manœuvrer les Pompiers, fut comme ba layée. Dans la soirée du même jour, le Cercle musical a donné un concert en la salle de spectacle. Un grand nombre d'amateurs y ont assisté. Depuis avant-hier, il y a cinquante ans que le nommé Bruno Buseyne fait partie de la société de Rhétorique. Le jubilé demi-séculaire de cet ancien membre a été célébré avant-hier, par un banquet, l'hô tel de VÊpée Royale. Une liste de souscription circule en ville pour un concert, qui sera donné demain par les sous-officiers du 10e de ligne, au profit des Écoles Gardiennes. M. le ministre de la guerre a informé les gouverneurs civils des provinces que les miliciens de la classe de 1858 ont ac compli, le 1" avril 1866, les huit années de service exigées par la loi et sont considé rés comme licenciés cette date. Toutefois leur décompte avec la masse d'habillement ne sera établi que deux ans après cette époque, conformément la loi du 8 juin 1855, et ils seront maintenus sur les ma tricules. A partir du 1" avril, les miliciens de celte levée peuvent obtenir des passe ports l'étranger, sans autorisation spé ciale du département de la guerre. MM. les gouverneurs sont priés d'indiquer, au ministre successivement ceux de ces mili ciens qui auraient reçu des passeports de l'espèce, afin qu'il en soit pris note pour les mettre l'abri de tout désagrément. Les miliciens de la classe de 1861 sont passés la réserve depuis le 1" avril, et ils ont dès lors, en vertu de la loi du 8 mai 1847, la faculté de se marier, après avoir payé leurs dettes la masse. Ils peuvent aussi, aux termes de la loi du 28 mars 1835, substituer des miliciens des deux plus jeunes levées. A partir du Ie' avril également, la classe de 1859 est devenue la plus ancienne et, outre la faculté que les miliciens de cette classe avaient déjà de substituer ceux des deux plus jeunes levées, ils peuvent, en vertu de la même loi, se présenter comme remplaçants pour toutes les autres classes de milice. Un jeune homme de la classe ou vrière, demeurant Bruxelles, rue de N.-D. du Sommeil, est devenu fou aux trois quarts du regret qu'il avait de s'être fait substituant après avoir tiré un bon numéro au tirage delà milice cette année. Pendant la nnit dernière, il reparut au domicile paternelle d'où il s'était absenté depuis plusieurs jours. Après avoir déposé ses effets d'habillement chez ses parents, le malheureux courut, peine vêtu, vers le canal de Charleroy dans lequel il se pré cipita. Ce bain froid parut lui donner réfléchir, car il sortit de l'eau par la rive opposée et rentra en ville par la porte de Ninove se dirigeant, toujours en courant, vers celle d'Anderlecht. 11 a été recueilli ainsi et ou lui a donné les soins que récla maient son état. Les détenus pour dettes la prison cellulaire de Liège, qui sont en ce moment au nombre de sept, viennent d'adresser une pétition la Chambre pour demander l'abolition de la contrainte par corps. On évalue 11,000 au maximum le nombre des chevaux qu'on équarrit an nuellement Paris plus des deux tiers sont morts de la morve et du farcin. Comme on estime le rendement d'un che val 85 fr. 88 c., ceux abattus Paris produisent une somme de 944,680 francs par an en moyenne. Le Saint-Père vient de nommer M. Henri Caslerman chevalier de l'ordre de Saint-Sylvestre. (Belge.) Le foyer de peste bovine qui s'est pro duit Contich, dans les étables du sieur Schoesetters, est complètement éteint de puis le 30 mars courant 21 bêtes ont été abattues. On procède activement la dés infection des étables. Le typhus contagieux s'est également manifesté Berchem. Le 27 de ce mois une vache appartenant un fermier de cette commune est morte. Les médecins vétérinaires du gouverne ment appelés en faire l'autopsie ont ren contré des légions propres au typhus, mais l'état gangreneux des organes digestifs ne leur permet pas d'établir le diagoDostic d'une manière irrécusable. L'étable de ce fermier, qui contenait en core 7 autres bêles, a été tenue en qua rantaine et visitée journellement par les hommes de l'art. Comme dès le 30 deux vaches présen taient les symptômes caractéristiques du mal, l'autorité supérieure