D'ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
49me Année.
N» 5.015.
Y PHI S.
FOI CATIIOLIOCE. -î CONSTITUTION' BELGE.
REYtE POL1TIQEE.
Rien De vient calmer l'agitation ni diminuer
les craintes soulevées par les notes comminatoires
de la Prusse et de l'Autriche au Sénat de Francfort.
Une réponse h ces notes a été faite par le Sénat;
on la dit énergique et digoe, mais comme on n'eu
connaît pas le contenu, tontes les suppositions sont
permises, même celle qui consiste S dire que l'as
semblée convoquée pour le 29 par l'Association
nationale ne pourra avoir lieu. Cette opioinn parait
avoir été adoptée par les chefs mêmes de l'asso-
ciatioo.
La Gazelle nationale n'hésite pas h dire que
pour l'Allemagne tout entière une période de
réaction est commencée.
On assure toutefois que ni la Saxe, ni la Bavière
ne çe laisseront entraîner. Le Hanovre, a nn oon-
veau ministère; mais on ajoute que rien ne sera
modifié dans la politique suivie jusqu'à ce jour. Si
Pou cooserve les idées, pourquoi changer les
hommes?
La France reste silencieuse. L'empereur Napo
léon, en apparence, ne s'émeut pas plus de ce qui
se passe en Allemagne, que de ce qui va se passer
en Angleterre. Au fait quelle autre situation pour
rait-on concevoir? Les Allemands finiront par se
diviser on par s'entendre; la désunion est plus
probable que le rapprochement. L'intervention de
la France rendrait un rapprochement immédiat
inévitable.
Et quant b l'Angleterre, l'alliance française est
tellemeot dans la situation actuelle, que la recons
titution du cabinet par lord John Russell avec
l'entente française pour conditiou n'est un doole
pour personne.
D'après quelques correspondances de Paris, un
nuage s'est formé entre le Mexique et la France
la suite de paroles un peu dédaigneuses' qui au
raient échappé a l'empereur Maximilien sur le
compte des Français qu'on lui donne pour l'aider
sortir de son dédale. M. Langlais, homme fort
capable, était parti de France, et l'on croyait gé
néralement que les fonctions de ministre des
finances lui seraient offertes son arrivée a Mexi
co. Le journal officiel du gouvernement mexicain
s'est hâté de dire qu'on Français ne pouvait deve
nir ministre de l'empire mexicain. L'empereur
Napoléon en prend occasion pour faire savoir que
si le Mexique peut se passer des ministres que la
Fraoce Ini euvoie, il doit poovoir se passer aussi
de ses soldats.
L'empereur Maximilieo ue l'entend pas ainsi, et
il déclare que si l'armée française abandonne le
Mexique, il partira le premier. Voilb une situation
qui suffit elle seule pour occuper les pensées
d'un grand politiqne surtout lorsque ce grand
politique ne vent pas qu'on puisse dire de Ini qu'il
a jamais reculé après avoir fait un pas en avant.
Les nouvelles que le gouvernement français
reçoit des Etats-Unis le satisfont.
En Espagne, la lotte électorale commence,
quoique l'orne des élections oe s'ouvre que le 1"
décembre.
Eo Italie, l'urne est ouverte, mais on apprend
par le télégraphe que les ballottages seront nom
breux d'où fou peut ioduite que beaucoup de
candidats catholiques ont chance de passer dans un
second scrutin. Oo reconnaît eo général que le
parti de la conciliation a fait dans Ils provinces
italiennes de grands progrès.
-, ACTES OFFICIELS.
Des arrêtés royaux du 10 octobre 1865
accordent aux administrations communa
les ci-après désignées les subsides suivants
pbur l'amélioration de la voirie vicinale
de ces localités
Vlamerlinghe et Elverdinghe, fr. 4,000.
.Messines et Neuve-Eglise, 5,000.
Iseghem, 4.000. Rousbrugghe-Ilnringhe,
5,000. A la commission administrative
du chemin de Messines, par Ploegsieert,
vers Annenlières, 4.600. A la commis
sion administrative du chemin d'Elver-
dinghe Boesinghe, 5,000. A la com
mission administrative du chemin d'Isen-
berghe, par le hameau Abeele, la chaus
sée dTloogstade Kousbrugghe, 4,000.
A la commission administrative du chemin
de Crombeke Poperinghe, 4,000.
