CYPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
49me Année.
N° 5,051
ADELINE.
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FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
Nous pontons, aujourd'hui encore, Consacrer
oule notre aiieutiou aux événements de Bocharest.
La nomination du comte de Flandre, comme
successeur du prince Coûta est accueillie a»ec
faveur dans notre Occident 5 la Russie a, dit-on,
d'aptres vues; elle voudrait voir 00 dpc de Leuch-
lepfeefg arriver la possession de cette souverai
neté. Nous ne savons psfl ce que vaut le prince de
.euchteoberg; nous sommes, an contraire en me
sure de parler du comte de Flandre en parfaite
connaissance de caose.
Ce prince a le jugement froid et calme; il a
compris le rôle que lui assigne parmi nous sa posi
tion de second fils du roi des Belges; privé de
T^oute espèce d'immixtion dans le mouvement po
litique du pays, il s'y conforme avec uo scrupule
eligieux. Son Altesse Royale a laissé très-loy^le-
eot son frère les avantages et la responsabilité
e ia position d'héritier présomptif. Les années se
j/sont écoulées; il est entré dans sa vingt-nenvième
Iannée, sans que jamais on ait pu citer uoe circon
stance dans laquelle il se serait écarté de cette ligne
de conduite pleine de loyauté envers sa famille et
envers ses concitoyens.
Sicédant b des sollicitations que noos pré
oyons, le prince se laissait entraîoer sur la pente
l'on s'efforcera de l'attirer, et où tant d'antres
ont séduits, celte loyauté que nous venons de
reconnaître ne l'abandonnerait pas; il aorait de
plus pour se guider le rare boD sens qui est la qua
lité distinctive de sa famille. Les Roumains n'au-
aient donc qu'i se féliciter de leur choix; mais le
rioce consentira-t-il b sortir de sa vie paisible?
ous eu doutons.
Nous avons prononcé tout b l'heure ie nom de la
ussje; si l'on en croit un journal de Vienne, déjà
es troupes russes se trouveraient groupées sur la
rive gaoche du Pruth, et elles n'attendraient plus
que le signal qui leur serait donné 00 de Bucharest,
ou de Saint-Pétersbourg, pour franchir le fleuve
t marcher sur la capitale de la Roumanie.
Suite. Voir notre numéro de samedi dernier.
Depuis longtemps on loi inspirait de la défiance
nr le compte de cet homme, et 00 lui avait con
seillé de lui retirer ses fonds. Mais pour vérifier ses
soupçons, pour mettre b couvert cette somme, il eut
fallu de l'activité, et la volonté ferme de se rendie
utile.
Adeline, pour qui la peosée d'agir était une
espèce de monstruosité se fiattait toujours que soo
"nari reviendrait assez b temps pour suivre cette
flaire; et le jour où elle apprit la perte de ses
onds, que lettre arrivée de la Martinique, lui dou
ta la certitude que l'absence de Melrose se prolon,
;erait d'une manière illimitée. Il fallut donc, seule-
faire face a ce malheur. Mais l'habitude de l'indo
lence avait fini par donner b madame Melrose, une
incapacité réelle, dont elle se ressentit cruellement
dans cette occasioo. Avant qu'elle n'eut trouvé et
consulté un homme de loi, celui qui emportait son
argent, s'était mis b couvert de toute poursuite.
Pareil sigoal, personne ne se bâiera de le don
ner. Il aorait des conséquences que la Russie n'est
pas en mesure de provoquer. Il ne suffit pas d'avoir
uoe grosse armée et des remparts qu'oo croit im
prenables pour braver l'Eorope occidentale. La
Russie ne recommencera pas de sitôt une nouvelle
campagoe de Crimée.
Uoe correspondance de Rome, publiée hier par
le Journal de Bruxelles, nous paraît digne d'être
recommandée b l'attention de nos lecteurs. Elle
fait connaître avec précision, b la suite de l'incident
Meyeodoiff,. l'attitude du Souverain Pontife et le
rôle du cardinal Antonelli. Rien de pins légitime,
lorsqu'on remonte b l'origine de cet incident, que
la noble indignation de Sa Sainteté; mais eo même
temps rien de plus invraisemblable que l'idée
prêtée au cardinal Antonelli de vouloir calmer ce
sentiment si juste et de tenter un rapprochement
entre la cour de Rotne et le cabioet de Saint-Pé
tersbourg.
Eu France, l'ameodemeot do tiers-parti sur les
libertés nécessaires, depuis qu'il est livré b la pu
blicité, est le point de mire général des réflexions
du monde politique. Rédigé respectueusement, cet
amendement est, néanmoins, vis b - vis de l'Adresse
do Sériât, une sorte d'antithèse. L'opposition l'ac
cepte et lui donnera ses voix, dit-oo. Cette résolu-
tioo est habile.
Dis lors, près de cent voix (qoatre-vingt-dix
environ) sont acquises dès aujourd'hui b nue dis
position, b un désir, que l'Empereur repousse. On
n'avait pas encore été témoin de pareil désaccord.
