D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 49>"» Année. N° 5,057. YPIVES. REVUE POLITIQUE. La grande discussion laquelle nous fait assister depuis quinze jours le Corps législatif de France ne se recommande pas seulement l'attention par le talent des orateurs; elle marque en outre un point auquel sont tous arrivés les peuples en Europe. Ce point a quelque chose de déci sif et de solennel. A plusieurs reprisesdepuis 89, la France s'est donnée comme le peuple initiateur par excellence. Comment admettre qu'a près avoir si souvent appelé les autres peu ples l'émancipation, la France aujour d'hui puisse se passer des libertés dont elle prétend avoir enseigné ou vulgarisé la pratique chez les autres Cela n'est pas admissible, et pour ce motif, l'avenir ap partient l'amendement dit des quarante' cinq. Nous croyons pouvoir conclure que, sauf d'assez rares exceptions, la majorité est désormais conquise la nécessité d'une extension de liberté l'intérieur. On doit enregistrer comme un symp tôme de l'état actuel des esprits ce qui est passé dans la soirée sur la place de l'Odéon, Paris, samedi dernier, l'occa sion de la première représentation de la Contagion, de M. Emile Augier. L'Empereur et l'Impératrice, qui sont venus assister cette représentation, ont dû traverser une foule compacte, compo sée surtout d'étudiants. Après une soirée passablement agitée, le succès de la pièce est contesté; un mot mis dans la bouche de Cartouche avait été applaudi avec fré nésie, ce voleur émérile se plaint d'avoir été méconnu. Leurs Majestés, retournant aux Tuileries, ont trouvé encore une fois la place encombrée; la foule avait adopté un cri de ralliement qui, au premier abord, semblait assez inoffensif Luxembourg mais avec ce mot, la foule réclamait en faveur du jardin qu'on supprime en partie. La voiture de l'Empereur et de l'Impé ratrice a dû traverser au pas toute cette cohue agitée, et si l'on en croit quelques récits, des cris plus fâcheux se sont fait entendre sur le passage des dernières voi tures de la cour. Les versions diffèrent sur les détails mais le fait, dans son en semble, a un côté grave que nous signa lons. En Autriche et en Italie, pour le moment des appréhensions de guerre s'accréditent nous ne nous associons pas ces craintes nais, on le voit, le sol que nous foulons en Europe se trouve tellement miné, telle ment tourmenté par le travail, par l'agita tion des intelligences que la France a pour sa part contribué puissamment émanci per, qu'on vit constamment en éveil. On se dit N'est-ce pas la guerre, ou n'est-ce pas la révolution quenous aurons demain? Le 15 mars, un conseil de maréchaux a été tenu Vienne sous la présidence de l'Empereur. Des résolutions qui prouvent que l'on a une très-grande défiance de M. de Bismark y ont été prises. Une partie de la garnison de Bude Peslh part pour la Bohême, d'où il suit que si l'Autriche craint la Prusse, elle a du moins confiance dans la Hongrie. Une rupture n'est pas prévoir de ce côté. Le Sénat a continué hier la discussion des articles du budget des travaux publics pour l'exércice courant. Les articles 5 56 de ce budget ont été successivement adoptés. A propos de l'art. 8, la question des avantages et des inconvénients de la plan- talion des routes a provoqué un débat as sez intéressant. M. le ministre des travaux publics a déclaré qu'après la suppression des droits de barrière, les arbres sont la seule ressource qui reste l'Etal pour l'ai der supporter la dépense occasionné par les routes et s'élevani plus de trois millions. Dans les quatre églises de la ville les enfants ont fait, dimanche matin, leur première communion. Avant-hier, 3 1/2 h. de relevée, a eu lieu l'inauguration de la Fabrique Barbier. Mulier et Cia. Celte cérémonie s'est faite avec un certain éclat et a été accompagnée de démonstrations joyeuses. Nous souhaitons au nouvel établisse ment beaucoup de prospérité. Nous for mons le même vœu pour les autres éta blissements industriels, fonctionnant déjà ou en voie d'exécution. Puissent les géné reux et louables efforts rais en œuvre par nos honorables industriels pour faire re vivre l'industrie dans notre antique cité être largement récompensés par le succès! La commission de la Société des Chœurs a l'honneur d'informer Messieurs les mem bres de la Société que la répétition de ce soir sera suivie de la réunion musicale habituelle. Nous apprenons qu'un comité commu nal s'est constitué en cette ville, pour recueillir des souscriptions dont le produit est destiné l'érection d'un Monument national, la mémoire du Roi Léopold 1". Ce comité a été installé lundi 19 de ce mois, sous la présidence de M'le bourg mestre. Les listes de souscription seront présen- téeà domicile, par les soins des membres du çomilé dans le courant de la semaine prochaine. Le minimum de la souscription est fixé 10 centimes. Nous avons la conviction que nos con citoyens s'associeront tous celte manifes tation patriotique. Mgr l'évêque de Bruges vient de faire les nominations ecclésiastiques suivantes Ont été nommés vicaires A. Heule, M. de Badts, vicaire Vormezeele; Deerlyk, M. Desiere, vicaire Oostroosebeke Oostroosebeke, M. Robyn, vicaire Heule; Voormezeele, M. Delbecque, vicaire Deerlyk. Le 17 de ce mois, est pieusement décédé, en son château ZonnebekeMessire Emmanuel-Henri Iweins, ancien échevin de la ville d'Ypres. L'équinoxe de printemps a eu lieu cette année hier 2 heures du soir. On lit dans un journal de Bruges a D'après le bruit public, une épidémie typhoïde, de la pire espèce, aurait éclaté dans la caserne de cavalerie. Les entrées l'hôpital seraient très nombreuses, et la cause de la maladie serait attribuée la mauvaise qualité de l'eau. Ce qui a donné du poids ces rumeurs, c'est la mort de trois lanciers. Nous avons voulu nous renseigner sur ces bruits qui inquiètent la population, et nous avons appris qu'effectivement plu sieurs cas de typhus ont eu lieu la ca serne, que si les entrées l'hôpital ont été nombreuses cela a plutôt été par précau tion qu'on y avait fait entrer des hommes indisposés seulement, et qui en sont sortis quelques jours après. Il y reste cependant encore des hommes sérieusement malades. •Toutes les mesures ont été prises, par l'autorité militaire, pour couper le mal son début, et l'on doit espérer qu'on y a réussi, puisque depuis plusieurs jours au cun décès, appartenant la garnison, n'a été enregistré, a On écrit d'Ostende, 11 mars Notre bateau de pêche n* 24 a été abordé et coulé par notre bateau pêcheur n* 104. L'équi page a été sauvé et amené ici hier soir par le n* 104. L'accident a eu lieu la nuit dernière près de Schouwen (Hollande). On lit dans CEscaut d'Anvers Le nommé V..,, ayant comparu devant le cou- LE PROPA&ATEUR FOI CATflOLIQCE. -- CONSTITUTION BELGE. NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. NÉCROLOGIE. NOUVELLES DIVERSES.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 1