D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 49me Année. No 5,068. REVUE POLITIQUE. Le monde politique et le monde finan* cier n'ont pas encore tout leur calme. Il y a de vives défiances Vienne, probable ment justifiées par ce qui transpire des convoitises de l'Italie et des convoitises de M. de Bismark. Le mal est grand, il pourra Jurer, car la cause n'est pas la veille de disparaître. Les articles que le Conslilulionnel publie st qu'on regarde comme venant d'une source officielle produisent souvent un îffet contraire celui en vue duquel ils sont écrits. Dans un article que ce journal i publié, on s'applaudissait beaucoup de la phase pacifique dans laquelle était en- :rée la question allemande, et on l'attri buait la ligne pleine de prudence suivie par l'empereur Napoléon. A cela, les hom mes de Bourse ont fait une réponse qui prouve que le Constitutionnel n'a pas con verti le plus grand nombre. Le langage allier de M. de Bismark ce jue l'on sait des dispositions Florence, 3t, enfin, ce que l'on voit monter l'hori- son une réforme fédérale allemande mpossible, tout cela combiné avec les sirconlocutions du journal oracle peut suffire pour déterminer cette nouvelle déroute dans les rangs du monde financier parisien. La conférence de Paris qui doit se pro- aoncer sur le sort de la Roumanie a tenu ine nouvelle séance. L'élection du prince dohenzollern devient un nouveau sujet de ]ivision. Pauvre Roumanie! Les événements qui s'accomplissent au lelà de l'Atlantique, dans la grande repu- îlique américaine, méritent une attention croissante. Nous devons accorder tout BUE PENSÉE DE NAPOLÉON I". notre intérêt au président Johnson. Il semble que sa destinée soit de jouer un rôle tout aussi grand que son prédécesseur. Les circonstances sont différentes, mais le but est le même. Aujourd'huicomme en 1861, l'Union est menacée, le Président se déclare avec fermeté pour la reconstruc tion de l'Union. Le président Lincoln a eu des armées rebelles combattre. Le président Johnson a pour adversaires, disons même pour ennemis, deux Chambres, le Congrès et le Sénat. L'étendard de la résistance est dé ployé. Il vient de l'être pour la seconde fois, l'occasion d'un bill qui déclare tous les hommes, sans distinction de couleur ni de caste, égaux en droit dans tous les Etats de la république. Le nègre, d'après cette loi, peut réclamer partout la même place et le même droit que le blanc. Les deux tiers des voix dans les deux assem blées en ont décidé ainsi, nonobstant le veto du Président. Nous avons dit déjà pourquoi le Prési dent a opposé son veto ce bill il y a vu empiétement sur les droits qui appartien nent chacun des Etats confédérés, de par la Constitution, de régler eux-mêmes leurs affaires intérieures. Or, les Etats de l'an cienne sécession n'ont même pas de repré sentants dans l'une ni dans l'autre assem blée. Un décret du Sénat leur en a fermé les portes d'une manière indéfinie. Nul n'ose dire encore ce qui va sortir de ce conflit. On s'accordait reconnaître New York, la date des dernières corres pondances, que des événements graves peuvent en résulter. La Chambre des représentants a adopté avant-hier 1° le projet de loi ouvrant un crédit de fr. 275,753 36 au département de l'intérieur, destiné acquitter les frais de funérailles de S. M. Léopold 1", ainsi que quelques dépenses résultant de l'inau guration de S M. Léopold II 2° le projet de loi prorogeant l'art. 1" de la loi du 12 avril 1835 concernant les péages des che mins de fer de l'Etat jusqu'au 1" juillet 1869; 3° le projet de loi autorisant les juges de paix des cantons, autres que ceux dont le chef lieu est en même temps le siège du tribunal civil d'arrondissement, légaliser les signatures des officiers de l'étal civil et des notaires de leurs ressorts. CANAL DE LA LYS A L'YPERLÉE. - Les travaux du Canal d'Ypres