orientale n'a pas voulu se ranger cet avis. Le 11 octobre courant, il a déclaré de vant le greffier de la province qu'il se pour voyait en cassation contre l'arrêté de la députalion permanente en date du 7 de ce mois. Cefonclionnairesoutient quele droit de débit est un impôt direct et qu'on ne pour rait l'écarter de la cote sur laquelle se cal cule le cens électoral sans violer l'esprit et le texte de la Constitution. Nous aurons donc très-prochainement un débat instructif sur cette question de vant la cour decassation ;il en sortira, nous l'espérons, un arrêt dont les conséquences seront immenses. Si l'on écartait le droit de débit de la cote du sens électoral, plusieurs milliers d'électeurs se trouveraient rayés des listes. On écrit de Nantes, au Journal de Bru- ocelles, le 17 octobre, 4 heures Mgr. levéque d'Orléans vient de pro noncer l'oraison funèbre du général de Lamoricière dans la cathédrale de cette ville, devant un auditoire présidé par plu sieurs évêques et où l'on voyait un nom bre considérable d'ecclésiastiques du dio cèse de Nantes, des diocèses voisins et même d'autres plus éloignés. Parmi les laïques figuraient au pre mier rang MM. Berryer, lecorate de Falloux, le comte de Carné, de l'Académie, de Ker- drel, Piaugé, presque tous les anciens re présentants de la Bretagne et de la Vendée du temps de la République, et une foule de notabilités politiques et littéraires qu'il est impossible d'énumérer ici. Monseigneur a parlé depuis 11 heures du matin jusqu'à 2 1/2 heures. Les deux divisions de son magnifique discours étaient, la première: Lamoricière vain queur dans la guerre et dans la politique; la seconde Lamoricière, vaincu dans la politique, vaincu la guerre vaincu de Dieu. L'éloquent orateur a trouvé dans ces diverses divisions des aperçus très-saisis sants, qui ont profondément remué soa immense auditoire. Mme la comtesse d'Auberville, belle mère du général, M. le contre amiral marquis de Montagnac, Mm' la marquise de Montagnac et M"' de La moricière assistaient cette louchante cérémonie. acte officiel. pension. Un arrêté royal du 16 sep- tempre accorde M. David Maertens, en dernier lieu préfet des éludes du collège communal d'Ypres, une pension annuelle de fr. 1,787, qui sera payée jusqu'à con currence de fr. 675 par la caisse de pré voyance des instituteurs et professeurs ur bains, et raison de fr. 1.112 par le trésor public. L'entrée en jouissance de cette der nière part prendra cours dater du 1" mai 1865. chronique judiciaire. Par ordonnance de M. le premier pré sident de la cour d'appel de Gand du 16 octobre, l'ouverture des assises de la 4n* session de cette année est fixée pour la Flandre occidentale au 6 novembre sons la présidence de M. le conseiller De Villeg s.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 1