D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 49me Armée. No 5,070. Les termes dans lesquels est conçue la dépêche relative la séance du Corps lé gislatif et aux déclarations du gouverne ment français ne suffisent pas pour dissi per les doutes. Souhaitons que le compte- rendu complet soit plus satisfaisant. En regard de la séance du Corps légis latif, nous consultons la Bourse de Paris. Ses cours de clôture témoignent d'un peu d'hésitation; pourtant la baisse n'a pas fait de nouveaux progrès sensibles. Au résumé, il faut le reconnaître, les impressions res tent mauvaises. Rien de ce qui peut alarmer l'esprit public dans de pareils moments n'est né gligé. On se raconte que, malgré sa réso-' lulion de ne prendre aucune part la guerre, la France fait, elle aussi, certains préparatifs d'armement. Elle fait acheter des chevaux pour la remonte de sa cava lerie, rappelle les soldats en congé, désigne ou va désigner les généraux auxquels se ront confiés les principaux commande ments de deux armées qui vont être réunies l'une sur les Alpes, l'autre sur le Rhin. Le seul indice favorable la paix est celui-ci l'Italie a pris l'engagement de ne pas attaquer l'Autriche, M. Rouher l'affir me; mais, si l'on ne désarme pas, combien de temps pareille situation peut-elle durer? L'opinion Paris continue se pronon cer pour le maintien de la paix. Quand on reporte ses yeux vers Florence, on est obligé de dire que pour le moment le ministère italien brûle ses vaisseaux. C'est brûler ses vaisseaux que d'entrepren dre une grande guerre sans argent, puis que c'est rendre la banqueroute immi nente c'est encore brûler ses vaisseaux que de s'engager en face de l'Europe ne pas attaquer tout en mettant quatre cent mille hommes sous les armes et en les livrant aux excitations de la multitude. Les deux États en présence, la Prusse et l'Autriche échangent des notes et ne paraissent pas songer rappeler leurs en voyés du poste qu'ils occupent et où ils mènent une vie fort active. M. Rouher a déclaré au Corps législatif que le gouvernement n'entend pas soumet tre une discussion la ligne de conduite qu'il croit devoir suivre en présence des complications survenues en Allemagne. Le gouvernement impérial n'a pris cet égard aucun engagement et la France conserve toute sa liberté d'action. L'Italie peut croire que son intérêt est d intervenir sans notre tutelle, mais elle sera seule porter la responsabilité de ses actes. M. Rouher a lu unedéclaration officielle du cabinet de Florence portant que l'Italie n attaquera pas l'Autrichp. Des applaudissements ont accueilli cette communication. M. Thiers a parlé ensuite en faveur de la paix. Il a attaqué la conduite de la Prusse. Il a demandé quela France envoyât un veto énergique Berlin et Florence. M. Jules Favre a déclaré adhérer plei nement au discours de M. Thiers, sauf une réserve relativement l'Italie. M. Rouher a demandé, au nom du gou vernement, que cette discussion sur l'Alle magne ne se prolongeât pas. M. Ollivier a renoncé la parole. L'ensemble du projet a été adopté par 248 voix contre 16. Par arrêté royal du 2 mai, les collèges électoraux des cantons désignés ci-après sont convoqués pour le lundi 28 mai neuf heures du malin, l'effet d'élire cha cun le nombre de conseillers déterminé Flandre occidentale Ostende 2, Ardoye 2, Ghistelles2,Thiell 2, Thourout 4, Furnes2, Dixmude2, Hooglede 2, Messines 2, Wer- vicq 2, Courtray 7, iMoorseele 2, Oostroo- sebeke 2. Le conseil provincial de la Flandre orientale est convoqué en session extraor dinaire pour le 17 de ce mois, l'effet d'arrêter une liste de candidats pour la place de conseiller vacante la cour d'appel de Gand. Mgr l'Evêque de Bruges vient de faire les nominations ecclésiastiques suivantes M. Ducarin, curé de l'hôpital de Courtray, est nommé curé Coolscamp, en rempla cement de M. Van den Berghe, qui a donné sa démission. M. Van den Berghe, vicaire