D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 49me Année. Samedi 3 Mars 1866. ADELINE. YPilES. La Chambre des représentants a adopté hier, sans débat et l'unanimité des 65 membres présents les projets de loi por tant règlement définitif des budgets de 1860 et de 1861, ainsi que le projet de loi ouvrant au département des finances un crédit spécial de fr. 22,393-10 pour com pléter le prix de rachat du péage de l'Es caut. La Chambre s'est ajournée mardi. Mgr. l'Évéque de Bruges a nommé cha noines honoraires de sa cathédrale Mgr. De Neckere, prélat domestique de Sa Sainteté, protonotaire apostolique ad instar participantium, résidant Rome; M Lagae, professeur au Séminaire de Bruges; M. Van Zuylen van Nyevelt, curé de l'hôpital S'-Jean, Bruges; M. Minne, principal du collège S'-Louis, Bruges; M. Arents de Berteghem, directeur des ^laricoles, Bruges. Mgr. l'Evéque de Bruges vient de nommer M. Gesquière, vicaire Gheluwe, curé Ingoyghem,en remplacement de M. Valcke, curé démissionnaire- M. Lannoy, vicaire Ingoyghem, vicaire Belleghem. M. Wulleman, coadjuteurde M. Valcke, vicaire Ingoyghem. A l'occasion de la Foire, il y avait beau coup de monde en ville. Un malheur qui aurait pu avoir des conséquences très graves, est arrivé lundi, Courtrai, au marché au bétail. Un jeune homme d'Ingelmunster, domestique du Sr Berghe, marchand de bétail au dit lieu, se disposait conduire un troupeau de quatre vaches vers la station du chemin de fer. L'une d'elles, montrant des dispositions peu bienveillantes, se jètte sur le domesti que, lui porte un coup de corne la cuisse et le traine la distance d'une quinzaine de mètres. Les personnes présentes, effrayées la vue de cette scène, s'empressent de porter secours et trouvent le jeune homme tout couvert de sang et ayant au haut dè la cuisse droite une blessure large et pro fonde. On se met immédiatement la recherche d'un médecin. M. Decuypere, vicaire deSV Martin, arrive instantanément sur les lieux et prodigue au blessé les consolations de la religion; en attendant l'arrivée du docteur, on transporta le domestique de Berghe l'hospice des vieillards, où il a été immé diatement l'objet des soins les plus empres sés de la part de religieuses de cet institut. La blessure a plus de dix centimètres de largeur. Bien que grave, il parait qu'ellé n'offre aucun danger. On écrit d'Ostende, le 26 février Vendredi dernier, 8 heures du soir, le bateau de pêche deDunkerque la Françoise, patron Huret, se trouvant la pêche au chalot, est venu en collision avec le bateau- phare placé près du banc Wesl-Hinder. Le choc a été si violent que le dessus du bateau de pèche était tout désemparé. Il y avait bord de la Française huit pêcheurs dont quatre réussirent sauter sur le bateau phare; les quatre autres tombèrent la mer et deux de ceux-ci purent être sauvés par les hommes du bateau phare, les deux autres se noyèrent. On suppose que la Françoise a sombré peu après l'accident. Les six survivants de cet accident ont été pris bord du bateau-pilote de Nieu- LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. Les espérances que depuis plusieurs semaines doos faisaient concevoir les nouvelles des Etats- Unis, quaot au maintien de bons rapports de cette république avec la France, sont pleinement confir mées par les correspondances qui portent la Jate du i3 et du i5 février. Revenons actuellement la discussion du projet d'Adresse, dans le Corps législatif de France autant la seconde séance avait été orageuse, amant la troisième a été calme. M. Jules Favre a reproché au gouvernement de la France d'avoir dénoncé le traité d'extradition qu'il avait avec l'Angleterre; M. Roucber a répondu en faisant remarqaer qae ce traité avait, peudarit toute sa durée, imposé des obligations la France sans lui rapporter aucuu avantage. Jamais uue seule extradition, quelle qu'elle lût, u'avait pu être obtenu da gouverne ment anglais. Le premier paragraphe du projet d'Adresse, relatif aux relations avec l'Angleterre, a été adopté aussitôt après le discours du ministre d'Etal. Ou annonce un discours de M. Berrjer sur la situatioo financière de la France et plus particuliè rement sur la reconstitution de l'amortissement. On ne savait pas que