D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 49"ie Année. Mercredi 14 Mars 1866, N° 5,055. Dans sa séance d'hier, le Sénat s'est d'abord occupé de la discussion des arti cles du projet de loi apportant des modifi cations ta loi du 10 avril 1841 sur les chemins vicinaux. L'ensemble de ce pro jet a été adopté par 38 voix et 1 abstention. Le Sénat a ensuite adopté l'unanimité des voix le projet de loi allouant un crédit spécial de 22,393 fr- au département des finances pour compléter le rachat du péage de l'Escaut. Enfin, l'assemblée a procédé la discus sion des articles réservés et modifiés des litres VUVIII et IX du livre II du projet de Code pénal, dont plusieurs ont été adoptés. On ne peut rien concevoir de plus per suasif qu'un vieillard serein, qu'un vieil lard qui juge les institutions et les hom mes, nous ne dirons pas sans amertume, mais les unes avec respect, les autres avec bienveillance, avec affection. M. Guizot est aujourd'hui ce vieillard, et l'on peut saus exagération dire du dis cours qu'il a prononcé l'Académie fran çaise, jeudi dernier, en réponse M. Prévost-Paradolqu'il est admirable de fraîcheur, de pensée et de style. M. Guizot, né en 1787, est aujourd'hui dans sa 79e année! Voici comment, dans ce discours, il s'est exprimé sur Home M. Ampère (l'académicien que M. Pré vost Paradol remplace) assistait avec tris tesse l'état actuel de Rome et l'incerti tude de ses destinées. Il avait cœur ce grand fait qui est l'une des gloires de l'histoire des hommesla cité souveraine du monde païen devenue la capitale indé pendante du monde chrétien et le droit d'asile assuré toutes les grandeurs ter restres déchues, sous la protection de la croix et sur les tombes de ses martyrs. &1. Ampère se demandait avec une anxiété affectueuse ce que serait Rome, si elle cessait d'être ce qu'elle est dejitiis tant de siècles, la ville unique entre les grandes villes de la terreattrayante et puissante par la seule vertu des croyances et des souvenirs. Les esprits élevés et équitables ne veulent pas croire que les droits divers ne puissent pas obtenir le même respect, ni que l'avenir des peuples exige la ruine de leur passé, ni qu'il soit impossible d'as surer aux Romains leur juste part de pro grès social et de liberté, sans que la situa tion européenne du chef de l'Eglise catho lique soit dénaturée et détruite. Voilà donc un protestant qui srincline devant la papauté; il défend le pouvoir temporel avec l'autorité d'un grand carac tère portée son plus haut point par l'ex périence d'une carrière politique de plus d'un demi-siècle! La semaine dernière est décédé Pope- ringhe, M. Félix Bertenancien notaire, âgé de 88 ans. La femme du patron du bateau Albert amarré dans le nouveau bassin d'Anvers, a mis au monde, avant hier, un enfant, deux têtes, du sexe masculin. Ce petit monstre, pour nous servir du terme usité, jouit d'une parfaite santé. La mère se porte très-bien aussi. (Escaut.) - On écrit d'Anvers qne l'épizootie qui règne depuis quelque temps dans la com mune de Merxem, a pris un tel caractère de gravité que le gouvernement a cru devoir déléguer deux vétérinaires de Bru xelles qui ont ordonné l'abattage 0e 36 bêtes malades dans les étabies des sieurs Bal et C°, distillateurs. Ces mesurés, dit le Journal dtAnvers, ont donné lieu a un fait des plus pénibles. La population indigente de Merxem s'est ruée pendant la nuit sur les fossés ou lés animaux abattus ont été enfouis ét en ont enlevé jusqu'aux derniers restes. Le garde champêtre Moll s'est ren du ce matin en notre ville pour requérir l'assistance d'un peloton de soldats. Une rencontre eu lieu-, -samedi matin, dit un journal de Bruxelles, au bois de la Cambre, entre le fils de l'un des plus anciens généraux de l'armée belge et un Français de passage Bruxelles. Les deux adversaires sont blessés, le premier très- légèretnént l'épaule,'le Sééobd plbs gra vement hr poitrine. La Ville de