FRANCE.
Les huîtres. Un repas sans huîtres
est un discours sans exorde, un opéra sans
ouverture, une maison sans vestibule.
L'huître est un mollusque, un de ces
animaux ayant un corps mou, revêtu d'une
enveloppe ou manteau qui en recouvre
ordinairement la plus grande partieou
logés dans une coquille qu'ils construisent
l'aide d'un suc pierreux.
L'huître a un cœur facile reconnaître
sa couleur brune et sa forme qui se
rapproche un peu de celle de la poire; elle
est, en outre, pourvue d'un muscle,
l'aide duquel elle approche où elle écarte
les valves de sa coquilleseul exercice,
hélas! de sa vie monotone qui s'accomplit
sur un rocher et se termine ordinairement
sous la dent ou dans l'estomac de l'homme,
car l'huître que l'on sert sur nos tables est
dans toute la plénitude de son existence,
c'est vivante que nous la mangeons, rélle-
xion un peu sombre, qu'aucune de nos
jeunes et sensibles lectrices n'a peut-être
faite encore
Et, de fait, je suis un peu surpris que la
Société prolectrice des animaux n'ait pas
songé cette question, palpitante d'intérêt,
et que l'ostréicide ne lui ait pas encore été
dénoncé.
Si c'est mal de frapper un animal vivant,
çst-ce mener une conduite bien exemplaire
que de le manger avant qu'il ait cessé de
vivre?
L'huître ne donne pas moins de 50
60,000 œufs tous les ans, lesquels forment
des bancs d'une immense étendue. L'huître
croit avec une certaine rapidité. A trois
mois, elle a déjà de 26 24 millimètres de
diamètre; quand on la porte sur nos mar
chés, la pauvrette est ordinairement âgée
de trois ans et elle a souvent atteint un
diamètre de 60 75 millimètres.
Aristote parle avec faveur des huitrcs
dans ses écrits; Ciceron en mangeait, dit-
on, cent douzaines dans un repas, mais ce
n'était sans doute pas nos belles huîtres de
NOUVELLES DIVERSES.
Depuis quelque temps de nombreux volsélaieut
perpétre's dans nos campagnes. On se perdait en
conjectures; on ne parvenait pas cependaut dé-
couvrir les coupables, lorsque samedi dernier la
police de Poperinghe réassit k faire main basse sur
ooe nombreuse association de voleurs habitant, les
nus, cette localité, les autres, la commune de Pio-
veo. Les premieis ont été dirigés sur Ypres, les
seconds sur Furnes.
Il faut espérer que l'heureux coup de filet de la
police poperiogboise aura pour effet de délivrer,
pour quelque temps, nos campagnes des vols noc
turnes qui tendent chaque année se multiplier aux
approches de l'hiver.
Les travaos du chemin de fer d'Ostendea
Armentières sont commencés sur plusieurs poiDts
et l'on rapporte qu'ils se poursuivent avec one ac
tivité telle, qae cette route ferrée sera livrée k la
circulation longtemps avant l'époque stipulée ou
prévue.
Un notaire, de Bruxelles, est veno avant-hier k
Ypres, pour faire l'expertise de quelques terraios
exproprier pour l'établissement de cette voie
ferrée. L'Inspecteur de la ligne est également
arrivé hier en cette ville.
De i83ok 1860, leehiffre des 'habitants s'est
élevé, en Belgique de 4,o64,235k 4,731,967soit
une augmentation de 667,722 âmes, ou 16 t/2 p.
c. Cette proportion atteinj 26 p. c. lorsqu'on tient
compte de la cession faite, en 1839, au gouverne
ment des Pays-Sas, des distritcts du Limboarg et
du Luxembourg.
Cet accroiseement continu de la population se
manifeste d'autant plus évidemment quand on
l'évalue parkilomètrecarré.En i85o, la populatiou
était de 118 habitants par kilomètre carré: eo
1860, elle atteignait 161.