l'illustre orateur qui sait si bien émouvoir, ambitioonât celle dernière gloire, celle de parler finaoce et de manier les chiffres comme un redoutable financier. Nous soupçonnons que M. Berryer se réfugie dans celle spécialité, sentant qu'il oe pourrait saos de grands inconvénients doouer carrière A tout ce qu'il serait tenté de dire sur beancoop d'autres questions. On a prétendu que la reine d'Angleterre était indisposée; mais cette noovelle a été contredite, car on l'a vue se promener eu voiture avec la prin cesse Hélène. Les arrestations continuent en Irlande, et, comme le jour précédent, elles ont porté presque exclusivement dans la dernière journée sur des soldats ou des déserteurs. D'après les nouvelles les plus récentes de Con- stanlinople, il y aurait ooe grande urgeoce ce Suite et fin. Voir notre numéro de mercredi dernier. [.a personne avec laquelle il allait après de longs débats, conclure le marché de vente de son habitation, mournl subitement. Elle laissa des en fants mineurs, et une succession si embrouillée, que Metrose préféra traiter avec le notaire de Paris, chargé de leurs intérêts, que d'attendre h la Marti nique qu'ils fusseut éclaircis. Cédaut a sou impa tience, autant qu'à la raison, et ne pouvant vivre plus longtemps séparé des objets de sou affection, il s'embarqua sur le premier vaisseau qui fil voile pour la Frauce. Il n'ignorait pas la perte qu'il avait faite, mais il espéiait que sou oncle ne l'abandonnerait pas; puis il allait revoir Adeline, son Adclioe, digue de toute sa tendresse! et leur charmant petit Henri!... Ces pensées faisaient palpiter sou cœur d'espérance et d'amour; et lotsqu'il aperçut les côtes de sa qae la conférence qui doit s'occuper de l'arrange ment des affaires de la Roumanie se réunit sans perdre un moment dans la capitale de la Turquie. On paraît craindre que cet événement n'entraîne des conséquences de la nature la plus fâcheuse. nominations ecclésiastiques. patrie, le regret de ses pertes, l'inquiétude de l'avenir tout avait disparu! A peine débarqué la Rochelle, il part pour Paris, court la poste nuit et jour, et jouissant d'avance des transports d'Adeliue, qu'il va sur prendre, il ne voulut preudie aucun repos. Déjà, il n'a plus que quatre lieues franchir pour atteindre le terme désiré; il est Lougjumeau. Au moment où il saute sur son cheval, il ren verse un enfant que la curiosité et l'imprudence naturelle cet âge, avait attiré trop près de lui. L'enfant jette uu cri; poussé par la seule huma nité, Melrose revient sur ses pas. Qu'éprouverait- il s'il devinait que cet enfant si mal vêto, si sale, si pâle, presque rachitique, est le sien! Quel serait ie déchirement de son cœur paternel, s'il savait que cette voix qui l'émeut de pitié est celle de Henri! Descendu de cheval, Melrose. le relève, s'assure qu'il n'est pas sérieusement blessé, et lui donne sa bourse la malpropreté de ses vêtemeots loi laissant peuser qu'il était d'une classe peu fortunée. Où est sa mète? demanda-t-il. J'en avais une, nouvelles diverses. répondit l'eufaot, en levant sur lui deux grands yeux noirs mouillés de pleurs; mais elle est perdue. Pourquoi dites-vous cela interrompit une voisiae, qui l'avait pris sur ses genoux an moment de sa chute, vous savez bieu qu'elle est en voyage, et qu'elle vous a laissé votre Banne, pendant ce temps-là. Meltose la maudit, sans la connaître, et s'étonna qu'une mère pût se rendre coupable d'une pareille négligence. Après s'être assuré que le petit garçou en serait quitte pour une fonlure; apiès avoir encore une fois fixé ses yeux noirs, qu'utiè excessive maigreur rendaient encore plus frap pants. et qui lui causaieut une émotioo inexpri mable, il partit tout attristé; et sans savoir poui- quoi, sans cesse préoccupé de l'état de dénuement et de souffrance de ce petit inforltiué. Mais il n'est point de sensation péuible qui ne s'évanouisse eu eutrant dans Paris, en voyant la maison qu'habite Adeline. Elle sortait du lit, quoiqu'il fût midi. Melrose, ne pouvant conteutr son impatience, se présente tout à-coup de-ant elle elle pâlit, elle rougit, et tombe dans ses bias presque évanouie. Le plaisir de le revoir ne causai'

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 1