Jabbeke, passe en la même qualité Wytschaele, où il succède M. De Ceu- ninck, nommé vicaire Jabfieke. M. Legein est nommé second vicaire Aerlrycke. Nous recevons de Rome qne doulou reuse nouvelle M. le baron Pycke de Peteghem, aide de camp de S. A. R. le comte de Flandre a succombé dans cette ville une fièvre qu'il ^vait contractée pendant son séjour Naples. Monsieur Jean François Van Eecke, bourgmestre depuis 1830 de la commune de Zonnebeke, y est pieusement décédé le 3 mai, l'âge de 69 ans. Les bruits relatifs la découverte d'une distillerie clandestine aux environs de Dixmude sont entièrement dénués de fondement. A la séance du conseil communal de Gand M. le bourgmestre a annoncé que Leurs Majestés le roi et la reine, acceptant gracieusement l'invitation qui leur a été faite, au nom de l'autorité communale, d'honorer cette ville de leur présence, se rendront Gand le 9 juillet prochain, et y séjourneront le 10. La semaine dernière Wolverthem, un cheval, appartenant au sieur Deryck, a été tué sur les champs, où il labourait, par des abeilles qu'un cultivateur de Londer- zeel avait amenées sur une pièce de colza. Ce n'est pas la première fois qu'un fait semblable est signalé. On assure que le ministère public va interjeter appel minimâ dans l'affaire Claes de Lembecq. Le Roi a reçu en audience particu lière, M. le général Foury qui vient de remplir une mission extraordinaire au Mexique. M. le comte d'Alcantara et M. de Dorlodot ont également eu l'honneur d'être reçu par Sa Majesté. Samedi dernier, ces messieurs ont dîné au palais. - On signale un remède pour la goutte, mais dont nous ne voulons pas garantir l'efficacité. Il aurait déjà donné, dit-on, de bons résultats. Il suffirait de s'enfermer les jambes dans des bas saupoudrés de fleur de soufre. Le soufre aurait une action énergique et ferait cesser les crampes. L'Union médicale parle d'un nouveau traitement de l'épilepsie qui passerait pour très efficace. Un employé d'usine gaz, d'un âge mur, était épileptique depuis l'enfance. Après quelque temps de séjour dans l'usine, les accès disparurent et l'em ployé fut complètement guéri. Ce fait, raconté depuis un épileptique et son médecin, M. le docteur Siry, les engagea essayer des émanations d'une usine gaz. En dix-huit mois, le malade fut en proie vingt sept crises épilepliques. Il se donna la lâche assez peu agréable d'aller passer chaque jour quatre heures auprès des dé- puraleurs de l'usine gaz de Courcelles. Les crises ont entièrement cessé. Il reste Savoir si la guérison sera radicale. Quoi qu'il en soit, l'observation vaut la peine d'être signalée. Le tabac agit d'une manière nuisible sur l'économie, surtout cause de la nico tine qu'il renferme. La nicotine est un des poisons les plus violents que l'on connaise; il est comparable par ses effets sur l'orga nisme l'acide prussique. Une goutte de moins de cinq milligrammes est suffisante pour tuer un chien en quelques secondes. Supprimez ou diminuez la quantité de ce principe toxique qui enlre dans la compo sition de la fumée de tabac, et du même coup vous diminuerez en proportion son action nuisible sur le fumeur. Les tabacs fumer les plus chers sont en général ceux qui renferment le moins de nicotine. Le Maryland n'en contient que 20 p. c., tandis que le caporal en contient jusqu'à 8 p. c. M. le comte de La Tour du Pin vient d'indiquer un procédé très-simple pour réduire, dans un tabac quelconque, la quantité de nicotine qu'il renferme, re qu'elje est dans un tabac de choix. La fumée du caporal peut être assez épurée pour ne plus contenir que 2 p. c. de nicotine. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. DÉPÊCHE TÉLÉGRAPHIQUE. Paris, 3 mai. Aujourd'hui a eu lieu au Corps législatif la discussion sur la loi du contingent. actes officiels. nomination ecclésiastique. nécrologie. nouvelles diverses.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 1