Confi nes sont poussés avec la pins grande acti vité. Environ 400 ouvriers terrassiers et maçons creusent le canal et commencent les écluses. Dans deux ans la ville et l'ar rondissement jouiront de cette grande voie navigable, source indubitable d'industrie et de prospérité. Les compagnies des chemins de fer du Grand Central belge, du Centre, de Lierre Turnhoutet deGandà Bruges par Fecloo ayant adhéré ce tarif, les prix de trans port des voyageurs pour les relations de service mixte avec les dites compagnies ont été établis d'après les distances totales du point de départ au point de destination et en raison des prix du barème transitoire annexé l'arrêté précité. Pour les relations de service mixte avec les autres compagnies de chemins de fer concédés, le nouveau tarif ne s'applique qu'au parcours de l'Etat jusqu'aux points d'échange. PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. Avant-hier, Paris, mauvaise Bourse! Dans le mémorable entrelien qui s'engagea 011 oor b Sainte-Hélène entre Napoléon 1" et deux le ses généraux, sur la qnestion de la di'inité de lésas-Christ, l'Empereur exilé termina ainsi: Il n y aurait pas de Dieu dans le ciel, si un tomme avait pu concevoir et exécuter, avec un ileio succès, le dessein gigantesque de dérober tour lui le culte suprême en usurpant le nom de [)ieo. Jésus est le seul q..i l'ait osé, il est le seul pi ait dit clairement, affirmé imperturbablement <n-même de lui-même Je suis Dieu. Il s'arroge ootes les sortes d'adorations; il bâtit son cnlte de es mains, Don avec des pierres, mais avec des bom- aes. On s'extasie devant les conquêtes d'Alexao- Ire eh bien voici un conquéraol qui confisque b on profit, qui unit, qui incorpore b lui même, non «s une nation, mais l'espèce humaine. Quel miracle! l'âme humaine avec toutes ses facultés devient une annexe de l'existence du Christ. El comment par on prodige qui surpasse tout prodige il veut l'amour des hommes, c'est-b- direcequ'il est le plus difficile au monde d'obtenir: ce qu'uu sage demande vainement b quelques amis, un père b ses enfants, une épouse b sou époux, un fi ère b son frère, en uo mot, le cœur c'est Ib ce qu'il veut pour lui, il l'exige absolument, et il y réussit tout de suite. J'en conclus sa divinité Alexandre, César, Aonibal, Louis XIV, avec tout leur génie, y ont échoué. Ils ont conquis le monde et ils n'ont pu parveuir b avoir uo ami. Je suis peut être le seul de uos jours qui aime Anuibal, César, Alexandre... Le Christ parle, et désormais les générations lai appartiennent par des liens plus étroits, plus intimes que ceux du saDg, par une union plus sacrée, plos impérieuse que quelque union que ce soit. Il allume la flamme d'au amour qui fait mon Chemins de fer. Le nouveau tarif de voyageurs, introduit par l'arrêté ministé riel du 20 mars dernier, sera appliqué sur les chemins de fer de l'Etat partir du 1er mai prochain. rir l'amour de soi, qui prévaut sur tout autre amour. A ce miracle de sa volonté, comment ne pas connaître le Verbe créateur do moode Les fon dateurs de religions n'ont pas même eu l'idée de cet amour mystique, qui est l'essence du christianisme, soos le nom de charité. C'est qu'ils n'avaient garde de se lancer contre un écueil c'est que, dans une opération semblable, se faire aimer, l'homme porte eu lui-même le sentiment de son impnissaoce. Aussi le plus grand miracle du Christ, sans contredit, c'est le règne de la charité. Lui seul est parvenu b élever le cœur des hommes jusqu'à l'invisible, jusqu'au sacrifice du temps lui seul, créant cette immolatiou, a créé on lien entre le ciel et la terre. Toos ceux qui croient sincèrement en loi res sentent cet amovr admirable, surnaturel, supérieur, phénomène inexplicable, impossible a la raison et au? forces de l'homme feo saeré donné b la lene

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 1