seraient inévitablement amenées en cas de relations de Sa Majesté avec quelques- uns de ses ministres. On sait que l'accord sur les questions les plus graves du mo ment n'existe pas. La cour de cassation est appelée rendre, le lundi 15 courant, sur la décision par laquelle la députation permanente de la Flandre orientale a écarté le droit du débit des boissons distillées de la cote électorale, un arrêt qui aura un grand retentissement cause des conséquences qu'il peut avoir. Jamais peut-être cette cour suprême ne sentira plus vivement combien il importe qu'elle se tienne en dehors de tout esprit de parti. Mardi s'est déroulée devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Charleroy l'affaire charge de M. Renson, rédacteur du Journal de Charleroy, prévenu de provocation en duel. M. Kenson a été condamné six jours de prison, seize francs d'amende et aux frais. il se prépare, dit-on, un grand mou vement chez les secrétaires communaux du royaume; aux termes des articles 10 et 11 des statuts de leur association, ils se réuniront Bruxelles le 14 novembre prochain, jour de la réunion des Chambres, aux fins de récompencer leur comité cen tral et d'aviser aux mesures prendre concernant l'amélioration de leur sort. Mgr. Dupanloup, qui était attendu Couvain du 10 au 15 novembre, vient d'informer Mgr. Laforêt, recteur de l'uni versité catholique, qu'il lui est impossible d'accomplir actuellement la promesse qu'il a faite de visiter la cité universitaire. L'il lustre évêque d'Orléans est en ce moment en proie un accablement général qui lui rend tout voyage impossible. Cette fatigue est la conséquence du travail forcé que le grand orateur épiscopal a dû s'imposer récemment pour composer la magnifique oraison funèbre en l'honneur du général de Lamoricière. Il paraît désormais certain qu'il n'y aura pas de séance royale d'ouverture de la session législative 1865 1866. Les lettres de convocation l'adresse des membres du Sénat et de la Chambre des Représentants vont être envoyées. On sait que d'après la Constitution, art. 70, les Chambres se réunissent de plein droit le deuxième mardi de Novembre, qui tombe cette année le 14. On assure que M. Crombez, le repré sentant de Tournayvient d'être créé comte par l'empereur Napoléon. La famille Crombez a d'immenses propriétés en France, et les fils, après la mort de leur mère, se proposent de quitter le pays. Leur élévation la dignité de comte hâte rait, dit-on, la réalisation de ce projet. Nous apprendrons, probablement bientôt, jusqu'à quel point ce bruit est fondé. S'il se vérifie, il faut s'attendre voir se mo difier la physionomie électorale de l'arron dissement de Tournay que les Crombez dominent complètement l'heure qu'il est. L'arrêté royal qui fera grâce M. Chazaî de la peine laquelle il a été con damné par la Cour de cassation paraîtra probablement au Moniteur avant l'ouver ture de la session. Cet arrêté sera motivé par la demande du Sénat; il est probable qu'on trouvera dans les vœux exprimés, au sein de celle assemblée, par M. Van Schoor, les motifs nécessaires pour justi fier aussi la grâce de M. Delaet. Un nouveau journal hebdomadaire, qui paraît se proposer de distraire ses lecteurs, nous apporte une piquante anec dote On lit dans le Messager du Dimanche bruits de salon. Notre ville a été mar quée cette année par le passage de nom breux personnages appartenant les uns la diplomatie, les autres des familles princières ou royales. Le roi et la reine de Portugal sont presque les derniers venus ce sont eux aussi dont on se rappelle le plus volontiers la candide jeunesse et le sans façon qui se trouvait presque con stamment en désaccord avec les règles de notre étiquette, qui ne transige jamais. On se raconte notamment le fait que voici A leur arrivée Bruxelles, le roi et la reine de Portugal prirent leur logement l'Hôtel de Belle Vue; ils voulaient jouir de toute leur liberté. La première visite qu'ils reçurent furent celle du maréchal de la cour, venant au nom du Roi les inviter dîner pour le lendemain au palais. Refus des Majestés Portugaises; mais proposition de recevoir le Roi l'Hôtel de Belle Vue et de faire servir un dîner dans les apparte ments dont on dispose. Le comte Van- derstralen-Ponthoz garda son sérieux et discuta; nous ne répéterons pas les argu ments