Par arrêté royal du 14 octobre, le délai
fixé relativement la concession d'un
chemin de fer de Poperinghe la frontière
de France, est prorogé jusqu'au 5 avril
1806.
sa -c--»
Avant-hier, vers les 5 1/2 h de relevée,
un chariot recouvert d'une toile blanche,
et attelé de deux chevaux traversait la
ville. Une croix selevant au devant du
véhicule et du luminaire resplendissant
travers la toile et une voilure, dont les
rideaux étaient baissés, suivant le chariot,
excitèrent la curiosité des passants. Par
l'ouverture de la toile on apercevait,
l'intérieur du véhicule, deux religieuses et
un vieux prêtre entourant un cercueil.
C'étaient les dépouilles mortelles de Mr le
notaire Planlefeue décédé Furues le 19
c', qu'on transportait Ketnmellieu de
sépulture du défont.
Au grand Tir national qui a eu lieu
Bruxelles l'occasion des Fêles de Sep
tembre, M' llilaire Decoene. lieutenant au
bataillon de la Carde civiqne d'Ypres, a
remporté le 50" prix. Avant-hier, 4 h. de
relevée, le Corps d'officiers de notre mili
ce citoyenne s'est rendu la station du
chemin de fer, pour recevoir sa descente
du convoile jeune lauréat qui a été cha
leureusement félicité par ses frères d'ar
mes.
NOUVELLES DIVERSES.
Dimanche dr midi, a eu lieu dans le
temple des Augustins, Bruxelles, la re
mise solennelle des prix au* vainqueurs
dans le tir national de I8C5. sous le patro
nage du Roi, du duc de Braband et du
comte de Flandre (son président d'hon
neur) et avec le concoursdu gouvernement;
tir offert, comme on saitla garde civi
que, aux sociétés et aux amateurs du pays
et de l'étranger.
S. A. R. le comte de Flandre est venu
présider cette solennité et a lui-même
fait la remise des prix aux vainqueurs.
Le Moniteur publie un arrêté royal
du 12 de ce mois qui met la commission
provinciale du Hainaut en possession des
fondations de bourses d'études existant
en cette province.
Nous avons annoncé le mariage de
M. Charles Hugo; mais une circonstance
que nous venons de connaître récemment,
c'est que le fils de l'auteur des Misérables
ne s'est pas contenté du mariage de l'hôtel
de ville et qu'il a parfaitement compris que
pour être honnête il ne suffit pas que l'u
nion conjugale soit civile, qu'elle doit être
religieuse. La pieuse cérémonie s'est ac
complie en l'église de Saint Josse-ten-
Noode pendant la messe que l'époux avait
demandée au respectable curé de la pa
roisse. Tout s'est dignement passé. La con
duite de M. Victor Hugo, Louis Blanc,
Coussedat, Jules Simon l'église a été
d'une convenance remarquable et remar
quée. (Helgique.)
Une scène tragique s'est passée dans
la nuit du jeudi au vendredi, la Ville-
Haute Charleroy, dans une chambre
coucher. La femme d'un garde civique des
plus zélés avait entendu quelque bruit dans
les places du rez de chaussée. Elle éveille
son mari qui, saisissant l'arme patriotique,
toujours appuyée au chevet coujugal, fait
le tour de la demeuie et reveint prendre
sa place, déclarant n'avoir pas rencontré
l'ombre d'un chat.
Quelques instanlsaprès, la femme faisait
sa visite habituelle au lit de ses enfants,
dans la chambre voisine. Au moment où
elje rentrait dans la sienne, son mari,
dans un demi sommeil et encore sous
l'impression de sa chasse au voleur, se
lève en sursaut, la saisit la gorge et lui
demande d'une voix étranglée Que
viens tu faire ici? C'en était fait de la
malheureuse, si les enfants, se mettant
crier tous la fois, n'avaient averti leur
père de sa fatale méprise. La mère a dû
être alitée. Son état n'inspire pourtant pas
d'inquétude.
Dans le courant du mois de juin
dernier, un monsieur d'un air distingué, et
portant la rosace de la Légion d'honneur
la boutonnière, se promenait dans les
environs de Nantes. Un orange étant venu
subitement éclater, l'inconnu eut peine
le temps de se réfugier dans une misérable
cabane, situé le long de la roule. Il y trou-