D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 49ine Année. Samedi 11 Novembre 1805. No 5,020. LE PROPAGATEUR ntnoui io inhj .«su Jn.lu«v I sn àotn». .ii«.ffIuo? u b imi nu; i il bnnlcii'j I FOI CATHOLIQUE. -- CO.\i CATHOLIQliE. -- CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQ 'no i.lSl em La malveillance s'esi chargée de dresser i Mgr. de Mérode an piédestal du haut duquel il pourrait désormais se consoler de toute ingratilude, si jamais ce malheur devait l'atieiudie; mais oo va voir par les reoseignemeots ci après combien pareille crainte doit être loio de lui. On doos écrit de Rotne sous la date du 4 no vembre Le Saint-Père, non content de la déclaration qu'il a (ait insérer dans le Journal de Rome en faveur de Mgr. de VG'rode. a voulu rendre une visite an prélat. Celui ci, informé de l'intention de Sa Sainteté, est immédiatement sorti de son appartement et a rencontré le Pape dans les loges du Vatican, où l'on a vu Pie IX se promener avec l'ex-ministre.vn lui donnant des signes très-visibles de sa bienveillance. Nul ne doute aujourd'hui que Mgr. de Mérode ne suit comme autrefois en posses sion de l'eslime et de toute l'affection du Souverain Pontife. La malveillance essayera de poursuivre cet homme si dévoué et aux aspirations si généreuses de ses odieuses imputations. Tous ces effort» ne feront qu'ajouter il la considération qni l'entoure. Pour faire desceudre Mgr. de Mérode de la hauteur où il s'est placé, il faudrait trouver des hommes qui méritassent d'être encore plus haut. Ou ne les trouvera pas facilement. Noos nous répéterions si nous disions qu'en France la lutte continue entre les partisans et les adversaires de M. Fould. On prête l'empereur Napoléon un mot que l'on veut interpréter comme on présage de victoire pour le système d'économie. On anticipe Ik sur les événements, nous allons faire comme les autres On raconte qne l'empereur Napoléon aurait dit: Jamais Fould ne m'a soumis de proposition qoi m'ait été plus agréable. C'est eo débutant avec de pareils témoignages de sympathie et de désir de faire le bien qu'on arrive presque toujours a une conclusion tout antre. Ne l'oublions pas, depuis t854, l'empire frauçais a dépensé environ trois milliards de francs pour fonder sa grande politique. Trente millions d'éco nomie répartir chaque année sur les divers bud gets de l'État auront pour résultat d'anéantir les fruits de la dépense faite depuis dix aas tel est le système que défend M. Haasmann en face de M. Fould et sor lequel on assure que le ministère français se prouooeera en conseil, l'Empereur pré sent. Nous ne croyons pas une aossi prompte solution. A peine de retour a Berlin, M. de Bismark a vu ses collègues et s'est reodu chez le roi pour lui ren dre compte de son voyage. Déjà les coojectores circulent, mais comme toujours elles sont di»erses. Oo veut bieu reconoaîlte qne de sa personne M. de Bismark a laissé Paris une bonne impression, niais il était déjkconnu du monde politique pai isien. On prétend aussi avoir acquis la certitude que la France se tient pour désintéressée dans la question des duchés de l'Elbe. On fera bien de ne pas trop compter sur ce désintéressement. Plusieurs officiers de l'armée rosse, convaincus d avoir voulu organiser un soulèvement dans les provinces riveraines du Volga, pour opérer une diversion eo faveur des insurgés polonais, ont été arrêtés et successivement mis k mort. Le dernier d'entre eux du nom de Tcheroiak, après s'être longtemps soustrait la police tusse, a été pris et, comme les autres, exécuté. Les Fénians avaient répandu le bruit, tant en Amérique qu'en Irlande, que le Souverain Pontife en excommuniant de re chef les Francmaçons et, en général, toutes les sociétés secrètes, avait expressément défendu aux chefs ecclésiastiques de ne troubler en rien la sainte el pure associa tion des Fénians... Bruit, quelque absurde qu'il fût, agit cependant sur un grand nombre de personnes crédules qui, ajou tant foi celle insigne fausseté, s'empres sèrent d'accorder leur concours aux révo lutionnaires irlandais. Son Eminence Mgr. l'archevêque de Dublin, vient, dans une récente lettre pas torale, dessiller les yeux de ces catholiques trop simples el leur exposer les doctrines el les tendances pernicieuses des Fénians contre lesquels il tâche de les mettre en garde. Son Eminence expose, aux fidèles de son diocèse, que le fénianisme est vicieux dans son origine, mauvais dans les moyens qu'il emploie el socialiste dans le but qu'il se propose. L'intention bien arrêtée des Fénians était et l'est encore, de massacrer les pro priétaires