ÉTAT-CIVIL D'Y P II ES-,
MARCHÉS*
On rapporte un épisode intéressant
qui a signalé l'entrée du Roi Bruxelles.
Au moment où Sa Majesté répondait par
les affables paroles que l'on connaît an
discours de M. le bourgmestre de Bruxelles,
un groupe d'hommes du peuple perce la
haie pour mêler de plus près ses orts en
thousiastes aux acclamations qui s'élèvaient
partout sur son passage. Le cheval du Roi
s'effraye et se cabre; mais Sa Majesté, avec
une grâce et une présence d'esprit remar
quable maîtrise le noble animal, et, reve
nant vers l'honorable magistralil conti
nua avec une grâce charmante sa répanseo
qu'un incident qui, pour être inattendu,
n'en a pas moins été cher sonicœur,
avait interrompue.
Voici encore un autre trait Le1
cortège royal, s'avançant au petit pas,
venait d'arriver Marché aux-Herbes, en
face de la boucherie,lorsqu'il tomba devant
le cheval de Sa Majesté une telle avalanche
de bouquets qu'il fallait ou les fouler aux
pieds ou sauter par dessus. Le Roi ayant
arrêté sa monture pour laisser aux valets
de pied le temps de ramasser les (leurs,
elles ont été dapuis réunies au palais
dans un salon spécial avec toutes celles
recueillies sur la route, le peuple en
profita pour se précipiter vers lui et l'en,
tourer de plus près. La garde civique, qui
formait la haie en présentant les armes fut
débordée et se débanda il faut croire
qu'elle y mit un peu de bonne volonté
et bientôt on put voir le Roi et son frère
noyés dans une masse confuse d'uniformes,
d'habits et de blouses d'où s'élevaient des
cris assourdissants de Vive le Roi! vive le
prince! Le comte de Flandre, qui avait
laissé tomber les rênes de son cheval, les
larmes aux yeux, ne pouvait que saluer la
foule, en disant d'une voix émue Merci,
mes amis, merci. Quant au Roi, pâle,
mais se contenant, il serrait les mains
tendues vers lui, tandis qu'un garde lui
disait aux acclamations de tous Sire,
aujourd'hui comme jadis et toujours nous
sommes vous et la liberté. A quoi.le
Roi répondit avec force C'est eolendu,
aujourd'hui comme toujours.
Ce ne fut qu'avec peine que les rangs
parvinrent se reformer après cette scène
émouvante. Réponse éclatante ceux qui
avaient douté de rattachement des Belges
leurs institutions et leur dynastie.
M. le duc de Bassano, qui est venu,
représenter Napoléon III aux funérailles
de Léopold I", était porteur, assure-t on,
d'une lettre autographe de l'Empereur
Léopold II, conçue dans les termes les plus
affectueux. Celte lettre bien plus explicite,
que la communication télégraphique, dont
le Moniteur universel a publié le texte,
confirme les excellentes dispositions du
gouvernement français l'égard de la
Belgique. Elle est une nouvelle iréponse
aux suppositions absurdes de quelques
journaux étrangers.
On va frapper de nouvelles pièces de
monnaie l'effigie de Léonold II.
Par suite des grâces que Sa Majesté le
Roi vient, l'occasion de son avènement'
au Trône, d'accorder aux individus con
damnés correclionnellement, M. Chazal,
ministre de la guerre, se trouve libéré de
la condamnation qu'il a encourue à-la
suite de son duel avec M. De Laet.
Nous félicitons sincèrement S. M de
n'avoir pas eu faire pour M. Chazal une
exception qui aurait froissé tous les hom
mes ayant juste litre le duel en horreur*
On annonce la vente publique et
prochaine de 153 maisons et impasses,
situées dans le quartier des Marolles,
Bruxelles, charge par les acquéreurs de
démolir ces bâtiments, qui doivent faire
place au nouveau Palais de Justice et ses
abords.
On lit dans une feuille de Mons r La
coalition des ouvriers charbonniers* qui
avait paru cesser momentanément vient
de se reformer dans toutes les communes
de Borinage. Il y a partout grève complète,
et si nos informations sont exactes, un
corps de troupes, destiné 5 maintenir l'or»
dre dans les charbonnages, aurait été de
mandé l'autorité militaire de notre ville.»
La cour militaire s'est occupée hier,*
pendant une audience qui a duré de midi-
quatre heures et demie, de l'affaire de
provocation en duel et voies de fait de la
part de cinq officiers du 7' de ligne envers
le sieur Verhulst, rédacteur du Nouvelliste
de Gand.
Après une délibération de près d'une
heure, la cour a rendu unarrêl qui acquitte
les deux derniers prévenus, MM. Auguste
Grévillon, lieutenant adjudant-major, et
Louis Joseph Delarvière, sous lieutenant.
Les majors Michel Glaeseneer et Victor-
Louis Joseph Brouta, ainsi que le capitaine
Henri-Eugène Pots,-ne sont condamnés,
vu les circonstances très-atténuantes, dit
l'arrêt, qu'à 10 jours de prison et aux 5
cinquièmes des frais du procès.
A t. i l m r, r, i
La ville de Londres a également voulu
honorer la mémoire du roi Léopold I",
oncle de la Reine.
Samedi matin, pendant qu'à Bruxelles
s'accomplissait la cérémonie [funèbre, un
grand nombre de marchands dans le
West End et dans la Cité ont fermé leurs
boutiques. Dans les doks la plupart des
navires ont baissé leurs pavillons. Il y a
eu des salves la Tour de Londres et au
Parc, en signe de deuil. Dimanche, plu
sieurs églises de Londres étaient tendues
de longues draperies noires.
