D'Y PRIS ET DE L'ARRONDISSEMENT.
49me Année.
Samedi 3 Février 1866.
N<> 5,044.
REVUE POLITIQUE.
L'interpellation que M. Van Overloop a
adressée, dans la séance de mardi, M. le
ministre de l'intérieur, l'occasion de la
maladie dont peut être atteinte la race
LA PRESOMPTION
porùine, avait sa très grande actualité. Le
résultat qu'elle a eu doit être mentionné.
On a beaucoup parlé, dans ces derniers
temps d'un petit insecte qui se rencontre
parfois dans la viande du porcqui
peut se reproduire chez l'homme par la
transmigration et devenir mortel. On
appelle ce mal la maladie des trichines
Nous avons pu constater déjà que le
bruit qu'on en a fait en Allemagne avait
été exagéré; mais voici ce qu'on a très-
clairement établi, et M. Vlfeminckx, en sa
qualité d'ancien médecin est venu le ré
péter avec une grande assurance
Il suffit de faire cuire la viande de
porc pour se mettre l'abri de l'invasion
des trichines.
La conclusion est bien simple Ne man
geons de jambon ne mangeons de lard
que lorsqu'il est cuit et bien cuit; nous
n'aurons rien craindre des trichines!
PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE.
Les correspondances des États-Unis ont acquis,
lepois qnelqoes jours, tin très-vif intérêt. On
prouve le besoin de savoir dans quelle direction
larche l'opinion publique.
Le Congrès donne la main aux radicaux; les
ionservateurs appuyent franchement la politique
u président Johnson. Cette politique poursuit trois
mts la reèonStttiction dè l'union américaine, la
raix ati dehors, l'exclusion des noirs de tout droit
jolltique. Tél était, au départ de la dernière malle,
'état des choses h Washington.
La lutte de l'Espagne avec le Chili appâtait aox
hommes sérieux comme un fait tellement grave,
-qu'on invite fortement la France et l'Angleterre
prendre cette question en maios; et l'on va jusqu'à
lire que la chose a déjà eu lieu; nous oe l'admet-
toDs pas.
Les nouvelles de Madrid sont assez bonnes, en
■e seus que le maréchal O'Donnell a puise une
force nouvelle pour son ministère dans I echaof-
"ourée du général Prin»,
Les rapports entre la Prussé et I Autriche con
tinuent être fort tendus. L'ambassadenraotrichien
Berlin, comte Carolyi, a dû écouter les plaintes
assez vives que lui a faites M. de Bismarkla
-suite d'une réunion populaire du Holstein, dans la
ville d'Altona, tolérée par le comte de Gablentz,
gouverneur de ce duché pour compte de 1 Autriche.
Les nouvelles les plos récentes de Pesth nous
montrent l'influence de Deak dans la Diète hon
groise comme grandissant encore. Le texte de
rl'Adresse élaborée par lui n'est pas encore connu,
et cependant personne ne doute de son adoption
une grande majorité.
En France, l'attention se partage entre la ques-
.ion mexicaine, la question du Chili, et enfin celle
du rapprochement qui s'opère peu peu entre
l'Autriche et l'Italie, rapprochement qui manquera
toujours de sincérité.
OU LE DANGER DE SE FIER A SOI-MÊME.
Suite. Voir noire numéro de mercredi dernier.
M. de Valrive, aussitôt après son mariage, pré
enta sa femme ses amis les pins intimes, èt la
pauvre Léonie ne retrouva pas sa gaîté, environ
née de ces visages inconnus, dont l'expression
contrainte et les discours étudiés lui parnreot
cacher nne éducation commune et l'habitude de la
mauvaise compagnie. Ce qui ne la rassurait pas,
c'est que les manières de Valrive loi parurent
changées: déjà il commeoçait négliger les appa
rences, et lui laissait entrevoir la triste vérité.
Celte cruelle énigme lui fut enfin expliquée.