fonciers de l'Irlande, de se par tager le sol du pays, de détruire l'influence du clergé ou bien île s'en ildfalre par la violence; d'abolir le gouvernement mo narchique pour le remplacer par le régime républicain. Le président de cette républi que était déjà désigné les principaux chefs des Fénians devaient occuper les hauts emplois dans la nouvelle adminis tration. Cette exposition du vénérable prélat est confirmée, en tous points, par les déposi tions des conjurés dont la police anglaise a pu s'emparer. La même réprobation frappe donc et les Francmaçons el les Fénians. Mais, si Mgr. a flétri en termes très énergiques les pro jets subversifs de toute société de ces derniers, sa parole n'a pas été moins forte ni moins accentuée quand il a enveloppé dans la même condamnation celte secte politique qui porte nom d'Orangisle ces prélats anglicans ces nobles oublieux de leur devoir et de leur honneur sur lesquels les Fénians ont modelé leur conduite. En effet, le haut clergé de l'Eglise établie la noblesse toute entière s'est courbée hon teusement devant Garibaldi et s'est fait une idole de ce boucanier uniquement parce qu'elle voyait en lui un révolutionnaire italien, heureux; qui avait troublé l'ordre public, renversé des trônes el conspué l'Eglise catholique et son auguste Chef. Nous savons bien qu'un grand nombre d'Anglais, chauds partisans des révolution naires italiens, pérorant cependant, dans les clubs, contre les Fénians, soutiennent, tort et travers, que tous ces trônes ren versés en Italie étaient vermoulus et chan celants; que le gouvernement des princes dépossédés était vicié dans son principe, dans son essence; mais nous le demandons tout homme loyalsi les Fénians n'ont pas, aussi bien que les iialianissimesle droit de trouver mauvais, détestablele régime sous lequel les Irlandais, leurs malheureux compatriotes, gémissent de puis si longtemps. D'autant plus, que les griefs des Irlandais ont été exposés plus d'une fois aux représentants du peuple anglais et reconnus fondés. En outre Garibaldi lui-même, l'adver- sairequaod même des Bourbons de Naples, oserail-il affirmer que le royaume des Deux-Siciles eût vu sous le règne de ses rois légitimes, diminuer le nombre de ses habitants: s'il l'affirmait, il dirait une chose qui n'est pas. Qu'est il arrivé, au contraire, la malheureuse Irlande, depuis qu'elle a l'insigne avantage de vivre sous le gouvernement constitutionnel qui lui a été imposé coups de canon et de bayon- nettes? Sa population n'est plus que le tiers de ce qu'elle était il y a vingt ans; l'agriculture, grâce aux tenants lau>s y déchoit de jour en jour son industrie est presque nulle; son commerce, jadis si flo rissant, a passé aux mains des Anglais; le dénûment y est extrême; les pauvres y meurent de faim... et, en présence de tant de calamités dont il est l'auteur ou le complice, l'Anglais a encore le front de mettre bien en dessous des flibustiers i ta lions rfis malheureux Féni»«>M uonl le seul tort aux yeux des partisans des révolu tionnaires ne peut être que de n'avoir pas réussi dans l'exécution de leurs projets. Ces projets, Mgr. l'archevêque de Dublin les réprouve avec énergie; il les condamne itérativement et, en tout droit et toute justice, la puissance ecclésiastique seule la gardienne du droit envers et contre tous, a tître de prononcer l'anathème contre les Fénians, mais non pas les An glais, les fauteurs des révolutions partout et sur tous les points du globe. Él'IZOOTIE. Le Moniteur a publié, dans son n° du 51 octobre dernier, le relevé de tous les faits relatifs au typhus contagieux qui avaient été signalés l'administration de puis le commencement de l'épizootie jus qu'au 27 octobre. Depuis lors il s'est produit encore 26 cas, dont 15 dans la Flandre occidentale, 1 dans la Flandre orientale et 10 dans le Hainaut. En ajoutant ces chiffres ceux du relevé précédent, on trouve que, du 30 août au 5 novembre, il y a eu dans quarante-quatre communes de six province, 15 bêles mor tes par suite du typhus, 267 malades el 115 suspectes abattues, soit en tout 395 ani maux morts ou tués. Depuis le 28 octobre il ne s'était plus manifesté, sauf une seule exception, de cas de maladie dans les Flandres, mais hier le gouvernement a reçu avis que de nouveaux cas se sont manifestés Oostacker et Desteldonck (Flandre orientale) où il n'y en avait plus eu depuis le 15 et le 18 oc tobre. Le Moniteur, auquel nous empruntons les détails qui précédent, dément que le typhus se soit déclaré dans les étables de M. Van Assche, Alost.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 1