dont il se servit mais il triompha. Il détermina le roi et la reine de Portugal accepter le dîner qui leur était offert au palais du Roi. La duchesse de Brabant avait mis dans ses projets de conduire ses parents une représentation du théâtre de la Monnaie elle calculait que le coup d'œil de la salle et le charme d'une musique savamment rendue devaient présenter un double at trait. Son Altesse Impériale avait sa ma nière de sentir; le jeune Roi et la jeune Reine avaient la leur; ils préféraient le petit théâtre et le pied de mouton. Ils prièrent donc la duchesse de Brabant de les accompagner. Voilà pourquoi l'on vit un jour la duchesse de Brabant aller d'un côté, le roi et la reine de Portugal aller de l'autre. La ville de Liège a été, samedi, après- midi, enveloppée d'un brouillard qui est devenu d'une opacité telle, qu'on ne pou vait plus rien distinguer deux mètres de distance. Cet état de choses dont il pouvait résulter les plus graves accidents n'a heureusement pas duré longtemps et le brouillard s'est bientôt dissipé. Catastrophe Namur. Un épouvan table accident est arrivé samedi Namur. Vers cinq heures du soir, une forte déto nation se fit entendre dans la direction de Bomel. C'était la cuve de la fonderie de M. Constant Legros qui faisait explosion. Ce fut un émoi général dans toute la ville, et des milliers de personnes accoururent sur le lieu du sinistre. On apprit bientôt avec stupeurque plusieurs victimes avaient perdu la vie. La force explosive a été si formidable que les environs ont été criblés des éclats de fer, lansportés plus d'un quart de lieue de l'usine. On lit dans le Journal du Commerce de Lisbonne 22 octobre a M. Paiva Ra- poso possède une magnifique collection de lions. L'année dernière la lionne a mis bas deux petits qui n'ont pas vécu. Cette année elle a rais bas trois lionceaux et une petite lionne. C'est qu'il y a de très- curieux, c'est que ces petits animaux, qui ne sont pas plus gros que des chats, sont nourris par une vache. Il est curieux de voir ces quatre petits animaux têter la vache qui les nourrit et lui faire fête. L'épizoolie qui sévit en Angleterre sur les bêtes cornes est loin de diminuer. Pour la semaine dernière les rapports officiels accusent une mortalité de 1,875 animaux. La semaine précédente, le chif fre avait été de 1,799. Depuis le commen cement de l'épidémie, le chiffre total des animaux atteints est de 17,675, dont 6,866 sont morts, 7,912 ont été abattus et 848 seulement ont été guéris. Un habile médecin anglais a réussi faire battre parfaitement pendant 20 minu tes le cœur d'un chien, qui était mort depuis quelque temps, en introduisant dans les artères coronaires du sang chauf fé 90 degrés Fahrenheit. .avec les animaux commis sa garde, quand il eut la mauvaise inspiration de taquiner l'un d'eux avec une baguette; il renouvela son jeu tel point que l'animal, saisi d'une sorte de rage, s'élança sur lui, le terrassa, et l'abandonna qu'après lui avoir dévoré la moitié de la tête. Ce ne fut que quelques heures après que l'on dé couvrit le cadavre affreusement mutilé du malheureux Soranori. S'il faut en croire le Pays, l'embarque ment des troupes françaises a commencé dimanche dernier, Civita-Vecchia. Une partie de l'artillerie et le 5* régiment de hussards sont les premiers corps qui ren treront en France. L'Angleterre, l'Italie, l'Espagne, la Turquie, l'Autriche, ia Prusse, la Hollande, la Belgique les Etats romains et le Dane mark ont donné leur adhésion la propo sition d'une conférence sanitaire qui doit se tenir Constantinople. Le comte de Bismark devait partir hier pour Berlin. Deux étudiants en droit se prennent de querelle; on convient de vider le diffé rend l'épée la main, et deux étudiants en médecine, demeurant dans le même hôtel, sont choisis pour témoins. Le lendemain malin on se réunit dans la ch ambre de l'un des témoins. -"g»— I chronique judiciaire. nouvelles diverses. Un enfant dévoré bar un porc. Un fait horriblevient d'avoir lieu aux environs de Florence. Un enfant, nommé Gluseppe Soranori, élève l'hospice de Florence, avait été confié par cet établissement un paysan deVicchio qui l'employait garder ses porcs. Le pauvre enfant se trouvait, il y a quelques jours, dans la campagne FRANCE.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 2