Telle qu'une seconde providence, la sollicitude
d'un père veille toujours sur le sort de son enfant;
ni l'éloignemenl, ni même les torts de cet enfant,
n'épuisent cette soorce infinie d'indulgence, de
prévoyance et de bonté c'était doDc d'un autre
hémisphère, et blessé de son ingratitude, que son
bon père faisait parvenir Léonie des avis certains,
mais hélas trop tardifs, sur l'immoralité et l'iocon-
duite de celui qu'elle osait préférer son père.
Dans sa séance publique de ce jour le conseil
communal s'est occupé des qoestious soivautes:
Cession de terrain, entre le chemin de roDde
extérieur et l'usine Valcke.
Budget 1866, de l'Académie de dessin et de
l'école professionnelle.
Cahier des charges, claoses et conditions ponr
la locatioD publique de biens ruraux aux Hospices.
Compte 1865, de l'Ecole communale gratuite.
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté royal du 38 janvier, sont Dommés
membres de la commission administrative de la
maison d'arrêt d'Ypres, président, M. P. Tempels;
vice-président, M. P. Boedt.
Par arrêté royal du 33 janvier 1866, il a été
créé Jabbeke (Flandre occidentale) un burean
de perception des postes qui a été réuni la station
du chemin de fer établie dans cette localité.
NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE.
M. Scherpings piètre au séminaire de Bruges,
est nommé coadjuleur Rampscapelle (arrondis
sement de Bruges).
Les informations les plus sûres lai avaient appris
que les Valrives, famille intéressante et respectable,
qui en effet habitait la Provence, ne se composait
plus que de quelques vieux célibataires; chais il était
vrai qu'un aveulurier, chassé de Bordeaux pour sa
mauvaise conduite, portait le même nom et osait se
dire leor parent. Il croyait inutile de rien ajouter
ces lumières pour l'engager rompre cette dange
reuse liaison; et ne doutait pas qu'elle ne regrettât
vivement l'aveuglement où ou avait su la plonger.
Dans le cas contraire (et sou cœur était déchiré de
celte seule supposition), il quittait la voix d'un
ami pour prendre celle d'uu juge sévère, et décla
rait que, décidé ne jamais reconnaître une pareille
alliance, sa fille en s'unissaut Valrive, se séparait
jamais de lui.
On pense quelle effet produisit cette lettre, sur
no cœur déjà rempli de trouble et de remords; le
voile qui lui cachait toute son infortone se déchira.
Valrive, qui la lettre de M. de Balinville fut
montrée, trouva plaisant de convenir de la vérité,
et de désigner un des jeunes gens qu'il voyait le
pins intimement, comme l'antenr des lettres de ses
prétendus parens; il assura sa femme, que cette
petite fausseté était la meilleure preuve dn désir
extrême qu'il avait de réussir, et qu'elle serait no
enfant, de lui en vouloir pour cela. Enfio, la légè-
PHÉNOMÈNE DE LA NATURE EN AUSTRALIE.
DES MALADIES ET DE LEURS REMÈDES.
L'Australie a été appelée un pàys de contrariétés, non-
seulement au point de vue du climat, mais pour sa nature
elle-même. LeS maladies et infirmités des hotrimes sont
cependant, les mêmes dans cette région éloignée qu'au centre
de la civilisation et, ici comme là bas, le sens commun et
Pexpériebce pratique de toutes les classes ont fait reconnaître
l'inestimable Valeur des reitièdes du pPofeSsedr Holloivay pour
les différentes maladies auxquelles la race humaine est sujette.
