par la volonté de leurs parents, et iraient
demander l'enseignement du travail ma
nuel aux écoles concurrentes.
Le ministre peut consulter l'un des der
niers rapports officiels de la Flandre occi
dentale sur les Ateliers d'apprentissage; il
y verra que l'enseignement littéraire
réglé sur le pied d'une heure par jour est
déclaré suffisant. Si cela suffit dans les
ateliers de l'Etat, qui peut-être se sont mo
delés sur les ateliers fondés par la pieuse
charité, pourquoi vouloir que l'on fasse
autrement dans l'institution la Motte.
M. Bara venez Ypres et visitez l'école
la Motte, vous en parlerez après cela avec
compétence; mais alors vous direz que cet
établissement méritede figurer parmi ceux
qui sont l'honneur du pays. Etquant
présentreconnaissez qu'en cette circon
stance encore vous avez parlé avec légèreté.
Dans la journée de vendredi, la cité de
Londresmais surtout Lombard'Street et
BerchinLane ont présenté l'aspect le plus
étrange. La bataille était générale. Chacun
voulait arriver chez son banquier pour re
tirer ses fonds; mais les banquiers étaient
inaccessibles derrière ces murailles humai
nes. Il faut connaître la furie britannique en
pareil cas; et les récits ajoutent qu'il n'y a
pas d'êtres encore vivants qui se rappellent
avoir vu chose semblable, même en 1823,
de bien lamentable mémoire
Dans cette journée de vendredi, déjà
nommée Black friday, les demandes d'a
vance la Banque d'Angleterre s'élevèrent
cent millions de francs.
La consternation gagnait de proche en
proche tous les rangs de la èommunauté
commerciale; déjà le télégraphe en trans
met la nouvelle tous les marchés, tous
les ateliers de la Grande-Bretagne. On est
éperdu, car tout s'avilit et tout va s'arrêter
la fois.
Mais le sang-froid reste quelques uns;
on court chez M. Gladstone, le chancelier
de l'Échiquier. On lui présente le tableau
de la situation; il est sombre mais il est de
la plus complète exactitude.
Deux heures après, l'autorisation était
donnée la Banque d'émettre la somme de
billets que réclameraient les circonstances.
Et tout aussitôt le calme revenait. La jour
née du samedi a été plus paisible.
On ramasse les morts et les mourants. Le
nécrologe des maisons atteintes est consi
dérable. Qui aurait jamais cru, par exem
ple, que la maison Morton Peto et Belts
pût être emportée? C'est le chêne que
l'ouragan déracine.
On calcule qu'entre le cours actuel des
actions d'institutions financières de l'An
gleterre et celui du 1er janvier dernierla
différence en moins est de près de trois
uiilliards defrancs(130 millions de liv. st.).
Et ceci ne s'applique pas la baisse du
coton, des divers tissus de coton manufac
turés celle du fer et de tous les autres
articles de la production industrielle.
Ajoutez ce tableau celui qui nous
montre toute la jeunesse du continent
courant aux armes!
THÉÂTRE DE LA GUERRE.
Les éventualités de guerre qui préoccu
pent tous les esprits donnent un vif intérêt
aux indications topographiques suivantes
Selon toutes les probabilités, c'est en Saxe qne
les aimées de Prusse et d'Autriche se porteront les
premiers coups. I.a Saxe s'étend entre la Prusse et
le nord-ouest de l'Autriche. Sa plus grande largeur
n'atteint pas qnarauie lieues. L'Elbe la traverse
venant de Bohème, baigne Dresde, capitale du
petit royaume, et eutte quelques lieues plus loiu
Par arrêté royal du 11 mai, la démis
sion de M. L. Desimpel, de ses fonctions
d'avoué près le tribunal de première in
stance séant Ypres, est acceptée.
Le Moniteur publie la loi qui autorise
les juges de paix légaliser la signature
des notaires et des officiers de l'élat-civil
de leurs cantons.