Préparons-nous, d'ailleurs, quelque péripétie; il
en sort souvent des discussions de tribuDe, en
France.
Le Sénat a adopté avant-hier, l'unani
mité des voix, les projets de loi concernant
un crédit spécial de 600,000 fr. au minis
tère de l'intérieur pour couvrir les frais
de participation de l'industrie belge
l'exposition universelle de 1867 et un
crédit supplémentaire de 22,000 fr. au
ministère des finances.
Elle fut donc forcée de mander b soo mari cette
triste nouvelle, et pour en compenser l'amertume,
elle ajouta qu'Henri deveuait chaque jour plus
fort et mieux poitant, quoique cela ne fût pas
vrai, mais parce qu'elle savait bien que cette assu
rance le consolerait de tout.
A peo prèsb celte même époque, Adeline perdit
sa graod'mère. Son héritage lut disputé par un
pareut, aussi habile, aussi actif en affaires, qu'Ade-
line l'était peu. Il loi intenta un procès qo'il
savait bien qu'elle serait hors d'état de soivre, car
ce mot de procès suffisait seul pour la jeter dans
no trouble affreux ce fui saus doute pour échap
per b la fatigue de s'en occuper, ou du moins b
l'ennui d'en entendre parler, qu'elle choisit ce
moment pour aller rendre visite b l'oncle de son
mari, dont nous avons parlé, M. Monlenger; depuis
qu'elle était mariée, elle eo avait reçu les plus
pressantes sollicitations de veoir s'établir chez loi.
Il avait besoio d'une société, d'une compagoe; il
s'ennuyait de sa vie de vieux garçon, et comme il
était toujours pressé, il calculait le jour de sou
départ, celui de son arrivée, et jusqu'il l'heure où
il pourrait l'embrasser. Adeline qui n'était pas si
expéditite, avait du partir vingt fois. Mais Sa voi-
Après avoir ensuite adopié définitive
ment les deux articles du Code pénal
révisé, livre 11, titre III, qui avaient été de
nouveau renvoyés la commission, le
Sénat a repris la discussion du titre IV,
dont il a successivement adopié les arti
cles 274 304 sauf quelques uns qui ont
été supprimés et quelques autres qui ont
été renvoyés la commission.
Après avoir adopté l'art. 267 du projet
de Code pénal dans la nouvelle rédaction
proposée par la commission le Sénat a
examiné hier le chapitre III (articles 165
170) du litre II du livre II de ce même
projet, traitant des crimes et délits relatifs
au libre exercice des cultes, et a adopté
les divers articles que comprendce chapi
tre, avec les amendements de la commis
sion et un amendement de M. le ministre
de la justice l'art. 167.
Le Sénat a ensuite adopté sans débat et
par 40 voix contre une le projet de loi
allouant au département des affaires étran
gères un crédit de 655,000 fr. pour
construction d'un nouveau steamer et
réparation du steamer Belgique.
La séance s'est terminée par la discus
sion du titre V du livre II du projet de
Code pénal, dont l'assemblée a successive
ment adopié plusieurs articles.
Les événements nous semblent donner
un intérêt inattendu la partie de l'Europe
qu'on a désignée, depuis le traité de paix
de 1856, tantôt par le nom de Roumanie
et tantôt par celui de Principautés Unies
du Danube.
Quelques renseignements sur ces pro
vinces rappelleront nos lecteurs l'im
portance de ces contrées et leur situation
politique actuelle.
Traversées dans toute leur- longueur par
un fleuve magnifique, le Danube, ces pro
vinces tiennent l'une des grandes routes de
l'Europe vers l'Orient. Le Danube débou-
tnre, les paquets n'étaient pas prêts, ou je ne sais
quelle misère la reteoait encore une semaine,
encore on mois; enfin l'oocle Jçissé d'attendre, et
ne pouvant sopporter l'incertitude, cessa de comp
ter sur elle, précisément au moment où elle quittait
Paris, pour aller le surpreodre.
Elle fut d'abord tentée d'emmener soo fils, ma's
Nsnette trouva de bonnes raisons poor lui prouver
qu'étant malade, la fatique de la ronte tnerait M.
Henri, tendis qoe si Madame voulait permet re
qu'elle l'emmenât chez elle, b Longjumeau, il res
pirerait un bon air, et qu'a son 'retour elle le
trouverait si grandi, si engraissé, qu'elle ne pour
rait le reconnaître. Quant aux soins qu'elle aurait
de lai, elle n'avait rien dire. Madame .devait
savoir qu'elle s'ôterait plutôt le pain delà bouche
pour le cher enfant, qui d'ailleurs était si aimable,
qu'elle en raffolait! Adeline céda, et le laissa b
cette femme, non sans qnelqne scropule de man
quer ainsi b la promesse formelle qu'elle avait faite
b son mari de ne point quitter leur enfant. Mais
c'était pour le bien de Henri, et d'Ail eurs Melrose
b qui elle écrivait toujours qu'il se portait b mer
veille, ne saurait jamais qu'elle avait po le délaisser
ainsi.