s'est vue obli gée d'ordonner l'abattage du bétail de cette ferme, l'effet d'arrêter la contagion. Il est d'usage, dans certains journaux, de profiter du 1" avril pour lancer quel que canard plus ou moins spirituel. Un journal du Hainaut, croyant faire une bonne farce, a annoncé que deux trains de voyageurs s'étaient heurtés le matin entre Manage et Harvengt, près du tunnel de Spiennes. Or, il n'y a pas un mot de vrai dans cet accident. Nous laisserons nos lec teurs juger du bon goût d'une plaisanterie aussi funèbre, et nous la signalons pour rassurer les personnes que cette triste nou velle aurait pu jeter dans des inquiétudes affreuses. D'après un relevé statistique que vient de publier l'administration de la Gua deloupe, le chiffre total des décès choléri ques dans la colonie s'élevait, le 19 février au matin, 10,806. M. le colonel d'Argy, commandant en chef de la légion romaine réunie Anti- bes, a trouvé, son arrivée dans celte ville, le contingent au complet, et mainte nant il s'occupe le mettre en état de s'embarquer au plus tôt pour Civila Vec- I cbia. On pense cependant que ce départ ne pourra avoir lieu que vers la fin du mois d'avril. Avec l'arrivée Rome de la légion com mandée par le colonel d'Argy coïncidera le retour en France d'un contingent peu près égal de l'armée d'occupation. Jeudi soir, la chapelle des Tuileries, a été chanté le Stabat de Rossini. A huit heures trois quarts, Leurs Majestés impé riales ont fait leur entrée, suivies des grands officiers de leur maison. Quelques invitations avaient été faites pour cette solennité. Le Stabat a été composé en 1852. A cette époque, Rossini voyageait en Espa gne avec M. Aguado marquis de Las Marismas. Cher ami, dit un jour ce dernier au maestro, je vais vous demander une fa veur. Parlez. Le seigneur de Varela, très-riche et Uès-puissant ecclésiastique de Madrid, que j'aime et que j'estime beau coup, est enthousiaste de vos compositions. Je l'en remercie bien... Vous l'en re mercierez beaucoup mieux encore si vous écriviez son iutention et si vous lui dé diiez un morceau de musique religieuse. J'y sougerai. Deux mois après cette conversation le Stabat Mater de Rossini, était entre les mains du seigneur Varela, qui envoyait en échange au maestro, par l'intermédiaire de M. Aguado, une tabatière enrichie de diamants du prix de 20,000 réaux. Une dépêche privée, venue par la voie de New-York, nous apprend que M. le baron Saillard, ainsi que nous l'avions annoncé, s'était embarqué le 6 mars la Vera-Cruz pour revenir en France. M. le baron de Saillard a pris passage sur le paquebot-poste français le Panama. attendu vers le 8 avril Saint-Nazaire. On nous assure que M. le baron Sail lard aurait réussi dans sa mission, et que le repatriment des troupes commencera vers la fin de septembre ou les premiers jours du mois d'octobre prochain. A cette époque, un effectif d'environ cinq mille hommes rentrera en France. D'ici là, un nombre peu près égal de vo lontaires autrichiens aura débarqué la Vera Cruz. (Patrie.) Un Journal de Bruxelles annonce qu'une dépêche arrivée au ministère de la guerre a apporté Bruxelles la triste nouvelle que la députation belge chargée de notifier l'empereur Maximilien l'avènement au trône de Léopold II a été assaillie, sur la route de Mexico Vera Cruz, par une troupe armée. Une autre feuille publie ce sujet les détails suivants dont elle garantit l'exac titude La mission belge, composée de M. le général Foury, du lieutenant baron d'Huart, aide de camp de S. A. R. le comte de Flandre, du lieutenant Marchai, aide de camp du générai Foury, de MM. d'Aï- cantara et de Dorlodot, avait quitté Mexico pour se rendre Vera-Cruz. Elle était accompagnée du major Altwies, qui fait partie du corps belge au service de S. M. l'Empereur du Mexique, et qui avait ob tenu un congé pour revenir en Europe. Le général Foury, MM. Altwies, NÉCROLOGIE. Le 5 i mars, est décédé a Lie'ge, l'âge de 70 ans, JeaD-Joseph Charlier, ancien combattant de i85o, plus connu sous le nom de la Jambe de Bois. NOUVELLES DIVERSES. FRANCE. COURRIER DU MEXIQUE.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 2