Mgr Dopaoloup s'est acquis one immense
réputation, parmi les Anglais lettrés, par sa splen-
dide oraison funèbre de Lamoricière, et, h se pro
pos, nous avons lo cette phrase dans l'appréciation
du correspondant parisien du Times: Mgr Du-
panloup est le plus grand des orateurs catholiques,
et pent-êde, des orateurs chrétiens du moode
entier.
Une demande a été adressée M. le ministre
des travaux publics de la concession d'un chemin
de fer de Bruges Audenaerde par Thielt et Wa-
reghem.
Une scission vient de se faire dans le parti
que représentait a Bruxelles le journal hebdomadaire
la Liberté. Cette scission est très-réelle, très-
sérieuse. Le dernier meeting bruxellois (meeting
dit de la Rive gauche), en a été l'occasion.
M. Robert et Paul jauson, jeunes avocats du
barreau de Bruxelles, M. Pierre Splingard, autre
avocat M. George Jaosoo, quartrième ou cinquième
avocat, se retirent de la rédaction de ce journal, et
l'écrivent; les deux premiers parce qu'ils ont été
contraires a tous désavue portant sur le compte
rendu du fameux meeting, M. Splingard, pour des
motifs qu'ils ne donne pas; M. George Jansoo,
parce qu'il entend conserver ses conviclious soci
alistes et républicaines.
Ces trois lettres pobliées, la Liberté, k son tour,
donne ses lectures un article qu'elle ioutile: la
Politique de la Liberté propos du meeting de
la Rive gauche.
Cet article équivant k uue nouvelle profession
de foi. La Liberté veut le progrès, mais un progrès
par les voies pacifique. Elle est très-rude poor les
doctrinaires.
S. A. S. Charles III, prince régnant de Mo
naco, a bieo vonln accepter le titre de vice président
d'honneor de VAssociation belge de secours aux
blessés et aux malades militaires.
On lit daus le Journal d'Anvers: Le
sienr Dnpont, qui s'est déclaré l'auteur responsable 1
de quelques articles du oot été communiqués par
lui k la Sentinelle Belge, publiée k Bruxelles, et
qui a, dimanche dernier, accepteé le cartel écrit
que deux officiers supérieurs du 7* de ligne oot
adressé a la rédaction de ce journal, s'est rendu
a »ec ses témoins k l'endroit fixé par les provocateurs,
où il ne les a pas reutODtrés.
Il n'y avait qu'on officier belge, chargé par
les auteurs de la provocation de remettre an steor
Dupont une lettre par laquelle ils refusent, sans
explication, d'accepter le combat avec lui.
Le sieur Dupont a constaté avec ses témoins
le refus des deux adversaires provocateuis, et il a
déclaré qu'il adresserait k ses coliaboraieats les
preuves écrites de leor procédé, afin qu'on les
publie dans le cbochain numéro de la Sentinelle,
pour le faire apprécier par l'opinion publique.
Nous en registrons ces détails tels qu'ils résul
tent de nos informations.
Oo lit dans VEuropede Francfort Dans
l'après-midi de 1" novembre, la femme d'nu em
ployé du chemin de fer Elbiug a surpris sa bonne
au moment où elle introduisait des têtes d'allu
mettes dans la bouche d'nn enfant au berceau. Un
médecin appelé aussitôt auprès de l'eofaut lui
administra un vomitif et constata que l'estomac
du pauvre petit contenait dëj'a une grande quantité
de phosphore. Cepeudant l'enfant a été sauvé. La
malheureuse jeuoe fille a avoué qu'elle avait voulu
empoisonner l'enfant pour se débarrasser de son
service; elle a été livrée k la justice.