On pourrait peut-être penser que, pareeque nous abondons
en "éxeeptibbs tôu/es les réglés de l'histoiré naturelle, paree
que nous avons des signes noirs; des cerises croissant avec |e
noyau eu dehors, cLs poires d'une délicieuse apparence mais
dures comme Je buis, des abeilles salis dard, dès fleurs salis
odelir, des arbres sans écorce; des hiboux chantant pendant le
jour, et des coucous, peudant la nuit, on pourrait peuser, di
sons-nous, que les maladies qui dominent en Australie ne
sont point également usuelles et qu'elles ne peuvent être arrê
tées, ni domptées par ces préparations qui ont triomphé des
malàdiès et arraché la mort des milliers de personnes de toîis
les pays. C'est une grave erreur. Dans ces colonies, plus qtie
dans tous les autres pays du monde, leurs succès ont été com-
plèts et universels. Il est vrai qué les maladies les plus com
munes en Australie, Van Dieman's Land et New Zealànd,
ont certaines formes qui les dislingue quelque peu de celles
de mêine nature en Europe, mais ces souverains remèdes
trioihphent de tous les symptômes endémiques et accomplis
sent la guérison aussi sûrement que l'appliealion correcte des
principes mathématiques résout un problème de la science dès
nombres.
Les rhumatismes et surtout les plus désolants, régnent dans
les régions ou se trouve l'or, paralysant les membres et détrui
sant l'espoir du mineur. L'Onguent dans de tels caà, produit les
plus étonnants résultats. Les articulations contractées, recou
vrent bientôt leur flexibilité, dès qu'elles sont frictionnées
avec cette pénétrante préparation. La douleur et Pinllamhia-
tion qui accompagnent les rhumarisdies aigus soiit invariable
ment domptées par quelques frictions; et alors même que
tous les membres sôrit pâralysés par la mùladie, ceux-ci
recouvrent rapidement leiirs libres mouvements et leur" vi
gueur primitive, au fur et mesure que la ohair et les fibres
musculaires absorbent cette régénératrice préparation, au
moyen de frictions avec la main. La Névralgie, le Tic-Dou
loureux, et toutes les autres affections des nerfs sont guéries
avec une égale facilité par les mêmes mbyens. Les Pilules, par
leur opération directe sur les sécrétions et delà sur le sang,
peuvent aussi être prises avec un avantage remarquable, dans
toutes les maladies où l'Onguent est employé pour chassèr les
développements extérieurs de la maladie, une fomentation
avec de Peau tiède des parties affectées, ainsi que, de temps
en temps, des boissons chaudes pour exciter la perspiration,
sont de très-bons auxiliaires pour obtenir une prompte
guérison.
Pour toutes les maladiëâ des muscles, des nerfs et des
glandes, aussi bien que poùr les ulcères, les meurtrissures,
les éruptions, les tumeurs, les affections scrofuleuses, je suis
convaincu que les Pilules et l'Onguent Holloway sont les
seuls spécifiques complets et certains. Par un Vieux
Colon.
reté avec laquelle K avoua sa fourberie, acheva de
couvaiocre Léonie, que chaque jour devait amener
une découverte nouvelle sur les torts de celui
qu'elle cessait d'estimer. A*ec le caractère de
Léouie, c'était iui retirer toutes ses affections.
Les consolations, que peut dooner la confidence
de nos peines, manquèrent bientôt entièrement
madame de Valrive. Tous ses aociens amis s'étaieot
éloignés lors de son mariage; et son mari ne souf
frait pas qu'elle écrivît un billet ou fît une visite
sans son aveu. La compagnie même de sa cousine
Mussou loi maoqoa; car, sans égard pour la pro
messe qu'il lui avait faite, il exigea son départ, que
Le'ouie chercha vainement retarder; il lui sem
blait que c'était le dernier lien qui l'attachait M.
de Balinville. Lorsque Valrive eut écarté cet unique
témoin de son indélicatesse et de ses mauvais pro
cédés envers sa femme, il ne mit plus de frein
son amour pour le jeu, ni tous les désordres qui
en sont trop souvent la suite. Léonie qui n'avait
pas suivi l'avis du notaire de soo père, n'était
point séparée de bieu. Sa fortune paya donc les
anciennes et oouvelles dettes de Valrive, et elle ne
l'eût pas regretté, si elle avait pu en même temps
effacer la hoDte dont il se couvrait, et qui rejail
lissait sur elle.
Pour être continué.)