Par arrêté royal du 8 mailes subsi
des ci-après sont accordésaux commissions
administrât! vesdes ateliers d'apprentissàge
de la Flandre occidentale, dont les noms
suivent, pour les aider couvrir les dépen
ses de ces établissements Dixmude, 600
fr.; Becelaere, 891; Passcbendaele, 1,000.
M. Schabaillie, directeur des Frères de
la S®*-Union Mouscron est nommé
directeur des Dames de Rousbrugge,
Ypres.
M. le ministre de l'intérieur ayant écrit
anx députations permanentes des conseils
provinciaux, pour les prier d'examiner la
question de savoirsi, par suite de I'épizootie
régnante parmi le bétail, il ne serait pas
prudent de suspendre provisoirement les
réunions de taureaux qui sont prescrites
par les règlements provinciaux sur l'amé
lioration de la race bovine, la députation
permanente du conseil provincial de la
Flandre occidentale a pris un arrêté en
daie-du 13 avril, portant que l'expertise de
taureaux, qui se fera pour 1866, aura lieu
au domicile même par des jurys nomades,
au nombre de 20, composés d'un président
et de deux médecins vétérinaires, comme
membreset nommés pour les 20 circon
scriptions de la Flandre occidentale.
Dans la séance du conseil communal
de Bruges de mercredi dernier, M. le
bourgmestre a annoncé que le collège
avait reçu l'avis officiel que le Roi et la
famille royale honoreront la ville de Bru
ges de leur auguste présence le lundi 27
août. Une commission a été nommée char
gée d'élaborer le programme des fêles qui
seront données celle occasion. Sur les
principales bases de ce programme le col
lège a proposé de voter une somme de
50,000 fr. pour l'organisation de ces fêtes.
L'émission des nouveaux timbres-
■^r-Tnrifre<r-iïîr^
dans les provinces prussiennes. La possession de
Dresde est, pour la Prusse d'un intérêt capital aa
point de vue stratégique. Uo coup d'oeil jeté sur la
carte permet de s'en rendre compte facilement.
La Bohême, où se concentrent les forces autri
chiennes, forme comme on vaste camp retranché
naturel entouré de montagnes sur toutes ses faces,
véritable bastion qui domine toutes les contrées
voisioes. Si les Autricbieos, maîtres de tous les
passages qui conduisent eo Saxe, arrivent Dresde
avant les Prussiens, leur position est éminemmeot
dangereose pour la Prnsse. Dresde, reliée h là
Bohême par un chemin de fer, peut être facilement
entourée de fortifications de campagne, ce qu'avait
fait Napoléon en 1815, et servir de base d'opéra
tions. Or, de Dresde Berlin, il n'y a que 160
kilomètres en suivant la voie ferre, et, sur ces 160
kilomètres, pas une rivière importante, pas uo
obstacle naturel, pas une place forte capable d'ar
rêter l'ennemi. Berliu serait donc k la ineici d'une
bataille perdu.
Si au contraire les Prossiens occopent Dresde
les premiers, leur situation devient beaucoup moins
périlleuse. Pouvant manœuvrer velouté sur les
deux rives de l'Elbe, il leur est possible d'artêter
les Autrichiens aux débouchés des montagnes de
Bohême, et eo tous les cas ceux-ci devront livrer
bataille pour occuper Dresde avant de songer h
marcher sor Berlin.