Le Dimanche, journal de l'ouvrier, qui
paraît k Liège, publie le compte rendu de l'entre
tien de dimanche dernier. A l'ouverture de la
séance, M. le président a signalé k l'assemblée les
déclamations révolutionnaires qai viennent de se
produire dans un meetir.g républicaio, Je peDse,
a-t-il ajouté, qu'en présence du retentissement
qui leur est donné, il est de notre devoir de
protester éoergiquemeot contre ces manifesta-
1» lions anarchiqoes. Qu'on le sache bien! Si nos
belles institutions étaieut en péril, le peuple en
masse irait 9e serrer autour de ootre Roi vénéré,
du Père de la Partie, prêt k mourir pour lu dé-
fense de sa dynastie et de nos libertés.
D'unanimes acclamations ont accueilli ces cha
leureuses et patiiotiques paroles, qui ont été actées
au procès-veibal.
On écrit de la Panne Nous assistons 'ici k
des pèches vraiment miraculeuses; votre correspon
dant qui, il y a peu de jours nous annonçait de
Furnes qu'il ne s'expédiait pas moins de 4 k
5oo,ooo harengs par semaine, pourrait vous man
der aujourd'hui que ce chiffre a subitement
décuplé; c'est en effet par millioos qu'il faudrait
compter; on cite eotre autres trois bateaux qui
chacun en un mois ont capturé 5o k 4o,ooo
harengs.
Plusieurs dames schieswigoises de la ville de
Sonderbourg, connues par leois sentiments danois,
et qui, pendant la guerre, soignèrent avec dévoue
ment les blessés de l'armée danoise, viennent de
recevoir chacune one broche en or, accompagnée
d'une lettre autographe du roi Christian. Chaque
broche, attachée k un ruban aux couleurs do
Dannbrog, porte le chiffre du Roi et cette inscrip
tion Une bonne action ne s'oublie.
Le Courrier du Nord dit que la cause
principale des iucendies eo Russie protieul de ce
que les habitations sont généralement coostroites
en bois et couvertes de chaume.
Il y a eu en Russie, pendant les 22 dernières
années, 202.953 incendies.
I.e nombre des incendies a doublé durant cette
époqne car, en i842, on n'avait compté en Russie
que 6,024 incendies, tandis qu'en 1363 ce nombre
s'est élevé k i3,64o, et en 1864, k 15,718.
L'accroissement do nombre des incendies tient
encore k l'accroissement notable de la popolation.
et, par conséquent, k l'accroissement do i,ombre
des habitations. Il y a quarante ans, la Rusiie ne
comptait pas plus de 62 millions d'âmes; elle eo
possède aujourd'hui 75 millions.
Le Courrier du Nord indiqué aussi l^osâgeîîo
thé et do tabac k fumer, qui a pris des proportions
considérables pendant lès dernières années, comme
"une des causes de l'accroissement des incendies.
C'est vendredi minuit que M. Dupio est mon
aprèsuneagonie iongoe eldouloureuse, maisquipar
iotervalles lui a permis plusieurs fois de reprendre
toute l'énergie de son intelligence et toot le sang
froid de son esprit.
Pen d'benres avant d'expirer, M. Dnpin avait
reço une visite de Mgr l'archevêque de Paris, qui,
pendant ces dernières semaines, avait eo avec loi
de fréquents entretiens, et loi avait, sor sa demande,
administré les derniers sacrements.
Un membre de la famille Itorbide, dit le
Phare de la Loire, est arrivé de la Vera-Cruz
Saint-Nizaire sor le paquebot transatlantique la
France. Ce personnage est l'on des fils de l'ancien
empereur du Mexique et le frère do prince Augustin
Itorbide, récemment adopté par Maximilieo. De
Saiot-Nicaire, il s'est rendu k Nantes, où il est
descendu k l'hôtel de France.
On dit qne son voyage n'est pas volontaire et
que cet Lurbidenepartageait pask Mexico la favenr
doot jouissaient ses nobles parents. Soo départ de
Nantes pour Paris a été retardé par suite d'une
indisposition.
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