Samedi, Windsor et Eton, les cloches
de la chapelle de Saint George ont sonné
le glas funèbre; les boutiques sont restées
fermées. Dimanche le bataillon des grena
diers de la garde qui caserne dans Sheet-
street, s'est rendu l'église de la Sainte-
Trinité; les trompettes et les fifres sont
restés silencieux. Les officiers portaient un
crêpe au bras et l'épée.
Il en a été de même pour les officiers du
1" Life Guanis.
La chapelle privée de Sa Majesté était
toute tendue de noir.
Une lettre adressée au Times de
Londres, du 12 décembre par M. Saward,
secrétaire de la Gompagnie du télégraphe
atlantique,constate que plusieurs certaines
de milles de la partie intérieure du câble
nouveau sont terminés. Le Gréai.Easlern a
été affrété pour prendre la mer en juin
1866, la lois pour placer le nouveau
câble dans toute su longeur et pour relever
les 1,100 railles de l'ancien câble afiu de
les réunir au reste de celui précédemment
construit, de sorte que si celle opération
réussit, il y aura deux câbles entre les deux
continents. Les 1,100 milles de l'ancien
câble qui sont submergés conservent leurs
propriétés électriques, ainsi qu'on s'en est
assuré par des expériences constamment
renouvelées depuis l'accidentde la rupture.
II est vrai que les bouées qui désignaient
sur la surface de la mer la place où la
câble est submergé ont été enlevées soit
par les courants, soit par les tempêtes,
mais cet accident n'a aucune conséquence*
les observations solaires devant diriger
seules la recherche ultérieure- du càblè-
submergé, et leur précision étant telle
qu'un bon navigateur est certain de pou-
veir/en tout temps,«parvenir retrouver le
câble dans un rayon d'un demimille.il
est désirer que les espérances de M.
Saward se réalisent avant la fin de l'année
prochaine.
DD 15 AD ii DÉCEMBRE IVtLtS.
CQURTRAY, 18 décemb Prix par beetol.:
Froment blanc, fr. 18 5o, b. 0-69; td. roux,
00 00, b. o-ooj seigle, 11-90, h. o-Hj avoine,
«-il.. 1 1 - - U P-L W
nominations ecclésiastiques..
M. Gnemaere, vicaire de l'église de Notre Dam?,
a Bruges esi nommé curé de Boesinghe.
M. De Seure, «icaire Waioo, est nommé coré
a Reninghelai,
chronique judiciaire.
Thomas Moros étant seul se proœeoer sur
uoe terrasse «oisine de l'endroit où l'on enferme
les fons Londresun de ces aliénés s'échappe,
vint b l'endroit où était Morns et l'ayant joint
Jette toi lb baslui dit il afin que j'ai le
plaisir de l'y »oir arriver prestement. Le cbin -
celier qui n'était pas des plos forts, se tira de ce
man«ais pas par une présence d'esprit admirable;
il dit an fou Mon ami, ce n'est point n0e chose
bien divertissante oi singulière que de voir un
homme tomber eD bas; mais, si tu veox, je te ferai
voir mieux; j'y vais descendre, ensuite je sauterai
ici haut tout d'un coup sans l'aide de personne, et
je suis sûr que lu seras étonné. Le fou fnt frappé
de la proposiiioo et y consentit; il resta sur le bord
de la terrasse attendre le ebaucelier qui, iiod
seulement, manqua V ce qu'il avait promis, mais
euvoya encore des agents de pojice pour reprendre
le fou es le renfermer. [Ail t/ie year round.)
FRANGE.
Paria, tr, décembre.
L'affaire des étudiants s'envenime et maoace de
prendre de graves proportions. Je vous ai parlé
hier d'une protestation adressée b M. Tardien,
doyen de l'Eenle de médecine, par les élèves de
cette faculté; aujourd'hui ce sont les élèves de
l'Ecole de droit qui prennent faite et cause ponr
leurs condisciples frappés, et l'on dit que leur
exemple sera suivi par les élèves de toutes les
autres facultés.
Eu attendant les meneurs ne perdent pas de
temps; ils: veulent forcer la main a l'autorité Hier
soir et ce malin de bruyantes manifestations ont
éclatéaux écoles de médecine et de droit. De bonne
heure les élèves s'étaient réunis dans le» salles de
l'établissement, se livrant aux colloques les plus
animés, (.a police est intervenue et a procédé a
plusieurs arrestations. On disait hier soir que
plusieurs du corps professoral, parmi lesquels on
citait M. Tardieu, s'étaient joints b la protestation
des élèves b la suite de l'article du Moniteur. Le
fait est faux, e|-M. Tardieu le dément lui-même
dans une note insérée ce matin dans les journaux.
Quoi qu'il en soie, l'autorité est bien décidée b ne
pas receler, et elle s'apprête b prendre les mesures
les plus rigoureuses pour avoir raison des mutins.
Naissances io. Sexe masc. 7, sexe fétu. 5.
Décès. Gbillebaert, Jolie, 47 ans, institQ-
trice, célibataire, rue de Diimttde. Hof, Aune,
34 ans, dentellière, épouse de François Seghers,
rue de Menin. Hendrirk, liuberghe, 75 ans,
sans professioo, veuve de Josse Debouck, rue de
Weniock.
Enfants au-dessous de 7 ans 4. Sexe
musc. 3, idem fém. 1.
ÉTAT-CIVIL DE POPER1SGUE,
du fl& an tt décembre inclue.
Naissance 7. Sexe masc. 4. sexe fém. 3.
DÉCÈS Dauchy. Catherine, 67 ans, ouvriète,
veo«e, Hagebaeribor-k Notre D-<iiie. B-kaeri,
Majie-Thérèse, 73 ans, «eu»e, ouvrière, Hôpital.
Enfants au-dessous de 7 ans 3. Sexe
masc. 1. idem fém, 2.