Dresde semble donc l'objectif sur lequel vont
se diriger les premiers efforts des belligérants. La
frontière prossienoe n'est qu'à 3a kilomètres de
Dresde, taudis que la frootière autrichienne en est
éloignée de 64. La Saxe, 00 le sait, est l'alliée de
l'Aniricbe mais les forces saxooues ne dépassent
pas a5 mille bommes de toutes armes et soot par
cooséqueot hors d'état de résister k ooe armée
prossienoe concentrée sur la frontière et qu'une
seule marche peut ameoer h Dresde,
On peut donc s'attendre k voir le signal des
hostilités doooé par l'entrée dans la capitale de la
Saxe de l'oue des deux armées. Comme l'impor
tance de ce point est vitale pour la Prusse, il est
fort probable qu'elle prendra l'initiative. Les forces
saxounes se' retireraient sans doute alors sur la
forteresse de Kouigsiein, située l'issue des gorges
de Pirtia, par lesquelles l'Ejbe, s'ouvrant un pas
sage Iraters la oturîoe de l'Erzgebirge, entre dans
les pldioes de la Saxe. C'est au pied de celte forte
resse que passe la voie ferrée qui conduit i> Prague,
capitale de la Bohême, et de là a Vienne. Les
forces saxonnes se trouveraient Ik dans one boone
position et poorraieol donner la maiu k l'armée
autrichienne.
En Italie, il est probable que les Autrichiens
s'abstiendront d'envahir la Lombardie. L'iovasiou
de la Lombardie et la marche sur Turin n'anraieot
pas, depuis le transfert de la capitale k Florence,
la même importance que jadis, et pourraient, au
poiot de vue purement militaire, présenter de
graves inconvénients.
L'armée autrichienne ne peot marcher sor Milan
sans courir le danger d'être attaquée de flanc et
coupée de ses forteresses. Il est donc pins probable
qu'elle passera le P6 entre Mantone et Ferrare, et
cherchera k se porter sur Bologne.
Voici, d'autre part, quelques détails sur le qua
drilatère
L'Autriche se met complètement sur la défensive
dans le quadrilaièie. Des troupes y arrivent de
tontes parts, et, sans négliger Peschiera et Legnauo,
l'autorité militaire rassemble plos particulièrement
dans les places de Vérone et de Mantooe soo maté
riel de guerre et ses approvisiooneraeois.
Les ouvrages de Vérone, depuis t85g, ont été
notablement augmentés; leur artillerie a été en
tièrement transformée elle comprend plus de 5oo
pièces eo batterie, avec des rechanges, et elle est
largement approvisionnée.
Indépendamment de l'avantage de se trouver
reliée par le Tyrol au centre de l'empire, Vérone,
avec ses ressources actoelles, pourrait soutenir un
siège d'an moios on an.
Mantooe est, sous no certain rapport, pins forte
encore que Vérone. 11 n'y a qu'on moyeo de la
réduire, c'est de l'iovestir, et pour arriver h ce
résultat, il faudrait une armée considérable et une
grande persévérance, car sa garnison, calculée sor
le pied de 3o,ooo bommes, a pour une année de
vivres et de munitions.
Maritoue est eotourée, sur les deox tiers de sa
circonférence, par trois lacs qui viennent baigner
ses fortifications. L'on est le lac Supérieurl'an,
tre le lac di Mezxo, et le troisième le lac In*
jéritur.
Si l'autre tiers de sa circonférence, on a pra
tiqué d'énormes fossés, qu'on inonde, en cas de
guerre, au moyen de canaox qui correspondent
àvtio les lacs.
Il y a trois zones d'inondation. La première, la
plos rapprochée de la ville, va jusqu'au fort
Migliôretto la seconde embrasse toat le territoire
compris dans la seconde enceinte appelé Campo.
Trincerato, et enfin la troisième, qoi comprend
tout le térraib dit de la grande inondation,
s'étèbd depuis le bôrgo Pradello jusqu'au fort du
Plctole.
Les deux premières zones sont déjà inondées;
la troisième, qui oe l'a même pas été eo i85g, va
être, dit-on, immergée.
L'autorité militaire a déjb prévenu les riverains.
Enfin sur les principaux points de la route qui
conduit de Vérone k Mantoue, les Autrichiens
élèvent des redoutes et des letrancbements qui
seront fortement armés.
Le quadrilatère forme donc nn immense camp
retranché, où (ont l'avantage est la défense.
ACTES OFFICIELS.
NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE.
NOUVELLES DIVERSES.