Bincbe annonce un grand côttcôurs international de musiques d'har monie et de fanfares le 22 juillet 1866. Il résulte du mémoire qu'un docteur aDglais vient de publier dans une feuille médicale de Dublin que le poids moyen du cœur est de neuf onces chez l'bomme et de huit onces chez la femme. Une sin gularité remarquable, c'est que le cœur de l'homme devient de plus en plus lourd mesure qu'il vieillit, taudis que celui de la femme perd peu peu de sou poids par tir de trente ans. FRANCE. Le petit Moniteur contenait samedi dr, propos de la discussion de la Chambre sur la question romaineun paragraphe qui mérite d'être mentionné, cause de son caractère officiel et de sa portée. Après avoir signalé le vote du Corps législatif dans cette grave question le Moniteur ajoute Le Saint-Siège y trouvera un nouvel encouragement persévérer dans la voie où il est entré depuis quelque temps, en se mettant résolument en mesure de profiter des avantages qui lui sont réservés par la convention du 15 septembre et en s'effor- çaut de remplir les coudilions d'existence imposées aujourd'hui, par la nécessité des eboses, tous les gouvernements. La ville de Lille a décidé d'organiser une exposition des beaux-arts en 1866. Elle s'ouvrira le 15 juillet 1866 et sera close le 51 août suivant. Les artistes de la France et de l'étranger sont appelés y prendre part. Vers l'an 1750, on comptait dans Paris 250 300 hôtels de voyageurs l'a ristocratie se logeait alors rue de Tourrton, dans le quartier du Luxembourg et j rèt M PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE, -- CONSTITUTION BELGE. REVEE POLITIQUE. Les noovelles du Mexique, transmises eD der nier lieu au Moniteur universelconservent ce «aractère de satisfaction monotone qtti leur enlève une partie de leur intérêt. Depuis deux ans cet empirent constamment b la veille d'être purgé de toutes ces'bandes ou de dissidents ou de brigands, qai rançonnent les voya geurs et désoleot les populations avides de repos. Malheureusement le jour qui doit suivre n'a pas lui encore; c'est toujours la veille qui dore. Eo France, l'opinion aora b peine le temps de comparer la valeur relative des deux discours par lesquels s'est terminée la discussion sur la crise de ragricolture, le discours de M. Tbiers et la répoose de M. Routier. A ce dernier, pour qui la liberté du commerce des grains est le'remède souverain, le'remède 'ri goureux, ou doit demander pourquoi ce remède tarde tant b agir? Une position reconnue bonne, il y a dix ans, stationoaire, il y a cinq Uns, est en ce moment confessée mauvaise par tous les hommes spéciaux, M. Rnoher lui-même l'admet. Est-ce qu'un droit de 3 fr.c'est-b-dire l'équivalent de t© p. c., peut jamais jeter le trouble qui effraye tant ce ministre dans les relations que la France entretient avec l'étranger? Pareille crainte n'est pas sérieuse; M. Rouher a eu le tort d'eu faire son principal argument, et, en ontre, il s'est montré beaucoup moins fort qne M. Thiers dans l'étnde des détails de la situation. Le vote sur l'amende ment de M. Pouyer-Quertier a été rectifié après la séaoce de samedi; il ne s'est plus trouvé que 335 votants dont 190 contre et 35 pour l'amendement. Noos avons commencé par accueillir avec donte les premiers bruits qui oot couru sur un'incident de la dernière réunioo des Tuileries. Nous constatons que ces bruits persistent. C'est b M. Pooyer- Quertier et b l'occasion de son amendement snr l'agriculture qne l'empereur aurait dit avec sévé rité 11 faut être blanc ou rougepuis l'empereur fie serait repris, parce que son interlocotenr loi aurait répondu Je ne serai jamais Di l'un ni l'au tre; il aurait dit Il faut être bleu ou blanc. C'est b cette circonstance que l'on impute la retraite au moment du vote d'uo assez grand nombre de membres qui avaient commencé par adhérer b S'ameodemeut. NÉCROÉOGIE. NOUVELLES DIVERSES. -

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 1